Voici ma première fanfiction. J'espère qu'elle vous plaira. Je suis désolée pour les fautes d'orthographe.

Disclame : Les personnages appartiennent à la société Beemove, et donc ne sont pas à moi.

Merci à misschoco qui est ma bêta-testeuse.

Je viens de reprendre mes chapitres, certaines phrases étaient mal tournées à mon goût ?

Si on me presse de dire pourquoi je l'aimais, je sens que cela ne s'exprime qu'en répondant : « Parce que c'était lui, parce que c'était moi »

Montaigne

Sa tête venait de heurter violemment le mur, et Kentin perdit momentanément le fil de ses pensées au profit d'un grand éclair blanc et aveuglant. Enfin, perdu le fil de ses pensées… c'était déjà le cas depuis quelques instants déjà. En même temps qu'est ce qui avait bien pu lui prendre ? S'en prendre à Castiel… il n'avait jamais osé, alors pourquoi l'avait-il fait dès le premier jour de son retour ?

Il n'en avait aucune idée. Les seules choses qu'il avait en tête à ce moment, étaient le regret et l'appréhension pour ce qui allait suivre…

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Previously…

Kentin venait de rentrer de l'école militaire où son père l'avait envoyé de force quelques temps plus tôt. Il était donc de retour à Sweet Amoris, le lycée qu'il avait dû quitter parce qu'il y était victime de violences de la part de certains de ses camarades. Oui, il n'arrivait plus à se faire à l'idée que ce soit des FILLES qui aient pu le mettre dans cet état pitoyable… Enfin, il était de retour et après les changements qu'il avait subis durant ce court laps de temps qu'avait été l'école militaire, il était devenu méconnaissable. Il était revenu et avait été pressé, car bien que cette école militaire lui ait fait du bien sur le plan de sa confiance en soi, elle avait également changé quelque chose en lui, quelque chose qui ne pourrait plus jamais redevenir comme avant. Personne ici n'était au courant et c'était mieux ainsi. Après tout, personne n'avait à être au courant de sa vie privé, elle ne concernait en rien les autres.

C'est donc ainsi qu'il refit surface dans les couloirs aux couleurs pour le moins étranges. Non mais, ils avaient fumé quoi l'architecte et le peintre en faisant ça ? Il ne savait pas, mais quoi que ce soit, il voulait essayer.

« Tiens un petit nouveau, au moins on est plus les derniers, s'exclama une voix derrière lui. Un peu de chaire fraîche ne peut pas faire de mal de temps en temps, je commençais à m'ennuyer tout seul. »

En se retournant, Kentin aperçut une fille et deux garçons. Bien sûr, la fille il la reconnue en moins de temps qu'il n'en fallait pour le dire. Des cheveux noir de jais tombant jusqu'au bas de ses hanches fines et élancées, des yeux aussi bleus que les océans sur un visage angélique. Ce ne pouvait être qu'Helena, la personne dont il était tombé amoureux quelques années plus tôt, et qu'il avait suivit jusqu'ici. Elle avait toujours été gentille avec lui, il n'y avait pas que son visage qui était le reflet d'un ange, sa personnalité aussi. Mais elle ne s'était jamais intéressée à lui de la même façon que lui s'intéressait à elle, et avait essayé de lui faire comprendre subtilement sans qu'il ne comprenne jamais. À ses yeux, il n'avait jamais été qu'un ami. Un de ses meilleurs amis certes, mais il restait un ami, sans rien de plus. Enfin, tout cela était de l'histoire ancienne. Aujourd'hui, malgré le fait qu'il se sente toujours aussi bien à sa vue, l'étincelle avait disparue, et il ne subsistait plus qu'un sentiment d'amitié, certes encore fortement ancré en lui, mais qui avait perdu toute trace de sentiment amoureux. Il en était mieux ainsi.

