Disclaimer : Tout à JKR, j'en ai peur.

N/A : Comme dit dans le résumé, ceci est une fic- cadeau pour taraxacumofficinalis.
Bonne (courte) lecture ! Les reviews sont extrêmement appréciées, si le cœur vous en dit...


La pleine lune éclairait difficilement le ciel, coincée entre les cumulonimbus prédisant l'orage. Une bête sauta par dessus la barrière du jardin, qu'elle traversa en quelques sauts puissants, puis grimpa la façade à la force de ses griffes pour atteindre la fenêtre ouverte du premier.

Le loup bondit sur le plancher, et ses yeux jaunes cherchèrent le lit où dormait le garçon. Sauf que, penché sur lui, se trouvait déjà un homme au teint pâle qui se retourna vivement.

- Trop tard Greyback, susurra-t-il, laissant voir ses canines ensanglantées. Tu n'étais pas le seul à avoir une dent contre Lupin.


La potion frissonnait légèrement. Snape préleva un échantillon du liquide rouge d'un élégant mouvement de baguette et tendit le flacon à l'homme en face de lui. Ou plutôt, comme on pouvait le remarquer sans trop de difficultés si on accordait un peu plus d'attention à son teint pâle, ses canines un peu longues, et ses habits noirs, au vampire.

Le vampire, donc, but le liquide d'un trait, resta quelques secondes sans bouger, comme à l'écoute – l'écoute de son estomac. Puis il secoua la tête : ça n'avait pas marché.

Sans plus attendre, Snape recommença une variante de sa potion expérimentale : La Potion de Sang Artificiel, pour rassasier les créatures nocturnes sans qu'elles aient besoin d'aller saigner les honnêtes gens dans leur sommeil pour se nourrir.

Un quart d'heure plus tard, alors qu'il saupoudrait la mixture de corne de bicorne en poudre d'une main experte, sans un regard pour l'autre, celui-ci – qui avait commencé à s'agiter quelques minutes auparavant – prit la parole d'un air gêné :

- Severus ?

Ce dernier sursauta, et lâcha le double de la dose de poudre dans le chaudron.

- Quoi, Lupin ? grogna-t-il, furieux.

Remus avait un air étrange. Anxieux, et en même temps un peu… prédateur.

- Je ne trouve plus ma flasque de sang. Et j'ai faim.

Les yeux de Snape s'écarquillèrent puis balayèrent le laboratoire frénétiquement. Pas de récipient rempli d'hémoglobine en vue, excepté celui bouillonnant dans son chaudron, fortement toxique à cette étape de la préparation. Déjà, les yeux de Lupin s'assombrissaient et ses canines s'allongeaient encore plus, alors qu'il se dirigeait vers Snape, visiblement dans l'intention de le coincer contre le mur.

Promptement, celui-ci saisit un chaudron et lui asséna sur le crâne. Il l'aimait plutôt bien – même si personne n'aurait pu lui arracher cette confidence, Albus y compris – mais pas au point de passer l'éternité en sa compagnie. Le trouver tous les matins dans son lit lui suffisait amplement.