Un haussement de sourcil et un soupir. Voilà quelle avait été sa réponse quand YoungJae lui avait posé une simple question. Il n'avait envie de rien : ni de chanter, ni de manger, ni même de parler. Il voulait juste se murer dans sa chambre en écoutant de la musique et ne penser à rien. Il voulait juste se vider la tête de tout ce qui l'emplissait actuellement. Il voulait juste que les larmes dévalent ses joues pour l'apaiser un minimum. Il voulait juste dormir et rêver d'une vie où il n'avait pas le cœur lourd mais vide. Il voulait quelqu'un à ses côté qui puisse lui faire oublier ses états d'âmes et qui le prendrait dans ses bras pour lui soulager l'esprit.
Alors, sous l'œil légèrement inquiet de son cadet, il rejoignit sa chambre en silence en éludant la question du dîner d'un simple « je n'ai pas faim de toute façon ». Il se laissa tomber sur son lit après avoir attrapé son iPod sur son bureau et plaça les écouteurs dans ses oreilles. Lançant une musique bien précise, il ferma les yeux et essaya de se vider l'esprit. Cependant, il n'y arrivait pas et ses pensées se ressassaient sans cesse dans sa tête. Il avait beau les tourner encore et encore dans son esprit, rien n'allégeait son esprit et il se sentait même encore plus mal. Il remit une fois de plus la même chanson en serrant ses paupières closes, espérant réussir à faire couler les larmes qu'il avait mais celles-ci refusaient de sortir, lui rappelant un peu plus sa peine à chaque seconde. Puis finalement, une première perle salée dévala sa joue, glissant jusqu'à s'échouer sur le lit. Elle fut suivit de quelques rares autres et son corps se secoua sous quelques sanglots. Mais sa peine ne voulait pas sortir, retenant les larmes dans ses yeux. Lui, tout ce qu'il voulait, ce n'était que pleurer jusqu'à être épuiser, pleurer jusqu'à se sentir vider. Mais cette douleur en lui n'était pas d'accord. Il eu beau se frapper le torse au niveau de son cœur, les quelques larmes qui ont marqué ses joues furent les seules à sortir, doublant le nœud autour de son cœur.
Malgré cet instant de faiblesse, de peine et de douleur, le lendemain serait comme chaque jour précédent. Il afficherait sur ses lèvres un magnifique sourire resplendissant que seul lui saurait faux. Son masque de nouveau en place, il continuerait d'encaisser les coups durs et les remarques. Il continuerait d'affronter cette vie qui l'épuisait en cherchant vainement sa parcelle de bonheur. Après tout, personne ne pouvait rien contre cette douleur qui grossissait dans sa poitrine. Il voulait être fort mais au final, il n'était qu'une personne faible qui se décevait elle-même. Il n'arrivait même plis à être fier de lui ou de ce qu'il accomplissait. Il se sentait simplement vide, comme s'il n'était plus qu'une carapace abandonné par toutes formes de vie.
Même si toutes sortes de pensées percées peu à peu dans son cerveau, il les éloignait d'un revers de main et se recroquevillait sur lui-même, formant une boule de son corps comme s'il souhaitait disparaitre. Dans ces moments-ci, il espérait tellement que l'un des multiples scénarios qu'il avait imaginé soit vrai et qu'une douce chaleur l'enveloppe, symbolisant son bonheur. Mais cela était vain de raisonner ainsi et il le savait. Il avait sa vie et elle n'allait pas changer miraculeusement. Alors, fermant les yeux, il entreprit de reconstruire consciencieusement son masque pour n'y laisser aucune brèche. Personne ne devait savoir l'état dans lequel il se trouvait. Personne.
