Bonjour à tous/ toutes, voici (enfin...) la suite de LA JEUNE FILLE ET LA MORT. Cependant, je mets en garde tous ceux et toutes celles qui pensent y trouver une suite "conventionnelle". De nouveaux personnages font leur apparition dans un récit plus complexe de par sa forme: vous y trouverez une première narratrice évoluant dans les années 80, lisant elle- même ce qui constitue la suite des aventures de William Darcy et Elisabeth Bellet écrite par l'une de leur proche.

J'espère satisfaire avec ce nouvel opus votre désir de divertissement, l'espace d'un instant...

Je vous invite encore et toujours à partager vos réactions par le biais de commentaires (review ou PM) auxquelles je ne manquerai pas de répondre! Merci.

Bon voyage,

Calazzi.

Chapitre 1

Que reste- t- il de nos amours?

Dans ses yeux, j'avais vu toute l'immensité en un baiser.

Dans ses yeux, j'ai connu la déchirure des âmes.

Quelque part en France, 1980.

Mon amour m'avait trahi. Le sol s'était ouvert sous mes pieds, j'étais au bord du gouffre. Un magma d'émotions toutes plus intenses les unes que les autres. J'avais envie de mourir, dans un grand et unique cri de douleur, comme un déchirement dans le ciel de mon bonheur assourdissant. Cet homme m'avait promis l'amour le plus beau, le plus pur, celui qui ne prend fin qu'avec la mort des amants. Au fil des années, j'avais fini par le croire, puis me voilà, à 40 ans, en quête d'une douleur plus forte que cette folie fracassante ... à la recherche d'une souffrance qui surpasse celle causée par le mensonge. Son geste nous avait rendus médiocres. Ordinaires. Et je ne parvenais même pas à le haïr, juste assez pour le faire disparaître de mon existence.

Curieusement, j'éprouvais trop de douleur pour pleurer. Le soulagement ne viendrait pas aussi aisément. Mon enfer à moi, ressemblait à celui d'une créature condamnée à ressentir les souffrances de l'amour bafoué sans pouvoir verser une seule larme, sans un cri, sans une infime secousse, sans convulsion des sentiments. Un trou à la place du cœur, un énorme creux laissé par l'arrachement de cet organe si noble. L'immensité de ma douleur se hissait à la hauteur de la désertification du continent africain. J'incarnais à moi seule toute la fureur des trahis, anéantis, enchaînés à un être vil dont les serments d'amour éternel et exclusif avaient creusé le lit de la déliquescence, de la putréfaction ordinaire, discrètement distillée. J'avais griffé rageusement mes jambes, puis mes avant- bras dans un désir fervent de ressentir autre chose que cette douleur sourde qui menaçait de me dévorer de l'intérieur, je léchais les quelques gouttelettes de sang que mes ongles avaient si fébrilement générées. Nous apprend- on jamais comment gérer les profonds déchirements du cœur? La seule parole consolatrice que l'on daigne offrir alors consiste en un laconique «Avec le temps, va, tout s'en va...». Puis le rideau tombe sur la scène de votre blessure, implacable. Je me suis trouvée seule au fond de cette nuit immense qui s'est fondue aux contours incertains de mon esprit vivement altéré.

Encore une fois, mon regard tour à tour attristé puis indigné se posa sur les fragments de vie attendant patiemment un nouveau témoin.

La couverture de cuir avait conservé sa couleur chaleureuse, une nuance de brun moyen, diffusant cette odeur douçâtre de peau traitée. Les feuilles d'un épais papier jauni étaient recouvertes d'une élégante écriture, fortement féminine dans ces rondeurs, témoignant de la nature passionnée de sa propriétaire dans certaines envolées comme les barres des T, les boucles ou les jambes d'autres consonnes. J'ai cherché du regard un endroit plus confortable pour m'y pelotonner, ce symbole de la précarité de toute chose entre les mains.

