Bonjour et bienvenue à tous sur ma toute première histoire publiée ! *sort le champagne* Je la trimbale avec moi depuis pas mal de temps maintenant, et puisque j'ai presque fini la première partie, je me suis dit que c'était peut-être le temps de la publier. avoir des réactions et des retours me motiveraient d'autant plus à écrire. Je suis donc toute nouvelle, donc toute ouverte aux suggestions qui m'aideraient à m'améliorer. Je n'ai pas non plus de bêta lecteur, juste mes petits yeux de myope, alors excusez-moi d'avance pour les fautes qui auraient échappé à mon regard.
Je suis pas tout à fait sûre de ce qu'il faut faire mais je précise que le monde d'Harry Potter ne m'appartient évidemment pas, mais qu'il est bien à notre chère J.K Rowling . En revanche le personnage d'Elladora est entièrement sorti de mon imagination.
Je précise également qu'au début, cette fanfiction suivra énormément le bouquin, puisque le but pour moi est juste de rajouter un personnage au canon et voir les conséquences. Certains dialogues sont carrément copié collé au 1er tome. Je m'excuse pour ça, normalement ça va vite devenir impossible de coller au canon.
Enfin bon, j'arrête là et je vous laisse lire par vous même !
Chapitre 1 : Lettre, Anniversaire, et Chemin de Traverse
Ce jour-là, Elladora s'ennuyait ferme. Depuis le début de l'été, elle tournait et retournait en rond sans arrêt dans le grand manoir familial, et après avoir exploré tous les coins et recoins de l'immense demeure, lu et relu tous les livres de la bibliothèque (excepté ceux de magie noire, sa mère le lui refusait) et rangé toute sa chambre trois fois, les occupations commençaient à manquer. Bientôt, elle en viendrait à regretter les cours de leur parrain, à elle et à son frère, qui était insensible à leur fatigue et à leurs suppliques. Au moins, elle faisait quelque chose de ses journées. Mais il était occupé cet été, et ne pouvait donc pas leur assurer les cours habituels comme il l'avait fait tous les jours depuis… Depuis aussi longtemps qu'Elladora s'en souvienne.
Ainsi donc, elle s'ennuyait. Le matin même, elle s'était faite renvoyer du bureau de son père qui en avait marre qu'elle ne cesse de bavasser incessamment. Même sa mère avait paru excédée tout à l'heure, alors que, dans le couple, c'était elle la plus patiente et la plus douce des deux. Et bien sûr, comme si ce n'était pas suffisant, son propre frère jumeau l'avait abandonnée et s'était enfermé dans sa chambre immédiatement après le repas. Elladora s'était donc appliquée à apprendre les 12 propriétés du sang de dragon, espérant que quoique ce soit vienne la sortir de cet ennui mortel qui l'accablait.
Et enfin, comme un cadeau tombé du ciel, un événement nouveau la sortit de son quotidien monotone.
Bon il n'était pas tombé du ciel, et il n'était à vrai dire pas non plus un cadeau, mais c'était mieux que rien.
— Ella ! Cria son frère en entrant dans sa chambre.
Son visage était illuminé comme jamais et un grand sourire étirait ses lèvres. Il tenait à la main deux enveloppes parcheminées, reconnaissables entre toutes. Se retenant de hurler de joie, Elladora laissa un sourire joyeux étirer ses lèvres et s'approcha de son frère.
— C'est pas trop tôt ! Soupira-t-elle.
Aussitôt, son jumeau lui tendit une des lettres. Elladora voyait très bien qu'il se retenait de crier et de sauter partout avec bonne humeur, tout comme elle. Leurs bonnes manières, inculquées par leurs parents et leur parrain, les forçaient à bien se comporter en toute circonstance. Même si tous deux n'étaient que des enfants.
La petite blonde détailla donc l'enveloppe, qui, sans surprise, provenait de Poudlard. L'inscription qui y était calligraphiée en vert brillait et ne laissait aucun doute sur sa provenance :
Elladora Narcissa Malefoy
Manoir des Malefoy
Wiltshire
Ça y est. Elle avait LA lettre. Ce bout de papier qu'elle attendait avec impatience depuis qu'on lui avait parlé de l'école de magie Poudlard. Cette année, elle y entrait enfin. Elle allait finalement découvrir le Chemin de Traverse, acheter sa baguette, ses robes, ses manuels, les ingrédients de potions… Elle avait tellement hâte ! Elle allait se faire plein de nouveaux amis, et bien sûr aller à Serpentard avec son frère… Son plus grand rêve deviendra enfin réalité.
