Disclaimer: Comme d'habitude, tout est a JK!
Hey! Je reviens avec un petit O.S Wood et Flint, parce que j'aime beaucoup trop ce couple et que je n'avais pas écris dessus depuis longtemps; j'espère que ça vous plaira!
Bonne lecture!
Quand les premiers cris retentirent, Oliver était encore en train de faire la fête, clamant avec son voisin de tente, son exaltation face à la victoire de l'Irlande. Mais les hurlements qui avaient résonné dans le camping tout entier n'exprimaient pas de la joie, non, bien au contraire, c'était de la terreur.
Il y eu une grande agitation dont la source ne tarda pas à ce faire connaître: tout un groupe d'hommes, portant des masques de mangemorts, avaient attaqué les moldus du camping et ils s'en prenaient maintenant à tout sur leur passage, lançant des sorts à tout vas et incendiant des tentes.
Les parents d'Oliver, comme d'autres sorciers, s'étaient précipités à l'aide du ministère. Ils lui avaient ordonné de partir se mettre à l'abri dans la forêt en les attendant.
Il avait voulu protester, mais il y avait trop de bruit et ses parents ne l'entendirent pas. Oliver était adulte, il pouvait se servir de sa baguette, il pouvait aider. Alors qu'importe que ses parents soit encore trop protecteur envers lui; il emprunta le même chemin qu'eux.
Il bouscula plusieurs personnes qui allaient en sens inverse, cherchant l'abri des arbres. Oliver n'y fit pas attention, jusqu'à ce que quelqu'un s'adresse à lui en le retenant par le poignet. Il fit brutalement volte-face, cette voix ne lui était pas inconnue.
-Hey attend!
Lui !
Ça aurait dû lui sembler logique après tout, mais empressé comme il l'avait été d'assister au match, Oliver n'avait pas songé une seule seconde qu'il allait peut-être le rencontrer.
-Flint!
-Je m'étonnais de ne pas t'avoir croisé plus tôt.
Oliver resta coi un moment. Il observa l'autre jeune homme devant lui de haut en bas. Il n'avait pas vraiment changé depuis qu'ils avaient quitté Hogwarts, si ce n'est que son regard ne reflétait pas la rivalité sans limite qu'ils s'étaient tout les deux échangée depuis leur première rencontre.
Au positionnement de son corps, Flint était de toute évidence en train de partir vers la forêt.
Le Slytherin dû se faire une réflexion semblable au sujet d'Oliver.
-Où est-ce que tu vas?
-Aider le ministère, scanda-t-il comme s'il ne pouvait pas y avoir d'autres réponses possibles.
Il voulait repartir, mais Flint le retenait toujours.
-Vraiment? Un gamin de dix-huit ans va aller se battre contre une horde des pâtissant de tu-sais-qui…je serais terrifié à leur place.
Oliver dégagea son poignet avec force cet idiot avait presque l'air amusé. Le Gryffindor sentit soudain une rage profonde l'envahir, sans savoir si elle était motivée par la présence de son rival de toujours ou par le fait que la victoire de l'Irlande avait été gâchée.
-Je ne vais pas aller me planquer alors que des gens ont besoin d'aide ! C'est plus ton genre à toi de faire ça !
Les vieilles habitudes ne mettaient jamais longtemps à revenir. Oliver l'avait constaté à chaque rentrée. Si tous les septembres, une petite partie de lui se disait que les insultes répétés entre lui et Flint n'avaient pas de raison justifier, si ce n'est qu'ils étaient rivaux au Quidditch Oliver n'en tenait plus compte dès qu'il posait les yeux sur Flint.
Soudainement, un enchaînement de pensées absurdes traversa l'esprit du Gryffindor.
Flint avait été à Slytherin. Flint était un sang-pur, non pas qu'Oliver soit d'avis que tous les sang-purs soient de mauvais sorciers, c'était parfaitement absurde, après tout lui-même était un sang-pur. Sauf que la famille de Flint était une très, très vielle famille de sang-pur; une de ses membres n'avait-elle pas été une ministre de la magie connue pour être particulièrement hostile envers les moldus?
