Bon voici ma première fic donc soyez pas trop sévère s'il vous plaît ^^

C'est un peu sombre mais une Bella/Emmett avant tout :)

Disclaimer : Rien à moi, tout à Stephanie Meyer. Enfin tout sauf l'histoire tordue qui sort directement de mon cerveau de déjantée.

Rating : M, avec le temps

Donc voilà, n'hésitez pas à me donner vos avis !

Bonne lecture à tous !


Chapitre 1 :

Une main me caresse tendrement les cheveux pendant que je sens une aiguille recoudre une plaie sur mon avant-bras. C'est quand même assez douloureux. Qu'est-ce qu'il m'est arrivé ? Je ne sais pas, je ne me souviens de rien. Total black-out. Je tente d'ouvrir les yeux mais mes paupières ne semblent pas vraiment coopératives. Même pas du tout en fait.

Des larmes tombent sur mon front tandis qu'une voix chuchote à mon oreille.

-Allez Emmett ouvre les yeux ! Ne m'abandonne pas je t'en supplie.

Je connais cette voix, je sais que je la connais. Mais qui est-ce ? Mon cerveau se remet en marche petit à petit. Carlisle. C'est Carlisle Cullen, mon père. Et je suis là parce que je voulais mourir. A croire que même pour mourir je suis nul, vu que je suis encore ici à écouter Carlisle pleurer sur ma pauvre carcasse.

-Emmett, pourquoi t'as fait ça ? Suis-je vraiment un aussi mauvais père que ça ? Oh mon Dieu Emmett ne me lâche pas.

J'aimerais me réveiller et lui dire que ce n'est pas de sa faute, qu'il est le meilleur père qu'on puisse mais je n'arrive toujours pas à ouvrir les yeux. Et de toute façon je ne pourrais pas parce que je n'en pense pas un mot. Oh bien sûr j'aime mon père, ça oui. Mais il n'est jamais là, depuis… Depuis les seules fois où l'on se parle c'est quand j'ai besoin de points.

J'arrête de tenter d'ouvrir les yeux. Après tout j'ai essayé de mourir, je me suis loupé alors autant en assumer les conséquences.

J'ouvre finalement les yeux sans savoir combien de temps s'est écoulé. Deux minutes, deux heures, deux jours ? Je n'en sais rien. Mon regard se promène sur la pièce. C'est une chambre d'hôpital tout ce qu'il y a de plus classique. Carlisle est avachi sur le fauteuil à côté de mon lit, il dort. Ses paupières gonflés et sa barbe de trois jours me font de la peine. Il a vraiment l'air d'être dans un mauvais état. Ses doigts serrent les miens dans son sommeil.

Je me redresse à demi et mon regard se pose sur mes avant-bras. Ils sont recouverts d'épais bandages blancs des poignets jusqu'aux coudes. Mes yeux s'embuent. Je ne devrais pas être là. Je devrais être là-haut maintenant, avec elle. Alors pourquoi ? Pourquoi est-ce que je suis toujours capable de respirer ? Je laisse les larmes dévaler mes joues, toujours silencieux pour ne pas réveiller Carlisle.

-Alors l'handicapé, ça roule ?

Une brune avec un grand sourire et une tablette de chocolat gigantesque entre en trombe dans ma chambre. Je sursaute et me presse d'essuyer mes larmes du revers de la manche. Elle s'arrête net en m'apercevant. Une expression gênée s'installe sur son visage pendant que je la toise méchamment. Je sais que ce n'est pas vraiment sympa mais c'est comme ça. Quand je me sens attaqué, je mords. Et me faire surprendre en train de pleurer, dans un lit d'hôpital et les poignets bandés de surplus, pour moi c'est une attaque. Certes involontaire mais une attaque quand même.

La fille marmonne un bref désolée avant de sortir, courant presque.

-Tu aurais au moins pu lui dire qu'il n'y avait pas de mal.

Des reproches, pour changer. Je sais qu'il n'essaye pas de me faire du mal mais c'est plus fort que moi, ça me blesse. Deux bras puissants viennent m'écraser contre un torse tout aussi puissant. C'est qu'il est encore bien roulé le Docteur Cullen pour son âge.

