L'antiquaire chez lequel l'avaient trainés Connie et Sacha était pour ne pas dire louche, plutôt dérangeant. Son magasin était plutôt sombre et seulement éclairé par quelques lampes à huiles posées ici et là. La maigre porte d'entrée laissait aussi passer quelques rayons de lumière, ainsi qu'un tintement sonore à chaque client entrant. Au milieu de la seule pièce servant à exposer se trouvait une sorte de table sur laquelle était penché Connie, regardant des revues d'anciens temps, et de l'autre côté de la pièce se trouvait Sasha qui elle, s'extasiait devant de quelconques babioles. Quant à lui, il ne trouvait rien d'intéressant pour lui, il ne savait même pas comment ses amis avaient trouvé ce magasin.
Son emplacement passait plutôt inaperçu, perdu entre une boutique de tissus et un boulanger. Pour y accéder, il fallait longer une ruelle sombre et sale, alors vraiment, il ne comprenait pas comment ils avaient pu atterrir ici. Mais avec ces deux-là, il fallait s'attendre à tout. Il décida tout de même de regarder autour de lui, se baladant en observant les objets exposés quand ses yeux furent attirés par quelque chose de lumineux de brillant, sans doute amplifié par les pots transparents posés devant. Et c'est là qu'il la vie, dorée, fine, avec de belles dorures et des formes envoûtantes ses yeux s'écarquillèrent. Il fronça les sourcils en reprenant contenance et avança la main, déplaçant légèrement les récipients pour l'atteindre. Elle était vraiment majestueuse. Elégante malgré la poussière qui cachait quelque peu ses arabesques et ses ornements.
Eren avait toujours été attiré par les objets d'Asie, en particulier ceux de la Turquie qui était le pays de ses grands-parents. On ne renie pas ses origines, pas vrai ? Il l'attrapa délicatement par la hanse, tout aussi fine, et l'approcha de sa seconde main qui la prit par le dessous. Elle était vraiment belle. Il remarqua une petite étiquette blanche qui pendait, attachée à la poignée et l'attrapa, une pointe d'appréhension se logeant dans sa poitrine. Et ses yeux s'agrandirent d'autant plus quand il vit le prix indiqué sur celle-ci. Il n'avait pas de problèmes d'argent, au contraire, mais généralement, elles n'étaient pas dans son budget. Seulement, celle-ci était plus qu'abordable malgré son air rare, et l'or qui la composait.
Le comptoir se trouvait tout au fond du magasin et derrière celui-ci se trouvait un homme blond aux épaules carrées, cachées par une sorte de cape, et Eren s'avança vers lui sans plus attendre. Arrivé à sa hauteur, il déposa doucement l'objet et l'homme releva ses yeux bleus ciel vers lui, posant distraitement son journal à sa droite avant de se tourner vers une machine très ancienne, datant sans doute des années vingt. Cela aurait pu faire rire Eren s'il n'était pas si obnubilé par sa trouvaille.
Un sourire vint barrer son visage, il en avait enfin trouvé une, de lampe.
Il remercia poliment l'homme et avant qu'il n'ait pu se retourner, celui-ci souffla.
« Ha, j'espère que tu te rends compte des conséquences de cette lampe. » Eren fronça les sourcils et, hésitant, répondit : «Ne vous inquiétez pas, je sais qu'elle semble rare, je vais la mettre en lieux sûrs. » Un sourire peu rassurant naquit sur la face de l'homme mais Eren n'y prêta pas plus attention et se dirigea vers la porte de sortie où Connie et Sasha l'attendaient. Son sourire était encore là.
Quand il était petit, il devait avouer qu'il avait cru aux histoires que sa mère lui avait compté sur les lampes et les génies. Seulement, à dix-sept ans maintenant, il n'y croyait plus du tout, déçu par quelques expériences fructueuses. Malgré le fait qu'elles n'étaient pas magiques, Eren avait gardé son goût prononcé pour ces biens si rares et les aimait toujours, que ça soit pour leurs formes, leurs finesses ou bien la délicatesse qui semblait émaner d'elles.