Un bruit sourd, comme une explosion, retenti non loin d'eux et un éclair de lumière verte illumina les alentours l'espace d'un instant. Oliver exprima alors à haute voix l'idée folle qui lui traversa l'esprit.
-Tu es un mangemort!
Flint resta sans voix. Puis, les mots du Gryffindor se frayèrent un chemin dans son esprit et il dévisagea Oliver avec une telle hargne que celui-ci cru un instant qu'il allait devoir esquiver une droite. Mais quand Flint repris la parole, ce fut d'une voix étonnement calme.
-Ecoute Wood, je ne sais pas comment tu es parvenu à cette conclusion débile, mais je ne suis pas un mage noir. Je n'avais même pas l'âge de tenir une baguette dans le bon sens quand tu-sais-qui a été détruit !
Perdu comme il l'était dans l'euphorie de l'action, il était presque sur le point de lui hurler qu'il voulait une preuve, mais Flint ne lui en laissa pas le temps, il se mit à le tirer par le bras. Oliver résista avec difficulté le Slytherin avait toujours eu plus de force que lui ses mains gardaient un souvenir douloureux de chaque début de match où, sous la demande de fair-play de Mrs Hook, qu'elle était encore la seule à espérer, ils essayaient mutuellement de se briser les phalanges. Un bon nombre de fois, Flint n'était pas passé loin d'une réussite.
-Allez ! Arrête de te comporter comme un stupide Gryffindor et viens. Tout ce que tu risques de gagner en essayant d'aider, c'est un sort perdu ! Ces types ne sont pas en train de faire un coup d'état apparemment ils ont juste beaucoup trop bu et ça les amuse de jouer avec les moldus. Qui sais si l'un d'eux n'aura pas la bonne idée de lancé un impardonnable dans la foule, juste pour s'amuser un peu plus ?
Ça ne poussa pas Oliver à faire marche arrière bien au contraire.
-Alors il faut que j'y aille, mes parents sont là-bas !
-Ça veut dire qu'ils sont aussi stupides que toi ! Et qu'est-ce que tu crois qu'ils vont faire en te voyant débarquer ? Ils chercheront sans doute à te protéger, toi, des sorts qui volent dans tous les sens, sans faire attention à ce qui pourrait leur tomber sur le dos.
Oliver cessa de se débattre. Il ne pouvait pas nier que le Slytherin avait raison. Ils étaient bousculés de tous les côtés par la foule de sorciers et sorcières qui fuyaient de façon désordonnée en poussant de grands cris. S'ils restaient plantés là, au milieu du chemin, ils allaient finir par se faire littéralement piétiner.
-Tu ne leur seras d'aucuns secoure, insista calmement Marcus.
Il posa une main sur son coude pour le tirer, beaucoup plus doucement cette fois, en direction de la forêt. Son dernier argument avait fait mouche et depuis le temps, il savait reconnaître une victoire, surtout face à lui.
-Allez, vient.
Et Oliver obtempéra.
Pendant ce qui lui sembla durer des heures, mais ne devait pas être plus d'une dizaine de minutes, il suivit Flint parmi les arbres et les racines. Quittant le sentier, ils atteignirent le cœur des bois par des chemins de traverse. Bientôt, ils atterrirent dans une petite clairière. Ils s'étaient tant éloigné du campement qu'il n'y eu plus une seule lumière pour les éclairer si ce n'est celle de la lune. Le bruit et les cris leur parvenaient désormais de manière très étouffée.
-Lumos, souffla Oliver.
-Je pense qu'on peut rester là le temps que ça se calme, remarqua Marcus.
