Bon... Disons que j'ai longuement hésité à commencer à poster étant donné tout ce que j'ai sur le feu mais pas de panique, j'ai 17 chapitres d'avance ( Putain Dark Cape qui prend de l'avance, c'est tellement dingue que tu devrais noter la date quelque part sur ton calendrier.)
Quoi qu'il en soit, bonjour bonsoir à tous.
Nouveau SSHG ( Sans blagues...)
Je tiens à remercier Karine-F pour le titre parce qu'à la base elle devait s'appeler "Risèd" Mais bon vu que y'a plein de fictions qui s'appellent déjà comme ça, je me suis dit que j'allais éviter. Toujours merci à Karine pour lire au fur et à mesure et pour m'aider à améliorer certains ponts et je pense que pour une fois dans ma vie je vais écrire un truc léger, un truc aussi parfois drôle parce que la lourdeur de NTSG commence à faire ressortir la dépression en moi ( Ne vous méprenez pas j'adore cette fic mais bon, prendre un break de temps en temps ça fait du bien.)
Vous trouverez les ptites notes de Karine à la fin des chapitres.
Pour le rythme on s'en tient à un par semaine, si possible le dimanche ( Parce que je bosse maintenant hein tavu.)
Disclaimer : Rien ne m'appartient, sauf l'intrigue, le reste est à JKR ( Bon sang plus je publie des fics, plus les disclaimers sont courts.)
Rating : M ( On change pas une équipe qui gagne.)
Avertissement : Aucuns et je ne compte pas mettre de notes en début de chapitre pour les lemons à moins que ça ne soit demandé alors manifestez-vous.
Sur ce, bonne lecture.
Miroir de failles
Que se passe-t-il lorsque Hermione Granger, la sorcière la plus douée de sa génération finit par inévitablement quitter Poudlard et que tourner la page s'avère être un des passages les plus compliqués de sa vie ? Elle se rendra compte avec le temps que finalement cette étape douloureuse mais nécessaire n'était rien comparé à ce qui l'attendait.
Chapitre 1 - Tribulations Nocturnes
Hermione fouinait.
C'était une habitude dure à effacer en compagnie de Ron et Harry et pourtant elle était bel et bien seule à fouiner.
La sorcière fraîchement diplômée vivait ses derniers instants précieux à Poudlard. Demain il fallait rentrer à Londres et perdre de vue ses camarades, choisir une carrière, fonder une famille, avoir des petits enfants, devenir une mamie gâteaux... Le temps avait coulé à une vitesse hallucinante. Hier encore elle n'était qu'une enfant, hier encore elle recevait McGonagall sur le pas de la porte de chez ses parents lui annonçant qu'elle était spéciale. Hier encore le temps était plus insouciant. Hier encore Harry avait tué un vieillard qui mettait toute sa civilisation en péril.
Lorsque la guerre avait prit fin, les jours, les semaines et les mois s'étaient envolés avec une vitesse écrasante. Elle se sentait seule à voir sa jeunesse s'envoler, réaliser qu'elle était adulte avec tout ce que cela impliquait. L'éternelle Je-Sais-Tout de Poudlard souffrait en silence.
Hermione n'avait pas spécialement de griefs contre le temps qui passait, elle savait l'ordre naturel des choses et que rien ne pouvait changer cela mais elle ne parvenait pas à trouver sa place dans cet univers qui lui offrait une foule de possibilités.
Elle était consciente que nombreux étaient les sorciers qui se battaient pour l'avoir en tutorat. Elle savait qu'avec des résultats aussi exceptionnels à ses ASPIC elle avait aussuré un avenir brillant.
Mais voilà, elle ne savait pas quelle voie choisir, ni dans ce monde, ni dans le monde moldu.
Elle était présentement dans l'attente des résultats de ses examens avancés de 13eme année, afin de ne pas être totalement larguée dans le monde moldu, ses racines, son histoire, ses origines, avec une spécialité dans les sciences exactes.
La fatigue s'accumulait chez la sorcière, en cette fin de 7eme année à Poudlard, 8eme en réalité, elle était lessivée et cherchait par tous les moyens un indice, un quelque chose.
Ses pensées vagabondaient dans l'angoisse, cette peur primaire d'échouer à s'implanter dans la société, cette peur de manquer de stimulation et de faire chaque jour la même chose.
Son cerveau hyperactif fusait et ses pas l'avaient menée à la salle sur demande.
