Bonjour ! J'ai décidé de poster une petite histoire, cela fait un bon moment que je n'ai pas posté, même si je suis actuellement en production à la vitesse d'une tortue ! :-)
Je remercie toutes les fidèles "mousquetaires" qui me suivent toujours. Vos commentaires ou MP sont toujours très encourageants et poussent à continuer l'écriture sur cette belle série et surtout le Rinch ! ;-)
L'histoire commence à l'instant ou Reese ramène notre cher milliardaire ... drogué en sécurité. Voilà ce que mon imagination à pensé ...
Cette histoire aura deux chapitres ! Considérons que c'est un two-shot ! :-)
Chapitre 1 :
Reese guidait précautionnement son patron dans les escaliers. Finch s'avança, regardant les étagères à sa gauche, étonné par les nombreux livres qui s'y trouvaient.
-Waouh, pourquoi ne pas m'avoir dit que j'avais autant de livres ?
Reese ne rajouta rien, Finch était un vrai collectionneur, la preuve, il tenait un autre ouvrage en main. Finch sembla poussé par une curiosité soudaine et se dirigea vers le bureau central, regardant le plafond, attiré par l'architecture du bâtiment.
-Vous aurez éliminé la drogue d'ici quelques heures. Mais il vaut mieux boire ça pour éviter la déshydratation.
Reese lui tendit un pack de quatre bouteilles, pack que Finch analysa, semblant se demander ce que c'était. Alors que Reese faisait demi-tour, une voix empreinte d'inquiétude retentit.
-Vous partez ?
Reese se tourna et lui tendit une couverture polaire. Il eu du mal à rester de marbre tant Finch semblait avoir baissé toutes les barrières qui faisaient de lui un homme secret et discret.
-Non je vais rester ici pour veiller sur vous. Allez, maintenant vous feriez mieux d'aller dormir.
-On pourrait parler ? Fit tristement Finch.
-Vous pourriez le regretter demain, vous êtes un homme très secret, ne l'oubliez pas. Lui sourit Reese.
Alors qu'il s'éloignait de nouveau, Finch rajouta, d'une voix qui ressemblait étrangement à un enfant heureux.
-Allez, demandez-moi n'importe quoi !
Reese, gêné, se passa une main dans son cou et se retourna, pour voir Finch tout sourire, se dandinant pratiquement. Sa curiosité le poussait à lui poser toutes les questions auxquelles il n'avait pas encore trouvé la réponse. Mais il avait mit du temps à construire une confiance aux yeux de l'informaticien et il n'était pas prêt de remettre tout en question, juste en profitant d'un Finch pas totalement conscient de ses actes. Il connaissait les effets de l'ecstasy pour y avoir goûté lors de sa folle jeunesse.
Avoir un Finch heureux sous ses yeux lui donnait du baume au cœur, mais il savait que ce n'était que temporaire. Il voulait profiter de son sourire, de son innocence pure. Mais il n'était pas comme ça, il s'interdisait de faire un quelconque pas qui pourrait se relever fatal et mettre fin à leur partenariat.
-Bonne nuit Harold. Répondit seulement Reese.
Alor qu'il disparaissait pour aller s'occuper de ses armes, il put distinctement entendre :
-Bonne nuit Nathan.
Il se figea sur place. Nathan ? Finch parlait-t-il de Nathan Ingram ? Reese fronça les sourcils et secoua la tête, il allait devoir être beaucoup plus attentif envers son ami, s'il en venait à croire qu'il était Nathan !
Finch s'avança vers le bureau et loucha sur le système. Il se demandait pourquoi il y avait autant d'écrans, tellement cela lui semblait disproportionné. Lâchant un petit rire, il se dirigea vers une pièce à l'écart et s'assit sur le bord du lit. Il déposa le livre sur une étagère derrière lui et la couverture sur le matelas. Il retira son blouson, sa veste, qu'il laissa tomber négligemment au sol, tel un vieux torchon et termina de dénouer sa cravate, qu'il suspendit sur le rebord métallique de la couchette. Divaguant, il arracha le plastique du pack et ouvrit maladroitement une des bouteilles.
Sa main tremblant, il renversa une bonne partie du contenu sur son pantalon. Il vida d'une traite la bouteille et haussa les sourcils, surprit d'avoir déjà fini. Il baissa la tête et du bout des doigts, tâta la tâche sombre. Il comprit et se mit à rire. Reese débarqua 10 secondes après, interpellé par ce son inhabituel.
-Qu'est ce que vous avez fait Finch ? Demanda Reese, se rapprochant de lui. Il s'empara de la bouteille vide et la plaça à l'écart.
-Oh Mr Reese, vous êtes là.
Reese lui lança un regard éberlué et inspecta les dégâts.
-Vous avez encore soif ? Demanda Reese.