Quand il se détache de moi, je peux voir danser des milliers de questions dans ses yeux mais aussi une tristesse insondable. Je détourne le regard en me mordant la lèvre pour cacher mon émotion. Je m'en veux. Je m'en veux de lui faire subir tout ça. C'est un mec bien mon papa, un mec génial qui ne méritait pas tout ce qui lui arrive. Mais c'est trop dur j'en peux plus, j'ai besoin d'une échappatoire à la douleur et je n'ai trouvé que celle-ci. Mais comme d'hab j'ai tout foiré. Même pas capable de crever. Il prend mon visage dans ses mains en coupe pour m'obliger à le regarder.

-Je sais que c'est dur pour toi Emmett, ça l'est pour moi aussi, me dit-il doucement. Mais ça va bientôt faire trois ans, il faut que tu t'en remettes. Il faut que tu avances, si tu ne le fais pas pour toi ou pour moi, fais-le au moins pour elle. Jamais elle n'aurait supporté de te voir comme ça.

Mes larmes se sont remises à couler et le flot ne semble jamais vouloir se tarir. J'aurais voulu lui dire que non ce n'est pas dur, c'est insupportable. Je ne veux plus me réveiller chaque matin avec l'espoir que ce n'était qu'un rêve pour finalement me rendre compte que non, tout est bel et bien réel. Parce que si chaque matin pendant quelques minutes je me sens incroyablement bien, la chute n'en est que plus rude. Cette descente aux enfers me tue à petit feu. Enfin elle tue mon âme, mon cœur mon esprit mais corps lui est toujours là, toujours en pleine santé comme pour mieux me rappeler que le reste de moi-même n'est qu'une ruine. J'aurais vraiment aimé lui dire tout ça mais les mots restent coincés au fond de ma gorge. Je regarde mon père impuissant et tente de lui transmettre tous ces mots par le regard. Il dépose un baiser sur mon front tout en essuyant mes larmes.

-Rendors-toi mon grand, tu as besoin de repos. Je vais appeler Alice pour qu'elle passe te voir.

Il m'embrasse une dernière fois avant de sortir de la chambre. Mon regard se perd dans le paysage qui s'étend derrière ma fenêtre. D'ici je peux voir la forêt de Forks ainsi qu'une partie du parking de l'hôpital. Mais je ne le regarde pas vraiment, je suis plongé dans mes pensées. J'entends quelqu'un s'asseoir à côté de moi mais je ne réagis pas. La fille qui est entrée tout à l'heure me perturbe. Isabella Swan. C'est la fille du shérif Swan. A chaque fois que je l'ai vue dans Forks elle était toujours très entourée. Elle a pleins de supers amis. Elle respire littéralement la joie de vivre et le bonheur. Comment ne pas aimer une fille comme ça ? Je sais qu'elle ne me connaît pas. En même temps je viens juste d'arriver dans cette ville, il n'y a rien d'étonnant à ça. Mais je suis sûr que même si j'habitais à Forks depuis toujours elle ne m'aurait jamais remarquée. Je ne suis pas le genre de gars à qui l'on s'intéresse. Ou alors juste pour son comportement de malade mental.

-Comment te sens-tu ?

La question de mon tante plane quelques secondes dans le silence de la petite chambre. Je n'ai pas envie de lui répondre. De toute façon la réponse est évidente, non ? Elle a dû comprendre que je ne répondrais pas puisqu'elle n'insiste pas. Bien sûr qu'elle a compris, cette putain de psy comprend toujours tout. C'est sûrement pour ça qu'elle m'insupporte autant. Ça et aussi le fait que c'est toujours elle que mon père appelle quand il en a marre d'essayer de me comprendre. Mais en même temps je l'aime beaucoup, c'est la seule personne dont je me sens proche parce que c'est la seule qui me comprenne vraiment.

-J'aimerais être comme elle Tatie.

Je me tourne vers elle pour la regarder. Elle me sourit tendrement et sa main se balade doucement dans les boucles éparpillées sur mon front dans un geste apaisant.

-Qui ça mon cœur ?

-Elle.

-Ah.

Je vois bien que pour une fois elle est totalement décontenancée. En même temps, comment pourrait-elle savoir de qui ou même de quoi je veux parler ? Elle ne la connait pas. Ou alors seulement comme la fille du shérif Swan.

-Et pourquoi tu voudrais être comme elle ?

-Parce qu'elle est heureuse.

-Ah et comment tu sais ça ? me demande-t-elle, toujours sans comprendre.

-Ça se voit.

Elle m'attire dans ses bras et je m'y laisse tomber lourdement. Soudain des larmes jaillissent de mes yeux. Je lève les bras pour les essuyer mais Alice m'en empêche.

