Bonjour à tous !
Me voici avec une nouvelle qui, par contre, cette fois, ne m'appartient pas !
Ceci est une traduction de la superbe fic' de trumpetgal : 'The Point Man and the Female Forger'.
.net/s/6220876/1/The_Point_Man_and_The_Female_Forger
J'espère que vous apprécierez ! Vous pouvez reviewer ici, je transmetterai le tout à l'auteur :)
Bonne lecture à tous !
- Marianne qui va réécouter Inception
CHAPITRE 1 : No, you're not
La dernière fois que j'ai rêvé, c'était lorsque j'étais avec sa famille dans notre vieille maison. Dans mon rêve, nous étions heureux. Tout était bien, nous n'avions aucun soucis ni inquiétudes.
Si seulement les rêves étaient une réalité.
Mon nom est Georgina Vespy, mais tout le monde m'appelle Georgie. Un travail normal ne m'intéressait pas, j'étais, si on peux le dire, confiante à ce sujet. Je n'étais pas désespérée de trouver un travail alors que je pourrais ennuyer les gens, simplement, j'ai été attiré par la description de travail. Mes parents auraient détesté la simple idée, s'ils étaient encore en vie. Je n'ai ni frères ni sœurs, et aucune autre famille avant de rencontrer cette bande de voleurs et de génies. Comme je le disais, la nature de mon travail est un peu difficile à saisir…
Je suis une Faussaire, et une bonne Faussaire. C'est un sujet que je n'aborde pas normalement avec les autres, comme être un policier ou un pompier. Ce travail était moins connu, très discret, plus au moins légal. Mais ça payait bien, et en plus j'avais l'occasion de me salir les mains. J'étais une Faussaire pour quelque chose de tordu, de presque cinglé : l'extraction.
C'est plutôt simple, en fait. Les gens qui « extraient » des informations le font à partir des rêves de quelqu'un, prenant toute information dont ils avaient besoin et qu'ils ne pourraient pas obtenir dans la réalité. Mon travail à moi est un peu différent : lorsque je suis dans un rêve, je peux changer mon apparence à souhait. Ça aide beaucoup lorsque je veux que le rêveur fasse quelque chose ou dise quelque chose dont on aurait peut-être besoin, presque de la manipulation. J'ai appris comment faire tout cela d'un Faussaire plus vieux, Adam Caulfield. Il était dans la cinquantaine lorsqu'il m'a repéré, une jeune fille de dix-sept ans pleine d'ambition, la première de classe. Après quelques années d'entraînement sous son œil vigilant, j'ai été recrutée par Dominic Cobb.
Je suis devenue l'une des Faussaire de son équipe, un petit groupe de voleurs professionnel qui entrent dans les rêves des autres pour en extraire de l'information et plus tard de l'argent. Cobb était l'extracteur officiel, le meilleur, connaissant tous les enjeux, tout de ce monde, les rêves versus la réalité. Son bras droit était Arthur, l'Organisateur, qui se devaient de tout savoir sur la personne sur laquelle on s'intéresse. Puis il y avait Nash, l'architecte, talentueux pour créer le monde des rêves. Puis il y avait moi et Eames, les deux Faussaires.
Étant la seule femme du groupe, c'était dur pour moi de vraiment prendre part à l'organisation, mais ce fut le cas pour les premières semaines seulement. J'ai prouvé que j'étais fiable après le deuxième boulot, étant en mesure de tromper la victime en un simple mouvement habile. Cobb était impressionné, Eames m'a donné un petit coup amical dans le dos et Nash est resté silencieux. Arthur semblait impressionné, mais il était très discret et ne parlais que très rarement. Après ce boulot, je crois pouvoir dire que je savais m'occuper d'une cible, savoir comment me modeler selon le contexte pour passer pour une autre et que je savais bien travailler avec ma 'magie'. J'ai aussi appris à me battre par moi-même, car ils étaient tous assez protecteurs envers moi puisque j'étais la seule femme du groupe. C'était dur de se défaire de cette emprise, surtout de celle d'Arthur.