Alors qu'elle s'était perdue dans son imagination, Drago lisait également l'inscription sur sa lettre. Ils levèrent les yeux en même temps et échangèrent un sourire émerveillé et complice dont eux seuls avaient le secret.
Drago pouvait paraître froid et insensible parfois, un peu hautain et imbu de lui-même aussi, mais Elladora l'aimait. C'était son frère jumeau, la seule et unique personne en qui elle pourra toujours avoir confiance. Et puis, elle était la seule à le voir sourire véritablement ainsi, avec joie et non avec mépris et condescendance. Elle connaissait les deux Drago, et était consciente qu'elle-même possédait ces deux facettes de sa personnalité. Le masque et la réalité. Même si elle n'aimait pas ça, c'était leur protection.
Mais Drago avait subi bien plus de pression qu'elle sur ce point. Leur père le façonnait pour être le prochain Lord Malefoy. Il devait être parfait, leur faire honneur, en tout temps. Tandis qu'elle, elle n'était destinée qu'à se marier au plus offrant. Forger une nouvelle alliance. Elle devait être la parfaite épouse et mère, comme Narcissa.
Les deux enfants allèrent donc rejoindre leurs parents, qui les attendaient dans le séjour. Drago avait repris son visage impassible, ne gardant qu'un éclat de fierté dans le regard, ce qui amusa Elladora, qui avait également pris soin de masquer la joie excessive sur ses traits.
Narcissa et Lucius Malefoy étaient, comme à leur habitude, d'un flegme incroyable. Elladora arrivait toujours à déceler les étincelles d'amour et de fierté dans le regard de sa mère, et aujourd'hui ces étincelles étaient des feux d'artifices qui réchauffèrent son cœur. En croisant le regard glacé de son père, elle s'interrogea sur certaines images qui lui revenaient parfois en rêve, ou quand elle se perdait dans ses pensées. Elle se rappelait d'une voix douce et grave, de bras aimants, de câlins et de jeux, mais cela ne collait tellement pas à l'image que renvoyait Lucius Malefoy qu'elle les refoulait au rang de rêves d'enfant.
L'homme de la maison les convia d'un geste à s'installer en face d'eux, dans les deux fauteuils verts bouteille prévus à cet effet. Les deux enfants, obéissants à souhait, s'exécutèrent en silence, réprimant à grand peine leur joie. D'un même geste, ils tendirent leurs lettres à leurs parents, Drago à Lucius, et Elladora à Narcissa. Les deux adultes ne prirent pas la peine de les lire, connaissant déjà leur contenu pour avoir été eux-mêmes élèves de Poudlard. Ils se saisirent donc seulement des listes de fournitures et félicitèrent leurs enfants d'un ton calme et impersonnel. Les jumeaux hochèrent la tête avec politesse et grâce, et purent prendre congé de leurs parents, une fois que ceux-ci leur eurent communiqué la date de leur sortie au Chemin de Traverse.
Elladora, qui s'était calmée en présence de ses parents, sentait l'excitation remonter en flèche. Un sourire béat étira ses lèvres, et, alors qu'elle se tournait vers son jumeau, elle vit que celui-ci était dans le même état qu'elle. Peu importait leurs responsabilités et leurs devoirs envers leur famille, ils réalisaient enfin leur rêve.
— Ça y est, Drago, ça y est ! Dit-elle en attrapant la main de son frère.
Elladora avait toujours été très tactile, et son frère, s'il ne l'était absolument pas, faisait un effort avec elle. Ce serait d'ailleurs l'une des choses qu'ils ne pourraient plus faire à Poudlard... Ils ne pourraient plus se tenir la main, dormir dans le même lit... Toutes ces petites choses enfantines qui les avaient toujours rapprochés.
Le blondinet avait les yeux qui brillaient. Il n'avait même pas besoin de lui répondre tant ils se comprenaient, tant le bonheur entre eux était palpable. Ils se dirigèrent vers la chambre d'Elladora, plus proche du salon, et s'enfermèrent à l'intérieur pour discuter. C'est une chose qu'ils faisaient souvent, quand ils ne pouvaient pas en parler avec leurs parents. Ils pouvaient ainsi évacuer toutes leurs émotions, leurs sentiments, négatifs ou positifs, et arriver à garder le contrôle de soi comme le voulaient leurs parents. Une fois qu'ils furent confortablement installés dans les nombreux oreillers, duvets, et autres peluches, ce fut Drago qui prit la parole.