Elle fouinait, cherchant des yeux une forme familière, ce quelque chose qui lui donnerait peut-être toute la clairvoyance dont elle avait besoin.
Nerveusement, elle fit le tour des allées, son regard se perdant vers les piles d'objets oubliés de grande valeur pour certains, d'un confort sommaire pour d'autres. Rien ne se perdait définitivement à Poudlard, rien de matériel en tout cas.
Qui avait besoin de toutes ces vieilleries ? Pourquoi McGonagall ne vendait pas tous ces biens inutiles qui n'ont pas vu la lumière du jour depuis un demi-siècle et plus ? Le château était toujours en reconstruction et certaines familles vivaient dans la précarité la plus totale. De l'argenterie, des vieux meubles, des antiquités, quelques doxys et lutins de cornouailles qui faisaient leurs nids au sein de ces choses brillantes mais sans intérêt, caverne d'Ali Baba.
Près d'un vitrail, elle vit une large forme rectangulaire cachée d'un drap obstruer les reflets de lune. Elle souffla et s'avança d'un pas, saisissant le tissu poussiéreux et le tira avec conviction.
Riséd elrue ocnot edsi amega siv notsap ert nomen ej
Un soupir de soulagement s'échappa de sa poitrine et le reflet de sa personne se matérialisa sur le mercure du miroir.
Le risèd.
Elle connaissait les risques, elle savait que son esprit pouvait se perdre mais elle avait besoin de savoir ce que son cœur voulait vraiment, quelle voie serait la plus gratifiante pour elle. Elle rangea sa baguette et ferma les yeux un court instant, essayant de se concentrer sur la tâche à venir. D'un pas hésitant, elle se planta face à l'objet du désir et prit une longue inspiration, bouffée de courage avant d'ouvrir les yeux.
Elle se voyait, c'était déjà un beau commencement.
Petit à petit, les objets derrière elle et les meubles qu'il reflétait se dissipèrent et formèrent une ombre obscurcissant tout autour de sa silhouette.
Elle était seule.
Elle était seule, telle qu'elle se voyait.
Hier encore, elle aurait mis sa main à couper que son reflet lui aurait été renvoyé avec une forme d'elle enfin diplômée de Poudlard avec McGonagall à ses côtés le visage fier.
Maintenant que la chose était faîte, elle n'y voyait rien. Elle avait déjà eu ce que son cœur désirait le plus.
-" Ça ne devrait plus tarder maintenant." Marmonna-t-elle à elle seule.
Elle s'assit devant l'objet, comme Harry l'avait fait et contemplé des heures durant bien des années avant tout cela. Il lui avait compté qu'il y voyait ses parents, les Potter et qu'ils semblaient heureux malgré leur mutisme.
Elle ne sut combien de temps s'était écoulé depuis le début de sa contemplation. Le vide sidéral avait aspiré tous ses espoirs. Hermione sanglotait, assise, recroquevillée sur elle-même sans pour autant quitter le reflet des yeux. Elle demeurait seule avec elle-même et une question sans réponse.
-" Fais quelque chose !" Maugréa-t-elle entre deux complaintes d'angoisse.
Son cœur était flou, illisible même pour un objet enchanté de cette puissante. Tout l'intéressait, elle voulait tout et savoir tout faire mais en bonne fille raisonnable elle devait faire un choix, trouver sa voie et s'y accrocher.
Prise de fureur, elle se leva et essuya ses joues des quelques larmes salées qui la mouillaient jusqu'au menton. Elle empoigna sa baguette dans la poche arrière de son jean et lança une vague de magie vers le miroir. Aucun sortilège en particulier, juste un petit flot qui pourrait booster la chose. L'obscurité laissa soudainement place à quelque chose de plus nébuleux.
Hermione pencha la tête sur le côté. C'était le mieux qu'elle avait pu avoir depuis Merlin sait combien de temps. Elle s'approcha de l'objet pour essayer de discerner la silhouette qui se dessinait progressivement derrière elle.
Elle fronça les sourcils, attentive et essayant de ne pas perdre la moindre miette de ce qui se déroulait sous ses yeux.
Sombre, élancée et gigantesque, une forme humaine se dessina derrière son reflet. Elle haussa les yeux voyant la chose se rapprocher et elle pouvait à présent en discerner quelques détails.
