Chemistry

1.

Heyy les boubous ! Je suis l'anciennement appelée "NoodleGleek", mais j'ai changé de nom. Voilà voilàà

Je me cache parce que hm, ça fait 1 an que je n'ai pas écrit ou actualisé mon compte, shame on me. Alors je me lance, je fais le plongeon avec cette fois une petite fiction Johnlock. Il est presque 2h du matin, je sais même pas honnêtement pourquoi je poste maintenant, mais je veux voir si ça vaut la peine que je continue le chapitre 2 qui est en cours. Donc ne vous gênez pas pour les reviews ! Allez je vous laisse avec le premier chapitre, je vous attends en bas.

Disclaimer : Je ne possède malheureusement l'univers de Mark Gatiss et Steven Moffat.


Cours de chimie, dans le lycée privé Lady Margaret School.

Un professeur bégayant, une veste usée et recousue sur les coudes, des cernes : un homme au salaire misérable, peu de confiance en lui donc célibataire ou dans un ménage malheureux pourtant le lycéen au fond de la classe put noter en un rapide coup d'œil sa veste vierge de tout cheveux long et le portable absent de sa poche, chose quasiment impossible pour quelqu'un en couple. Célibataire.

Les yeux vifs et attentifs du brun affalé sur sa chaise balayèrent sa coiffure et son visage : cheveux coiffés mais sans gel ni produits capillaires, un visage rasé de près malgré quelques coupures –rasoir de mauvaise qualité, évidemment. Le jeune homme conclut rapidement que l'homme, célibataire, avec le salaire ridiculement bas d'un enseignant débutant sans confiance en lui, était facilement manipulable et définitivement facile à cerner. Cette analyse n'avait pris que quarante secondes.

Ennuyeux.

Sherlock Holmes poussa un interminable soupir lassé et agacé. Les personnes normales étaient tellement ennuyeuses. Banales. Etroites d'esprit. Hypocrites, surtout. Depuis son enfance, il n'avait cessé de déchiffrer la vie des gens à travers des détails, pour ensuite leur faire part de son analyse, mais toutes ces personnes n'avaient de cesse de le rejeter, de l'insulter, ou de le prendre pour un fou.

Sherlock eut un reniflement dédaigneux. Il n'était pas fou. Seulement sociopathe.

- Monsieur Holmes ?

Sherlock leva un regard ennuyé vers Sujet-Inintéressant, ne prenant pas la peine de répondre. Le professeur s'éclaircit la gorge, tentant de raffermir son ton.

- Je vois que le cours ne paraît pas vous intéresser, vous…

- En effet, coupa le brun en relevant un peu plus la tête, arrogant. Votre cours est pour moi uniquement composé d'acquis. De plus, enchaîna-t-il rapidement, le ton que vous employez est incertain et monotone, expliquant l'inattention des adolescents en face de vous. Vous ne prenez même pas la peine de les reprendre, ce qui trahit une confiance en vous-même basse, voire inexistante. Me voyant inattentif, vous avez décidé de sauver cette image faiblarde que vos élèves et collègues ont de vous, sans succès. Vous vous êtes attaqué à trop haut pour votre niveau.

Un silence consterné accueillit la tirade, avant qu'un léger rire ne brise l'ambiance suspendue de la classe. Sherlock tourna la tête vers le bruit, haussant un sourcil, mais déjà toute la classe riait.

Le professeur recommença son cours après quelques balbutiements inutiles, décidant de ne plus se frotter à Sherlock Holmes. On l'avait prévenu, pourtant ! « Ne t'intéresse pas trop aux Holmes. »

Sherlock, lui, s'était de nouveau totalement désintéressé du cours. Ennui. La vie était ennuyeuse. Et dans ce monde fourmillant de gestes et de paroles inutiles, Sherlock voyait tout. Il entendait tout. Remarquait chaque minuscule chose que tout le monde manquait.

Il laissa traîner son regard quasiment translucide sur la classe, soupirant. Il haïssait s'ennuyer, et devait se trouver une occupation immédiatement. Son esprit surdoué s'activa et tria les informations.

Jouer avec le prof, encore ? Sujet inintéressant et banal. Rien à en tirer. Abandonner l'idée.