— Je n'arrive même pas à m'imaginer tout ce que nous allons voir. Il y a tellement de choses à découvrir, à faire ! Bien sûr », reprit-il de son ton traînant, nous irons à Serpentard, ce n'est pas une surprise. Je suis sûr que grâce à notre parrain, nous serons les meilleurs élèves de notre promotion. Nous ne pouvons pas nous faire dépasser par des nés-moldus !
Elladora hocha la tête, déterminée. Ils s'étaient fixés cet objectif d'être les meilleurs, et faire la fierté des Malefoy. Son frère avait raison : ils ne pouvaient pas être surpassés par des nés-moldus ! Certes, ils étaient aussi des sorciers, mais eux, grâce à leur sang pur et leur famille, possédaient déjà des connaissances accrues du monde magique. Les nés-moldus n'avaient aucune connaissance des sorciers avant de recevoir leur lettre, les sang-purs avaient donc de l'avance. C'était normal qu'ils soient plus cultivés.
Mais la petite restait plus ouverte que son frère sur le sujet, et n'hésita pas à le reprendre :
— Ne te repose pas sur tes acquis, Drago. Nous en avons déjà parlé. Les nés-moldus peuvent être très intelligents aussi, et peut-être plus que nous. Nous devons travailler dur, et pas seulement compter sur la supériorité de notre sang.
Le garçon fit la moue, mais hocha la tête. La discussion reprit sur ce qu'ils voudraient faire en premier à Poudlard, et ils en vinrent à un sujet que Drago ramenait toujours sur le tapis en ce moment. Une véritable obsession.
— La première chose que nous devrons faire, c'est se lier avec les noms importants. Nous devons être amis avec Harry Potter à tout prix.
Elladora soupira, agacée. Elle ne voyait pas en quoi c'était nécessaire de se lier à lui, puisque Harry Potter avait été élevé par des moldus, et devait avoir autant de culture qu'un né-moldu, malgré son sang pur. Mais son frère semblait être très attaché à cette idée et pensait dur comme fer que c'était nécessaire. Elladora ne l'avait jamais constaté de ses propres yeux, mais elle était presque certaine que c'était leur père qui le lui avait ordonné. Lucius pouvait se montrer très rude avec son fils, et il était extrêmement exigeant. Même si Elladora ne s'en rendait pas compte, il y avait peut-être un grand plan là-dessous.
Quand elle sortit de ses réflexions sur Potter, Drago était encore en train de lui répéter son plan.
— ... Et là, je me rapproche de lui, et je lui tends ma main. Après avoir fait les éloges de notre famille, bien évidemment. Je pense qu'il me serrera la main. Après tout, il n'a pas vraiment le choix. Il faut qu'il s'entoure des meilleurs, sinon il va très vite être perdu.
—Si tu le dis.
Elladora n'était pas convaincue par son plan. Elle ne saurait l'expliquer, mais elle sentait d'avance que tout cela ne se passera pas comme l'espère son jumeau... Elle doutait qu'Harry Potter accepte d'être leur ami. Leur père leur avait répété maintes et maintes fois que son père, James Potter, était un Gryffondor, bête et trop imbu de lui-même pour réussir quoi que ce soit. Quand à Lily Potter, la mère du survivant, il la décrivait comme une des fan de Potter, prête à tout pour lui, et, en plus de ça, elle était une née-moldue. Leur parrain, Severus Rogue, décrivait James Potter comme un attardé arrogant. Il semblait avoir une dent contre lui et ses acolytes, dont il n'avait pas manqué de rappeler les noms : Peter Pettigrow, empoté et faible, qui avait manqué d'aller à Poufsouffle, Remus Lupin, atteint d'une admiration malsaine envers Potter, sans oublier qu'il était un loup-garou, et pour finir (et pas des moindres) Sirius Black, honte de l'illustre famille, traître à son sang et à ses amis, puisqu'il avait fini par trahir les Potter pour les livrer à Voldemort.
En somme, ces gens-là ne devaient pas être très sains d'esprit. Le fils Potter avait grandi loin d'eux tous, puisque trois d'entre eux étaient morts, l'un était enfermé à Azkaban et l'autre s'était évanoui dans la nature. Harry Potter ayant disparu du monde des sorciers, Elladora en était venue à la conclusion qu'on l'avait confié à des Moldus, ce qui en faisait quelqu'un d'ignorant du monde magique, et donc des valeurs fondamentales. Il allait sûrement se baser sur ses propres ressentis, et Drago, quand il prenait son air hautain, n'était pas très agréable.
La petite blonde s'empressa donc de changer de sujet, pour un autre plus attrayant : les baguettes. Elle ne pouvait s'empêcher d'être fascinée par cet art mystérieux. Au contraire de son frère...