C'était masculin pour commencer. Quelque chose semblait le suivre, flotter autour de lui comme... Une cape.
La sorcière haussa les sourcils et se rapprocha davantage.
Il avait des cheveux qui tombaient sur ses épaules et petit à petit, elle pouvait percevoir la couleur albâtre de sa peau très dissimulée, un visage anguleux et un air passablement courroucé imprimé dessus.
Elle hoqueta de surprise et plaqua sa main sur sa bouche.
C'était Snape.
-" Bordel de nom de Merlin..." Laissa-t-elle échapper. Elle prit un recul monumental et manqua de trébucher lorsqu'elle se heurta à quelque chose de chaud doux et solide à la fois. Elle retint un cri de justesse entre ses lèvres. Quelque chose l'attrapa à la taille juste avant qu'elle ne s'emmêle les pieds.
-" Miss Granger, je peux savoir pourquoi vous jurez comme un docker et par-dessus le marché ce que vous faîtes hors de vos dortoirs à cette heure-ci ?"
Elle leva la tête et se retrouva nez à nez avec... Celui qui avait tout simplement été reflété par le miroir.
-" Oh merci Merlin !" Soupira-t-elle d'aise en comprenant. Elle voulait s'asseoir sur le sol de nouveau pour effacer son malaise et accueillir son soulagement. Magique ou pas le Risèd restait un miroir, un miroir qui donnait le reflet d'un professeur acariâtre qui semblait l'avoir trouvée au milieu de ses tribulations. Snapa lâcha sa prise et la retourna face à lui, passablement irrité par sa présence une fois encore.
-" Jusqu'au dernier jour il aura fallu que violez le couvre-feu !" S'agaça-t-il. " Et je peux savoir pourquoi vous êtes plantée là. Que faites-vous ? Vous savez pourtant qu'il est interdit d'utiliser cet objet !" Un éclat de colère était palpable dans sa voix veloutée
Même si elle savait qu'il n'avait plus la moindre autorité sur elle, la jeune femme se ratatina sur place et regarda ses souliers. Son cerveau était en ébullition et son courage avait fichu le camp, elle était vraiment à bout de nerfs et était prête à éclater de sanglots ou de rage à tout moment.
-" J'avais besoin de réponses professeur..." Murmura-t-elle.
-" Voyez-vous ça... Miss Granger n'a peut-être pas toujours toutes les réponses... Comme c'est délicieux..." Fit-il doucereusement.
Elle lui offrit un regard noir, prête à lui sauter à la gorge et pour toute réponse il se tourna, masquant un rictus satisfait et saisit sa baguette dans sa manchette. D'un geste gracieux et habile, il remit le drap en place sans même lancer le moindre regard vers cette chose obsédante qui l'avait maintes fois torturé par le passé.
Non ce soir, il n'était pas d'humeur à se laisser plonger dans la contemplation de ce que le miroir voulait lui offrir. Il ne voulait pas affronter ses vieux démons et encore moins la masse de cheveux roux qui se serait hypothétiquement formée à sa vue. Ce soir c'était le dernier de l'année à Poudlard et il comptait savourer ce début de vacances sans encombres, il devait souffler et aurait tout l'été pour se complaire dans sa solitude.
Hermione observa l'étoffe reprendre sa forme originelle et sa place, couvrant leurs reflets. Elle soupira et essuya ses yeux avant de faire de nouveau face à son, désormais, ancien professeur de potions.
-" Vous piquez ma curiosité au vif, qu'est-ce qui pousserait donc Miss Granger, mademoiselle-je-sais-tout, préfète en chef à veiller aussi tard, donner un sang d'encre à sa directrice qui est présentement en train de retourner l'école à votre recherche, sortez un autre directeur de maison de son livre et qui plus est de son lit..."
-" McGo... Le professeur McGonagall me cherche ?" Demanda Hermione avec ses yeux ronds. " Quelle heure est-il ?!" Reprit-elle affolée.
-" Pas loin d'une heure du matin." Répondit Snape. " Alors... ?"
-" Quoi ?" Fit-elle sur un ton légèrement agressif. Snape haussa un sourcil de surprise. Jamais la petite protégée de Minerva n'avait montré le moindre signe de ce genre à un quelconque professeur.