Bien qu'excité par son emplette, il décida, avec ses deux amis, d'aller rejoindre Mikasa, Jean, et Marco dans un café où ils avaient l'habitude de se rendre. Tant pis, il attendrait encore un peu pour l'observer à la loupe et pour essayer de reproduire les symboles qui étaient encrés dans le métal. Il aimait bien faire ça, les redessiner tout en les admirant. C'était agréable. Surtout que les deux ou trois qu'il avait chez lui étaient franchement jolies, c'était vrai.
Quand ils arrivèrent, il posa doucement son sac près de lui – après avoir salué les autres – en essayant de le brusquer le moins possible, ce qui lui valut, une fois de plus, une remarque de Jean. Une veine apparut sur sa tempe alors qu'il attrapait déjà le col de son rival, lui criant des choses au visage. Ledit Jean en fit tout autant, et ainsi s'en suivit une sorte de bataille puérile, vite terminée par Mikasa qui les calma d'un coup sur la tête, moins fort pour Eren, après tout il était comme son frère. Il commanda un chocolat, tout en prenant part à la discussion portée, évidemment, à la rentrée qui n'était qu'à deux jours de là et bien sûr, du stresse que provoquait la composition des classes.
Eren espérait être avec Connie et Sasha, au moins, mais il espérait aussi, étonnement, que Jean soit dans sa classe. Il pensa à Armin, qui n'était pas présent, et voulu se retrouver avec lui aussi, et puis il se douta qu'Ymir et Christa, qui n'étaient pas là, seraient avec eux. Mikasa et Marco, eux, étaient d'une classe au-dessus et allaient sans doute être ensemble, accompagnés par Annie, une fille antipathique et froide qui pourtant à l'aire d'être proche de Mikasa. Elle n'était pas foncièrement méchante, mais il valait mieux éviter de se frotter à elle.
Eren but une gorgée de sa boisson servie quelques minutes plus tôt et regarda Marco qui réprimandait Jean, le faisant sourire derrière sa tasse.
« Le pire c'est franchement les achats de bouquins, y'en a beaucoup trop ! Et ma mère m'oblige à les porter parce qu'elle ne veut pas utiliser la voiture pour ça. » Les yeux d'Eren se voilèrent quelque peu quand il pensa à ses propres achats. A vrai dire, ce n'était pas comme-ci son père l'avait accompagné, et quant à sa mère, elle ne pouvait plus, alors il aurait préféré avoir à les porter avec quelqu'un plutôt que d'avoir à le faire seul. Tout seul. Mikasa remarqua sa mine et lui toucha la main innocemment, lui faisant comprendre qu'elle était là, et qu'il pouvait rester avec elle autant qu'il voudrait.
Il se tourna doucement vers elle et la remercia d'un baiser sur le front avant de retourner à sa boissons, sous les yeux de Jean qui ne semblait pas content de se contact. Ça le faisait bien rire, parce que Mikasa était comme sa sœur et que de toute façon, elle n'était pas son genre. Ou plutôt, elle n'avait pas le bon sexe. Eren ne se cachait pas vraiment le fait qu'il préférait les hommes, bien qu'il n'ait pu expérimenter cette préférence, mais Armin lui avait déjà fait la remarque qu'il ne l'avait jamais vu reluquer des filles dans la rue ou même au lycée. Il avait même pensé à un asexuel, ce qui l'avait fait rire nerveusement, suivit d'un rougissement. Sa main gauche pouvait en témoigner, il n'était pas asexuel. Il rougit une fois de plus en y repensant.
Cela lui mérita un rire moqueur de la part de Jean, et ils se lancèrent à nouveau dans une dispute interminable. Mikasa soupira tandis que Connie et Sacha faisaient des paris pour savoir lequel des deux allait gagner, et même Marco paria, sans jamais dévoiler aux autres sur qui il avait misé. Cela fit sourire Eren qui mit lui-même un terme à la bagarre avant de se rasseoir, posant un regard sur son sac. Il avait hâte de rentrer chez lui pour redessiner chaque contour, chaque ombre qu'elle créerait et chaque arabesque dorée. Il sourit avant de reprendre le fil de la discussion.