— Peu m'importe... De toute façon, je laisserai mère y aller.
— Mais... Il faut que tu sois présent, pour que la baguette te corresponde !
— Pas la peine. Mère donnera à ce vieil Ollivander tout ce dont il a besoin. Elle est celle qui me connaît le plus, après toi. J'ai pas envie de perdre mon temps avec ce vieux fou.
Elladora haussa les épaules, pas convaincue. Elle avait un peu étudié l'art des baguettes, notamment grâce à son parrain qui lui offrait toujours les livres dont elle rêvait pour son anniversaire. Et, à l'instar de tous ceux qui s'y connaissaient un peu, elle était persuadée que la baguette et le sorcier partageait un lien particulier que seul le premier contact pouvait construire.
Mais ses parents et son frère, qui ne s'y intéressaient que très peu, ne voyaient que la fierté que pouvait rapporter une baguette, en se fiant à la réputation (parfois fausse) des différents éléments. Pour eux, tout reposait sur l'honneur.
Aussi, se préparait-elle déjà à sa prochaine vie. Du haut de ses tout juste onze ans, grâce à son précepteur et ses parents, elle avait pris conscience de ce que vivre en société impliquait, notamment en matière de responsabilités. On exigeait beaucoup d'elle, et c'était ainsi. Parfois, les règles n'étaient pas faites pour être brisées. Parfois, il fallait apprendre à obéir. Alors, même si être à Serdaigle l'intéresserait bien, elle devait aller à Serpentard, avec son frère, comme ses parents avant elle, comme sa tante, comme ses grands parents… C'était ce qu'il y avait de mieux pour elle. Comme ça, elle empêcherait son jumeau de s'attirer des ennuis, et elle serait aussi avec son précepteur et parrain.
Même si, dans le pire des cas, elle ne pouvait pas aller à Serpentard, il valait mieux pour elle qu'elle tombe partout, sauf à Gryffondor. Ce serait une telle honte pour sa famille, un déshonneur, une trahison sans nom… Elle en frissonnait rien que d'y penser. Pour faire partir ces pensées de sa tête, elle focalisa de nouveau son attention sur son jumeau qui continuait de parler de sa future baguette. Il n'était pas très bavard, mais avec elle, il ne cessait jamais de s'exprimer. Surtout pour parler de lui…
— … Évidemment, rien de plus prestigieux qu'un cœur de ventricule de dragon. Tout sauf une plume de phénix. Père pense que cela est trop proche de Dumbledore et de son animal, il serait furieux si nous avions une plume de phénix dans notre baguette. Et je le comprends, toutes ces personnes qui acclament Dumbledore comme un héros, alors qu'il est presque sénile… C'est déplorable, vraiment.
Le pire avec ses monologues, c'est qu'il ne faisait que répéter ce que leur père leur disait, sans chercher à en tirer son propre avis. Drago avait toujours été proche de Lucius, il le voyait comme un héros, il avait toujours été son modèle. Elladora était plus proche de Narcissa, et n'avait jamais passé plus de temps que ça en compagnie du Lord Malefoy, qui était très occupé avec son travail.
— L'aubépine ou le cyprès ferait un bon bois. Mais pour cela, je ne me fais pas d'inquiétude. Tout irait en fait, père n'est pas exigeant sur le bois dont est fait la baguette. Pour la taille non plus, tant qu'elle n'est pas trop petite… On dit que les baguettes de tailles plus petites que la moyenne sont attribuées à des personnes insignifiantes. Je pense être immunisé contre ce problème.
Il lui décocha un sourire taquin, semblant enfin reporter son attention sur elle. Elladora sourit, amusée et plutôt fière d'avoir réussi à lui donner quelques bases sur le sujet.
— Et toi ?
Elladora prit quelques secondes pour réfléchir. Que devait-elle répondre ? Le devoir ou la volonté ? C'était son jumeau. Elle pouvait être elle-même avec lui.
— Honnêtement Drago, je ne me pose pas cette question. Elle sera comme elle sera, je ne veux pas exiger quelque chose que je n'aurais pas, car nous ne choisissons pas notre baguette, c'est elle qui nous choisit. Je préfère voir ce que le destin me réserve.
Elle lui adressa un regard appuyé, mais son jumeau lui retourna une grimace. Elle décida de changer de sujet une nouvelle fois, et de ne pas rentrer dans ce jeu immature.
Parfois, elle se demandait pourquoi elle n'avait pas évolué comme Drago. Pourquoi elle parvenait à ressentir de la compassion pour l'elfe de maison qui s'occupait de toutes les tâches ingrates sans rien recevoir en retour. Pourquoi elle ne haïssait pas les nés-moldus et les moldus comme ses parents. Pourquoi elle ne désirait pas tant que ça aller à Serpentard... Ou en tout cas, pas pour ses valeurs.
