Tu te réveilles en sentant tes membres douloureux, et pour cause tu t'es apparemment endormie par terre. Tu te relèves lentement en époussetant tes vêtements. Un regard t'a suffi. Tu n'es pas chez toi, tu n'es pas dans ta chambre, comme tu devrais l'être.
« Qu'est-ce que c'est que ce délire… »
Tu prends ton téléphone précipitamment et l'allume, le cœur battant. Un voyant attire ton attention. Un voyant que tu n'es pas tellement heureuse de voir.
« Pas de réseau bien sûr, sinon ce n'est vraiment pas drôle hein comme on dit, grommelles-tu en rangeant rageusement ton téléphone dans ta poche »
Tu regardes alors autour de toi, cherchant un quelque chose de familier dans cet endroit inconnu. Mais tu ne reconnais rien… Et à dire vrai, tu n'as strictement aucune idée de l'endroit où tu te trouves. Mais vraiment aucune. A moins que (nom de ta ville) soit devenu carrément bizarre, avec un château, un village … Tu aurais pu te croire revenu au temps où la royauté existait encore.
Que faire ? Tu n'en sais rien et ça t'énerve. Pourquoi cela ne t'arrive qu'à toi ? Tu soupires de désespoir. Tu te sens perdue ici, sans aucun repère. Tu te sens littéralement piégée. Tu n'as aucun indice sur ce que tu es censée faire ici. Et puis…Qu'adviendrait-il de toi si tu ne retrouvais pas le chemin pour rentrer chez toi ? Tu frémis à cette pensée. Tu ne veux pas vraiment envisager cette possibilité, mais elle s'impose à toi. Tu secoues ta tête 'N'y penses pas, te dis-tu à toi-même, ça ira'

Inspirant un bon coup, tu contemples alors le château devant toi. Il est imposant et en très bon état 'Surprenant, penses-tu'. Mais ce qui te frappe le plus à cet instant, c'est qu'il n'y a aucun touriste en vue. Ce château a pourtant l'air splendide. 'Après tout, quitte à être coincée ici, autant aller visiter, penses-tu' Tu avances donc vers le château, un peu plus intriguée à chaque pas que tu fais. Tremblante, tu arrives enfin devant les imposantes portes et entre timidement en passant d'abord la tête. Tu entres à l'intérieur te demandant si tu as vraiment le droit d'être ici et recules d'un pas en tombant nez à nez avec un garde. 'Oups, penses-tu'

« Vous désirez, mademoiselle ?, dit le garde en te regardant de la tête au pied comme si tu venais de la cinquième dimension »
Après une courte réflexion, tu tires alors une conclusion : c'est une supercherie. Il ne peut pas en être autrement. Sinon comment expliquer cet homme qui se prend si au sérieux ?
« Waaah, trop mortel le costume !, t'exclames-tu, C'est un parc à thème en fait ! Mes parents m'ont fait une surprise j'en suis sûre. »
Après avoir haussé un sourcil, le garde en question se racle la gorge et reprend impassible : « Je ne vois pas de quoi vous parlez, mademoiselle » En une phrase il vient d'anéantir l'explication la plus probable de ta présence ici. « Vous êtes ici à Arendelle et ceci est la demeure de la reine »
Arendelle ? Tu le regardes fixement puis écarquille les yeux Tu commences à craindre le pire. La plaisanterie va trop loin. Il faut que ça s'arrête. « La reine ? Y'a plus de reine ou de roi en France depuis des siècles ! On est en l'an 2000 pas au Moyen Age! »
« L'an 2000 ?, te questionne le garde se demandant visiblement si tout va bien dans ta tête, et nous ne sommes pas en France, désolé. Maintenant, je vous prie de vous en allez.
- Mais je n'ai même pas pu visiter ! »
On te traîne alors de force dehors, tu as seulement le temps de voir une magnifique blonde descendre les escaliers habillée de façon très noble, et, à ton désespoir, peu ressemblante à la mode actuelle. Tu agites ta main pour faire un ''coucou'' à la jeune femme avant de disparaitre derrière les portes. Ta dernière vision : les yeux écarquillés de cette belle blonde. Ils étaient d'un bleu tellement profond, si beau…