Son appartement était étonnement grand pour un adolescent aussi fin qu'Eren. Quand on entrait, on tombait sur le salon au bout de la pièce, dont la partie droite était cachée par un mur – formant un couloir menant aux chambres – et la cuisine, plus dans le fond, était dissimulée derrière un pan de mur à angle droit sur lequel se trouvait une porte, la salle de bain. Entre cette porte et le mur où la porte de l'entrée était, on pouvait retrouver un porte manteau et un meuble à chaussures. Eren soupira en retrouvant le calme et la froideur de son appartement et enleva ses chaussures avant de les laisser dans l'entrée et d'aller dans le salon. Une table avec quatre chaises était face à lui et dans la partie masquée par le mur se trouvait une télé accrochée au mur ou un meuble noir renfermait sa console et quelques DVD. Une table basse était posée un peu plus loin, entourée par la TV donc, et deux fauteuils étaient disposés; l'un vers les baies vitrées du fond de la pièce et l'autre par le pan de mur. Un canapé beige, comme les autres meubles, faisait face à l'écran.
Il attrapa la télécommande posée sur la table basse et alluma la télé pour combler le silence pesant qu'il ressentait toujours quand il rentrait dans son appartement. Il délaissa le salon pour longer le couloir et passa la porte de sa chambre où trônait au milieu un lit double entouré d'une table de nuit posée vers la fenêtre au fond de la pièce et de son bureau, se trouvant contre l'angle du mur de la fenêtre, avec au-dessus une sorte de plaque était vissée au mur, exposant deux autres lampes. En face de son lit, dans le mur, se trouvait un placard où il rangeait ses affaires... Il posa son sac, attrapa sa nouvelle lampe et la posa près des autres. Pour le moment, il avait juste faim et donc, il prendrait le temps de s'en occuper après, ou bien demain, il ne savait pas encore.
Après avoir préparé rapidement un mélange de pomme de terre et de carottes qu'il avait fait cuire et revenir à la poêle, il s'installa sur l'îlot séparant la pièce à vivre et la cuisine et mangea tout en regardant la télé où seul les informations passaient. Il soupira et se leva pour prendre la télécommande et changea de chaîne jusqu'à tomber sur une diffusion de Futurama, bien mieux que Les Simpson, d'après lui. Il laissa son regard voguer jusque la fenêtre où des nuages gris défilaient doucement, poussés par l'air frais de l'extérieur. Il en avait vraiment mare de cette vie mais ne pouvait décidément pas en parler à son père, enfin, plutôt à son ''père''. Quant à ses amis, il ne voulait pas les inquiéter inutilement, il savait que Mikasa ou Armin seraient prêts à l'accueillir chez lui, leurs parents l'appréciaient fortement après tout, mais il ne voulait pas être un fardeau avec ses envies égoïstes. Même Jean – qui s'était émancipé dès qu'il en a eu l'occasion – lui aurait sûrement proposé de venir chez lui.
Mais il ne pouvait décidément pas, alors au lieu de se replonger dans ces stupides pensées, il posa dans l'évier ses couverts, son assiette et son verre au-dessus de la poêle, rangea les ustensiles de cuisine, la bouteille d'eau et passa un coup d'éponge sur la table avant d'aller se laver. Une bonne douche lui ferait du bien et il pourrait oublier cinq minutes la solitude stupide qui l'enveloppait chaque soir lorsqu'il se retrouvait seul, sur le canapé, emmitouflé dans son plaid.
Il avait d'ailleurs mit une enceinte dans sa salle de bain, pour couvrir le bruit, ou plutôt le manque de vie de l'habitacle, et il posa son téléphone dessus, et grâce à sa connexion Bluetooth, une musique s'éleva lentement dans la pièce. ''Once'' de Pearl James qui, il l'avouait, mettait une bonne minute avant de commencer. Mais la musique d'avant chantée était agréable et donnait un avant-goût de la suite, surprenant, faisant frissonner.
