Bonjour à tous ! Ceci est ma première fanfic'. Je ne sais pas si je vais continuer, ça dépendra de votre opinion et de vos critiques (que j'espère les plus élaborées possibles, pour que je puisse progresser).

Tout commentaire est le bienvenu.

Bonne lecture !


Harry poussa la porte d'une taverne obscure. Celle-ci grinça sinistrement en s'ouvrant. D'ailleurs, il n'y avait pas que la porte qui était sinistre. L'endroit exhalait de lui-même ces relents de vermine réservés aux lieux les moins fréquentés du nord de Londres. Les murs de pierre suintaient la moisissure qui avait poussé ça et là. La pièce était plongée dans une semi-pénombre causée par la défaillance de quatre des six ampoules électriques du lustre suspendu au plafond.
Harry salua le patron de l'endroit d'un geste de la tête, un petit homme barbu et ridé. Celui-ci ne jeta même pas un regard sur celui qui venait d'entrer. Il se contenta de le regarder la mine renfrogné tandis qu'Harry s'asseyait à une table accolée à un mur. Il passa son index sur la table. Elle était recouverte de poussière.

« Bon sang, pourquoi m'a-t-elle donné rendez vous ici ? »

Il avait reçu quelques jours plus tôt une missive provenant du professeur Trelawnay depuis Poudlard. Elle lui avait donné une adresse et une date sans préciser d'avantage le but de cette rencontre. Mais Harry supposait le savoir. Lorsque l'on à fêté son 36ème anniversaire quelques jours plus tôt, on a plus de maturité pour comprendre les choses qu'on en avait à 17 ans.

« Elle aurait pu choisir le chemin de traverse, tout de même, ça aurait été plus convenable ! »

Peut-être aurait-elle pu… Sauf si elle ne tenait pas à ce qu'on les voit ensemble. Qu'avait-elle donc à lui dire ? Qu'avait-elle à cacher ?
Il regarda dehors. La pluie, sous la lumière des lampadaires, tombait sur des vélos rangés dehors. Des vélos… Ces choses à deux roues tellement insignifiantes face à un balai de compétition…

La porte grinça de nouveau, tirant Harry de sa rêverie. Trelawnay, professeur de divination aux prophéties le plus souvent foireuses, venait d'entrer dans la salle tenue par des moldus. Un châle la voilait et de larges lunettes dissimulaient son visage, érodé par le temps. Harry ne se demandait même pas qu'elle âge elle avait. Elle en faisait 110. Mais au plus profond de lui, il savait qu'il était trop généreux. Oui, à bien y réfléchir, il ne lui en aurait donné que... 109.
Elle vint s'asseoir à sa table, tout en jetant de furtifs regards inquiets à gauche à droite.

– Merci d'être venu, monsieur Potter. J'ai besoin de votre aide. Comme vous le savez, je suis en difficulté avec le directeur, qui ne désire plus de moi dans l'enceinte de l'établissement. Donc je…

– Inutile de vous fatiguer, professeur. Je n'intercéderai pas en votre faveur auprès du directeur. Je pense aussi qu'il est temps que vous cédiez votre place. Firenze fait un meilleur travail que vous.

– M… Mais comment osez vous juger mon travail ? Je suis indignée que vous…

– Voyons Madame Trelawnay… Vous savez aussi bien que moi que votre temps est révolu. Depuis quand n'avez-vous pas réalisé une prophétie valable ?

Le teint de la professeure de divination vira soudain au cramoisi. Elle se résigna cependant et poussa un long soupir. Le coup de la prophétie improvisée ne fonctionnerait certainement pas sur le grand Harry Potter, cet auror qui en avait vu tant d'autres… Elle essaya quand même :

– Attendez ! Je vois… Je vois… Je vois une personne ! Oui, attendez ! Une personne qui porte une cape rouge. Je vois... Je vois... Elle porte à la main des galettes et un petit pot de beurre. Mon Dieu ! Je vois un sombre présage... Je vois un Loup dans une forêt ! Il va arriver un grand malheur !

Harry resta silencieux un instant, puis il éclata de rire :

– Voyons professeur, je ne suis pas sûr que l'alcool soit bénéfique pour votre santé… Vous devriez rentrez chez vous, maintenant.

– S'il vous plaît, monsieur Potter. Poudlard c'est toute ma maison, c'est toute ma vie. Je ne m'imagine pas quitter cette école… Souvenez vous de ce qu'à fait Dumbledore pour moi…

Cette remarque laissa Harry perplexe. Il n'appréciait pas Trelawnay, trop étrange à son gout, mais il ne pouvait pas s'empêcher de la plaindre, tout en pensant que Dumbledore, lui, aurait tout fait pour la garder… D'autant plus qu'il avait entendu deux de ses réelles prophéties dans sa jeunesse et savait qu'elle ne les maîtrisait pas. La pauvre…

– Bon, professeur, je verrais ce que je peux faire pour vous.

– Merci beaucoup, monsieur Potter. Mais s'il vous plait, n'en dites rien autour de vous. Je ne supporterais pas d'être rabaissé par les élèves pour être venue demander votre aide. Je perdrais toute crédibilité, vous comprenez et…

– Ne vous en faîtes pas, la coupa-t-il en regardant sa montre. Je sais rester discret. Maintenant, veuillez m'excuser, mais il se fait tard.

Alors qu'Harry enlevait son manteau de sa chaise pour le remettre, le professeur Trelawnay fut saisi de tremblements. Ses yeux roulaient dans ses orbites. Ses gestes étaient désarticulés, elle était saisie de spasmes.

« Elle convulse ! »

Une voix grave sortit des tréfonds de la gorge de Trelawnay. Une voix inquiétante, pesante.

L'Ombre tombera de nouveau sur la Terre… Une Ombre que l'Elu seul ne pourra affronter et où les 3 grands devront s'unir pour lui résister… Le Mal… Le Mal revient pour parasiter la fille… Elle l'incarnera…– Professeur ? Professeur, ça va ?

Prends garde à la fille…

– Quelle fille, Trelawnay ? Quelle fille ?

Prend garde…

Les tremblements de Trelawnay cessèrent. Harry paniqua. Il lui prit la main et transplana.

Il atterrit au beau milieu de Sainte-Mangouste.

– A l'aide !

Une infirmière arriva, saisit le poignet de Trelawnay afin de prendre son pouls.

– Il n'y a rien à faire, monsieur. Elle est morte.

Harry sortit de l'hôpital, bouleversé par son décès soudain. Et par cette prophétie.

Au loin, dans une autre dimension, Il rassemblait ses forces.
Il se préparait.