Elle prenait un chemin différent. Et elle n'était pas sûre de prendre le bon.
⁂
Une semaine plus tard, Elladora et Drago fêtèrent leur anniversaire. Leurs parents leur permirent d'inviter quelques-uns de leurs amis, comportant exclusivement d'autres enfants dont les parents étaient bien placés au sein du ministère, et qui étaient présents au bal de la vénérable Institution chaque année. Bien sûr, leur liste fut soumise à la vérification de leur père, qui vérifiait que leurs fréquentations étaient bonnes. Ainsi, les jumeaux invitèrent Gregory Goyle, Vincent Crabbe, Pansy Parkinson, Théodore Nott et Blaise Zabini. La seule fille présente étant Pansy, qu'Elladora ne pouvait supporter à cause de son adoration pour Drago, cet anniversaire fut pour Elladora un véritable calvaire. D'autant plus que son frère la délaissait un peu en présence de ses amis.
En fait, Elladora commença vraiment à apprécier son après-midi seulement lorsque leur parrain, Severus Rogue, arriva. La fillette courut vers lui, oubliant un court instant ses bonnes manières.
— Elladora, un peu de tenue. Une jeune fille ne court pas, la réprimanda doucement sa mère avant que son père n'ait le temps de lui donner une correction.
— Oui mère, excusez-moi, je suis juste tellement contente ! , dit-elle avant de se tourner vers son parrain et de continuer à voix basse. Les amis de Drago sont aussi intelligents que de vieux crapauds. Je ne peux pas comprendre ce qu'il leur trouve... Moi, je m'ennuie comme un rat mort.
Severus eut un léger sourire à l'égard de sa filleule.
— Malheureusement il y a peu de choix dans votre génération. J'ose espérer que tu te feras des amis bien plus intelligents à Poudlard.
— J'aimerais bien, mais au vu des gens que je risque de côtoyer , soupira la blondinette en désignant les autres enfants d'un signe de tête, je serai sûrement entourée de botrucs dotés de parole.
Severus secoua la tête, amusé par la petite. Puis il sortit un paquet rectangulaire de la poche de sa cape et le tendit à Elladora en lui murmurant à l'oreille.
— Je te donne ton premier cadeau immédiatement, cela t'occupera un moment. Mais sois discrète...
Elladora sourit de toutes ses dents à son parrain, tout en le remerciant. Ils étaient déjà couverts de cadeaux par leurs parents, mais dans les amoncellements de nouveaux vêtements, chaussures, accessoires féminins et autres babioles dont Elladora n'avait que faire, les cadeaux de Severus étaient toujours les plus intéressants et les plus précieux à ses yeux. Elle avait hâte de voir ce qu'il lui avait offert cette année.
Dissimulant le petit paquet sous sa robe d'été, la fillette se dirigea, l'air de rien, vers un coin de la propriété où elle serait tranquille. Elle s'installa alors sur le sol, négligeant toutes les règles et les bonnes manières que lui avaient enseignées ses parents, et entreprit de retirer le papier bleu. Elle découvrit alors un beau volume relié, portant l'inscription Toutes les baguettes confectionnées depuis 1900, et leur analyses. En poussant un petit cri de joie, Elladora se mit à feuilleter le livre, s'arrêtant sur quelques descriptions. C'était un beau cadeau que son parrain lui avait offert. Avec ceci, elle pourrait analyser à son tour les baguettes et comparer avec l'analyse du livre. Elle pourrait devenir une vrai connaisseuse. S'arrachant à sa lecture, elle se rappela où elle était et décida de revenir vers ses parents, histoire de ne pas trop attirer l'attention par son absence. Elle se releva donc, épousseta sa robe pour en retirer les brins d'herbes qui s'y étaient accrochés, et se rapprocha des festivités. Son frère n'allait pas tarder à ouvrir les cadeaux. Discrètement, elle posa le cadeau de son parrain à côté des autres et attendit que ses parents leur demandent de commencer.
