HELLOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO
Comment allez-vous ?! Je vous ais manqué (un peu) j'espère ? ^^
Me voici donc de retour avec une toute nouvelle ficqui a germé dans mon esprit alors que j'étais dans un train pour Paris.
Bref 36-15 'ma-vie-on-s'en-fout' est fini, place à ma nouvelle fic.
Alors pour planter le décors : c'est un AU (pas de curse, pas de magie, pas de contes), qui se passe à New-York et qui oppose 2 mondes : celui d'Emma Swan et de son fils Henry, fraichement arrivés dans la ville, dont leurs rapports seraient à peu près ceux qu'entretiennent Lorelei & Rory Gilmore dans la génialissime série "Gilmore Girls" (si vous ne connaissez pas, je vous invite à y jeter un oeil), et celui de Regina Mills et de sa fille Evelyn, un monde où la rigueur et le travail est prédominent et où Regina Mills fait office de Miranda Priestly dans "Le Diable s'habille en Prada".
Vous l'aurez compris, Emma et Regina sont totalement à l'opposé l'une de l'autre, et pourtant ...
Voici donc le contexte de la fic. Alors imaginez les pures comédies sentimentales américaines avec des scènes stérotypées mais attendrissantes sur fond de musique romantique, imaginez ces 2 femmes que tout oppose se découvrir et s'apprivoiser. Parviendront-elles à surmonter leurs différences et passer au delà ?
/!\ A noter que je ne posterais qu'une fois par semaine : le samedi. Si jamais je ne peux pas poster ce jour-là, je posterais alors le mercredi /!\
Je ne sais encore combien cette fic aura de chapitres ... Certainement pas loin de 20. Les chapitres, vous le constaterez, sont très longs (jamais moins de 5000 mots par chapitre), et c'est une des raisons qui font que je ne posterais qu'une fois par semaine.
ENJOY
Premier jour
Les valises tombèrent au sol dans un bruit sourd, résonnant dans tout l'appartement. Elle vaqua son regard dans l'immense pièce qui leur servirait de salon, salle à manger et cuisine. D'immenses fenêtres donnaient une vue imprenable sur les grattes ciel de New-York.
New-York … Une nouvelle vie commençait pour eux deux. Une vie pleine d'aventures, de nouvelles expériences, de nouveaux challenges. Une vie pour eux, pour elle, pour son fils. Le changement était radical certes, mais elle en avait besoin, elle avait la bougeotte. Elle ne pouvait plus rester dans le Maine, pas après ce qu'il venait de se passer : trop de souvenirs, trop de significations. Elle qui était habituée à bouger, c'était l'occasion rêvée.
« Hm … Pas mal. » souffla l'adolescent en posant à son tour son sac
« Pas mal ? Dis donc, tu serais pas un peu difficile ?! Cet appart' est immense ! Le salon est de la taille de notre appart' d'avant. Et puis regarde cet immense écran plat. On va s'en faire des parties de Need For Speed là-dessus !»
« Mouais … J'attends de voir la chambre … Je prends la plus grande ! » dit-il en se ruant dans les couloirs
« Alors là tu rêves ! » lança la jeune femme en lui courant après dans un rire frénétique.
Oui, une nouvelle vie commençait, pour le meilleur et pour le pire.
« C'est obligé ? »
« Hey, tu vas pas reculer maintenant huh … T'es un ado, presque adulte, comme tu aimes à le dire. C'est pas le moment de faire ta fillette. »
« Je suis pas une fillette ! »
« Alors, agis en homme. Tu as 12 ans maintenant et … »
« … Presque 13 ! » l'interrompit le jeune garçon en mâchouillant un pancake
« Oh oui pardon, presque 13. Il est temps que tu ailles au collège ! »
« Mais tu pourrais continuer à faire comme on faisait avant ? »
« Tu sais très bien que non, et tu sais pourquoi. On ne revient pas là-dessus. On s'était entendu pour que, à l'heure du collège, tu entres dans le système éducatif. »
Le jeune garçon savait très bien qu'elle avait raison, il savait qu'il avait donné sa parole mais, à présent au pied du mur, il n'était plus aussi sûr de son choix. Et le voilà, dans cette nouvelle ville pleine de promesses et d'avenir. Sa mère avait fait d'immenses concessions pour qu'il vive comme il l'entendait. A présent, il devait lui donner aussi l'opportunité de vivre sa vie à elle, elle qui lui avait consacré sa vie.