Autant frissonner que le contact de l'eau plutôt chaude contre ses épaules nouées, ou celui du gel douche froid contre sa peau brûlante qui lui fit fermer les yeux, et un soupir de suffisance passa l'entrave de ses lèvres. Il aimait prendre des douches, il se sentait mieux après, plus propre, et avec la musique et la caresse de ses doigts sur son épiderme délicat et halé, la sensation de solitude paraissait plus chaleureuse, moins frigide. Mais elle demeurait bien là malgré tout, dans le creux de son estomac et au plus profond de son esprit espiègle, adorant lui rappeler quand il se retrouvait seul dans son lit.
Il n'avait plus qu'une envie, c'était d'aller se coucher. Alors il éteignit l'enceinte, tout comme la télé qu'il avait laissée en fond et ferma les lumières avant de s'engouffrer dans le couloir et d'atteindre sa chambre. Il s'assit tout de même à son bureau, allumant une lampe posée dessus en complément de la lumière produite par ses volets encore ouverts et prit délicatement son acquisition de la journée, l'observant bien mieux que dans ce vieux magasin miteux à peine éclairé. Il ne savait même pas si de l'électricité pouvait émaner de cet endroit. Sans doute que non.
Il fronça les sourcils en voyant la poussière qu'il avait oubliée d'enlever et se leva pour aller chercher une serviette propre à la cuisine, oubliant sa fatigue. Eren n'était absolument pas maniaque, mais il se sentait mieux dans sa tête quand les choses étaient faites. Et puis de toute façon, qui allait le faire si ce n'était pas lui qui le faisait ? Il secoua sa tête à cette pensée et s'installa de nouveau sur sa chaise bleue à roulette, regardant attentivement la lampe. Il posa une main sur son menton avant de se dire qu'un simple coup de chiffon ne pourrait sans doute pas lui redonner toute la clarté dont elle pouvait faire preuve, mais que ça serait suffisant pour la décrasser un minimum. Il irait sans doute acheter les produits nécessaires demain, la rentrée étant un mercredi cette année-là.
Il commença par le dessous, une sorte d'ovale un peu creux tout aussi doré et frotta légèrement pour voir si elle ne se décapait pas. Ça serait bien trop dommage et il s'en voudrait réellement s'il l'abîmait aussi bêtement. Mais apparemment, rien ne sembla partir alors il frotta plus vigoureusement, laissant briller le métal après son passage. Il s'attaqua donc ensuite au bout, long et fin, l'entourant complétement du tissu avant de frotter aussi énergiquement, en faisant tout de même attention à ne rien casser. Sur le dessus se trouvait une sorte de bosse, un couvercle avec un embout en forme de A trônait dessus, et après être passé sur ça et sur la hanse vint le tour des côtés.
Eren avait déjà remarqué ces petits cercles plus clairs, comme des sortes de fenêtres, des pierres précieuses sans doute. Il passa un coup et vu que ce n'était pas suffisant pour qu'elles soient nettes et se promit de remédier à ça dès le lendemain, n'insistant pas sur cette partie. Il la retourna et balaya les sortes d'arabesque, insistant dans le creux de certaines avant de poser le chiffon ainsi que la lampe, sans pour autant faire de gestes brusques. Elle resterait là pour cette nuit, pour qu'il puisse se rappeler à faires quelques courses le lendemain. Cela faisait longtemps qu'il n'en avait pas vue et les produits avaient été jetés depuis longtemps d'ailleurs.
Il regarda la lampe, plutôt satisfait, et décida qu'il était temps pour lui d'aller se coucher. Il en avait vraiment besoin.