-Laisse toi aller mon cœur, ça te fera du bien.

A ces paroles, de longs sanglots m'étouffent. Ma tante me caresse toujours les cheveux. Elle sait que j'adore ça, ma mère le faisait tout le temps quand j'étais petit.

-M... Moi aussi je veux être heureux Tatie.

ooOooOoo

Je regarde Alec mâchouiller tranquillement le chocolat que je lui ai apporté. Il a l'air en forme si l'on oublie l'énorme plâtre qui entoure sa jambe.

-Ça va pas Bell's, t'a la tête de quelqu'un qu'a vu un fantôme !

A vrai dire, j'ai presque l'impression d'en avoir vu un. Je ne sais pas pourquoi mais ce gars, dans la chambre tout à l'heure m'a fait l'effet d'en être un. Ça doit sûrement être son regard, tellement expressif mais tellement vide, tellement haineux mais demandant tellement de tendresse. Et puis ces bandages à ses poignets… Je me demande comment une personne peut en arriver à un tel degré de désespoir.

Alec claque des doigts devant mes yeux et je sursaute en sortant de mes pensées.

-T'es toute pâle Bella, t'es sure que ça va ? Je peux appeler un médecin si tu veux.

Je lui fais signe que tout va bien en tentant un sourire rassurant. Tentative désastreuse, bien entendu. Il se redresse à demi pour venir me taper la cuisse.

-Aller raconte tout tes soucis à tonton Alec !

-Ben en fait…je commence, hésitante. Je me sens super bien !

Je ne sais pas pourquoi mais je ne veux pas lui en parler. J'ai comme l'impression que c'est trop personnel, comme un secret. Pourtant, on a pas parlé, même pas échangé un seul mot. Je me suis juste ridiculisée.

Je tourne à nouveau mon regard vers Alec qui attend simplement que je lui dise ce qui me tracasse.

-En fait je suis rentrée par erreur dans la chambre d'en face en arrivant tout à l'heure et…

-Tu es entrée dans la chambre d'en face ?

Il y a comme une sorte de panique dans sa voix et son visage est devenue totalement livide.

-Oui pourquoi ?

Il passe une main sur son visage, sûrement pour essayer de se reprendre.

-J'en sais rien, c'est juste que le gars qui y est avait l'air mal en point hier.

Il n'est pas du tout convaincant mais je sens bien qu'il n'a pas du tout envie d'en parler. Du coup je lâche l'affaire et je change rapidement de sujet.

En ressortant de l'hôpital, je suis surexcitée. C'est fou cet effet qu'Alec à sur moi. Pourtant, la plupart des gens ont peur de lui mais avec moi il est totalement différent. Il est drôle, bavard, à la limite de l'exubérance. Mais pour ça il faut qu'on soit seulement tous les deux. Avec les autres il est cynique, arrogant et cinglant. Moi, j'adore les deux Alec. Les deux me font mourir de rire.

-Bella !

C'est Jacob Black, le fils de Billy le meilleur ami de mon père. Ce gamin est adorable avec un physique à tomber par terre. J'ai toujours essayé de le séduire mais je crois comprendre pourquoi mes avances n'ont jamais eues les effets escomptés sur lui. Il n'y a qu'à voir son inquiétude pour Alec alors qu'il n'a rien de grave. Je me retourne vers lui avec un grand sourire.

-Tu reviens de chez Alec, n'est-ce pas ?

-Oui, même si techniquement ce n'est pas vraiment chez lui, je le taquine avec un clin d'œil.

En réponse, il me tire la langue. Très mature comme réaction.

-Il va bien ?

-T'as qu'à monter voir par toi-même.

-J'ai peur de m'en prendre encore plein la gueule si il est en forme.

-Je vois, je ricane. T'a qu'à lui dire qu'il t'émoustille et sa langue sera trop occupée à te lécher les amygdales pour te lancer des piques.

-…

Sa tête est juste à mourir de rire. Il a la bouche grande ouverte et me regarde comme s'il m'était poussé trois cornes.

-Ça se voit tant que ça, couine-t-il d'une voix de fillette.

-Ouh oui ! je ricane.

-Oh merde. Au moins je comprends mieux pourquoi j'avais la paix ces derniers temps !

C'est à mon tour de lui tirer la langue. Toujours très mature comme réaction. Je lui donne un léger coup de pied dans les fesses pour qu'il aille rejoindre Alec. Il s'exécute dans un grand rire. C'est fou ce que ce mec peut être canon. C'est vraiment de la confiture donnée aux cochons !