« Ok … »
« Allez, prépare-toi, on va être à la bourre. » lança la jeune femme en tapotant le comptoir de la cuisine.
Et une demi heure plus tard, le jeune garçon se trouvait dans la coccinelle jaune de sa mère, en route pour le collège Roosevelt. Et devant l'immense façade bétonnée de l'établissement, le cœur du petit garçon tambourina dans sa poitrine, la peur s'emparant de lui.
« Ca va ? Tu veux que je t'accompagne ? »
« Non ! » lança rapidement le garçon « Ca ira, merci. » Jamais il n'aurait avoué à sa mère à quel point il était anxieux et pour une bonne raison : il savait qu'elle aussi, sans le montrer, elle était apeurée par cette grande première.
Elle et son fils avaient vécu toute leur vie ensemble, sans jamais être séparés. Et la situation familiale particulière dans laquelle il avait grandi n'avait fait que renforcer les liens entre eux deux.
« Et toi ça va aller ? »
« Ne t'inquiète pas pour moi. Je vais moi aussi faire ma rentrée. » dit-elle dans un clin d'œil qui se voulait rassurant
Le jeune garçon lui sourit alors et sortit de la voiture « Alors à ce soir. »
« Hey … » Il s'accouda à la vitre de la voiture « Me fais pas honte hein ! »
« Ah ah, très drôle. »
Il s'éloigna alors sous le regard attendri de sa mère : tout se passerait bien, elle avait confiance en la débrouillardise de son fils. Ce qu'elle craignait, en revanche, c'était les autres. Les ados n'étaient pas réputés pour être le meilleur public. Et il n'avait pas fait l'expérience de la camaraderie scolaire. Son cercle amical se résumait à quelques enfants avec qui il avait grandi dans un patelin au fin fond du Maine … Elle savait que son fils avait des ressources, elle craignait juste qu'il ne soit trop crédule.
« Je pars Granny. »
« N'oublis pas ton essai, nous y avons passé la nuit. »
La jeune fille opina alors et vérifia une dernière fois son sac. Elle jeta un œil à l'horloge du salon « Ma mère est déjà partie ? »
« Il y a plus d'une heure, elle avait une réunion importante. »
« Comme tous les jours. » souffla la jeune fille d'un ton las avant de mettre son sac sur son dos « J'y vais, Marco m'attend surement. »
« Très bien. A ce soir mademoiselle. »
La vieille femme sourit à sa protégée. Car, plus qu'une employée pour la famille, Granny était un membre de la famille à part entière : elle avait vu naitre la fille unique de la famille, l'avait vu grandir et devenir ce qui aurait pu rendre une mère la plus fière de la terre.
La famille était aisée, très aisée et cela avait permis à la petite fille de faire tout ce qu'elle avait souhaité : cours de piano, de violoncelle, de dessin, de la natation ou encore de multiples voyages à travers le monde. Elle avait tout ce que pouvait désirer une jeune fille de son âge.
Par son héritage familial, elle savait que son avenir était assuré, et son destin tout tracé. Sa mère lui assurait l'entrée dans une prestigieuse faculté de droit, et elle pourrait habiter dans l'une de leurs maisons secondaires … Oui son avenir était tout tracé.
Et alors qu'elle entamait une nouvelle journée, conduite au collège par son chauffeur, elle désespérait un peu plus. Car si elle avait tout ce dont une adolescente pouvait rêver, il lui manquait une chose essentielle : une mère.
Bien sûre, elle en avait une mais … Cette dernière était tellement occupée avec son poste de directrice qu'elle lui accordait peu de temps : elle partait très tôt le matin et revenait souvent très tard, une fois que sa fille avait déjà mangé et été sur le point de se coucher.