Voici ce que mes yeux recueillirent:

Les quatre saisons de la vie

Voici venu le temps de recueillir les souvenirs de ces vies arrivées à leur hiver, alors que la neige recouvre leurs dignes chevelures, que le froid embrasse leurs corps devenus plus fragiles et qu'un rayon de soleil hivernal anime doucement leurs regards vieillissants. Une belle journée d'hiver, ensoleillée et froide où les rires de leurs petits- enfants chantent un refrain nostalgique.

J'ai pris la décision de rassembler ici les souvenirs épars, la quintessence de leurs vies. Cela ne représente qu'une vision tronquée de la réalité comme tout récit biographique mais la transmission de la mémoire familiale m'apparaît comme sacrée et je ne saurai y déroger, alors voilà le film de leur existence, raconté par un témoin tout à fait partial: moi- même, Georgiana Darcy.

Paris, 1947

Lizzie tentait d'emplir son existence, son corps de cette exultation qu'est l'amour car tout autour d'elle le monde ne lui renvoyait que la destruction, la haine et la violence échangée inlassablement entre humains de même nature.

Ses rêves se teintaient toujours de la couleur des cendres, comme un voile de poussière sur ses images intérieures... La guerre avait pris fin certes, en revanche, la souffrance quotidienne, la dureté de la vie, les sacrifices et la désespérance perduraient. Les mains vides, les yeux cernés, les joues creuses, la résignation de certains regards obstinément tournés vers le sol ou a contrario la fébrilité de celui des «vainqueurs» témoignaient de l'ignominie dans laquelle le monde avait basculé peu de temps auparavant. La France et ses alliés avaient gagné... Les images de villes anéanties, réduites à néant peuplaient les canaux d'information, l'esprit de revanche coulait à flot. L'ennemi avait été mis à genoux. Leur mentor s'était donné la mort. Les boucs émissaires identifiés, désignés. Partout la pénurie, le rationnement permanent, l'inflation (60%!) désespéraient chaque jour un peu plus ceux et celles qui avaient survécu, tant bien que mal à ce carnage. Comme sous l'Occupation, il était nécessaire de se procurer des tickets d'alimentation, des bons pour se chauffer, s'habiller...les différences sociales creusaient bien évidemment des fossés d'inégalité, voire d'injustice entre citoyens.

La diminution de la ration de pain quotidienne (passée de «300 à 250 grammes) avait d'ailleurs mis le feu aux poudres: cette décision du gouvernement français avait déclenché des mouvements de grèves, partis de la régie Renault à Boulogne- Billancourt, insurrection qui s'était exacerbée puis avait redoublé jusqu'à l'automne et même à la fin de l'année avec le plan Marshall, proposé par les Américains et fortement contesté par le Kominform... Des millions de grévistes avaient manifesté leur colère. Je crois que la guerre froide a débuté ainsi, enfin aux yeux du monde entier,. Les débats faisaient rage et opposaient sur un plan politique et idéologique les partisans des Soviétiques aux pro Américains. L'Est contre l'Ouest, nouvelle arène mondiale.

Il ne restait plus qu'à reconstruire cette nation de vainqueurs, encore incapables de prendre en compte l'Innommable dont les revenants des camps étaient dépositaires. Le droit à la parole n'existait pas pour cette catégorie d'humains, ravalés au rang de «parias». Ni pour les représentantes du «beau» sexe, ou encore sexe dit «faible». Après le droit de vote, qui pour certaines consistait à offrir un double du bulletin choisi par monsieur, pour les plus impatientes, la reconnaissance de leur autonomie piétinait. Le sexe «fort» maintenait les rênes fermement et refusait obstinément l'accès au choix des grossesses, d'une vie sexuelle libérée de cette crainte, au monde du travail dans des emplois «atypiques» (comprendre «réservés aux hommes»), enfin, en un mot: à l'indépendance.