Comme elle pouvait s'y attendre, elle reçut énormément de nouvelles robes et bijoux, ainsi que des bonbons en tout genre, mais aucun qui ne valait le cadeau de son parrain. Drago, quant à lui, reçut une nouvelle cravate aux couleurs de Serpentard, quelques livres (notamment sur les potions), et d'autres costumes, chemises et vestons qui le faisaient ressembler à son père, ainsi que des friandises, comme elle. Il ne leur restait à tous les deux qu'un cadeau à ouvrir : celui de Severus. Surprise d'en trouver un deuxième, en plus du livre qu'elle avait déjà ouvert, Elladora jeta un coup d'œil à son parrain. Celui-ci inclina à peine la tête, l'ombre d'un sourire s'affichant un instant sur son visage. Le cœur battant, la jeune fille se mit à retirer délicatement le papier cadeau. Elle découvrit alors une jolie boîte noire, et à l'intérieur, reposant sur un velours tout aussi noir, une pierre ressemblant à une opale, toute ronde et presque transparente, entourée par une sorte de biche stylisée qui semblait protéger la pierre. Elladora avait déjà vu le patronus de son parrain, elle savait donc que c'était une biche, et était très touchée par la signification de ce pendentif : le joyau, d'une couleur simple et neutre, la représentait elle, qui ne prêchait pas la supériorité du sang-pur comme ses parents, mais qui n'était pas non plus farouchement contre. Elle était neutre. Et la biche qui entourait cette pierre représentait donc son parrain. Par ce petit cadeau, mine de rien, son parrain lui faisait comprendre qu'il serait toujours là pour la protéger. Émue, elle leva des yeux humides vers Severus, ne sachant comment exprimer sa gratitude. Elle se tourna alors vers son frère. Celui-ci avait les yeux qui brillaient avec force, et Elladora savait qu'il déployait toute son énergie pour ne pas sauter dans les bras de son parrain. Il releva la tête pour regarder Severus et toute la joie et la reconnaissance qui se lisaient sur son visage firent sourire le jeune maître des potions. Soudain, le petit objet qui était dans la boîte s'éleva dans les air, faisant sursauter tous les convives. C'était un vif d'or, un vrai, étincelant de propreté et sans aucune éraflure. Elladora afficha un sourire ému. Elle connaissait depuis toujours le rêve de son frère de devenir attrapeur, bien qu'elle ne comprenne pas pourquoi il voulait faire des acrobaties à plusieurs dizaines de mètres du sol...
— Merci, parrain. Se contenta de dire Drago en attrapant la petite boule dorée.
Aussitôt, ses amis s'amassèrent autour de lui, et le jeune Malefoy, ravi de cette attention à son égard, n'oublia pas de lever haut le menton et d'afficher un sourire suffisant. Elladora détourna le regard et fut surprise par son parrain qui s'était approché d'elle discrètement. Il se plaça derrière elle, et se saisit délicatement du pendentif pour lui accrocher autour du cou. Elladora se laissa faire, ravie de cet instant de complicité et de tendresse rare.
— Il te va à ravir, murmura Severus, une lueur étrange dansant dans ses yeux. Je dois partir, je reviendrai dans le courant des vacances. N'oublie pas de bien réviser ce que je vous ai appris et de lire tes manuels avant la rentrée.
Ella hocha la tête tristement, déçue de voir son parrain partir aussi tôt. Severus salua ses parents et son frère, et transplana après un dernier geste de la tête vers Elladora. Celle-ci caressa du bout des doigts son nouveau pendentif, et ressentit aussitôt une chaleur familière l'envelopper. Elle se mit à sourire. Elle ne savait pas comment il avait réussi à faire ça, mais il semblerait que chaque fois qu'elle en éprouve le besoin, le collier lui rappellerait qu'elle n'était pas seule.
⁂
Presque deux mois plus tard, le 31 juillet, les Malefoy se préparaient à se rendre au Chemin de Traverse. Tout était déjà planifié : après un rapide tour à Gringotts, Lucius irait chercher leurs livres et Narcissa et Elladora les baguettes, quant à Drago, il devrait faire les retouches de ses robes. La mère et la fille rejoindront le garçon, afin qu'Elladora puisse à son tour essayer les robes, et ils iraient ensuite faire plaisir à Drago qui voulait absolument voir les balais. Drago lui avait dit qu'il essaierait de convaincre ses parents de lui offrir un balai, mais Ella savait qu'ils diraient non. Ils les couvraient de cadeaux et ne leur refusaient presque rien, mais ils respectaient le règlement. Elladora avait accepté de les suivre seulement parce qu'elle avait hâte de voir son frère être confronté à un refus.