-" Vous avez trouvé vos réponses ?" Demanda-t-il éludant son agressivité et ses traits tendus à l'extrême. Même dans cette semi-obscurité, il pouvait voir que les paupières de la sorcière étaient gonflées. Elle avait pleuré c'était certain. À ses mots, Hermione baissa une fois de plus la tête essayant de retenir tous les sentiments qui se battaient en elle et le cheminement de son cerveau. C'était comme si elle était démembrée et que chaque parcelle de son corps voulait suivre un chemin différent de celui qui pouvait la rendre entière. Elle se sentait éparpillée comme la cime d'un arbre qui inexorablement montait vers le ciel en une multitude de branchages plus ou moins éloignés les un des autres.
-" Pourquoi cela vous importerait-il professeur ? Depuis quand vous vous souciez de ma personne et de ce que je peux ressentir ?" Explosa-t-elle. Elle voulut tourner les talons et s'enfuir dans son dortoir lorsque la main de Snape se posa avec vigueur sur son épaule et alors il la tira en arrière vers lui, l'obligeant à lui faire face.
-" Je ne vous pensais pas si ingrate." Siffla-t-il dangereusement entre ses dents. Elle se soustrait de son toucher mordant sa lèvre afin de ne pas être davantage véhémente.
Mais elle échoua.
-" Vous osez me parler de gratitude ? Vous ?" Elle lâcha un petit rire sardonique. " Ce n'est pas de la gratitude qui vous étouffait lorsque VOUS vous êtes réveillé à Sainte Mangouste après des jours où les médicomages se sont acharnés sur votre santé parce que JE vous ai sauvé cette nuit-là Vous vous souvenez ? Quand vous étiez en train de mourir, avalant votre propre sang, gisant dans une partie de ce dernier alors que l'autre remplissait vos poumons ? Cette froideur habituelle que vous avez eu à MON égard lorsque vous êtes revenu à vous et que vous avez repris votre poste parce que HARRY vous a lavé et a révélé votre véritable allégeance." Hermione fulminait et commençait à se rapprocher inconsciemment de Snape qui la toisait d'un œil mauvais. Elle se fichait bien de sa réaction. Que pouvait-il faire de toutes façons ? Il n'avait plus aucune autorité sur elle de quelque forme que ce fut.
Elle se moquait de sa stature, du fait qu'il pouvait la retourner à terre juste sans magie, qu'il pouvait lui faire une clé de bras, qu'il pouvait lui lancer un sortilège informulé pour la faire taire ou pire encore. Cette colère était canalisée depuis bien trop de temps et elle devait s'évacuer à tout prix.
Dans un geste ultime de dédain, Snape ne baissa pas le menton. Il se contenta de la regarder se rapprocher. Elle était furieuse, ses cheveux étaient presque dressés sur sa tête à mesure que les mots sortaient de sa bouche. Qui aurait pu deviner que de si fines lèvres pouvaient sortir ce flot d'insanité et de colère ?
Il grogna en signe d'avertissement. Même si elle n'était plus son élève elle ne devait pas outrepasser le respect qu'elle lui devait. Entendant cela, la sorcière grinça des dents, sondant le regard glacial qui s'échappait de ses orbites.
-" Vous allez trop loin." Parla-t-il sur un ton dangereusement bas.
-" Je pense au contraire, monsieur que ce n'est que la surface du problème." Grinça-t-elle. De nouveau, Snape haussa un sourcil circonspect. Quelle mouche avait piqué la préfète en chef ? Il s'apprêta à répliquer de manière cinglante lorsqu'il se ravisa, passant son regard sur les yeux ambrés gonflés et aux cernes inquiétantes.
-" Je vous le demande une dernière fois... Que cherchiez-vous ici ?" Demanda-t-il plus doucement, effaçant toute trace d'amertume dans sa voix.
Hermione serra les dents si fort qu'elle pouvait entendre le grincement de celles-ci résonner dans sa boîte crânienne. Elle ne voulait pas se détourner de son regard, il était différent, peut-être même inquiet. Cette émotion passait rarement dans les abysses noirs de ses iris. Le maître de potions pencha sa tête sur le côté, attendant une réponse de pied ferme et pourtant il semblait être d'une patience inoxydable.
Elle ne put s'empêcher de laisser son regard s'embrumer malgré elle.
Elle ne pleurait pas à cause de lui, pour une fois. Elle en était consciente.
La dernière fois qu'elle avait craqué à ce point, ce fut lorsqu'elle s'était retrouvée seule avec lui, soutenant sa tête sur ses cuisses, une main plaquée sur sa gorge et qu'elle se berçait d'avant en arrière en espérant que tout aille bien.