Arthur avait déjà attiré mon regard depuis le début, comment il était sérieux et tellement déterminé après chaque boulot. Et pour empirer le tout il était assez séduisant, quelque chose à laquelle je ne m'étais pas attendue quand je me suis jointe à l'équipe. Mais il était toujours si sérieux à propos de notre travail, c'était chose rare de le voir sourire à mon arrivée. Malgré l'impression que j'avais de lui, son sérieux et son air froid, tout ça a rapidement disparu lorsque j'ai subi ma première mort dans un de mes rêves.
Je me suis réveillée, tremblant comme une feuille, suffocant, cherchant la moindre parcelle d'oxygène. Dans le rêve, une des projections m'a tiré dans la poitrine après qu'elles m'aient trouvées et je me suis éveillée dans un état de choc. Nous étions dans un vieux entrepôt, que nous utilisions pour le travail que j'avais à faire. Cobb voulait que je fasse un test pour comprendre le rythme et m'y adapter. Mais l'impact du tir de fusil m'a effrayée au plus haut point, me réveillant et me faisant hyperventiler.
Mes yeux étaient écarquillés et emplis de peur et de confusion lorsque Arthur m'a vu, assis près de l'appareil à lequel j'étais attaché, auprès de Cobb qui était encore endormi. Il s'est précipité vers moi alors que je respirais avec difficulté, mes doigts tremblants et ma poitrine bougeant à un rythme effarant. Il a attrapé ma main et je ressentis la chaleur de ses doigts.
« Hey, calmes-toi. Tu vas bien, tu vas bien. » m'a-t'il dit, encore et encore, de son ton de voix normal, calme et posé. Mais rien ne semblait me calmer ; j'avais beaucoup de difficulté à respirer et j'ai bien failli sombrer dans une crise de panique. Je la sentais de plus en proche et ça n'allait pas en s'améliorant.
« Georgie. » dit-il dans une voix plus douce, m'emmenant à le regarder d'où j'étais, étendue sur la longue chaise. Ses yeux étaient posés sur moi et ses deux mains tenaient la mienne. Le simple fait de le regarder dans les yeux m'a rassuré et tranquillement, je me calmai. Il glissa un bras autour de mes épaules pour me reposer lentement sur la chaise.
« Respire, Georgie. N'arrêtes pas de respirer. » dit-il, toujours de sa voix douce, ses yeux ne quittant pas les miens et il détacha le tube de mon bras sans même que je le remarque. J'inspirai, puis expirai, me sentant mieux de secondes en secondes. Puis, j'expirai une dernière fois avant de finalement me relaxer sur ma chaise. J'ai jeté un coup d'œil à Cobb, qui bougeait dans son siège, puis retournai mon regard vers Arthur. Il a esquissé un petit sourire, chose que je ne l'avais jamais vu faire.
« Désolé. » ais-je dit en un souffle. « J'aurais du faire plus attention à cette projection, je- »
« C'était ta première simulation, ne t'inquiètes pas. Tu vas t'y habituer en un rien de temps. Continue de respirer tranquillement. Tu veux un peu d'eau ? » Avant que je puisse lui répondre, il s'est levé et s'est dirigé vers l'un de ses bureaux ou était entassé toute les informations qu'il avait. Il revint vite avec une bouteille d'eau et me la tendit. J'en ai bu un peu, continuant de trembler légèrement et il se rassit sur la chaise à mes côtés.
« Ça semblait… C'était tellement réel. » ais-je dit tout haut, choquée, apercevant un léger sourire sur ses lèvres alors qu'il acquiesça.
« Tu sens toujours la douleur lorsque tu rêves ; c'est seulement lorsque tu es tué que tu te réveilles. Imagine que c'est, en quelque sorte, ton kick personnel. » m'a-t'il expliqué alors je buvais un peu d'eau. Nous nous sommes tournés vers Cobb qui se réveillait et se débarrassait du tube d'enfoncé dans son bras.
« Elle a besoin de plus de pratique. » Cobb a dit, me faisant sentir légèrement coupable. Je suis restée silencieuse alors que Cobb se levait et se dirigeait vers le bureau.
« On va réessayer dans une heure. » a-t'il ajouté au-dessus de son épaule, me faisant paniquer. Étais-je prête de retenter l'expérience si tôt après ce qui venait d'arriver ? Ma voix semblait s'être enfuie alors que j'essayai de lui dire que j'aimerais avoir un peu de temps pour m'en remettre.