Oh elle ne manquait pas d'amour, sa mère tenait à elle comme la prunelle de ses yeux et l'aimait à s'en faire exploser le cœur. Mais les faits étaient là : son travail lui prenait 80% de son temps et le reste était consacré à sa fille. Comment avait-elle pu laisser le travail prendre le pas sur sa fille ? Certaines circonstances avaient poussé sa mère à s'éloigner du domicile un moment … Et, prise par le travail, elle n'avait pu faire marche arrière.
Sa fille était loin d'être ingrate : elle savait que ce qu'elle vivait, l'immense demeure qui était la sienne, les facilités à vivre, elle le devait en grande partie aux sacrifices de sa mère et à son acharnement au travail. Mais en contrepartie, elle passait que peu de temps avec cette dernière.
Et comme tous les ans, pour son anniversaire, sa mère lui offrirait l'occasion de faire une fête sans pareil, aux moyens pharaoniques, poussant toujours un peu plus les limites du possible car, pour sa fille, elle était capable de tout.
« Mademoiselle est arrivée. »
« Merci Marco. »
La jeune fille sortit de la Mercedes aux vitres teintées avant de retrouver un groupe d'amies qui l'attendait patiemment, comme tous les matins. Appréciée, la jeune fille se devait d'être irréprochable en cours et obtenait les meilleurs résultats de son cursus. Elle devait bien cela à sa mère qui passait ses journées à travailler pour lui offrir tout ce qu'elle voulait. Oui, c'était son devoir.
Henry avait étudié les lieux avant de venir. Sur Internet, il avait fait une « visite en 3D » des classes et des couloirs. Il avait appris son acceptation dans son nouveau collège juste avant son déménagement. Ils avaient alors, lui et sa mère, décidé de déménager jusqu'à New-York pour commencer une nouvelle vie.
Et depuis quelques semaines, il ne parlait, ne pensait et ne mangeait que de ça : sa future école. Il n'avait pas idée à quel point arriver en cours d'année scolaire était difficile. Mais il allait le comprendre bien vite.
Alors qu'il arpentait les couloirs à la recherche de l'administration, il se heurta aux regards soit insistants que l'on se devait d'avoir en face d'une nouvelle tête, soit totalement invisible dans la masse.
Lui qui venait d'un petit patelin du Maine, voir autant de monde lui était assez difficile. Il lisait beaucoup, énormément même pour un garçon de son âge, ce qui l'avait bien aidé jusque là dans ses études, mais aucun livre ne l'avait préparé à ce qu'il s'apprêtait à vivre aujourd'hui : une rentrée. La socialisation n'était pas son fort : lui il préférait ses livres, ses comics et ses jeux vidéos plutôt qu'une soirée entre potes et des sorties. Il avait des amis certes, mais aucun n'avait su trouver les mots lorsqu'il leur annonça son déménagement.
« Bonjour. » lança-t-il en arrivant enfin devant le comptoir où se présentait une dame d'un certain âge aux lunettes atrocement grandes vissées sur le nez.
« C'est pourquoi ? »
« Je … Je suis nouveau, Henry Swan. »
La vieille femme fronça le nez, relevant ainsi le regard puis le plongea dans ses dossiers « Hm … Henry Swan … Je vois. C'est une première inscription. »
« C'est ça. »
« Voilà votre emploi du temps. Vos cours commencent dans 20minutes, ne soyez pas en retard. Voici aussi le cadenas de votre casier. Ils se trouvent au deuxième étage, numéro 110. Vous commencez par le cours de M. Gold qui sera aussi le professeur référent de votre classe, qui se situe … »
« Oh je sais ou c'est, merci. » dit-il d'un large sourire en attrapant ses clés et le reste de son dossier
« Voyez-vous ça … Puisque monsieur est un grand garçon, je ne le retiens pas. » dit-elle d'un sourire mesquin et moqueur
Il la salua alors et se dirigea vers son tout nouveau casier. Et même si cela était banal, pour Henry cela revêtait une excitation particulière et un engouement inhabituel pour sa vie. Tout cela était nouveau, il devait le découvrir.