Tout ira bien, tout ira bien...
Elle s'entendait encore répéter ces mots comme un mantra, une prière adressée à qui voulait bien l'entendre et les secourir. Elle pouvait encore sentir ses membres durs et froids, la vie le quitter peu à peu avant qu'elle n'admette qu'en l'état elle ne pouvait rien faire. Elle pouvait encore peser sa solitude immense alors que Harry et Ron avaient rapidement décampé la laissant seule et désemparée au milieu de cette flaque de sang qui grossissait sous ses mollets.
Un soupir la sortit de ses pensées. Il était toujours là, attendant que les mots s'enchaînent dans sa bouche.
-" J'avais besoin... Je voulais savoir..." Tenta-t-elle. Impossible de terminer cette foutue phrase. Les sanglots secouaient son corps pour de bon.
Severus haussa les yeux au ciel. Définitivement, les pleurs n'étaient pas sa tasse de thé. Le pathos en général régnait sur sa vie entière, il n'avait pas besoin de voir ces démonstrations de faiblesses.
Encore moins ceux d'Hermione.
Pas après les avoir entendus comme ce qu'il pensait avoir été le dernier son de sa vie avant de sombrer dans l'inconscience et s'être cru mort durant les jours qui ont suivit.
-" Miss Granger, je vous en conjure... Cessez cela."
Elle hocha la tête positivement, essayant de se ressaisir.
-" Laissez-moi deviner... Vous vouliez voir ce que renferme votre psyché ?" Fit-il. Elle essuyait ses yeux, obéissante et se contenta de répondre d'un nouveau hochement de tête.
-" Puis-je vous demander ce qu'il en est ? Si ce n'est trop indiscret."
De nouveau la poitrine de la sorcière se compressa. Elle soupira gravement, tentant de chasser au loin cet instant de faiblesse indésirable.
-" Rien." Fit-elle avec un nouvel aplomb.
-" Rien ?" Questionna Snape. " Vous essayez de me faire croire que cet artefact réputé pour être un des plus efficaces et des plus dangereux ne vous aurait rien montré. A d'autres..."
-" Je vous le jure !" Répondit-elle hurlant presque. Le Serpentard se tut et considéra sa réponse un instant. Après tout, peut-être était-ce la raison de ses pleurs ? De son agressivité accrue. " La seule chose que j'ai vu en dehors de mon reflet, c'est le vôtre quand vous êtes arrivé par surprise derrière moi." Finit-elle.
Snape se raidit l'espace d'un instant.
-" Et Merlin merci... Ce n'était que votre reflet... Pas quelque chose que le miroir aurait produit."
Il grogna.
-" C'est toujours un plaisir de mesurer votre tact Miss." S'agaça-t-il pour ce qui était évidemment une plaisanterie. Outrée et confuse, la Gryffondor plaqua ses mains sur sa bouche essayant de se confondre en excuses mais il la dissuada et d'un mouvement de capes, il lui intima de la suivre à la sortie de la salle sur demande.
-" Je vous fais confiance, vous saurez retrouver le chemin de la tour Gryffondor ?" Lui demanda-t-il d'une voix pleine de sarcasme.
Elle ne dit pas un mot et continua de marcher à ses côtés. Le mur s'ouvrit en sens inverse laissant un nouveau passage vers les couloirs.
-" Vous notifierez votre présence à la directrice. Elle semblait passablement inquiète de ne pas vous voir à la célébration finale."
-" Oui monsieur. De toutes façons, les fêtes n'ont jamais été mon fort." Avoua-t-elle reprenant le pas.
-" Comme je vous comprend." Laissa-t-il échapper à demi-voix. Elle sourit.
-" Votre période scolaire n'a pas été des plus réjouissantes, je me trompe ?" Osa-t-elle.
Sans s'arrêter de marcher, il la regarda. Il avait espéré pouvoir tourner les talons, reprendre le chemin habituel de ses cachots mais ce coup-ci, c'est lui qui marchait aux côtés de la jeune sorcière.
Hermione avait sut par Harry tout ce que Snape avait caché pendant ces longues années de torture psychologique. Elle avait sut absolument tout ce qu'il avait vu, depuis les brimades en première année, qui s'étaient accentuées et devenues un véritable harcèlement de la part des maraudeurs. Pourtant, elle ne parvenait pas à les détester. Lupin et Sirius lui manquaient terriblement.