-Ouiiii.
Reese grinça des dents et lui tendit une autre bouteille. Il vit immédiatement les soubresauts et s'en empara.
-Hey mais c'est à moi ! Se plaignit Finch.
-Ne nous inquiétez pas, je ne vous le vole pas. Répondit Reese sur le même ton. Tenez. Fit-il, donnant la bouteille ouverte. Finch la prit des deux mains et but goulument. Reese se surprit à penser que son patron agissait exactement comme un petit garçon. Décidément !
-Vous devriez vous changer Finch.
-Hum…
-Avez-vous des pantalons de rechanges ?
-Pourquoi ? Je peux très bien rester en caleçon.
Reese écarquilla les yeux.
-Non Finch, croyez moi, vous ne pouvez pas.
-Oh c'est injuste.
-Finch ?
-Dans le tiroir, derrière vous.
Finch se balançait de droite à gauche, toujours son sourire béat plaqué sur son visage. John fouilla dans la commode et y trouva un pantalon propre. Il prit le bras de Finch et l'amena à la salle d'eau. Il nota qu'il titubait sous l'effet puissant de la drogue. Il voulut lui demander si cela allait aller pour qu'il se change mais il n'en fit rien, ayant déjà la réponse. Il cala Finch contre le rebord du lavabo.
-Essayez de ne pas bouger Harold.
-A vos ordres.
Reese déboucla sa ceinture, fit sauter le bouton et le débraguetta. Finch le regardait faire, tout penaud. Reese lui retira son bas et se pinça les lèvres, découvrant le sous vêtement de son patron. Il déglutit et tenta de rester neutre. Alors qu'il allait se pencher pour lui faire enfiler le vêtement sec, Finch bougea et se blottit contre lui, choquant Reese, lorsqu'il sentit les bras de l'informaticien l'encercler et le tenir fermement. Reese resta les bras branlant, résistant à cette furieuse tentation d'en faire autant.
-Vous sentez trop bonnnn.
-Je n'ai pas changé de parfum.
- Alors gardez-le. Je l'aime bien celui-là, si puissant, si viril, comme vous …
Reese se tendit légèrement.
-J'en prends note Finch. Vous me laissez finir de vous habiller ?
-Seulement si vous me faîtes un câlin aussiii.
John était vraiment déconcerté, il ne reconnaît plus du tout Finch et se félicita intérieurement pour être resté garder un œil sur lui. Craquant, il répondit à son étreinte et ne put s'empêcher d'humer les cheveux de Finch. Un bon shampoing de qualité, il n'en doutait pas.
-C'est bon Harold ?
-Oui ! Répondit-il vivement, se détachant de lui. Finch se tint au lavabo et Reese lui fit passer les pieds dans les jambes du pantalon. Alors que l'agent montait celui-ci, Finch plaça sa main pour l'empêcher de refermer sa braguette. Reese lui lança un œil interrogateur.
-Je dois aller au petit coin. Lança Harold, se dirigeant vers la sortie. Reese n'en croyait pas ses oreilles. Jusque où allait-il découvrir un Finch aussi ouvert, loin de son vocabulaire si strict et droit, si bavard, éprouvant un besoin intense de contact ? Il se troubla, se giflant mentalement puis se leva et se regarda dans le miroir. Il jouait un jeu dangereux à répondre aux besoins de son ami. Autant pour Finch que pour lui.
Finch parce que lorsqu'il découvrirait tout ce qu'il s'est produit, Reese était certain qu'il allait d'abord rougir violement, être gêné, se murer dans son mutisme, se cacher derrière son rôle d'homme froid et milliardaire puis l'éloigner volontairement.
Pour lui ,car, depuis quelques temps, il nourrissait de la curiosité pour son patron. Il avait découvert beaucoup de choses sur lui, sans aller dans les détails complets, mais il avait comprit l'origine de ses blessures. Finch ne lui dirait jamais mais il en était persuadé qu'il était avec Nathan ce jour-là, sur ce ferry, près de cette bombe, qui avait fait tant de victimes. Ce n'était pas sa seule découverte. L'autre était plus intime. En effet, plus le temps passait, plus il se rendait compte qu'il éprouvait une admiration profonde pour l'homme à lunettes, tant il le trouvait courageux et plein de volonté.
Ses yeux bleus, ses petits sourires discrets, ses répliques à ses taquineries, son inquiétude lorsqu'il partait en mission, tout cela lui avait fait réaliser une chose importante : il avait des sentiments pour Finch. Oui il aimait Harold Finch.