Arrivé au bon étage, il longea la lignée de casiers jusqu'arriver au sien. Il y accrocha fièrement son cadenas avant d'ouvrir la porte et d'y entreposer quelques ouvrages, données par l'administration.
Il avait cette sensation particulière de faire enfin parti du système, d'être un collégien comme les autres. Il faisait partie de ces centaines d'anonymes qui arpentaient les couloirs de ce collège, et ça ne pouvait pas lui faire plus plaisir. Il n'avait pas à décrocher ce sourire qui ornait son visage.
Et quand il claqua sa porte de casier, il croisa le regard perçant et dubitatif d'une jeune fille, occupant le casier à coté du sien, le N°108 « Pourquoi tu souris comme un crétin ? » lui lança-t-elle d'une voix sèche
« Euh je … C'est juste que je suis content, c'est tout. »
Elle haussa alors un sourcil, avant d'esquisser un léger sourire et de tourner les talons en murmurant un « taré » avant de disparaitre dans la foule.
« Hey bah … Pour un premier contact avec les autochtones, ça aurait pu être pire. » souffla-t-il
« Tu parles tout seul ? » Il sursauta en entendant une voix masculine derrière lui. Au casier 111, un garçon qui devait avoir son âge le fixa « Hey … Y'a quelqu'un là-haut ?! »
« Oh euh … Ouais. »
« Ouais tu parles tout seul ou ouais y'a quelqu'un là-haut ? » s'amusa l'ado
Henry grimaça alors avant de se masser la nuque « Henry. Henry Swan, je suis nouveau. » dit-il en tendant sa main vers le garçon qui étudia son geste quelques secondes avant de tendre sa main à son tour pour la lui serrer
« Arthur. Arthur Hopper. »
Henry lui sourit : grand, les cheveux roux et des tâches de rousseurs parsemant son visage, il lui faisait penser à Ron Wesley dans Harry Potter.
« Nouveau huh … Tu viens d'où ? »
« Du Maine. »
« T'es sérieux ? » s'étonna-t-il
« Pourquoi je ne le serais pas ?! »
« Ok, t'es un original toi, ça me plait. Tu es dans quelle classe ? »
« Celle de Monsieur … Euh … Gold. »
« Oh … T'es pas tombé sur le meilleur, c'est un vieux rabat-joie … »
« Peu importe. »
« Je me trompe où tu as l'air content ? Quel mec serait assez stupide pour être content d'être au collège … »
« Bah … Moi faut croire. »
« Ah les mecs de la campagne, j'te jure … »
Arthur l'accompagna jusqu'à sa classe ? En chemin, il l'informa qu'il allait sur ses 14 ans, mais qu'il avait redoublé et donc se retrouvait dans le même cursus que lui. Info non négligeable, il était le fils d'un des professeurs, Archibald Hopper. Devant la classe de Gold, Arthur le salua avant de lui donner rendez-vous pour le déjeuner.
Finalement, l'entrée en matière s'était plutôt bien passée. Il soupira alors, rassuré, avant d'entrer dans la classe déjà pleine. Un homme se dressait là, assise à son bureau, remplissant quelques papiers, et une vingtaines de paires d'yeux se tournèrent vers lui. Henry se racla alors la gorge afin d'attirer son attention « M. Gold ? »
Ce dernier releva alors le regard et fixa Henry, qui tressaillit face au regard dur de l'homme « Plait-il ? »
« Je … Je suis nouveau. Henry Swan. On m'a mis dans votre classe. » dit-il en lui tendant son dossier dont s'empara l'homme. Il y jeta un rapide coup d'œil avant de le poser sur le coté
« Je vois. Je n'ai pas vu vos précédentes écoles dans votre dossier. »
« Oh c'est parce que je n'y ais jamais été. » Une vague de murmures et soupirs s'éleva alors de la classe, Henry fronçant alors les sourcils avant de poursuivre « J'ai … J'ai reçu une éducation à domicile. »
Un lourd silence tomba alors mettant, pour la première fois, Henry mal à l'aise. Il vagabonda son regard sur la classe et aperçut la jeune fille qu'il avait vu près de son casier quelques minutes plus tôt. Assise au premier rang, seule, elle le fixait d'un air mauvais.