Mener une expérience avec son matériel ? Objets disponibles : crayon, feuille de papier A4 quadrillée. Depuis l'explosion, on l'avait limité à un nombre réduit de fournitures pour éviter la sanction. Ridicule. Abandonner l'idée.

Mener une expérience avec les élèves ? Sujets humains disponibles, aux caractères différents. Possibilité d'améliorer sa faculté de déduction. Développer l'idée.

Une expérience sociale, peut-être ? Il avait besoin de mieux connaître les comportements humains. Mais alors que faire ? Sherlock passa une main distraite dans ses cheveux, son cerveau disséquant à une vitesse étourdissante les possibilités qui y défilaient. Avec un soupir agacé, il repoussa ses boucles en arrière. Rien. Pas une idée qui vaille la peine d'être appliquée, ou qui soit réalisable. Avec le peu d'informations qu'il avait, en tant que sociopathe, ce n'était guère étonnant.

Le jeune homme se balança de nouveau, observant attentivement la classe. A l'avant dernier rang, après de nombreux regards et sourires échangés avec elle, William Smith passa un papier à sa voisine, une blonde au Q.I d'une poule du nom d'Alicia Boleyn (la fille, pas la poule). Heureusement pour elle, elle n'était pas vilaine et surtout, était de famille noble. Alicia déplia le papier avec un petit regard en coin et un gloussement pour William, le lut, et rougit. La main de William se plaça sur la cuisse d'Alicia, et Sherlock fronça les sourcils. Aux dernières nouvelles, ils étaient de simples connaissances. Comment William avait-il pu accéder à ce résultat aussi vite ?

Sherlock passa un quart d'heure à observer, apprendre, assimiler les comportements des adolescents envers les filles pendant ces deux heures de classe qu'ils considéraient tous comme inutile. Claudia Carlton avait beaucoup de succès, étant donné qu'un quart des garçons avait le regard rivé sur elle plutôt que sur le tableau. Terrence Hammer envoyait pas mal de petits mots, de regards pleins de sous-entendus, de sourires ou même parfois quelques petites remarques chuchotées quand le professeur avait le dos tourné. Sherlock classa toutes ces informations dans « Déduction », afin de déterminer quand quelqu'un s'intéressait à une autre personne.

Lancement de l'expérience.

Sherlock avait déjà repéré les regards timides que lui lançait de temps en temps Molly Hooper, et savait maintenant les déchiffrer. Selon sa déduction, Molly était intéressée par lui. Le brun eut un sourire auto satisfait, puis se reprit rapidement. Il fixa quelques temps la jeune fille qui était au premier rang à gauche, attentive, jusqu'à ce qu'elle sente un regard dans son dos et se retourne. Elle croisa les yeux clairs de Sherlock, et rougit aussitôt. C'était désespérément facile. Sherlock haussa un sourcil vers elle, et Molly sourit timidement avant de se retourner rapidement. Le jeune homme compta dans sa tête : 10, 9, 8, 7, 6, 5, 4, 3… Ah, Molly s'était retournée de nouveau, en moins de dix secondes. Encore mieux que prévu ! Encore plus simple.

Cette fois-ci, Sherlock lui accorda un sourire en coin, et Molly s'empourpra avant de sourire un peu plus franchement. Elle se retourna de nouveau, se pencha et sembla écrire quelque chose sur un bout de papier avant de le plier soigneusement et de le faire passer. Personne ne rechigna ou chercha à lire le mot. C'était tellement fréquent dans la classe que tout le monde s'exécutait sans réfléchir. Le petit mot arriva finalement à Sherlock qui l'observa attentivement : une feuille de brouillon déchirée hâtivement de son bloc d'origine, avec son prénom écrit soigneusement sur le papier plié afin de faire savoir aux gens son destinataire. Celui-ci l'ouvrit finalement et lut.

« Bonjour, Sherlock. C'était plutôt impressionnant la façon dont tu as répondu au professeur ! Je me demandais juste… Cela te dirait que l'on fasse nos devoirs ensembles un soir ? Un génie pour m'aider serait enrichissant. – Molly Hooper. »

Elle parlait bien. Sherlock déposa le mot sur un coin de sa table avec un sourire satisfait, et nota dans son petit carnet le prénom de Molly suivi du temps qu'il avait fallu au brun pour avoir un sourire de sa part, et du temps pour obtenir une avance. Ridiculement court.