Le lendemain, après s'être couché plutôt tard, Eren ne se réveilla que vers treize heures et décida qu'il était trop tard pour qu'il avale quoique ça soit. Il avait pris cette habitude depuis un moment déjà, ayant souvent la flemme de faire à manger ou bien même de grignoter des cochonneries. De toute façon, il n'y en avait pas vraiment, il n'était pas fan du sucré, il préférait le salé. De plus, ses choix se reposaient sur des légumes puisqu'il était devenu végétarien depuis quelques années. Un adolescent de treize ans prenant conscience de ce qu'il mangeait ? C'était peu croyable, mais pas irréalisable, car Eren avait dû mûrir et se prendre en main très tôt. Et malgré la solitude, il était quelque peu content d'avoir eu cette indépendance qui lui avait permis de devenir plus fort mentalement.
Quand il y pensait, auparavant, il adorait la viande et en mangeait plus que de besoin. Mais depuis qu'il avait fait le lien entre ce qu'il avait dans son assiette et les quelques vaches qui broutaient à la sortie de la ville, il n'avait plus eu envie du tout d'en avaler et s'y était tenu depuis. Il trouvait ça horrible, et quant aux conditions dans lesquels ils étaient élevés, il ne préférait pas y penser à défaut de déprimer durant un long moment, lutant pour retenir ses larmes. Eren était sensible à tout ce qui touchait les animaux.
Il fit un brin de toilette avant de s'habiller rapidement et de filer au magasin le plus proche à vingt minutes en bus. Il emporta son sac de cours qui s'était transformé en sac de vacance, pratique pour y mettre les produits dont il aurait besoin. Il espérait juste que ça n'allait pas lui coûter une blinde, il commençait à sentir que son père n'était pas passé depuis un bon moment, son portefeuille s'allégeait de plus en plus. Il soupira.
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Ça avait été rapide, il avait juste dû attendre la demie pour l'ouverture du magasin mais il avait rapidement trouvé, payé tout aussi vite avant de reprendre le bus pour rentrer à son appartement qui se trouvait au huitième étage d'un immeuble en comportant douze. C'était assez haut, surtout que l'ascenseur était soit à l'étage en dessous, soit à l'étage au-dessus, alors dans tous les cas, il devait monter ou descendre les marches. Et en bon flemmard, quand il partait, il prenait celui de l'étage en dessous, mais quand il revenait, il s'arrêtait un étage au-dessus. Il n'aimait vraiment pas monter les marches, il dérapait à chaque fois sur ses lacets défaits, c'était éreintant, mais il ne voulait pas se résigner à les faire, c'était trop embêtant quand il devait les enlever – ou les faire. –
Tout en refermant la porte à clef, il retourna dans sa chambre après s'être débarrassé de son manteau et de ses Docs, et s'installa encore une fois à son bureau, après avoir ouvert les volets ainsi que les fenêtres pour aérer et avoir refait prestement son lit. L'étoffe de la veille était resté sur le meuble, alors il sortit de son sac le nécessaire et en versa dessus, après avoir bataillé pour l'ouvrir. Délicatement, il frotta le bout contre le semblant de fenêtre et elle parut plus claire, plus net. Et en y regardant de plus près, il remarqua des formes à l'intérieur, pourtant, cette lampe devrait être vide non ? Le bijou devait sûrement être incrusté de l'intérieur, et alors, il ne pourrait pas le nettoyer complètement.
Il termina de nettoyer ce côté, puis repassa sur les autres côtés. Il n'avait pas frotté fort mais tout semblait avoir été enlevé. Elle resplendissait et semblait briller de mille feux, les formes dessinées semblaient prendre vie et la finesse des dessins rendaient le tout harmonieux. Il posa alors sa main près du A, le caressant des doigts avant de l'attraper. Lentement, il tenta de séparer le couvercle de la lampe mais en vain, il semblait comme soudé, ce qui n'était pas étonnant après tout. Il sourit doucement de sa bêtise et délaissa l'objet, décidant d'enfin manger, son ventre criant famine. Il était déjà quinze heure trente après tout.