« A domicile ? » lança Gold, captivant de nouveau son regard « Qui vous donnait des cours ? »
« Ma mère … Et ma grand-mère. Elle était instit. Puis quand ça n'a plus suffit, on a décidé de m'envoyer au collège. »
Gold haussa un sourcil « Je vois … Je suppose que vous n'avez pas suivi le début du programme de cette année ? »
« Oh euh … J'ai pas vraiment suivi de programme du tout à vrai dire … »
Là encore, des rires et autres murmures s'élevèrent de la classe.
« Silence ! » ordonna Gold en tapant du plat de la main sur son bureau, faisant sursauter le jeune garçon par la même occasion
« Je vois … Vous allez donc devoir vous mettre à niveau. » Il balada son regard vers sa classe et s'arrêta devant la jolie brunette « Miss Mills, vous vous chargerez du tutorat de Mr Swan. Vous le mettrez à niveau. Bien évidemment, ce tutorat vous exemptera de certains devoirs et vous apportera des points supplémentaires sur votre moyenne, entendu ? »
Malgré le dégout visible que lui demandait un tel effort la jeune fille opina « Entendu M. Gold. »
« Allez vous asseoir. » dit-il en pointant du doigt la place vacante à coté de la jeune fille. Henry s'y installa alors et envoya un discret sourire de remerciement à la jeune fille, qui l'évita soigneusement. Cela n'allait pas être une partie de plaisir.
Le premier avait été relativement ennuyeux pour Henry. Mr Gold lui avait sous-entendu qu'il serait à la traine, mais visiblement, il se trompait. Ce qu'il venait de voir en cours aujourd'hui, il l'avait déjà étudié chez lui l'an passé avec sa grand-mère. Mais il resta silencieux durant tout le cours. A la fin de ce dernier, alors que la jeune fille s'apprêta à partir, il la retint par le bras.
« Hey … »
Elle le fusilla du regard alors, et il lui lâcha le bras « Qu'est-ce que tu veux ? »
« Gold a dit que … »
« Je sais ce qu'il a dit ! » argua-t-elle, attirant l'attention du professeur « Un problème miss Mills ? »
Le visage de la jeune fille se transforma soudain en un radieux sourire « Absolument pas Mr Gold. » Le professeur quitta alors la classe, laissant les 2 ados seuls. Elle perdit soudain son sourire et arborant un regard noir quand elle se tourna vers Henry « Ecoute. J'ai pas l'intention de perdre mon temps avec toi. »
« Mais il a dit … »
« Je sais ce qu'il a dit. Et tu auras tous les cours demain. Laisse-moi juste le temps de faire des copies. »
« Et pour le tutorat ? »
Elle leva les yeux au ciel et souffla d'exaspération « Si tu avais suivi une scolarité normale, tu n'en serais pas là. T'es quoi, un marginal ? Un migrant ? »
« Non, pourquoi tu demandes ça ? »
« Tu es pauvre alors … »
« Non plus. »
« Alors pourquoi tu n'as pas été à l'école comme tout le monde ? »
« J'ai mes raisons … Enfin surtout ma mère à vrai dire. »
« Peu importe. »
Et alors qu'elle se leva et quitta la salle de cours, Henry l'alpagua « Hey ! »
« Quoi encore ? »
« Tu peux dire adieu à tes points supplémentaires alors. »
« De quoi tu parles ? »
« Si Gold apprend que tu ne me fais pas de tutorat. »
« Et comment il le saurait ? Tu vas lui dire bien sur. Tu es ce genre de mec à brosser les profs dans le sens du poil. Tu joues les petits nouveaux lèches-cul ? »
« Pas du tout. Mais, comme toi, j'ai envie de réussir mon année. Et si j'ai pas les cours appropriés, je serais obligé. »
La jeune fille le fixa alors intensément de ses yeux noisette puis soupira « Très bien. Rendez-vous chez moi ce soir après les cours. »
« Hey attends, t'habites où ? »
« Tu te débrouilles. » Puis elle disparut dans le couloir
Henry soupira alors : Il n'avait foncièrement pas besoin de cours de tutorat, il semblait être à niveau par rapport au programme, voire même en avance. Alors pourquoi avoir tant insisté ? Il aurait pu se mettre d'accord avec elle pour dire qu'il avait bien reçu ses cours et elle, elle aurait eu ses points. Mais quelque chose lui disait que cette fille était bien plus que cette façade froide et austère.