Oliver ne répondit pas, il se contenta de se laisser tomber contre le tronc d'un grand chêne. Il se sentait soudain épuisé. Il avait attendu ce jour tout l'été, plein d'espoir et d'impatience. Tout avait si bien commencé pourquoi fallait-il que cette journée, qui devait être une des plus mémorables de sa vie, se termine de façon si cruelle. Puis Oliver s'en voulu un peu en pensant à cette pauvre famille moldu terrifiée, qui se trouvait suspendu à plus de vingt mètres du sol. Il n'était pas le plus à plaindre.
A son tour, Flint se laissa tomber dans l'herbe en face de lui.
-Je suis désolé pour ce que j'ai di avant, marmonna Oliver. Je n'ai pas réfléchi, j'étais pris dans le feu de l'action.
Flint se mit à rire. Oliver n'avait pas le souvenir de l'avoir déjà entendu rire pour une raison autre que se moquer de lui. C'était un son étrange, auquel il n'était pas habitué et qui lui donnait presque l'impression de se retrouver face à un étranger.
-Et bien, je n'irais pas jusqu'à dire que tu t'approchais de la vérité, mais il se trouve que certains de ces types sont de très bon amis à mon père. Il les aurait même peut-être rejoint si ces imbéciles n'avaient pas pris un tel risque, avec tous les membres du ministère un peu partout…
Oliver lui lança un regard dégoûté avant qu'une idée ne lui traverse l'esprit.
-N'y penses même pas, gronda Marcus en tuant l'idée dans l'œuf. Je ne te donnerais pas de nom. De toute façon, je ne fait que supposer, j'étais en train de faire la fête quand ils ont commencé ce bordel.
Son visage se crispa, lui aussi avait été interrompu dans ses festivités.
-Qu'est-ce qui te fait sourire comme un idiot ?
Oliver n'avait même pas réalisé qu'il s'était mis à sourire.
-C'est juste que je trouvais ça ironique, non ? Si on m'avait dit un jour qu'on se réjouirait tous les deux pour la victoire de la même équipe de Quidditch !
Le rire de Flint, auquel il songeait pouvoir s'habituer, se joignit au sien.
-Ouais, je n'y aurais pas cru non plu.
Et Oliver supposait que lui non plus n'imaginait pas qu'ils puissent un jour avoir une conversation civilisée. Il avait croisé Percy peu avant le début du match, qui lui avait tenu un discourt très sérieux sur l'épaisseur des fonds de chaudrons. Depuis, Oliver l'avait soigneusement évité, car ce n'était certainement pas d'une conversation ministérielle dont il avait besoin en ce jour de finale de coupe du monde. Mais là, il aurait donné beaucoup pour voir son ancien camarade de Gryffindor passer près d'eux, simplement pour se délecter de l'expression stupéfaite sur son visage.
Tous ceux qui avaient fait leurs études en même temps que lui se souvenaient des rencontres toujours mouvementées et jamais sans conséquence entre les deux capitaines. Ils auraient sans doute attribué un échange civilisé entre Oliver Wood et Marcus Flint à un excès de Whisky pur feu. En réalité, c'était peut-être ça qui était en train de se produire, la victoire de l'Irlande ayant été bien arrosée des deux côtés.
Pourtant, même si Oliver devait bien avouer qu'il avait beaucoup bu, il n'en restait pas moins stupéfait. Après tout, au-delà de leur rivalité de Quidditch, Flint l'avait toujours profondément méprisé pour le Gryffindor qu'il était. Qu'il se prenne un sort perdu dans une bagarre n'aurait pas dû le préoccuper. Après tout, ils avaient quitté l'école en encore plus mauvais terme que lors de leur première rencontre exploit pourtant difficile à réaliser.
- Dis-moi Flint, pourquoi tu ne m'as pas laissé y aller ? Tu n'avais aucune raison de me traîner ici avec toi.
Il avait posé sa baguette par terre et la lueur qu'elle émettait, même si elle était faible, éclairait suffisamment bien le visage du Slytherin pour qu'Oliver puisse le voir froncer les sourcils. Flint réfléchit quelques instants et finit par hausser les épaules.
-Je me serais ennuyé tout seul.