Son regard se porta alors sur les deux énergumènes qui l'accompagnaient. Il ne les avait jamais vus jusqu'à présent, en tout cas il ne s'en rappelait pas. Ils se ressemblaient énormément, si ce n'était les yeux bleus, et les cheveux noirs de l'un, et les yeux violet-rose, entourés de mèches bleues turquoise de l'autre. Il y avait de fortes chances pour qu'ils soient jumeaux. À l'entente des paroles que le jeune homme aux cheveux bleus, et qui était assurément gay d'après ses observations – à la fois les analyses de Kentin, et la façon dont son vis-à-vis le regardait, ou plutôt le matait était le mot le plus juste - venait de lui lancer il répondit :

« Bonjour. Je suis désolé mais je ne suis pas un nouveau dans cet établissement. En tout cas pas autant que vous, je ne me souvient pas vous avoir déjà vu. Désolé de vous faire de la peine. »

Il s'approcha de l'adolescent au regard violet, et le frôlant en passant à ses côtés, murmura à son oreille de façon à ce qu'aucun des deux autres ne puissent entendre :

« Désolé mon grand, bien tenté mais tu n'es pas mon genre, pas de chance. Tu en auras sûrement plus la prochaine fois. »

Il lui adressa un léger clin d'œil, et ajouta à haute voix et avec un sourire digne des plus grands tombeurs :

« On se revoit plus tard Helena. Ça a été un vrai plaisir de te rencontrer de nouveau, mais malheureusement j'ai quelques petites choses à régler avant de commencer les cours. »

Il parti donc. Alexy, les yeux écarquillés se tourna vers son amie, la prit par les épaules, et fixa son regard profondément dans ses yeux.

« Dis-moi, tu ne me mentirais pas à moi ! Tu le connais ce type ? Parce que lui, il semble te connaitre, et si c'est le cas, il faut AB-SO-LU-MENT que tu me le présente ! »

Helena était perdue à présent. Ces yeux verts, elle était sûre de les avoir déjà rencontrés auparavant, mais elle n'avait aucune idée d'où ce pouvait être. Une idée lui vint en tête, mais ça ne pouvait pas être possible. Non, impossible, ce ne pouvait pas être lui. Et pourtant... elle avait ce doute qui restait dans sa poitrine, elle était sûre de connaitre ce garçon et pourtant refusait de l'admettre. Elle tourna les yeux dans sa direction, le voyant déambuler dans les couloirs en direction du bureau de la principale, sa chemise blanche sur son tee-shirt noir moulant ses muscles à la perfection.

« C'est bien possible que je le connaisse, effectivement, dit-elle à son ami. Mais ça ne peut pas être possible, il n'est pas parti si longtemps pourtant, comment aurait-il pu changer à ce point ? Ca ne peut pas être lui, non, je dois me tromper. »

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Bon, les dernières formalités de son retour étaient réglées, il était temps pour lui de retourner en cours maintenant. Il avait déjà revu quelques-uns de ses camarades, mais aucun d'eux ne l'avait reconnu. Il se délectait de la tête qu'ils allaient faire lorsqu'ils découvriraient sa véritable identité. Il se dirigea donc vers la salle de littérature, son billet de retard d'environ 25 minutes en main, et frappa à la porte. Une fois qu'il eut entendu la voix si reconnaissable de sa professeure, il ouvrit la porte et se dirigea vers celle-ci. Tous les regards étaient braqués sur lui et les murmures s'élevaient de plus en plus. C'est parti, que les commérages commencent !

Mme Érine, sa professeure parue quelque peu troublée lorsque son élève entra en classe, et le fut bien plus encore en voyant le nom indiqué sur le billet que celui-ci lui tendait de sa main gauche, l'index de sa main droite posé sur ses lèvres. Sa tête penchée, il offrit à l'une de ses professeurs préférés un clin d'œil complice qu'elle lui rendit quelques secondes plus tard, accompagné d'un sourire digne des plus grandes stars de cinéma.

« Je suis désolé, la seule place libre qu'il reste dans cette salle et celle à côté de Castiel. Vois le bon côté des choses, au vu de son taux d'absentéisme record, tu auras souvent toute la place que tu souhaites. Malheureusement, en contrepartie tu devras supporter sa compagnie les rares fois où il nous fait l'honneur de présence. »

Elle avait élevé la voix sur les dernières phrases, de façon à ce que le principal intéressé l'entende. Cela avait eu le résultat escompté, vu les yeux que l'accusé levait au ciel en signe d'exaspération.