Harry lui avait montré dans une petite pensine, les souvenirs que l'ex-mangemort avait fournit, croyant être au bord du trépas. Elle n'avait éprouvé qu'une peine sans fin à la révélation de ce qu'avait été sa vie et pour ça, depuis qu'il était revenu à son ancienne fonction, elle réussissait à trouver la force de l'admirer malgré tout.
-" Vous n'avez pas idée." Souffla-t-il.
-" Je crois que si, justement, professeur." Osa-t-elle répondre pourtant elle ne parvenait pas à le regarder. Elle sentait ses yeux plongés sur elle en une forme d'indignation, de gêne et peut-être même de colère.
-" Vous savez, Serpentard a toujours été une maison relativement calme et d'une certaine manière réconfortante. Mes meilleures soirées étaient solitaires avec un livre au coin du feu avec pour toute lumière le fond du lac noir." Eluda-t-il plus gaiement afin d'éviter une nouvelle confrontation honteuse. A ces mots, Hermione avait relevé la tête vers lui. Il semblait perdu dans la contemplation de l'horizon et des marches des escaliers capricieux.
Ce plan et cette image qu'il venait de lui conter était de loin une des meilleures dépiction qu'elle avait imaginé de sa jeunesse. Elle le savait profondément serein au fond, lorsque personne ne l'épiait ou qu'il n'avait pas à faire cours.
-" J'aurais tellement aimé avoir un ami comme vous." Se risqua-t-elle. Ces mots firent aboyer un rire au maître de potions.
-" Non, je ne crois pas Miss Granger. Je vous aurais monté contre moi." Lâcha-t-il finalement avec une pointe d'amertume.
Elle rangea sa verve, ne voulant pas le contrarier davantage et se concentra à marcher jusqu'à voir la silouhette de McGonagall qui l'attendait de pied ferme devant le portrait de la grosse dame. Elle ne portait pas encore ses vêtements de nuit
-" Ah Severus, tu l'as trouvé ! Miss Granger où étiez-vous donc ? Voilà des heures que tout le monde vous cherche. J'avais fait préparer un petit quelque chose pour fêter vos résultats d'examens, pour votre dernière soirée !" Fit la vieille femme soulagée mais un peu déçue de n'avoir pu partager avec son lionceau, la dernière soirée au château.
-" Vous aviez préparé quelque chose pour moi ?" Demanda la jeune femme les yeux comme des soucoupes.
-" C'était censé être une surprise et puis vos camarades sont au lit maintenant pour la plupart, ils ne vous ont pas attendu."
De nouveau confuse, Hermione plaqua sa main sur sa bouche.
-" Oh professeur, je suis tellement désolée."
-" Mais où étiez-vous donc ?!" Reprit l'écossaise.
Hermione commença à balbutier quelques mots qui finalement ne sortirent jamais. Comment pouvait-elle dire à sa directrice qu'elle avait passé la soirée à pleurer dans le miroir du Risèd qui ne lui montrait rien, absolument rien et qu'elle était perdue en ce qui concerne son avenir professionnel ?
-" Près du lac noir." Répondit Snape à sa place.
Hermione se mordit la langue et regarda avec une surprise mesurée son maître de potion. Il lui renvoya un regard sinistre et elle eût soudain la fugace sensation qu'il avait interprété ses pensées sans pour autant qu'il n'y ait la moindre connexion mentale entre eux.
Pourquoi au juste venait-il de mentir à McGonagall ?
Comme s'il pouvait l'entende, elle lui adressa un remerciement silencieux. Il ne fit aucun geste, aucune mimique prouvant la réception de ce message non verbal.
-" N'en parlons plus. Venez ma chère, allons prendre une tisane dans mon bureau, vous devez être gelée." La matrone ouvrit un de ses bras pour entourer l'épaule de la jeune femme et commença à l'escorter vers le bureau directorial. Severus tourna les talons.
-" Une minute... Severus, toi aussi." Fit-elle.
-" Je n'ai pas soif." Répondit-il en se retournant.
-" Tu viens de passer des heures à tourner dans le château, il serait peut-être une bonne idée que de te réchauffer un peu avant de retourner dans tes cachots humides... Et puis ce n'était pas une question." Termina-t-elle sans se retourner.