« Laisse-lui avoir un peu de reps, Cobb. Elle a presque fait une crise de panique, elle réessayera demain. » ais-je entendu tout près et j'ai observé Arthur qui regardait Cobb avec son traditionnel regard froid et mâchoire serrée. Cobb me jeta un regard, puis à Arthur, qui resta immobile.
« Bien. On réessayera demain. » a-t'il répondu en se dirigeant vers la salle de bain pour claquer la porte. J'eus un soupir de soulagement et passait une main dans mes cheveux ondulés tandis qu'Arthur redirigeait son regard vers moi.
« Merci. » ais-je dit alors qu'il installait ses coudes sur ses genoux. Il eut un hochement de tête et je terminai la bouteille d'eau avec avidité. J'étais encore en train de tenter de comprendre ce qui était arrivé dans le rêve, pensant à ce que j'avais fait de mal.
« Qu'est-ce que tu avais à faire là-bas, au fait ? » demanda-t'il.
« Il voulait que je me transforme en un membre de l'équipe, juste au cas ou l'on aurait une urgence. » j'expliquai et il acquiesça.
« En qui voulait-il que tu te transformes ? » ajouta-t'il, curieux mais professionnel.
« Eames, d'abord. Puis toi. » répondis-je et il acquiesça de nouveau. Avec un soupir, je me redressai et il me jeta un regard, se demandant visiblement pourquoi je l'observais attentivement, un mélange d'énervement et de curiosité dans les yeux.
« Quoi ? »
« Ça t'arrive de faire autre chose que d'acquiescer de la tête ? » je lui demandai. Il resta silencieux un moment, je pouvais voir qu'il y songeait, à ce que j'avais dit ou simplement à comment j'étais étrange pour lui poser une telle question. Puis ses lèvres esquissèrent un sourire et je l'imitai. Je ne pouvais m'en empêcher ; le voir sourire était si rare.
« Tu vois, sourire, c'est une bonne chose. Tu as l'expression que quelqu'un qui prépare un meurtre. » j'ajoutais, alors que je me levai complètement. Il se leva également, m'adressant un autre petit sourire.
« C'est juste que… enfin, je ne suis pas trop habitué qu'il y ait quelqu'un d'assez jeune dans l'équipe, c'est tout. » m'a-t'il répondu en haussant des épaules. J'arquai un sourcil.
« N'importe quoi, j'ai 23 ans et tu as quoi, 27 ? » ais-je répliqué alors qu'on se dirigeait vers l'un des bureaux. Ils avaient des piles de divers papiers, mais au centre était un petit cercle sans-rien dessus.
« Oh, ce que tu es drôle. » dit-il en s'asseyant au bureau, regardant certains papiers. Je jetai un regard. C'était complexe pour moi, voir impossible de déterminer sa méthode d'organisation.
« Alors, ça fait combien de temps que tu fais tout ça ? » demandais-je, curieuse.
« Faire quoi ? » répondit-il sans bouger la tête, absorbé par les feuilles qu'il tenait, visiblement de retour au travail.
« Ben, tout ça. » dis-je, le voyant lever la tête alors que je désignai les papiers, l'entrepôt et tout ce qui se trouvait aux alentours. Il arrêta de bouger et s'appuya sur le dossier de sa chaise, surpris par la question.
« Oh, quelques temps déjà. Environ cinq ans, je crois. » répondit-il de son ton de voix habituel, presque surpris. Il tourna son regard vers moi.
« Depuis combien de temps tu es une Faussaire ? » me demanda-t'il.
« Depuis mes 17 ans, environ. » ais-je expliqué. Je m'aperçus qu'il semblait étonné de ma réponse.
« Quoi, tu t'ennuyais dans ce train de vie habituel des adolescents ? » dit-il d'un ton amusé. Je souris.
« Je ne suis pas normale, il faut croire. » ais-je dit, voyant un sourire sincère sur ses lèvres de nouveau. Ses sourires devenaient tranquillement la chose que j'aimais le plus chez lui. Il pencha sa tête sur le côté et je me fis de gros efforts pour tenter de cacher le rouge qui colorait mes joues.
« Non, en effet. »
Et ce fut le début d'une merveilleuse histoire entre un Organisateur et une Faussaire.