Ils utilisèrent dont la poudre de cheminette. En quelques instants, ils furent tous quatre sur le Chemin de Traverse. Elladora n'eut pas beaucoup le temps de s'émerveiller : ses parents les emmenèrent aussitôt en direction de la banque des sorciers. La fillette fut impressionnée par les gobelins, et extatique suite à leur tour en chariot : bien que leurs parents s'y rendaient souvent, ils n'avaient jamais emmené leurs enfants. Elladora avait tant de mal à cacher et retenir ses émotions que ses joues étaient toutes rouges, jurant affreusement avec le blond presque blanc de ses cheveux. Ils laissèrent Lucius prélever l'argent et remontèrent à la surface. Lucius donna assez de gallions à sa femme pour qu'elle puisse acheter les deux baguettes, et Narcissa entraîna à sa suite sa fille à travers les rues sinueuses du Chemin de Traverse.
En entrant dans la boutique d'Ollivander, Elladora ouvrit de grands yeux fascinés. Elle était passionnée par les baguettes depuis son enfance, et rêvait de découvrir tous les secrets de leur composition et de leur fonctionnement. Narcissa quant à elle, fronça le nez d'une manière élégante face à toute la poussière qui voletait allègrement entre les étagères. Un bruit léger leur parvint, et un vieil homme s'avança vers elles. Il avait des cheveux blancs en désordre qui le faisaient ressembler à un hibou et de grand yeux argentés qui fixaient la fillette comme s'ils l'évaluaient déjà.
— Bonjour mesdames... Vous venez acheter votre première baguette je suppose, Miss Malefoy ?
Elladora hocha vivement la tête, impressionnée. Ollivander fit un geste de la main et un ruban mesureur plongea vers la jeune fille afin de prendre différentes mesures. Après cela, le vieil homme marmonna seul et se dirigea vers les étagères. Elladora se tourna vers sa mère, en quête de soutien, mais celle-ci, guindée dans sa robe de sorcière élégante, était déjà occupée à veiller à ce que rien ne touche sa tenue impeccable et sa peau pâle.
Très vite, le vendeur de baguette revint avec plusieurs boîtes. Elladora sentit son cœur accélérer légèrement. C'était le moment dont elle avait rêvé si longtemps. Bientôt, elle tiendrait en main sa baguette...
— Tenez, essayez celle-ci...
Ollivander lui tendit une baguette bien droite, au bois noir, simple.
— Aubépine, plume de phénix, 30 cm, plutôt rigide.
Elladora se saisit de l'objet, mais Ollivander le lui prit aussitôt des mains en secouant la tête, tout en lui tendant une deuxième baguette.
— Celle-ci : Aubépine, ventricule de cœur de dragon, 25 cm, souple.
Mais le même manège se reproduisit à chaque fois, et Elladora entendit tant de combinaisons de baguette qu'elle commençait à se demander s'il y en avait vraiment une qui lui convenait. Quand enfin...
— Celle-ci devrait faire l'affaire. Houx, crin de licorne, 25,6 cm, très souple, très efficace pour les métamorphoses et les sorts de défense.
La baguette qu'il lui tendait cette fois-ci était claire, et en forme de torsade. Elladora s'en saisit, et aussitôt, une chaleur incroyable se répandit en elle. Un sourire de joie intense se grava sur son visage, et elle leva sa nouvelle amie dans les airs, et en réponse à son geste, toutes les lumières de la pièce semblaient briller plus fort. Ollivander sourit légèrement, puis fronça les sourcils.
— Surprenant... Oui, très surprenant. Si vous étiez... Mais elle vous a choisie... Très surprenant...
Et il eut un sourire en coin à l'adresse de la jeune sorcière, qui n'y fit même pas attention, toute à la contemplation de sa baguette. Narcissa fit sa demande à Ollivander pour la baguette de Drago, paya les 14 gallions en vitesse et poussa presque sa fille dehors.
— Vieux fou, marmonna-t-elle plus pour elle-même.
Elladora elle, le trouvait particulièrement intelligent. Et sa passion pour la science des baguettes ne faisait que croître... Elle avait hâte d'en savoir plus pour pouvoir connaître sa baguette un peu mieux.
La petite se laissa entraîner par sa mère, qui rejoignait Drago. Devant le magasin, un très grand homme avec une grande barbe attendait devant la vitrine avec deux glaces dans les mains. Elladora le regarda curieusement. Il était vraiment très grand, au moins deux fois plus que la normale. Au moment même où ils entraient, un garçon finissait ses essayages et Drago lui dit alors qu'il sortait :
— Nous nous reverrons à Poudlard.
Le garçon avait des cheveux bruns en bataille, et des lunettes rondes rafistolées au papier collant sur le nez. Il semblait tout petit dans des vêtements bien trop grands pour lui. Il n'accorda qu'un petit regard à Elladora et Narcissa alors qu'elles rentraient dans la boutique, mais Elladora fut frappée par ses yeux d'un vert saisissant et surtout, la cicatrice en forme d'éclair que l'on pouvait apercevoir au travers de ses mèches noires... Ahurie, elle n'entendit pas son frère lui parler.