-Il n'y a pas une expression qui dit qu'il vaut mieux être seul que mal accompagné, ou quelque chose dans le genre? Ma mère l'emploi tout le temps.
-Qui a dit que tu étais de mauvaise compagnie ?
Complètement scotché par cette remarque, Oliver resta bouche bée. Il attendit que la pique, brutale et acide comme il en avait l'habitude, lui tombe dessus, mais rien ne vint.
Marcus étendit ses jambes devant lui, effleurant une des siennes au passage, sans qu'il ne sache si ce geste était volontaire ou non. Son ancien rival avait vraiment l'air satisfait. Etait-ce ça, sa nouvelle façon de l'énerver ? Il voulait lui retourner le cerveau ? Intéressant comme méthode vraiment.
Cependant, Flint continuait de lui parler comme si de rien n'était et il n'y avait pas une once de provocation dans sa voix, juste une sorte de nostalgie qui semblait l'amuser.
-Tu sais ce qui me manque le plus de l'école ? lui demanda-t-il.
-Le Quidditch ? répondit Oliver par automatisme, sans même y réfléchir, parce qu'il y avait des questions qui pour lui possédaient des réponses claires comme de l'eau de roche.
-En parti, c'est vrai, mais je ne parlais pas que de ça. Ça me manque de ne plus voir ta tête de fou, celle qui pourrait te faire interner sans attendre en psychiatrie à sainte Mungo, juste avant chaque match. Ça me manque de ne plus pouvoir essayer de te briser les doigts à chaque poignée de main et ça me manque de ne plus me prendre la tête avec toi à chaque fois qu'on s'apercevait au détour d'un couloir.
Oliver ne s'était vraiment pas attendu à ça.
-Est-ce que tu es en train de dire que je te manque ?
La lumière de sa baguette ne lui suffisait pas à tout bien discerner, mais au tic nerveux qui secoua le corps de Flint, il devina que les joues de celui-ci devaient s'être empourprées.
-Ce ne sont pas vraiment les mots que j'ai employés.
Pourquoi sentait-il son estomac partir en vrille comme le jour où il avait tenu entre ses mains ses entrées pour la finale ?
-Mais l'idée est là.
-Je ne le dirais pas comme ça, siffla Flint, mais je dois avouer que parfois ça ne me ferais pas de mal de jouer à nouveau au Quidditch contre un vrai adversaire et je crois que je n'ai jamais pu trouver quelqu'un d'aussi passionné que toi.
C'était délirant de l'entendre dire ça, mais Oliver l'en remercia tout de même du bout des lèvres. Il n'aurait jamais cru devoir faire ça un jour dans sa vie, mais le Slytherin venait, consciemment ou non, de lui faire le plus beau compliment qu'il puisse imaginer.
-J'ai entendu dire que tu avais été pris dans l'équipe de réserve de Puddlemere.
Décidément, il allait de surprise en surprise. Oliver le dévisagea sans pouvoir retenir l'élan de fierté qu'il ressentait à chaque fois que quelqu'un lui en parlait.
-Les nouvelles vont vite.
Ses amis lui auraient dit que ça n'avait rien de surprenant. Il ne parlait que de ça, à tout le monde. Plus tôt dans la journée, il avait croisé le professeur McGonagall, coiffée pour l'occasion de sa plus belle couronne de chardons. Il avait accouru vers elle avec une précipitation proche de l'indécence pour un ancien élève et lui avait expliqué comment il avait rejoint l'équipe, sans même lui laissé le temps de le saluer. C'était la plus longue conversation qu'il ait jamais eu avec elle et il s'était extasié si fort que tout le camping avait dû l'entendre.
-J'ai des contacts qui ont pensé que l'information m'intéresserait, se justifia Flint avec un sourire en coin.
-Intéressé ? Toi, tu t'intéresses à ma carrière ?
Le Slytherin haussa encore les épaules d'un air désinvolte.
-Je dois dire que j'étais curieux de savoir ce que tu devenais.
-Je te manque et tu te renseignes sur moi. De mieux en mieux.