Les filles s'enchaînèrent toutes assez rapidement. Au départ il choisissait les plus timides, ou celles qui le regardaient parfois avec un air intéressé. Celles-ci étaient les plus faciles à faire craquer quelques secondes pour un sourire, quelques minutes pour un petit mot. Il continuait d'inscrire les noms et les temps dans son cahier lorsque la sonnerie résonna bruyamment dans la classe. Tous les élèves se levèrent hâtivement, courant presque en dehors de la salle.

L'expérience était en suspend, jusqu'au prochain cours.

Sherlock s'assit –s'affala- sur sa chaise, près pour deux heures d'ennui. Son esprit s'illumina soudain, lui rappelant qu'il menait une expérience sociale. Il parcourut des yeux son carnet.

Molly Hooper : 7 secondes pour sourire. 1 minute pour un petit mot.

Coleen Carter : 8 secondes. 1:30 minute.

Kimberley Campbell : 8 secondes. 1:50 minute.

Brenda Cooper : 10 secondes. 2 minutes.

Meredith Smith : 6 secondes. 1:30 minute.

Margaret Patterson : 11 secondes. 2 :30 minutes.

Margaret Patterson avait été plus difficile, mais c'était la deuxième plus belle fille de la classe, après tout. Aujourd'hui, Sherlock s'attaquait à Claudia Carlton, la blonde pulpeuse qui subjuguait ses camarades masculins bien plus que le tableau couvert de formules. Cela n'allait pas être simple, comment réagirait-elle ? Sherlock s'empara adroitement de son stylo, le fit tournoyer entre ses doigts, nota le nom de la blonde, puis hésita légèrement. Est-ce que la technique du regard marcherait sur elle ? Après tout, elle devait avoir l'habitude d'être dévisagée.

Sherlock se mordilla la lèvre en réfléchissant, activant sa logique. Claudia était accoutumée aux regards et aux tentatives de flirt (il avait appris ce mot récemment), elle savait y faire face et y être totalement insensible. Alors que faire ?

Cette fille était très belle aux yeux de ses camarades, donc recevait une quantité astronomique de compliments sur son physique. Le cerveau de Sherlock afficha la solution en gros dans son esprit, et un sourire en coin malin s'étira sur son visage.

« Bonjour, Claudia. Pas mal, ta réponse à la question sept tout à l'heure, ce n'était pas à la portée de tout le monde. – Sherlock Holmes. »

Il fit passer le mot, et observa discrètement son ouverture. Il avait remarqué la bonne réponse fournie plus tôt dans l'heure, et s'en servait. Cette question avait été pour lui désespérément facile, mais il fallait bien trouver un compliment basé sur l'intelligence de Claudia…

Celle-ci se retourna finalement, et lui fit un joli sourire, avant de le surprendre, ainsi que le reste de la classe :

- Merci, Sherlock, lança-t-elle d'une voix douce.

Tous les regards se tournèrent vers le génie au fond de la classe, qui ne broncha pas.

- De rien, Claudia, répondit-il naturellement.

Elle fit un autre sourire, puis se retourna pour suivre le cours. Les gens mirent plus de temps à l'imiter, toujours choqués par leur échange. Ça allait jaser.

Claudia Carlton : 1:45 minute pour sourire et répondre à voix haute devant toute la classe.

Sherlock s'affala contre le dossier de sa chaise en soufflant et regardant son carnet. Il avait terminé. Toutes les filles de sa classe avaient, faute de succomber à son charme, répondu à son flirt. Satisfait, il commença à se balancer, profitant de sa réussite… Pendant environ sept secondes.

Oh, non. Il s'ennuyait encore. Que faire ? Son esprit était vide de toute idée méritante d'être développée. Sherlock soupira longuement, puis son esprit se tourna vers James Moriarty, l'homosexuel de la classe. Evidemment, il ne l'avait pas assumé encore, peut-être qu'il l'ignorait lui-même, mais Sherlock avait repéré ça dès le premier coup d'œil. Alors qu'il l'observait pensivement, une étrange et nouvelle idée germa dans son esprit. Et s'il essayait avec… l'autre moitié de la classe, les êtres humains de sexe masculin ?

Lancement de l'expérience.