« Je ne vois pas ce que vous voulez dire par là, ironisa Kentin. Sa compagnie semble tellement agréable pourtant. Il parait tellement charmant, autant que celle de notre cher Louis-Ferdinand Céline*. »

Il échangea un regard complice avec Mme Érine, tandis que Castiel le fusillait littéralement du regard, se battant intérieurement pour décider s'il devait laisser couler la remarque peu flatteuse qui venait de lui être faite, ou bien s'il devait remettre ce jeune homme à la place qui lui convenait dès qu'il en aurait l'occasion.

Kentin s'installa donc aux côtés de son nouveau voisin, une lueur dans le regard que personne ne lui connaissait encore. Mais il n'y avait pas que Castiel qui menait un combat intérieur. La tête de notre cher brun aux yeux d'un vert émeraude déstabilisant, était devenue un véritable champ de bataille. Fort de la nouvelle assurance qu'il avait pris ces derniers temps, il avait décidé ne plus se laisser marcher dessus, pourtant il s'en voulait de la remarque qu'il venait de faire et sentait au plus profond de lui qu'il allait regretter ses dires.

Ses craintes ne mirent pas longtemps à se réaliser, Castiel ayant enfin trouvé la réponse qu'il devait avoir envers cet impétueux qui avait l'audace de s'en prendre à lui et qui semblait croire pouvoir s'en sortir en toute impunité.

« Je ne sais pas si c'est l'adrénaline des premiers jours, mais tu as intérêt de te calmer très vite. J'ai beau avoir l'air d'un idiot, je suis loin d'en être un, et ta remarque ne m'a pas du tout plus. Je te conseil donc de te calmer et de rentrer dans les rangs si tu ne veux pas le regretter amèrement mon mignon, lui lança-t-il accompagné d'un sourire sadique dont lui seul détenait le secret. »

Foutu pour foutu, autant bien faire, non ? En tout cas c'était la devise de Kentin à ce moment. Il réunit donc tout son courage et se tourna vers son adversaire, posant sa main droite sur le haut de sa cuisse, un peu trop haut au goût de Castiel qui lui lança un regard noir, et lui susurra :

« Bah alors mon trésor, on devient susceptible ? Il ne faudrait pas voir à se fâcher voyons, je suis sûr qu'on peut être proche tout les deux. Calme toi un peu, tu as l'air tout frustré, détends –toi tu verras ça te fera du bien. Je peux même t'aider si tu veux… »

Sur ces dernières paroles, le sourire de Castiel changea, ce qui n'annonçait rien de bon pour Kentin qui ravala sa salive tant bien que mal, venant de comprendre qu'il était définitivement perdu, damné à jamais dans les enfers, offert à des souffrances dont seul son bourreau connaissait l'ampleur.

« Viens me rejoindre dans les toilettes du cinquième étage du bâtiment de sciences après, on a une heure de libre, et je compte bien te remettre à ta place petit insolent.

- Et qu'est ce qui te fait dire que je vais prendre le risque de te suivre ?

- Tu ferais mieux de m'écouter, crois-moi si tu tiens à la vie, ce dont je ne doute pas, tu ne prendras pas le risque de te défiler. »

Kentin avait de plus en plus de mal à ravaler sa salive, il retira lentement sa main qu'il avait oublié, se rendant enfin compte qu'il avait dépassé une limite de laquelle jamais il n'aurait dû ne serais-ce que s'approcher. Il allait finir à l'infirmerie dans peu de temps, il ne savait pas comment, ni quel serait l'étendue de ses blessures mais la seule chose qui était certaine était qu'il ne s'en remettrait pas de si tôt.

* Louis-Ferdinand Céline: Médecin et écrivain français à la pensée pessimiste et teintée de nihilisme (point de vue philosophique d'après lequel le monde (et plus particulièrement l'existence humaine) est dénué de tout sens, de tout but, de toute vérité compréhensible ou encore de toutes valeurs), controversé pour ses pamphlets antisémites et son rapprochement avec l'occupation durant la seconde guerre mondiale.

Merci de m'avoir lu et n'oubliez pas de laisser une petite review, ça fait toujours plaisir et ça encourage à continuer