Elisabeth avait sciemment choisi sa profession. Cependant, le prix de la connaissance s'avérait fort élevé, les périodes de tristesse, et même de résignation prenaient parfois l'avantage sur la combativité. Lorsqu'une énième jeune femme au bas ventre sanguinolent était admise à l'hôpital, l'horreur reprenait vie, sous ses yeux. Des femmes aux corps épuisés par des grossesses non choisies, à l'esprit engourdi par l'apathie profanaient leurs propres organes génitaux afin d'échapper à l'inéluctable sort de reproductrice. Car certaines ne rêvaient à aucune autre raison d'être, une femme se destinait évidemment ET exclusivement à porter puis élever des enfants. Il y avait celles qui agissaient follement, inconscientes des risques encourus et... d'autres qui continuaient de subir. En silence. Par crainte du jugement public, de l'incompréhension de l'entourage, par culpabilité. Lizzie pleurait sur le sort de ces femmes asservies, dépossédées de leur libre arbitre et dont le sort était définitivement enchaîné à celui de leurs époux qui détenaient eux- mêmes les rênes du pouvoir, au prix de cette violence légitime. Elle se révoltait chaque jour devant les outrages subis par cette féminité. Dans leurs yeux apeurés, elle avait lu les pires détresses. Pour Elisabeth, accueillir ces vies déchirées amplifiait la nécessité absolue de prendre la responsabilité de l'action.

Elisabeth fut l'une de mes plus belles rencontres. Aujourd'hui, mon âge me permet d'exprimer ouvertement cette certitude, car j'ai connu quelques belles personnes mais elle... elle est celle qui m'a révélée à moi- même, celle qui a éclairé mes nuits les plus obscures, mes désespoirs les plus intenses. Lizzie possède aussi cette part sombre de l'humanité, celle qui brise le mur du mensonge ordinaire, celle qui opacifie le regard alors qu'un rayon de soleil scintille encore en arrière plan. Elle incarne à mes yeux la femme moderne.

William et moi avions décidé d'emménager à Paris, au plus prés de celle qui avait su lui faire éprouver l'exquise sensation de l'abandon amoureux. J'avais pris soin de lui présenter les avantages de se rapprocher de sa belle, sans tarder car «la vie sans amour n'a aucun sens». Je me souviens encore de ce curieux regard qu'il m'avait lancé alors que je n'avais pas encore refermé la bouche...Il m'avait semblé identifier une certaine incrédulité, une gêne occasionnée par mon «impudeur» à évoquer sa vie amoureuse mais aussi de la joie, comme un profond ravissement... Leur fervente jubilation me transportait moi- même dans un monde riche en couleurs et émotions positives. Bien entendu, Marianne, ma lumière à moi, si nécessaire à mon bonheur, faisait partie de l'aventure française.

Convaincre William de quitter son statut d'insulaire ne fut pas aussi simple que cela paraît aujourd'hui.

En premier lieu, son attachement à la terre de nos ancêtres, à Pemberley en particulier, l'avait aidé à se construire une identité alors que nos parents s'étaient éteints, longtemps auparavant. Pemberley représentait l'histoire familiale, l'écrin de nos valeurs, la vitrine de nos principes, érigés en ligne de vie pour chaque descendant des Darcy. Cette figure métaphorique tenait toutes les promesses de l'avenir en regard des faits glorieux du passé. La moindre blessure ne pouvait résister à la suprématie, au pouvoir de ce précieux havre de paix. Pemberley incarnait le Graal des Darcy. De tous temps. Comment pouvait- il envisager s'en affranchir? Comment William allait- il résoudre ce dilemme?

En second lieu, William avait consolidé la fortune familiale depuis l'Angleterre, il y avait tissé patiemment et résolument un réseau de relations amicales et professionnelles. Il voyageait rarement hors de l'île. Le continent ne l'avait définitivement jamais attiré. Son tempérament d'îlien introverti le poussait à préférer les paysages tourmentés du nord.

Par ailleurs, les relations historiques franco- anglaises restaient quelque peu «nuancées»...à l'image de toutes les luttes, batailles sanglantes qui nous ont opposés au cours de l'histoire. N'étions- nous pas ce que l'on nomme «des ennemis héréditaires»? Alors imaginez un digne représentant de la perfide Albion posant un pied conquérant sur le sol français d'où Jeanne, la pucelle d'Orléans, avait bouté ses ancêtres...