-Je n'ai rien demandé du tout, c'est simplement Higgs qui m'a transmit l'information au détour d'un café.
A celle-là non plus, il ne s'y était pas attendu.
-Je n'aurais jamais cru qu'il t'adresse encore la parole un jour, vu la façon dont tu l'as viré de l'équipe au profit de Malfoy et ses saletés de balais.
Flint émit un bruit étrange et peu avenant qui laissait entendre qu'il se serait bien passé qu'on lui rappelle ce fait.
-Tu crois vraiment que j'ai si peu de discernement Wood ? Je savais parfaitement que Higgs était meilleur que Malfoy et que les balais ne ferais pas tout !
-Ça ne t'a pas empêché d'accepter ! J'ai toujours su que vous étiez une équipe de vendus, fit le Gryffindor provocateur.
Finalement, leurs anciennes disputes lui manquaient aussi. La réaction ne se fit pas attendre Flint envoya un sortilège droit sur l'arbre où il était adossé. Une pluie de feuilles s'abattit sur le haut de sa tête.
- Non mais ça ne va pas ! s'époumona Oliver avec un sursaut en passant vigoureusement ses mains dans ses cheveux.
-Tu crois vraiment qu'on m'a laissé le choix ? s'énerva Flint en criant encore plus fort que lui. Rien ne se refuse au fils de Lucius Malfoy ! Tu me voyais vraiment aller lui dire de garder ses putains de balais parce que si son fils n'avait pas le niveau, ils ne nous auraient servis à rien ?
Oliver chercha quelque chose à lui répliquer en retour, mais toute sa répartie s'était soudain envolé. A l'époque, et tout l'équipe aurait pu en attester, il avait passé des semaines entières avec rien d'autre à la bouche qu'une avalanche de critiques concernant Flint, les choix douteux qu'il faisait pour son équipe et les graves atteintes que cela portait à l'âme du Quidditch. Jamais, cependant, il n'avait cherché à voir les choses sous cet angle. Il n'approuvait toujours pas, mais ça changeait tout de même un peu la donne.
-Higgs le savait parfaitement, reprit Flint plus calmement. Il a fini par me pardonner. En fait je crois qu'il a estimé que j'avais été suffisamment puni quand Malfoy n'a pas été foutu d'attraper le vif d'or qui lui passait sous le nez, simplement parce qu'il était trop occupé à emmerder Potter pour faire attention au match !
N'empêche qu'après ça, Oliver avait presque été tenté d'aller le remercier, ce petit blond prétentieux. Le silence s'installa entre eux pendant de longues minutes durant les quel Oliver préféra ne pas l'homme en face de lui. Flint finit par le briser; il avait retrouvé son air décontracté et son ton badin :
-Quand va être ton premier match ?
Il préférait nettement quand la conversation prenait cette tournure !
-Je ne sais pas encore. Pour la prochaine saison, je ne suis que dans l'équipe de réserve.
-Préviens moi si un jour tu risques d'être sur le terrain, je ne manquerais ça pour rien au monde.
Encore une fois, Oliver était complètement incapable de savoir comment réagir il fit donc au plus simple et au plus susceptible de lui apporter des réponses à l'étrange comportement de Flint.
-Pourquoi ?
-Parce que je m'en voudrais de passer à côté d'une de tes humiliations publiques.
-Eh ! N'oublie pas qui a remporté la dernière coupe à l'école ! Et en plus, vous trichiez comme des lâches ! Et puis, on aurait probablement reporté aussi les deux coupes précédentes s'il n'y avait pas eu tant de…désagrément.
Les souvenirs des catastrophes à répétition qui avaient touché l'équipe de Gryffindor étaient toujours douloureux dans sa mémoire, même s'ils semblaient ravir le Slytherin.
Quidditch, Quidditch, Quidditch. Qu'ils aient une conversation normale, se disputent où se provoquent, ils en revenaient toujours à ça et sans qu'Oliver ait besoin de forcer pour intégrer le sujet. Il n'y avait qu'avec Flint que c'était possible. Malheureusement, et bien qu'ils l'auraient tous les deux préféré, la conversation ne pu pas continuer sur cette voie-la.