Mon portable vibre dans la poche arrière de mon jean. C'est un message d'Edward.

Ma mère est pas là, tu viens ? ;P

Je lui envoie rapidement une réponse avant de sauter derrière mon volant et de conduire jusque chez lui. Je suis à peine descendue de ma vieille Chevrolet que les lèvres d'Edward sont déjà sur les miennes. Son baiser est dur et pressant. Tout ce que j'aime.

Il m'entraîne rapidement jusqu'à sa chambre tout en nous déshabillant, éparpillant nos habits dans toutes la maison.

-T'as l'air content de me voir dis-donc !je plaisante entre deux baiser fougueux.

-Tais-toi.

Il prend à nouveau possession de ma bouche et je me perds sous ses assauts.

-EDWARD !

Je me réveille en sursaut. A mes côtés, Edward se lève d'un bond, enfile un caleçon à la va-vite et court rejoindre sa mère qui vient de hurler. Je me redresse à demi pour chercher mes vêtements du regard avant de me souvenir qu'Edward les a éparpillés un peu partout dans la maison. Du coup j'enfile mes sous-vêtements et une vieille chemise d'Edward. Je me stoppe en haut des escaliers pour écouter la conversation. Je sais que ce n'est pas bien mais je n'y peux rien, je suis une vraie petite fouine.

-J'en ai ma claque Edward ! Dès que je m'absente, cette maison se transforme en véritable baisodrome !

-Maman je…

-Ecoutes moi bien Edward Cullen, la prochaine fois que je retrouve la maison dans cet état là je t'envoie vivre chez ton père !

-Mais mam…

-Edward ça suffit !

Je décide de me montrer, histoire d'épargner un peu Edward.

-Bonjour Mme Cullen, je suis désolée pour l'état de votre maison, j'interviens.

-Oh Isabella bonjour ! Ne me vouvoies pas, s'il te plaît j'ai l'impression d'être ma mère !

Elle passe son bras sous le mien et m'entraîne vers la cuisine comme si nous étions de vielles amies.

-Si j'avais su que c'était toi, je n'aurais pas sermonné Edward. Pour une fois qu'il me ramène une jeune fille bien éduqué à la maison, ça me change ! Je suis contente qu'il sorte avec toi, peut être que tu pourras le remettre dans le droit chemin.

-Euh, oui si vous l'dites Mme Cullen.

A ces mots, elle tourne brusquement son visage vers moi en plissant les yeux. Elle en lâche même mon bras. Ça y'est, elle est passé en mode psy. J'ai presque l'impression de la sentir entrer dans mon cerveau.

-Je vois, lâche-t-elle.

Si elle avait été un homme je suis sure qu'elle aurait été en train de se lisser la moustache, comme tous les psys dans les films. J'aurais peut-être dû laisser Edward se démerder tout seul finalement. Comment dire à une femme que son fils n'est que votre plan-cul régulier et pas votre petit copain comme elle le croit ?

-Vous couchez juste ensemble.

Ce n'était pas une question, plutôt une constatation. Derrière nous Edward se prend la tête dans les mains. Je crois qui lui aussi aurait préféré que je reste bien sagement dans sa chambre.

-Et bien Miss Swan, je crois qu'il commence à se faire tard et votre père doit commencer à s'inquiéter. Vous devriez rentrer chez vous.

Je hoche la tête en signe d'assentiment. J'avoue que c'est un peu humiliant comme situation. Surtout que je dois me baisser tous les trois mètres pour ramasser mes vêtements. En haut des escaliers j'entends que la conversation entre Edward et sa mère a repris. Et fouine comme je suis-je ne peux pas m'empêcher d'écouter.

-Ton cousin avait besoin de toi et toi qu'est-ce que tu fais ? Tu t'envoies en l'air ! Tu n'es qu'un égoïste !

-Tu sais bien que ce connard n'en a rien à branlé de moi !

Le son retentissant d'une grande claque me fais réagir et je rentre en vitesse dans la chambre d'Edward. Il a un cousin ? Je n'en savais rien.

"Ne me regarde pas comme ça. Je n'ai pas besoin de ta pitié, je n'ai besoin de rien." -Emmett.


Voilà ! J'espère que ça vous a plu. N'hésitez pas à laisser un petit mot :) Bisous !