Comme promis, Henry rejoignit Arthur au déjeuner au self. Avec son plateau bien garni, il s'assit alors à la table du rouquin « Hey, alors ta matinée ? »
Henry soupira avant d'attaquer ses frites « C'était … Intéressant. »
« A quel point ? »
« Intéressant. »
« Oh … Alors, t'es dans la classe de la Glaciale. »
« La Glaciale ? »
« Mills. Evelyn Mills. »
« Oh ouais … La Glaciale huh ? »
« Elle est froide et aussi aimable qu'une porte de prison. Il parait que l'année dernière une nana a déménagé parce qu'elle en avait fait sa tête de turc. Doublé par le fait qu'elle soit la meilleure élève du Collège. »
« De la classe tu veux dire ? »
« Non, non t'as bien entendu : du collège, toute classe et tout niveau confondus. Elle carbure aux livres H24. C'est un vrai rat de bibliothèque. En plus de ça, elle est blindée de tunes … »
« Comment ça ? »
« Tu connais le magazine Elixir ? »
« Euh, je crois que ma mère en lit quelques fois … »
« Bah sa mère c'est la grande patronne de ce magazine. C'est elle qui le dirige. Autant te dire qu'elle a du blé à plus savoir qu'en faire. »
« Bah tant mieux pour elle. Mais ça l'oblige pas à être aussi froide. »
« Bah je crois que y'a eu des problèmes dans sa famille et que depuis, elle s'est éloignée de tout le monde pour se plonger à mort dans les bouquins. Elle a peu d'amis, sauf quand vient son anniversaire. Là c'est la foire aux faux-culs et autres joyeusetés : elle invite une trentaine d'ados chez elle et fait une fête comme on en voit rarement. Elle a même fait construire une piscine pour son 10ième anniversaire juste pour épater ses potes. L'année dernière, c'est carrément un village gonflable qu'elle a installé. »
« Eh bah … Et tu as été invité ? »
« L'année dernière ouais. Je suis pas crétin, je sais qu'elle n'invite que des gens qui lui sont utiles ou qui ont une notoriété : des fils de notables … Et moi, bin, c'est parce que je suis le fils d'un des profs, ça aide. »
« Je vois … »
« Tu verrais sa baraque, c'est quasiment un château ! Et son jardin … Piouff … Un truc de malade. »
« Justement, si tu sais ou elle habite, tu peux me filer son adresse ? »
« Pourquoi ? »
« Je dois aller chez elle ce soir. »
« Wow wow wow … Attends, Quoi ? »
« Gold lui a demandé de me donner des cours de rattrapage. Elle m'a dit de venir chez elle ce soir, mais elle m'a donné aucune indication. »
« La vache … T'es un chanceux toi. »
« Comment ça ? »
« Elle invite jamais personne chez elle. Et toi, tu débarques et voilà qu'elle t'invite ?! »
« Bah je lui ais pas donné le choix en fait. Elle voulait me planter. »
« La Glaciale j'te dis. Tiens, voilà son adresse. Tu me raconteras tout hein ! »
« Promis, même si je doute qu'il y ait quelque chose à dire. »
La fin de la journée se passa tout aussi mollement : Henry se rendait compte qu'il avait de l'avance dans toutes les matières. Est-ce que sa mère et sa grand-mère avaient été trop zélées ou avaient eu la main trop lourde sur les devoirs ? Mais les faits étaient là : il avait déjà une avance certaine sur toutes les matières, et alors qu'il était devant le portail de la maison des Mills, il se demandait encore bien pourquoi il avait tant insisté pour un tutorat qui lui serait inutile.