La forêt qui entourait la clairière où ils s'étaient arrêtés avait étouffé les cris provenant du camping pour ne leur laissé parvenir que des bruits étouffés. Mais pendant quelques secondes, tout s'était intensifié il y eu de véritables hurlements de terreur à en glacer le sang. Et puis, plus rien. Comme si tout s'était arrêté d'un seul coup.
Flint s'était relevé d'un bond. Oliver, tous les muscles de son corps tendus au point d'en devenir douloureux, fixait l'horizon comme s'il s'attendait à voir quelqu'un ou quelque chose sortir du couvert des arbres. Il eu bien l'impression que plus loin, derrière les hautes cimes, une lueur verte se diffusait dans le ciel, mais à part ça, s'était comme si le temps c'était arrêté.
-Tu crois que quelqu'un est mort ? s'inquiéta-t-il.
Ou peut-être même tout le monde, car ce silence était beaucoup trop pesant pour être normal…Il ne savait pas si ses parents étaient toujours là-bas. Jamais il n'aurait dû partir se cacher comme un lâche.
-Je ne pense pas, il y aurait toujours du bruit. Ces mangemorts n'étaient pas très nombreux, ils ont probablement pris peur en se voyant encerclé par le ministère –imagine un peu qu'on découvre leurs identités- et transplané tous ensemble. Ça a crée un mouvement de panique, mais les aurors doivent être en train de calmer tout le monde et de rediriger ceux qui les ont aidé vers les zones de transplanage.
Il avait l'impression que Flint disais plus ça dans le but de le rassurer, ou sans doute de se rassurer lui-même, qu'en y croyant réellement.
-Il faut que j'aille voir, mes parents doivent certainement me chercher par là-bas, marmonna Oliver.
A sa grande surprise, Flint fit deux pas vers lui, avant de lui tendre la main dans une invitation à se relever. C'était suspect l'expérience lui avait appris à ne plus jamais accepter ça.
-La dernière fois que tu m'as tendu une main comme ça pour m'aider à me relever, tu m'as ensuite foutu un coup dans le ventre.
Ce souvenir fit sourire Flint avec une nostalgie teinté de tendresse le salopard.
C'était leur première vraie rencontre. Le poursuiveur de Slytherin avait appris par le capitaine de l'époque l'identité du nouveau gardien de Gryffindor. Un petit deuxième année, dont Charlie Weasley était apparemment très fier. Marcus n'avait eu aucun mal à le repérer un jour où, profitant des dernières chaleurs de septembre, celui qu'on lui avait décrit comme un écossait surexcité, était allé profiter du calme du parc, allongé dans l'herbe en lançant un vieux souaffle au-dessus de sa tête. L'occasion était trop belle pour être manquée et Marcus avait sauté dessus pour aller lui souhaiter la bienvenue comme il se doit et ainsi commencer leur relation sur de bonnes bases. Il avait espéré, si ce garçon était si bon que Weasley le prétendait, lui faire suffisamment peur pour qu'il quitte l'équipe.
Il s'était planté et en beauté. Ce coup de poing dans le ventre qu'il lui avait administré en traître n'avait fait que renforcer la motivation d'Oliver de les écraser. Encore aujourd'hui, Marcus était d'avis que c'était sa meilleure décision. Les matches auxquels il avait participé depuis lors avaient eu une toute autre saveur que ceux de sa première année dans l'équipe et si on lui avait posé la question, il aurait même répondu que son premier match contre le gardien de Gryffindor avait perdu tout son intérêt après que ce dernier se soit presque fait fracasser la tête par un cognard.
-C'était le bon vieux temps. Mais on n'est plus des gosses, Wood.
-Tu crois que je suis assez fou pour faire confiance à un Slytherin ?
-Tu l'as été la première fois.