Snape grogna et rejoignit les deux femmes sans mot dire. Maudite Gryffondor.
Les notes de Karine alias Nikki
« Près d'un vitrail, elle vit une large forme rectangulaire cachée d'un drap obstruer les reflets de lune. Elle souffla et s'avança d'un pas, saisissant le tissu poussiéreux et le tira avec conviction. » OH OH OOOOOH
« Le risèd. » Aka THE objet dans la franchise Harry Potter totalement sous exploité
« Sombre, élancée et gigantesque, une forme humaine se dessina derrière son reflet. Elle haussa les yeux voyant la chose se rapprocher et elle pouvait à présent en discerner quelques détails. » Oh bordel de chiotte
« Il avait des cheveux qui tombaient sur ses épaules et petit à petit, elle pouvait percevoir la couleur albâtre de sa peau très dissimulée, un visage anguleux et un air passablement courroucé imprimé dessus. » OOOOH MON DIEU
« " Bordel de nom de Merlin… » » Alors moi, j'aurais plus dit « Bon sang de foutre d'un lutin albatros finit à la chaude pisse d'un hippogriffe constipé ! » Mais chacun ses expressions
« " Miss Granger, je peux savoir pourquoi vous jurez comme un docker et par-dessus le marché ce que vous faîtes hors de vos dortoirs à cette heure-ci ? » » Mdr ma vie que je donnerais pour voir la tronche de Snape si j'avais sorti MON expression
« Oh merci Merlin !" Soupira-t-elle d'aise en comprenant. » Quoi ? Genre c'est ta réaction ? Mais moi je serais restée devant le Riséd dans l'espoir de voir des choses plus érotiques dans le reflet. Ingrate.
" Voyez-vous ça... Miss Granger n'a peut-être pas toujours toutes les réponses... Comme c'est délicieux..." MDR cette réplique, mais mon Dieu c'est juste une pépite
« Vous piquez ma curiosité au vif, qu'est-ce qui pousserait donc Miss Granger, mademoiselle-je-sais-tout, préfète en chef à veiller aussi tard, donner un sang d'encre à » Wait wait wait… Est-ce que tu as réellement fait prononcer le titre de mon premier livre à Snape ? Dark-Cape, je t'aime
« Elle voulut tourner les talons et s'enfuir dans son dortoir lorsque la main de Snape se posa avec vigueur sur son épaule et alors il la tira en arrière vers lui, l'obligeant à lui faire face. » VOILA nickel, maintenant, tu lui dis que t'as envie d'elle. Allez vas-y.
« Ce n'est pas de la gratitude qui vous étouffait lorsque VOUS vous êtes réveillé à Sainte Mangouste après des jours où les médicomages se sont acharnés sur votre santé parce que JE vous ai sauvé cette nuit-là » Ouuuuuh Snape, toi, tu as été vilain.
« " Je vous le demande une dernière fois... Que cherchiez-vous ici ? » » Bon, maintenant Hermione, c'est ta chance. Saute lui dessus et dis lui « vous ».
« La dernière fois qu'elle avait craqué à ce point, ce fut lorsqu'elle s'était retrouvée seule avec lui, soutenant sa tête sur ses cuisses, une main plaquée sur sa gorge et qu'elle se berçait d'avant en arrière en espérant que tout aille bien.
Tout ira bien, tout ira bien… » Cette image que tu m'as mise en tête… C'est beaucoup trop tragique.
« Et Merlin merci... Ce n'était que votre reflet... Pas quelque chose que le miroir aurait produit."
Il grogna.
-" C'est toujours un plaisir de mesurer votre tact Miss. » » MDR Mais Hermione, OMG tu es gravissime
« " Comme je vous comprend." Laissa-t-il échapper à demi-voix. Elle sourit. » keurkeurkeur
« " J'aurais tellement aimé avoir un ami comme vous." Se risqua-t-elle. Ces mots firent aboyer un rire au maître de potions.
-" Non, je ne crois pas Miss Granger. Je vous aurais monté contre moi." Lâcha-t-il finalement avec une pointe d'amertume. » Comme ce que tu es en train de faire présentement je me trompe ?
« -" Près du lac noir." Répondit Snape à sa place. » AH BON
« " Tu viens de passer des heures à tourner dans le château, il serait peut-être une bonne idée que de te réchauffer un peu avant de retourner dans tes cachots humides... Et puis ce n'était pas une question. » » Oui maman…
