Qui est cette jeune fille, qui s'est rendue à Chinon pour rencontrer le dauphin ? Qui est cette enfant qui a bravé le territoire Bourbon pour annoncer son désir de sauver la France ? Qui est cette petite, dont les cheveux coupés court encadrent le visage de belles boucles blondes ? Qui est-elle, cette Jeanne ?
Depuis son arrivé ce matin-là, tout n'est que miracle. Qui aurait cru que cette jeune fille de dix-sept ans puisse reconnaître dans la foule ce futur roi, pourtant habillé de haillons ?
Elle n'est pas normale. Elle est bénie par les Cieux !
Elle a entendu des voix ? On lui a demandé d'amener notre dauphin à Orléans ? Elle est folle ! Et pourtant. Son air sérieux élimine toute idée de mensonge. On l'a choisie pour nous guider dans cette guerre. C'est elle, notre sauveuse.
Son regard bleu perce mon cœur comme une flèche. Je sais qu'on peut lui faire confiance.
Moi, Francis Bonnefoy, incarnation de la France, je lui cède mes corps d'armées ! Que cet anglais perde ! Qu'il voit les siens mourir sous la lance de cette femme ! Que cette Jeanne devienne notre espoir, notre raison de nous battre, et notre Guide !
Mais les chevaliers en doutent. Leurs chefs aussi. Suis-je le seul à croire en elle ?
Non.
À la délivrance d'Orléans, le peuple l'acclame dans les rues. L'enthousiasme de tous ces guerriers revient. Et moi, je la regarde sourire. Elle est belle, notre Jeanne d'Arc. Je crois bien que je suis amoureux. Son sourire me fait fondre. Et son cœur est si grand ! Elle est parfaite, notre Jeanne. C'est elle qui ramènera la paix.
Des batailles succèdent aux batailles. Et les victoires deviennent plus courantes.
Je passe mon temps à m'occuper d'elle. Je l'aide avant chaque combat, je m'occupe de ses armes, de son armure, de ses cheveux doux et soyeux. Je ne peux plus me lasser d'elle.
Cet imbécile d'Arthur se moque de moi, car je me laisse guider par une femme. Mais il ne comprend pas ! Cette Jeanne est devenu ma vie, ma raison d'être ! Chaque jour de cette guerre, j'ai peur de la perdre...
Oh ! Jeanne ! Si tu savais à quel point tu est merveilleuse. Ta présence nous redonne confiance. Ta bravoure, personne ne pourrait s'en passer. Et ta pureté, elle est si belle.
Malheureusement, tu es humaine, et moi une Nation. Tu es, et un jour tu ne seras plus. Alors que moi, malgré toutes les années qui passeront, je serais toujours là.
J'ai peur pour toi. Tu es ma précieuse Jeanne. Ma sauveuse. Je veux que tu restes avec moi pour l'éternité...
Les anglais l'ont eue. Elle va finir sur le bûcher. C'est ce à quoi on l'a condamnée.
Mon roi n'a même pas levé le petit doigt pour la sauver. Cet homme me dégoûte. Mon peuple aussi a laisser faire. Laisser mourir leur sauveuse. N'ont-ils pas honte ?
Et moi dans tout ça ?
Je suis inutile. La seule chose qu'il me reste à faire, c'est la regarder périr dans les flammes. Ces flammes qui dansent autour d'elle, et la consume petit à petit. J'en peux plus de ce spectacle. Je veux m'en détourner, regarder ailleurs. Mais je ne puis. Je dois l'accompagner jusqu'à son dernier soupir. Je remarque que son pendentif en forme de croix que je lui ai offert a été arraché.
Ma Jeanne. Ma douce Jeanne. Reviens-moi. Je ne veux plus vivre sans toi. Mes larmes ne cessent de couler, tandis que tes cendres sont jetées dans la Seine.
Je t'aime.
Ne me laisse pas.
Après la review de Katheliina, je me suis remarque que beaucoup de points n'allaient pas (d'ailleurs, merci pour ta review X) ) Donc, après y avoir passé deux bonnes heures dessus avec ma seconde correctrice, j'ai pu remodifier certains points qui, c'est vrai, n'allait pas. Après, je sais pas si j'ai tout corrigé, donc dsl si il reste quelques trucs qui vont pas ^^
