Le rating M n'est pas forcément justifié dans tous les chapitres mais je préfère être prudente.

Bonne lecture et n'oubliez pas une review ( même si c'est pour me lyncher)


Disclaimer : Évidemment, Code Geass ne m'appartient pas et je ne suis pas payé.


Je l'ai aimée ; dès le premier regard. Mais j'ai toujours su que ce serais impossible entre nous. Je ne suis que son protecteur, son chevalier.

Je doit la seconder en toutes choses, l'accompagner où qu'elle aille et donner ma vie pour elle si c'est nécessaire. Je suis ses yeux, son ombre, son bouclier, mais je ne peut être ni son amant ni son compagnon, encore moins son fiancé. Je ne peux que la regarder de loin et taire mes sentiments coupables.

Je m'en contentais. La voir tous les jours, me tenir à ses côtés, souffrir de mes rêves inatteignables mais souffrir près d'elle plutôt que loin d'elle. Ma princesse guerrière. Je l'aurais suivi jusqu'au bout de l'enfer même.

Quand elle a disparu j'ai cru que j'allais mourir. Je serais mort plutôt que de devoir supporter une vie où elle n'était plus là. Mais on n'a pas retrouvé son corps alors j'ai espéré qu'elle serais encore en vie et je l'ai cherché. J'ai soutenu la zone 11, fidèle à mon poste comme elle l'aurais voulu. J'ai supporté les insupportables gouverneurs et affronté les murmures qui circulaient dans notre dos à moi et à mes compagnons.

Le temps a passé, mais aucune nouvelle, aucune lueur d'espoir n'ai venu illuminer nos vies. Par rage ou par désespoir je me suis lancé dans des batailles acharnées contre ces même terroristes qu'elle avait cherché à détruire. J'y cherchais la vengeance sans doute, ou bien un oubli éternel. Je n'en sait rien.

Mon esprit fragile est peut-être la raison pour laquelle j'ai si facilement succombé au geass de feu l'empereur Lelouch Li Britannia mais ce n'est pas une excuse. J'aurais du sentir le guet-append, ne pas venir seul, ne pas faire confiance à ce qui était si manifestement un piège. J'étais à court de piste, sans indices, je n'ai pas réfléchit. Je me hait de l'avoir trahie.

Mes crimes se sont enchaînés, j'ai lutté contre elle sans le savoir, je suis devenu un parjure, un horrible traître abusé et aveugle à la réalité du monde. Je n'ai pas cherché à savoir, pas creuser alors que tout me semblait si étrange, j'ai fermé les yeux, voulant croire que je l'avais vraiment retrouvé.

Plus dur a été la chute. J'ai faillit mourir dans l'explosion du Freya et ai pris conscience trop tard, bien trop tard de tout ce dont j'étais responsable. Pris de dégoût de moi même et de mes actes, je ne voulais même plus poursuivre la lutte. J'ai sombré petit à petit et sans le personnel médical de l'hôpital qui m'a recueillit j'aurais simplement abandonné ce monde.

Tu m'a tout pardonné. Oh Cornélia ! Je t'ai retrouvée et tu ne m'en voulais pas. Tu était blessée et je n'avais pas été là pour te protéger. J'ai tenu ta main et j'ai pleuré. J'avais si mal ! Mais tu m'a sourit sans honte.

– Guilford !

De violents coups ébranlaient la porte de chêne, sans tirer la moindre réaction de l'homme allongé sur le lit, un pistolet posé près de sa main droite.

– Guilford répond moi ! Gilbert je t'en supplie ! Ne fait pas ça ! Ouvre moi ! Ne me laisse pas !

Ce qui s'est passé après, est un peu perdu dans la brume pour moi. J'ai repris ma place à tes côté bien que je ne m'y sente pas autorisé et je t'ai aidé à lutté contre Lelouch. Nous étions les clandestins à notre tour. C'était une vie dangereuse mais je l'aimais car je n'avais pas le temps de réfléchir à mes actes.

Après sa mort tu es rentré au pays. Il y avait fort à faire mais tu as réussit à offrir le trône à Nanaly. Elle te rappelait Euphémia j'en suis sûr, elles se ressemblent tellement toutes les deux. Tu es resté à son service en tant que chef des armés et je suis resté avec toi.

Le monde a changé, en mieux, mais mon cœur était toujours en ruine. Ce qui s'est passé ce soir là c'était de ma faute. Je regrette, pardonne moi Cornélia.

La main cherche l'arme, l'homme est sourd aux appels désespérés qui fusent derrière sa porte. Ses cheveux sont détachés, il se souvient qu'elle les aimait longs. Il n'est pas en uniforme, il porte simplement une chemise légèrement ouverte et un sobre pantalon en toile. Il aime s'habiller comme ça quand il est chez lui.

Ses doigts touchent la crosse, l'index s'enroule autour de la détente. Il se redresse et retourne le canon vers lui. Il hésite ; sa main tremble.

Je suis pitoyable, je ne veux pas vivre mais je ne veux pas mourir. Il n'y a pas plus idiot en ce monde.

– …Hime-sama... je suis désolé.

– GUILFORD !

On entend le bruit d'une déflagration. Là, de l'autre côté de la porte une femme s'effondre en sanglotant convulsivement. On pousse des cris et des soldats accourent. Ils enfoncent la porte tandis qu'on emmène la princesse loin des lieux du drame.

Dans la pièce, une large tâche de sang s'étale sous le corps gisant sur le sol en travers du tapis.


Non, non, non, je vous vois tout de suite venir, ce n'est pas une death fic. Mais il va falloir lire jusqu'à la fin hé hé hé.

Auteure reviewé = auteure motivé. Faites un don dans le carré en bas à droite. Même deux mots suffisent.