-Ouais, mais tu venais juste de m'aborder en parlant de Quidditch, c'était de la triche !
Pourtant, il consentit à attraper sa main, veillant toutefois à récupérer sa baguette avant. On ne sait jamais, les mauvaises habitudes ont la dent dure, en particulier chez un rival de toujours. Flint le tenait fermement, mais pas comme au temps où il cherchait encore à lui briser les phalanges en mille morceaux.
Leurs mains restèrent en contact bien plus longtemps que nécessaire et lorsqu'ils s'en rendirent compte, ils se lâchèrent en regardant ailleurs, gênés. Oliver ne put ignorer le fourmillement étrange qui lui envahi le ventre à ce moment-là.
-Tu dois rejoindre quelqu'un ? demanda-t-il en cherchant à détourner son attention de ce phénomène.
-Non, répondit Flint. Je vais probablement transplaner d'ici, le ministère à d'autres choses faire que de surveiller les départs. Mes parents ne sont probablement plus là depuis un moment.
-Pourquoi ne t'auraient-ils pas attendu ? s'étonna le Gryffindor.
-Ils ont dû penser que j'avais transplané chez moi tout de suite quand ça a commencé à dégénérer. Je ne vis plus chez eux, j'ai pris un appartement tout prêt du chemin de traverse.
Oliver essaya de faire abstraction de la curiosité qu'il ressentait vis-à-vis du Slytherin. Des années qu'il le connaissait et pourtant, il ne savait rien de sa vie mais ce n'était vraiment pas le moment pour lui poser des questions. Puis, il réalisa quelque chose le frappa avec la violence d'un cognard.
-Attend un peu…si tu avais pu rentrer chez toi imméditement, pouquoi tu serais resté avec moi ?
-Parce que tu es un Gryffindor stupide et que tu serrais repartie aider le ministère dans la seconde…
-Mais en quoi ça t'aurait posé pr…
-Et aussi parce que j'en avais envie. On ne s'était pas parlé depuis longtemps.
Cela coupa Oliver dans son élan. Ne sachant pas quoi répondre à ça et jugeant que beaucoup trop de choses bizarres s'étaient déjà passées pour le reste de l'année, il préféra garder les lèvres serrées et s'éloigner de Flint en marmonnant qu'il devait impérativement retourner vers le campement. Mais il lui avait à peine tourné le dos qu'on l'attrapa brièvement par la manche.
-Eh Wood, l'arrêta le Slytherin d'un ton soudain nerveux.
La curiosité poussa Oliver à se retourner vers lui. Il ne comprenait pas la raison de ce changement de ton.
-Ta compagnie n'était pas si désagréable que dans mes souvenirs, ça te dirait de venir boire un verre avec moi un de ces jours ?
Oliver resta un moment bouche bée il avait certainement mal entendu.
-Aller boire un verre ?
-Oui.
-Avec toi ?
-Tu vois quelqu'un d'autre a qui je peux être en train de m'adresser, gronda Flint avec une certaine impatience.
Est-ce que Flint lui avait lancé un sortilège de confusion quand il lui avait tourné le dos ?
-Tu veux dire…comme des amis ?
-Je n'ai jamais vraiment voulu être ton ami Wood heureusement ça, ça n'a pas changé.
Il n'était pas sûr de ce que le Slytherin était en train de sous-entendre, mais quoi qu'il en soit, c'était désormais toute une colonie de fourmis qui se baladaient librement dans son estomac.
Il se rappela également de ce qui s'était passé la dernière fois qu'on lui avait proposé de boire un verre de cette manière. Son cœur s'emballa dans sa poitrine. Et puis finalement, ce n'était pas une colonie de fourmis qu'il avait dans le ventre, mais un essaim d'abeilles bourdonnantes.
Toutes ses années passées à haïr Flint avec tellement de passion avaient désormais un drôle d'effet sur lui.
-Mais…
-Le week-end prochain, à vingt-heure aux Trois ballais ? J'avais envie d'y retourner depuis le jour où on a quitté l'école.