Finch était un oiseau. C'est ce que signifiait son alias. Reese fit une comparaison. Finch sous ecstasy, était un oiseau libre alors qu'un Finch sobre était un oiseau en cage. Cette perspective le rendit triste un instant. S'il pouvait faire quelque chose, l'aider à se détacher de son passé, guérir ses souffrances, lui faire comprendre qu'il peut lui faire confiance, qu'il peut se confier à lui, il demanderait cher pour avoir la réponse. Il chassa ses interrogations et sorti de la pièce. Il entendit un fracas à l'autre bout et il s'y précipita. Il croisa le regard de Finch, qui semblait satisfait de sa bêtise : il avait fait tomber quelques livres au sol. Reese manqua d'esquiver un sourire, ayant l'image d'un Harold outré qu'on traite ses livres sauvagement. Reese écarta les livres du passage et attira son patron à lui.
-Venez vous coucher Finch, je pense que vous en avez fait assez pour ce soir.
-Je ne suis pas sage hein ?
-Non, pas du tout. Se moqua Reese, se laissant emporter par l'euphorie.
-Vous allez me mettre au coin ?
-Je n'oserai pas, vous êtes mon patron !
-Comment allez-vous me punir ? La fessée ?
-C'est interdit de la donner aux enfants. Gloussa Reese.
-Mais pas aux adultes. Répliqua Finch.
Reese croisa son regard. Il semblait fier !
-En plus vous êtes provocant ! Réprimanda gentiment le militaire.
-Ouiii c'est drôle non ?
-Vous allez être puni !
-Et comment ? Demanda Finch, qui s'arrêta brutalement au milieu du couloir.
-Pour avoir la réponse vous allez me suivre, c'est tout simple.
-Non ! Je ne bougerai pas d'ici. Fanfaronna Finch.
-Très bien, ne bougez pas.
Ainsi Finch voulait jouer ? Il allait être servi. Reese réduit la distance entre eux, Finch riant face à son sérieux. Sans prévenir Finch recula, d'humeur taquine. Reese haussa un sourcil. Finch pivota et prit la fuite, riant. Reese se demanda si c'était la première fois que Finch était drogué ! Sans doute et la dose ne devait pas être faible, au vu des agissements inhabituels de son patron.
Reese rattrapa Finch, posant ses mains sur ses hanches, cela eu pour effet de stopper son ami. Reese profita de son moment d'inattention pour passer un bras sous ses genoux et le porter.
-Vous allez carrément me porter ?
-Je vais me gêner !
Finch glissa un bras derrière le cou de Reese et posa sa tête sur son épaule, fermant les yeux. Reese sourit à ce laisser aller. Une fois dans la chambre aménagée, il se baissa mais Finch l'agrippa violement et déposa un baiser dans sa nuque. John se redressa brutalement, lâchant Finch, qui atterrit rudement sur le lit.
-Oh. Lâcha Finch.
Reese, inquiet, se pencha sur lui.
-Finch ? Je ne vous ai pas fait de mal ?!
-Non ca va. Répondit-il retrouvant son sourire.
-Pourquoi m'avez-vous embrassé ?
-Parce que vous êtes irrésistible, craquant.
Rees se demandait s'il n'hallucinait pas.
-Vous n'exagérez pas un peu Harold ? Questionna-t-il, recouvrant son ami avec la couverture.
-Jamais Mr Reese. Finch réprima un bâillement.
-Maintenant dormez !
Reese allait s'éloigner mais Finch le retint, attrapant un de ses bras. John pu y lire une profonde inquiétude derrière ses lunettes.
-Ne partez pas.
-Je reste Harold, je ne serais pas loin.
-Non John, restez.
Reese sentit son cœur se tordre. Finch éprouvait le besoin de sentir sa présence. Finch resserra sa prise sur lui, vaguement paniqué à l'idée de ne plus avoir John sous ses yeux. Reese s'assit sur le bord du lit.
-D'accord, si c'est ce que vous voulez.
-Merci John.
-Dormez Harold.
-Je ne suis pas fatigué …
-Ca va venir, fermez les yeux.
Finch ferma les yeux et Reese lui retira ses lunettes, qu'il déposa sur la table basse.
-Vous voulez que j'éteigne la lumière ?
-Je veux bien ! Répondit-il, tout sourire.
Reese s'exécuta et reprit sa place. Il faisait sombre, c'est à peine qu'il pouvait distinguer le visage de son patron. Il sentit du mouvement et Finch prit sa main. Reese eu un léger geste de recul, mais laissa faire. Il devait profiter que cela venait directement de l'informaticien, et pas de lui-même.
-J'ai soif.
Reese lui prépara une bouteille et l'écouta boire. Il récupéra une bouteille vide.
-Encore Finch ?
-Hum… non !
Finch perturba de nouveau le silence au bout d'un moment.
-Pourquoi vous ne vous allongez pas comme moi ?
-Parce que je ne suis pas certain que vous apprécierez Finch !