Reprenant tes esprit, tu te rends alors compte que tu es de retour à ton point de départ « Si c'est une blague ce n'est pas drôle…, soupires-tu en te dirigeant vers le village »
Te parler à toi-même est une de tes mauvaises habitudes. Aussi longtemps que tu te souviennes, tu l'as toujours fait.
Tout en marchant, tu remarques vite que tout le monde te regarde de travers. Et surtout, il n'y a strictement aucune femme en pantalon. Tu commences alors à te questionner sérieusement. Dans quelle galère t'es-tu encore embarquée…
Tu pousses les portes d'une taverne, décidant d'ignorer les regards braqués sur toi. La salle est bruyante, mais l'ambiance y est joviale. Un sourire se dessine lentement sur tes lèvres. C'est bien une odeur de rhum, de bière et de vin que tu perçois. Et tu aimes ça. Non pas que tu sois alcoolique, tu aimes juste l'alcool, sans jamais faire d'excès.
Tu t'avances au comptoir tant bien que mal, parce que oui les gens se mettent évidemment dans ton chemin,, essayant d'attirer l'attention du tavernier avant de lui demander quelques renseignements.
« Ici ? Nous sommes à Arendelle. , rien qu'à te voir, tu ne dois pas être du coin ! »
Il ne s'intéresse pas à toi tu le sais... 'Trop occupé à regarder le décolleté de la femme d'à côté, songes-tu'
« -Excusez-moi, je m'appelle (ton prénom) et…
- Et moi Rodolf, dit-il avec ironie.
-Ecoutez-moi…. Je ne sais pas comment je suis arrivée ici, mais je voudrais aller à (ta ville). »
Il soupire et pose le verre qu'il nettoyait brutalement sur le comptoir.
« Ecoute petite, je ne sais pas d'où tu viens, mais si tu continues comme ça, on va te prendre pour une folle.
- Ce n'est pas de ma faute !
- Et sûrement pas de la mienne… »
Il part ensuite servir un autre client. Tu abandonnes… Il s'en moque de tes problèmes après tout. Tu sens l'envie de pleurer monter, mais ravales tes larmes avec le peu de fierté qu'il te reste.
« (Ton prénom), c'est bien toi ? »
Tu te retournes dans la direction de la personne qui t'as appelé, tout sourire, pensant enfin avoir retrouvé quelqu'un que tu connais. Mais ton sourire s'efface aussi vite qu'il est apparu. Tu ne la connais pas… Elle a les cheveux couleur geais, le teint pâle et des yeux d'un vert perçant. Le genre de personne qui aurait dû te marquer en temps normal. Et pourtant tu ne t'en souviens pas. 'Elle a dû se tromper de personne'.
« Je te croyais morte après l'incident… »
'L'incident ? Morte ? Il doit y avoir méprise...'
Tu regardes la femme mi- intriguée, mi- choquée et te pince pour vérifier que tu ne dors pas.
« Vous devez faire erreur, je ne suis pas celle que vous pensez. »
Sans que tu aies le temps de l'en empêcher, elle tire ton poignet avant de poser son doigt sur le tatouage en forme de flocon de neige qui s'y trouve.
« Tu as pourtant ce tatouage… ».
Rodolf s'incline alors précipitamment « Veuillez m'excuser, je ne vous avez pas reconnue ». Ton regard plein d'incompréhension ne cesse de passer de la femme à Rodolf encore et encore. « Je l'ai depuis ma naissance… Mais je ne suis qu'une simple étudiante…
- Ne te moque pas de nous. Tu es … »
Ne supportant plus la situation, tu libères ton poignet d'un seul coup et dis : « Je sais mieux que quiconque ce que je suis ou pas. Alors arrêter avec ça, bon sang. De toute manière je m'en vais. »
Tu sors ensuite rageusement de la taverne si bien que tu ne peux plus entendre ce que la jeune femme dit.
« -La reine risque, d'être bouleversée si elle la voit, dit-elle à Rodolf,
-Il faut prévenir la reine avant qu'elle ne disparaisse, n'est-ce pas ?
- Je m'en chargerai, même si je pense qu'elles sont prédestinées à se croiser. (Ton prénom) adorait marcher dans les parcelles de vignes non loin du château. »
Tu cours le plus loin possible. Tu déteste ce monde, tu déteste en faire partie tout d'un coup. Tu déteste être loin de chez toi… Tu ne comprends pas ce qu'il se passe. Pourquoi serais-tu morte ? Ce n'est pas logique, parce que si c'est ça le paradis, c'est pourri comme endroit. Ces gens sont sûrement fous, c'est tout. Ou alors, tu deviens folle. Tu soupires. Tes réflexions ne te mènent à rien.

Tu es à présent dans ce qui te semble être une forêt. Tu t'arrêtes, t'assoies sur une souche d'arbre, et tu cherches une explication et surtout que faire. Tu tiens ta tête entre tes mains A chaque problème il y a une solution, il suffit de la trouver non ? Ce ne doit pas être si compliqué….