— Pardon ? Dit-elle en se tournant finalement vers lui, encore troublée.
— Tu as vu le grand bonhomme dehors ? Ce garçon vient de me dire que c'est le garde-chasse de Poudlard. Ce doit être une sorte de Cracmol, et Dumbledore a dû avoir pitié de lui.
Elladora haussa les épaules alors que Drago finissait enfin ses essayages et que Madame Guipure s'occupait d'elle.
— D'ailleurs, tu sais qui c'était ?
— Le garde-chasse, je viens de te le dire.
— Mais non gros bêta, je te parle du garçon avec qui tu as discuté.
— Non, je lui ai pas demandé son nom. Il était un peu bizarre, mais il m'a dit que ses parents étaient sorciers...
— C'était lui, Harry Potter.
Drago ouvrit grand la bouche et se tordit le cou pour essayer de voir si il pouvait encore l'apercevoir de loin.
— Mais oui ! Ce que je suis bête... Bon, la prochaine fois qu'on se rencontrera il saura qui je suis, et je lui proposerai d'être mon ami. Je suis sa première connaissance dans le monde magique, c'est encore mieux que tout ce que je pouvais espérer !
— Drago, un peu de tenue. Lui indiqua Narcissa, trouvant son fils un peu trop émotif.
Pendant ses essayages et l'achat des nouvelles robes de sorcier et des uniformes, Drago décida d'aller chercher sa baguette. Il revint avec Lucius, le visage déconfit, et Elladora devina que cela ne s'était pas déroulé comme il le pensait. Après cela, ils allèrent tous quatre acheter le matériel à potions. Si les deux enfants avaient quelque chose en commun, c'était bien ça : leur talent pour les potions. Leur parrain ne les aurait jamais laissé en paix s'il en avait été autrement. En regardant les ingrédients qu'il leur fallait, les jumeaux se lancèrent un sourire complice. Si ce n'était que ça, ils seraient très vite les premiers de leur classe ! Les potions les plus basiques que contenaient ces ingrédients, ils les avaient déjà étudiées. Ce serait un jeu d'enfant.
Après l'apothicaire, ils allèrent au Royaume du Hibou, où Drago demanda à leurs parents un hibou grand-duc qu'il nomma Salazar en l'honneur du créateur de la maison Serpentard, puis ils se rendirent à la Ménagerie Magique, où Elladora fit l'acquisition d'un magnifique chaton noir, avec des taches blanches sur l'oreille droite et l'œil gauche, et aux pattes blanches également. Elle décida de l'appeler Faon, en l'honneur du patronus de son parrain, qui avait toujours été un meilleur père pour elle que son vrai père.
Enfin, Drago les traîna jusqu'au magasin de balais, où il supplia son père par tous les moyens possibles et envisageables de lui acheter le dernier Nimbus 2000. Mais Lucius, pour une fois, ne céda pas, et Drago fit la moue jusqu'au retour à la maison, où il s'enferma dans sa chambre avec ses nouvelles affaires. Elladora, elle, remercia ses parents et se rendit également dans sa propre chambre. Elle posa Faon sur son lit, et ordonna ses livres par ordre alphabétiques avant de les ranger dans sa valise, ouverte dans un coin de sa chambre. Elle avait tellement hâte d'aller à Poudlard qu'elle avait commencé à s'occuper de ses affaires un mois à l'avance. Puis elle se laissa tomber à côté de Faon et se mit à le caresser. Le petit chat ronronna de plaisir et se lova contre elle. Il semblait l'avoir déjà adoptée. Elladora sourit. Sa baguette reposait sur sa table de chevet, dans son écrin. Elle avait tout pour être bien, dans cette nouvelle vie. Elle était persuadée que tout allait bien se passer, comme elle l'avait toujours imaginé.
Elle ne pouvait pas se tromper plus.
Fin du 1er chapitre ! J'attends donc vos réactions, en espérant que ça vous plaira autant que ça m'a plu de l'écrire ! Oui, il est un peu long, mais croyez-le ou non, c'est le plus court jusque là. Il fait 11 pages open-office, tandis que le deuxième en fait 23 et le troisième... n'est pas encore fini. Et oui, je suis de l'école je-fais-des-chapitre-de-50-pages-mais-il-y-en-a-que-5 xD J'imagine que je posterai la suite la semaine prochaine, et je vais me dépêcher d'écrire la suite x) Bisous !