-Pourquoi ? Ce n'est pas important, on peut bien se partager le lit …
-Ca ira Harold, je préfère rester assis.
-Mais c'est mauvais pour la posture ! Se plaignit l'informaticien.
-Disons que dans mon cas, ça renforce mon dos.
-De la musculation en étant assis ?
-C'est tout à fait ça. Se moqua Reese. Dormez ou je vous donne un somnifère !
Reese devina la moue de son patron, boudant comme un gosse à qui on venait de refuser une friandise.
Quelques minutes passèrent puis il entendit une respiration faible et régulière : Finch s'était endormi. Esquivant un petit sourire, il ne bougea pas, voulant sentir la présence de son ami, sentir sa sérénité, son calme. L'innocence également. Décidant qu'il en avait assez profité, il quitta la pièce silencieusement.
Le lendemain matin, alors que les premiers rayons du soleil commençaient à apparaître, Finch émergea difficilement du sommeil, grimaçant. Il se passa une main sur le visage, frottant ses yeux puis la posa sur son front, soufflant. Il avait déjà un mal de tête, une façon de mal commencer la journée à ses yeux. Il avait l'impression d'être à la fois mou et raide. Il n'y comprenait pas grand-chose. Il ouvrit enfin les yeux et s'habitua progressivement à la lumière naturelle. Il était confus, que faisait-il à la bibliothèque ?
Pliant ses coudes, il s'appuya dessus pour se redresser et se pinça les lèvres, devinant la raideur extrême de sa nuque. Il se laissa retomber, se sentant incapable de faire des efforts conséquents pour le moment, fermant ses yeux.
-Finch ?
Il manqua de bondir.
-John ? Que faites-vous là ?
-Comme je vous l'ai dit, je veille sur vous.
Finch, les yeux toujours fermés, força sa mémoire. Il se rappela d'avoir été avec Jordan Hester, du moins, la fausse personne qui se faisait passer pour lui, d'avoir bu puis de s'être senti mal. Ce qui avait suivi lui revient en un morceau : Fusco qui était venu le chercher, l'ordinateur entre ses mains, demandant s'il devait hacker le pentagone, puis Reese qui l'avait reprit, le raccompagnant à la bibliothèque.
Il déglutit, soudainement mal à l'aise, se souvenant parfaitement de chaque détail de la soirée d'hier. Lui si provocateur envers son agent, les gestes et les expressions de son partenaire, déstabilisé, mais également ses efforts pour le soutenir, tout ce qu'il avait fait pour le satisfaire.
Bon sang. L'informaticien s'imaginait sans peine que son agent n'avait pas du comprendre ses agissements et qu'il allait devoir répondre à certaines questions. Il maudissait son inattention. La femme lui avait semblée si conciliante et honnête qu'il lui avait fait confiance au premier abord. Il n'avait pas été assez vigilant et il en avait fait les frais. Il se souvenait, mot par mot, de chaque phrase qu'il avait prononcé devant son agent.
Réfléchir lui donnait encore plus mal à la tête. Puissant… viril…irrésistible… craquant … Ces quatres mots étaient les plus importants, les plus révélateurs. Ne partez pas. Même cette demande-là, suffisait. Il aimait Reese mais la drogue lui avait fait cracher certaines vérités, certains compliments qu'il se retenait de dire depuis trop longtemps. Il poussa un petit gémissement, sentant le sang pulser sans son cerveau. Il sentit une main se poser sur son épaule, il se raidit et rouvrit les yeux pour constater la présence de son associé juste au dessus de lui.
-Ca va ?
Finch ne répondit pas. Rien que le fait de penser à parler l'épuisait. John fronça un sourcil face au manque de réponse.
-Mal à la tête ?
Finch approuva par un petit hochement. Il referma les yeux tant la luminosité l'agressait. Il entendit son agent sortir puis revenir quelques secondes plus tard. Il sentit qu'un cachet lui était présenté et il ouvrit les lèvres pour le prendre, puis une main se glisser sous sa tête, la soulevant. Il se hérissa et accepta de boire l'eau qu'il lui était proposée.
-Vous n'avez plus aucune trace de drogue. Mais vous être en train de subir les effets secondaires.
Finch marmonna, sonnant comme un grognement. Reese lui reposa sa tête et alla régler le store de la fenêtre.
-Essayez de vous rendormir Finch, vous en avez besoin.
Finch ne chercha même pas à le contredire, se sentant faible et vulnérable. Un petit sourire s'échappa des lèvres de Reese, voyant qu'il s'était aussitôt rendormi et le laissa se reposer. Il avait pressenti que son patron allait avoir quelques difficultés et avait préparé les médicaments. Il n'avait pas été surprit par la crispation de celui-ci lorsqu'il l'avait touché. Il décida donc de s'occuper avec la classification des livres, après tout …
A suivre ...