Ce fut donc une décision qui engageait tout son être, tout ce qui avait constitué son monde personnel en somme. Tous les chemins de William menaient à Pemberley. Inévitablement. Il avait imaginé son futur bonheur conjugal aux couleurs des armoiries Darcy qui ornaient le portail principal...il avait vu en rêve ses enfants s'ébattre sur ces pelouses, courir à perdre haleine dans les bosquets jouxtant le lac...

Mon frère s'est toujours montré extrêmement pudique, par son éducation bien entendu, par mimétisme social aussi. A cette époque, beaucoup de sujets restaient absents des conversations même entre intimes, frère et sœur ne discutaient certainement pas de leurs vies amoureuses. Cependant, je connaissais suffisamment William pour deviner les affres dans lesquels son cœur et sa raison se débattaient. Ce n'est pas sans une certaine malice que je me pris à laisser certains ouvrages trôner en évidence en quelques points stratégiques...dans le dessein de délivrer d'innocents messages à cet amant irrésolu. «Tristan et Yseult» le lorgnait tristement depuis le canapé de la bibliothèque où il appréciait passer ses soirées à lire. «Le diable au corps» ou parfois «Roméo et Juliette» le harcelaient depuis la table du petit déjeuner sur laquelle je m'obstinais à les oublier... Ou encore «Le lys dans la vallée» s'alanguissait sur son bureau, en compagnie d'«Aurélien» ou encore de l'exemplaire «Bérénice».

«Georgie, tous ces délicats messages que tu sembles multiplier au fil des jours, auraient- ils pour objectif de me convaincre de prendre une décision, disons, majeure concernant la stabilité de ma vie affective? Son regard oblique trahissait son inconfort à évoquer ce sujet avec sa sœur cadette.

-Voyons, William! Me crois- tu capable d'une telle prétention? J'appuyais mes propos d'une mine de circonstance que Marianne aurait pu elle- même singer: yeux écarquillés, sourcils remontés à l'extrême, mes lèvres formant un O presque parfait...

-Mmmh, je présupposais plutôt que tu souhaitais m'inciter à engager la conversation... Insistait cet amant au sommeil agité.

- Tout ce que j'entends moi, William, c'est que mes choix littéraires te paraissent contestables. Cependant, il n'y a là rien de nouveau... continuais- je, imperturbable. Tu appartiens à une génération d'hommes qui s'évertuent à croire qu'il existe une littérature réservée aux hommes et une autre aux délicates représentantes du beau sexe.

- Allons Georgiana (aïe, mauvaise augure, l'emploi de mon prénom dans son intégralité...)

Bien que cela soit délicat à aborder avec une tierce personne, je peux comprendre ton désir, enfin ta curiosité. Sache que…hum... Je ne l'ai pas vraiment discuté avec Elisabeth...tu sais combien ce sujet peut être... périlleux.

-Oh, je ne voudrais pas m'immiscer dans votre espace privé. Mais, effectivement, je m'interroge sur la pérennité de la situation actuelle... parce que mon avenir est lié au tien... au vôtre... Balbutiais- je, le feu brûlant mes joues sous le coup de cet aveu.

-Mais, dis- moi, que signifiait cette diatribe sur les hommes de ma génération? Il me semble que tu tournais en dérision certains propos que j'aurais tenus... Il fronçait ses sourcils, son regard maintenant plongé dans le mien.

-Ça? Oh, non, mon frère adoré... Je ne me souviens pas te l'avoir entendu dire. Bien que tu aurais effectivement pu!» Mon rire eut raison de son sérieux et il partagea ce moment de détente avec moi.

J'ai glissé dans ce cahier, quelques fragments de lettres qu'Élisabeth et William s'échangèrent tout au long de leur histoire. Le style épistolaire de ce dernier avait bien évolué depuis que le vertige amoureux s'était emparé de lui sous les traits de mademoiselle Bellet.

Extrait d'une lettre écrite par Elisabeth à William:

«A l'homme de toutes mes pensées,

J'écris toute la passion qu'il m'inspire chaque jour, à chaque heure du jour et de la nuit qui me trouve éveillée, habitée par ce brasier intérieur. Comment te dire combien je t'aime... alors que tu es si loin? Combien de temps encore devrais- je attendre avant de jeter mes bras autour de ton cou pour partager une intimité si irrégulière? Quand reviendras- tu prendre soin de la flamme que tu as allumée en moi? Chaque matin, je m'éveille, remplie de toi, mes sens exigent toujours plus de ta présence.