Il fixa l'immense portail en bois blanc. Il avait du finir le chemin en taxi, aucun bus ne desservant le quartier. Rien que l'entrée en mettait plein les yeux, il n'imaginait pas ce que devait être le reste. La demeure était excentrée de la ville et il se demandait bien comment elle arrivé tous les jours à l'heure en cours sans desserte de bus à coté.
Il sortit alors de ses pensées lorsque le portail s'ouvrit automatiquement. Il découvrit alors le lieu ou vivait cette mystérieuse jeune fille. Il en eut le souffle coupé en voyant l'immense demeure. Arthur n'avait pas mentit, cela ressemblerait réellement un château.
« Tu comptes rester dehors ou tu te décides à entrer ? »
Henry se tourna vers la petite caméra à l'entrée, au portail. Il reconnut la voix d'Evelyn et s'avança alors jusqu'à la porte d'entrée où il n'eut même pas le temps de sonner qu'elle s'ouvrit.
« Vous désirez ? »
« Oh euh, je suis Henry Swan. Je suis attendu. »
« Entrez. »
L'ado resta dans l'immense hall en marbre orné de lustres en cristal et de dorures. Il se sentit soudain mal à l'aise devant tant de fastes, lui qui n'était habitué qu'à la simplicité.
« Bah approche ! » lança acerbement la jeune fille
Henry déglutit alors et monta les quelques marches le menant à un petit salon où une table trônait. Evelyn s'assit et l'invita à ses cotés, ce qu'il fit.
« Merci encore de … »
« Hey, tu m'as forcé la main ok ? J'ai pas pour habitude de faire venir n'importe qui ici. »
« Ah bah je dois être flatté alors. »
« Je crois pas non. »
Un petit moment de silence plana alors avant qu'Henry ne le brise « Okay, on commence par quoi ? »
« Les maths. »
« Ok. »
Ils commencèrent alors en silence les cours. Pendant près de 15minutes ils se bornèrent aux politesses, se fixant sur leur algèbre. De temps en temps, Henry donnait quelques coups d'œil vers Evelyn, qui agitait ses boucles brunes nonchalamment. Il nota des boucles d'oreilles en or en forme de cheval cabré.
« Tu aimes les chevaux ? »
Cette soudaine question fit sursauter Evelyn « Pardon ? »
« Tes boucles d'oreille, ce sont des chevaux non ? Tu fais de l'équitation ? »
Evelyn souffla et leva les yeux ont ciel « On pourrait se cantonner aux maths s'il te plait ? »
« Pourquoi tu peux pas juste répondre au lieu d'être si désagréable ? »
« Je n'ai pas à te répondre, ça ne te regarde pas. Et si c'est pour m'insulter, tu peux repartir. »
« Et tes points alors ? »
« Je saurais m'en passer. Après tout, je n'ais pas besoin de ça pour avoir une bonne moyenne … A la différence de certains … »
Henry grimaça alors et se rappela les paroles d'Arthur : Evelyn, par sa méchanceté, avait réussi à faire fuir une élève l'année dernière. Il n'était pas dans son intérêt de se la mettre à dos dès le premier jour de cours. Il se borna alors à baisser la tête et à faire l'exercice que venait de lui donner la jeune fille.
Durant une heure Henry joua les ingénues et fit mine de ne pas comprendre, préférant laisser croire à Evelyn qu'elle faisait quelque chose d'utile. Evidemment, il n'en était rien et Henry trouvait même que la méthode de la jeune fille manquait cruellement de logique et de finesse, mais il se garderait bien de lui dire.
Soudain, son téléphone vibra dans sa poche, le sortant de leur atelier studieux. Evelyn ne cacha pas sa gêne d'être interrompue, ce qui signifiait que la séance durerait un peu plus longtemps.