Tandis qu'il s'apprêtait à mordre dans son sandwich œuf, crudités, mayonnaise, la sonnette retenti dans tout l'appartement, figeant Eren. Premièrement, personne ne venait jamais le voir, peu étaient ceux savant où il habitait. Deuxièmement, ça ne pouvait pas être son père, qui ne rentrait que tard le soir pour repartir alors qu'il était déjà en cours durant la période scolaire, et dormant beaucoup durant son temps libre, il partait pendant ce temps-là, laissant juste une enveloppe et, sans doute pour sa bonne conscience, faisant un peu de vaisselle.
Il se leva donc et ne fut plus surpris quand il aperçut Armin sur le pas de sa porte avec un sac à la main. Il le salua tout en se décalant et le laissa entrer, retournant à son quatre heures, lui en proposant, soldé par un refus de sa part. Il sourit doucement et le laissa s'installer à côté de lui.
« Comment tu vas, Eren ? » Celui-ci se tourna vers lui, ne comprenant pas vraiment pourquoi il posait la question alors qu'il savait parfaitement qu'il allait mentir et dire que tout allait bien. Il le fit donc. « Je vais bien, et toi ? »
« J'ai hâte d'être demain. » Il devait avouer que lui aussi. Il n'aimait pas tant que ça le lycée, bien qu'il s'en sortait quand même, mais le fait de ne pas se retrouver seul dans cet appartement lui plaisait vraiment. Au final, Armin était resté un bon moment, ayant apporté à manger pour le soir et donc, était repartit juste après. Le ciel était en lumineux, un bleu contraire à la veille semblait avoir pris possession du ciel.
Il était un peu fatigué, mais en voyant son bureau où étaient posés plusieurs pots à crayons dans lesquels se trouvaient des crayons de couleurs, des feutres, des craies grasses et des pinceaux, il se souvint de son envie de dessiner cette fameuse lampe et, après avoir sortis une feuille blanche de large format, prit un crayon à papier, une gomme et posa, un peu surélevée sur quelconques cahier son modèle et commença avec des traits doux et léger, histoire d'avoir le squelette de la lampe. Une fois dessiné, il se posa la question suivant. Lequel des deux côté allait-il représenter ? Il fronça les sourcils et opta pour celui avec les arabesques, reprenant son travail.
Au bout d'un moment, et après de nombreux coups de gomme, le dessin prenait forme et ressemblait de plus en plus à l'originale. Il observa plus attentivement quand vint le tour des dessins quand il remarqua un point noir sur l'une d'elle. Il s'empara de l'étoffe et, distraitement, frotta légèrement, ne faisant pas partir la tâche. Il frotta alors plus vigoureusement, et quand une fumée colorée s'échappa du bout de l'objet, il s'arrêta et resta coi face au spectacle qui se déroula devant lui. Ses yeux bleus et verts se posèrent sur la forme, ressemblant traits pour traits à un humain à travers l'épais brouillard. Ses yeux s'écarquillèrent, et sa bouche s'ouvrit légèrement et son cœur s'emballa. Il entendit soudain le timbre profond et grave d'une voix qui se grava dans son cerveau et ses poils s'hérissèrent :
« On va pas s'éterniser cent ans, gamin, t'as le droit à trois putains d'vœux, n'importe lesquels, pas un de plus ni un de moins, alors choisis bien. »
Yo ! Je suis de retour pour une nouvelle fanfiction.
Comme d'hab, on sait pas trop si c'est un chapitre ou un prologue, mais bon, on change pas une équipe qui fait match nul pas vrai ?Normalement, je ne devrais pas avoir de problème d'inspiration puisque j'ai à peu près toutes les idées de ce qui va se dérouler dans cette histoire, ainsi que le nombre de chapitre (environs, c'est pas une science exacte *clin d'oeil*). Seulement, j'ai souvent pas le temps et la flemme d'écrire les chapitres, alors motivez moi les gars!
Si ça vous a plu, laissez une review pour le dire, et si ça vous a pas plu, pareil, et si vous avez des questions, je réponds à tout le monde de toute façon.