Et avant qu'il ne puisse y réfléchir, l'instinct d'Oliver prit le dessus sur la raison et les mots sortir de sa bouche sans qu'il ne puisse les retenir:
-Je viendrais si tu m'invites.
Il rougit instantanément, réalisant quel genre de conversation il était en train d'avoir et surtout, avec qui. Le jour se levait doucement, mais il aurait voulu qu'il fasse encore plus sombre dans cette clairière la dernière chose dont il avait besoin était que Flint réalise à quel point il avait réussi à la mettre mal à l'aise. Quoi qu'il en soit, il avait éclaté de rire.
-Tu aurais peut-être eu ta place à Slytherin, Wood. Heureusement que le choixpeau n'a pas fait cette erreur, parce que j'aurais été vraiment déçu de ne pas t'avoir comme adversaire.
Et il lui sourit encore; un sourire dont Oliver pu immédiatement dire qu'il était sincère. L'année dernière, il aurait encore sauté sur l'occasion pour se moquer de Flint et lui demander si c'était sa nouvelle stratégie pour gagner la coupe : essayer d'effrayer l'équipe adverse avec sa tête de Troll. Rien n'avait jamais été aussi efficace qu'une bonne bagarre avec lui pour se mettre en condition avant un entraînement. Là, faire une chose pareille lui aurait semblé totalement absurde, parce qu'il n'avait plus aucune raison de mettre autant de virulence dans une dispute avec Flint et que ce dernier n'avait plus vraiment une tête de Troll. Oliver se demanda vaguement si le changement venait réellement de la tête du Slytherin où du regard que lui-même y portait puis il se dit que la soirée avait été bien trop riche en émotion pour réfléchir à la question.
Mais ce que fit ensuite le Slytherin n'arrangea rien à son désordre émotionnel.
Il s'était approché de lui, très près trop prêt, et avant qu'Oliver ne comprenne ce qui lui arrive, Flint s'était penché vers lui pour déposer un baiser furtif au coin de ses lèvres. Oliver fut incapable de réagir, il se contenta de rester figé, regardant Flint s'éloigner avec son stupide air moqueur.
-On se voit bientôt, Wood.
Et il transplana. Comme ça. Sans rien ajouter. Sans s'expliquer.
Oliver ne sut combien de temps il resta planter là, a essayé de comprendre ce qui venait de lui arriver. Mais quand il se remit en route pour trouver ses parents, sans vraiment avoir conscience de ce qu'il faisait, le ciel avait déjà pris une légère couleur rosé.
Ils devaient tous les deux tomber de fatigue, voilà. C'était une bonne raison ça, la fatigue. En tout cas, il ne voyait que ça pour expliquer ce que venait de faire Flint et pourquoi lui n'avait pas réagi, et son cœur qui battait à tout rompre, et les sensations étranges dans son ventre.
Ça expliquait également la folie qui l'avait poussé à accepter la proposions de Flint. Parce qu'il n'avait pas eu d'autres raisons de le faire n'est-ce pas ?
Merlin, cela ressemblait à un rendez-vous !
Mais c'était une bonne chose, parce qu'il allait pouvoir lui demander de s'expliquer. Il n'aimait pas rester sans savoir, ça non ! Voilà c'était la seule raison qui le faisait se sentir presque impatient la seule !
Lorsqu'il retrouver ses parents, ils s'inquiétèrent. Pas à cause des événements du soir, mais parce que leur fils semblait malade. C'était tout à fait normal, n'importe qui le connaissant aurait trouvé bizarre de ne pas l'entendre hurler à la mort parce que la finale de la coupe du monde avait été gâchée.
Mais Oliver ne sentait pas vraiment malade. Et pourtant, pour ce qui lui sembla être la première fois de sa vie, il avait tout autre chose que le Quidditch en tête.
N'hésitez pas à me laisser votre avis, ça fait toujours plaisir ;) En plus, je ne lance de cognard à la tête de personne, promis!
A bientôt!