J'épie nerveusement chaque jour la boîte aux lettres... Je suis devenue insomniaque, terriblement émotive, trépignant à l'idée de découvrir une enveloppe aux couleurs de l'Angleterre dans ce petit objet insignifiant dont dépend fortement mon humeur! Tu es devenu mon évidence amoureuse, William. Je t'aime de tout mon être, hic et nunc.

M'aimes- tu seulement encore après ces redoutables aveux d'une amante impatiente?

Je joins à cette lettre une fleur que j'ai cueillie pour toi, garde- la même fanée, mon amour, et pense à moi chaque fois que tu la regarderas. Comme un symbole. Aime- moi chaque seconde à venir comme aujourd'hui.»

En voici une de William pour sa belle:

«A celle dont le souvenir m'enivre encore et toujours,

Elisabeth, mon amour, je ne me lasse point de ces trois mots. J'en ai perdu le goût, le sommeil et toutes ces qualités qui constituaient ma vie jusqu'à toi. Je ne suis plus moi- même, enfin celui qui m'était si familier... Georgie elle- même se comporte différemment, elle ose aborder des sujets de conversation intimes , nous embarrassant ainsi tous les deux.

Comme je relis tes lettres, délicieuses, mes pensées dérivent vers des images exquises alimentées par les souvenirs de notre première nuit...puis des suivantes... mais je me laisse une fois de plus dominé par mes passions, douce Elisabeth. Je suis terrassé par les tâches à accomplir mais n'y prend aucun plaisir. Je suis sans cesse diverti par ton visage, ton parfum, le goût de ta peau, la caresse de tes cheveux sur mes épaules. Quand trouverais- je enfin la tranquillité? La certitude que tu es là, prés de moi ou tout simplement que tu m'attends à la maison, notre maison.

N'oublie jamais que je t'aime.»

A suivre

Calazzi

Paroles de Que Reste-t-il De Nos Amours?

Interprétée par Charles Trénet

Ce soir le vent qui frappe à ma porte
Me parle des amours mortes
Devant le feu qui s' éteint
Ce soir c'est une chanson d' automne
Dans la maison qui frissonne
Et je pense aux jours lointains

Que reste-t-il de nos amours
Que reste-t-il de ces beaux jours
Une photo, vieille photo
De ma jeunesse
Que reste-t-il des billets doux
Des mois d' avril, des rendez-vous
Un souvenir qui me poursuit
Sans cesse

Bonheur fané, cheveux au vent
Baisers volés, rêves mouvants
Que reste-t-il de tout cela
Dites-le-moi

Un petit village, un vieux clocher
Un paysage si bien caché
Et dans un nuage le cher visage
De mon passé

Les mots les mots tendres qu'on murmure
Les caresses les plus pures
Les serments au fond des bois
Les fleurs qu'on retrouve dans un livre
Dont le parfum vous enivre
Se sont envolés pourquoi?

Refrain

Ce soir le vent qui frappe à ma porte
Me parle des amours mortes
Devant le feu qui s' éteint
Ce soir c'est une chanson d' automne
Dans la maison qui frissonne
Et je pense aux jours lointains

Que reste-t-il de nos amours
Que reste-t-il de ces beaux jours
Une photo, vieille photo
De ma jeunesse
Que reste-t-il des billets doux
Des mois d' avril, des rendez-vous
Un souvenir qui me poursuit
Sans cesse

Bonheur fané, cheveux au vent
Baisers volés, rêves mouvants
Que reste-t-il de tout cela
Dites-le-moi

Un petit village, un vieux clocher
Un paysage si bien caché
Et dans un nuage le cher visage
De mon passé

Les mots les mots tendres qu'on murmure
Les caresses les plus pures
Les serments au fond des bois
Les fleurs qu'on retrouve dans un livre
Dont le parfum vous enivre
Se sont envolés pourquoi?

Refrain