Narcisse & Andromède

-Vous vous appelez bien Narcissa Black Malefoy?

-Oui.

-Mariée à Lucius Malefoy?

-Oui.

Des murmures s'élevaient dans mon dos. Quant à moi, j'étais toujours à me demander ce qui se serait passer si je m'étais rebellée contre le mariage arrangé qu'avaient prévu mes parents.

J'aurais dû l'écouter.

-Sœur de Bellatrix Black Lestrange et cousine de Sirius Black?

-Oui.

Sirius, toi et elle aviez raison.

-Mère de Drago Malefoy?

-Oui.

J'en avais assez de répondre à ces questions idiotes.

-Vous avez été amenez à comparaître sur demande de l'ex sous-secrétaire d'état auprès du ministre Dolores Ombrage. Les charges retenues contre vous sont les suivantes : Complicité de meurtres et traîtrise envers le ministère. Reconnaissez vous les charges?

-Oui

A croire qu'ils avaient tous attendu ce moment avec excitation. Je fermais les yeux, attendant la sentence.

-Votre honneur, je tiens à préciser que tout ce que l'accusée a fait, elle l'a fait sous la menace de son mari, lui même sous la menace de Voldemort. En outre, je tiens à ajouter que lors de la bataille finale, elle a finalement rejoint notre camp et qu'elle m'a sauvé la vie. Intervint une voix que j'avais entendue en chuchotement il y a de cela plusieurs moi dans une forêt lugubre.

Je n'aurais jamais pensé que cet homme me défendrait. Ma sœur avait tué un homme qu'il considérait comme sa dernière famille. Un homme qui était également mon cousin. Mon fils était en vie grâce à lui. Quant à l'emprise de mon mari sur moi, j'aurais pu y échapper dès le début si je les avaient écouté.

Je pensais à elle, Andromeda, qui avait eu le courage de se battre. Pas moi.

Je rouvrais les yeux et cherchait le garçon dans le public qui me faisait face. Il était bien là, mais à ses côtés, elle était là. Ma sœur. Andromeda.

Elle me souriait.

A cet instant précis, plus rien n'avait d'importance. Plus rien si ce n'est que ma sœur était dans la salle d'audience et qu'elle me souriait.

Lorsque le juge me rendit ma liberté, des larmes roulèrent sur mes joues. Ce n'était pas dans la liberté que je pleurais mais le fait de la revoir, moi qui pensait ne plus jamais poser mes yeux sur son visage.

Les chaînes se retirèrent du fauteuil où j'étais assise et je sentis mon fils me prendre dans ses bras à peine debout. Elle s'avança vers moi tandis que Drago me relâchait.

-Bonjour Cissy. Dit elle simplement.

-Merci d'être venue Meda. Répondis-je en souriant les joues striées de larmes.