Salut à tous !
Voilà un petit two-shot sur Sherlock, série que j'affectionne tout particulièrement. C'est écrit en pensée à la très talentueuse Elizabeth Mary Holmes, dont les drabbles m'ont donné particulièrement envie de m'inscrire ici et de partager mes modestes créations.
Warning : cette fanfiction contient des relations sexuelles entre deux hommes, donc si vous n'aimez pas (ce que je comprends), ou si vous êtes homophobes (ce que je ne comprends pas), vous êtes conviés à cliquer sur la p'tite croix rouge. Mais au fait, qu'est-ce que vous faites là ?...
Disclaimer : Sherlock appartient à ses créateurs, Steven Moffat et Mark Gatiss , ainsi qu'à la BBC. Thank you guys.
Correctrice : Nicholas
Rating : M because lemon Johnlock ;)
Musiques : durant l'écriture, j'aime écouter de la musique, mais évidemment vous n'êtes en rien obligés de faire de même durant la lecture. Pour cette fic, j'ai écouté Cover you in oil d'AC/DC, Sherlock Pardody du Hillywood Show, ainsi que Welcome to the Jungle des Guns N' Roses (tandis que la correctrice intrusive que je suis écoute l'instru monumentale d'Initials BB de Gainbourg et un peu de Nightcore aussi U.U).
Cover the floor (and you) in Oil
BOOM.
« SHERLOCK ?! »
A l'entente de son nom, le détective se releva de dans le four et vit John arriver en trombe dans la cuisine, dérapant sur la flaque d'huile répandue au sol et se retenant tant bien que mal à un coin de la table histoire de ne pas perdre la face.
SBAM.
Et cette entreprise loupa visiblement.
« AÏE ! »
Sherlock, couvert de la tête aux pieds par la même matière qui tartinait le sol, étouffa un petit rire moqueur en considérant le fier Capitaine les quatre fers en l'air. Mais il se releva aussi sec et fusilla du regard son colocataire, lequel reprit bien vite son air sérieusement flegmatique. Soupirant mentalement, il s'apprêta à répondre aux questions. Car oui, parfois, même lui ne pouvait y échapper.
« - Sherlock, qu'est-ce que c'est que ça ?
- Qu'est-ce que c'est que quoi ?
- Réponds. »
Le brun analysa en vitesse sa situation. Il était coincé contre le four, il devait répondre à des questions concernant son expérience, et il savait que John ne le laisserait pas partir. Il ne lui restait qu'une solution : éluder.
« - C'est de l'huile d'olive.
- Pourquoi ?
- Une expérience.
- Qui consiste en…? »
Sherlock se mura dans un silence buté, sur ses lèvres naissant une moue enfantine. Le blond soupira, se passant une main lasse sur le visage. Il avait parfois l'impression d'être un père divorcé devant s'occuper d'un gamin hyperactif.
« - Bon. Qu'est-ce que tu faisais dans le four ?
- Je cherchais le gaz.
- Euh… !?
- Et j'ai fait tomber la cafetière parce que ça secouait, fit-il en désignant du doigt l'objet incriminé qui gisait tristement au milieu de la flaque d'huile d'olive.
- Eh…
- J'ai répondu. Je peux passer maintenant ?
- Oui oui … »
Sherlock s'enfuit, tout content de s'en être sorti sans révéler le but de son expérience, tandis que John essayait d'assimiler le fait que son sociopathe de service avait des envies suicidaires. Le brun, lui, se réfugia dans sa chambre et attrapa quelques flacons qu'il tritura encore pendant un moment. Jusqu'à l'instant où la voix de John retentit dans l'appartement pour annoncer que l'on mangeait.
Même s'il se nourrissait très peu, au grand dam du médecin, Sherlock décida pourtant de dîner avec le docteur ce soir, histoire qu'il se sente moins seul. Une manière de se faire pardonner pour la cuisine saccagée. « Ouais c'est ça, se moqua sa p'tite voix intérieure, c'est surtout pour l'avoir à toi tout seul »
Le brun rougit légèrement en pensant cela. Le pire, c'est que cette saloperie d'inconscient avait peut-être raison, même s'il n'avait aucune idée de la raison pour laquelle il s'acharnait autant à être avec John, à essayer d'attirer l'attention de John, à saboter les rendez-vous de John, à contempler longuement John autrement que pour le déduire…
Toujours est-il qu'il s'habilla un peu convenablement, se vêtant de sa chemise prune, celle que John préférait. Oui, encore lui, mais que voulez-vous, c'est un Johnlock PWP, il faut bien que ça soit un peu fluffy nom d'une pipe !
Bref. Reprenons.
Sherlock sortit de son antre et marcha vers la cuisine où John l'attendait, déjà attablé, l'air préoccupé. Le brun devina instantanément qu'il était la cause de cette expression. Il s'assit, et le raclement de la chaise sur le sol fit relever la tête du médecin. Il ne parla que lorsque leurs assiettes pleines furent entamées (note de la correctrice : du coup elles n'étaient plus si pleines).
« Sherlock…tu sais que si tu as des choses à dire tu peux m'en parler ? »
Le cœur du détective fit un joyeux saut périlleux qu'il ne pu s'expliquer. Se pourrait-il que…
« Je serai toujours là pour toi, tu pourras compter sur moi à jamais, tu le sais ça, quoi qu'il arrive. »
Cette fois ce fut son estomac qui bondit vers le haut. John était plus clairvoyant qu'il ne le pensait…
« Si tu as besoin d'aide, dit-le. Je suis médecin après tout, je connais les gens.
Attendez…quoi ?...
« Et si tu veux mettre fin à tes jours, sache que je ferais tout pour t'en empêcher et t'aider à retrouver le goût de vivre. »
Ah. En fait il était débile.
Les épaules de Sherlock s'affaissèrent tandis que son cœur et son estomac retournaient à leurs places respectives, déçus. La petite voix revint le narguer aussi sec, avec la voix de son insupportable frère pour ne rien arranger :
« - Tu vois, il ne sait pas observer ! Dit-lui plus clairement, et, enfin, il comprendra.
- Mais, se demanda le brun, qu'est-ce que je dois lui dire ? »
Le Mycroft intérieur ne répondit pas. Il le maudit, pensant que cet imbécile ne servait vraiment à rien. A la fin du repas, quand ils se levèrent dans un silence pesant comme un sac de ciment, Sherlock ouvrit la bouche, sur le point de dire quelque chose :
« - John ?...
- Oui ?
-…quelque chose.
- Hein ?...
- Non rien c'est l'auteure qui aime les blagues de merde. »
Le docteur jeta un coup d'œil suspicieux à son colocataire, et prit mentalement note d'appeler sa psy aussi vite que possible. Puis son regard se posa machinalement sur la bouteille d'huile et une idée qui n'avait strictement rien à voir avec tout ceci lui vint en tête. Il rougit à cette pensée, et l'éloigna vite de son esprit.
Maiiiiiis voilà le pauvre petit médecin ne possédait le self-control du grand détective consultant, et l'idée rebelle revint gaiement au galop, s'imposant à l'esprit de John comme un Imperium s'impose à l'esprit d'un gobelin *. Alors John s'installa confortablement dans le canapé, un thé à la main, laissant libre court à ses pensées dans lesquelles voguaient un Sherlock nu couvert d'huile d'olive.
A suivre…
* Qui comprend la référence gagne un cookie virtuel.
A très bientôt pour le second chapitre, et le lemon !
Cali