« Allo ? »
« Henry c'est moi, t'es où ? »
« Ah euh … Je suis … » Pouvait-il le dire ? S'il disait à sa mère qu'il suivait des cours de rattrapage, elle qui connaissait son niveau, suspecterait quelque chose « Je suis chez une camarade. »
« Hey, t'as vu l'heure ? C'est pas parce qu'on est à New-York que la vie est belle. »
« Ouais, désolé, j'ai pas vu le temps passer … »
« Tu rentres quand ? Je voulais qu'on aille remplir le frigo ensemble. On peut se retrouver dans 10min devant Costco ? »
« Ah euh … C'est-à-dire que je suis pas en ville. »
« Quoi ?! »
« Pas de panique, elle habite dans le quartier nord. »
« Le quartier nord ? Mais qu'est-ce que tu fous là-bas ? »
Devant l'insistance de sa mère, Henry ne pouvait reculer « Je … Je rattrape les cours en retard. »
A vrai dire, ce n'était pas un vrai mensonge.
« Oh ok, bah tu veux que je passe te prendre et on y va direct ? »
« Euh … Je crois pas que … »
« File moi son adresse. »
« Mais maman … »
« Qu'est-ce qui t'arrive ? T'as si honte de ta mère pour pas que ta copine me voit ?! »
« C'est pas ça … » dit-il en grinçant des dents et en se détournant.
Evelyn haussa un sourcil, étonné de la soudaine discrétion du jeune garçon. Mais elle ne s'en formalisa pas, sauf quand elle entendit Henry donner son adresse. Quand il raccrocha, elle le fusilla du regard « Tu as donné mon adresse ? »
« Euh ouais … Ma mère va venir me chercher. Elle sera là dans 10minutes, ça te dérange pas ? »
« Et qu'est-ce que ça changerait maintenant que tu lui as donné ? »
Henry grimaça alors et se massa la nuque « Ouais désolé, j'aurais pu te demander ton avis. »
Evelyn se pinça la lèvre inférieure et referma soudainement son livre d'algèbre « Bon, si j'ai bien compris la séance est finie. » Puis elle se leva soudain alors que la porte d'entrée claqua.
« Chérie ? Eve, tu es là ? »
« Ma… Maman ? »
Etonnée, la jeune fille délaissa Henry pour se ruer dans le hall et découvrir effectivement sa mère. Cette dernière lâcha son attaché case et lui tendit les bras. Oubliant qu'elle avait un invité, elle s'y rua en la serra aussi fort qu'elle pu « Pourquoi tu es là ? »
« J'ai terminé plus tôt. Je me suis dis que nous pourrions aller au restaurant, qu'en dis-tu ? »
« Ca serait génial ! » s'exclama la jeune fille en se détachant de sa mère
« Qui est ton ami ? »
Evelyn se figea alors avant de jeter un coup d'œil en haut des marches « Oh c'est … Un ami. Il est nouveau, Mr Gold m'a demandé de l'aider à rattraper les cours et à le mettre à niveau. »
« C'est très charitable et altruiste de ta part. »
« Bonjour madame. »
« Maman, c'est Harry. »
« Henry. » rectifia le jeune garçon, sans se formaliser de l'erreur
« Enchantée. »
« Sa mère vient le chercher ici. » ponctua Evelyn par un rictus de dégout, ce qui ne manqua pas à Henry
« Je vais l'attendre dehors, merci encore Evelyn. »
« Dehors ? Mais il fait presque nuit. Je sais que le quartier est sûr, mais je serais déraisonnée de te laisser seul dans la rue. » s'offusqua la mère de famille
« Oh y'a pas de soucis, j'ai l'habitude. » dit-il sur un ton humoristique qui n'eut pas l'impact souhaité : Evelyn et sa mère le regardèrent, un sourcil haussé. C'est à ce moment précis qu'Henry vit la similitude entre la mère et la fille : toutes les deux brunes, aux yeux noisette. Et si sa mère arborait un brushing impeccable, les cheveux d'Evelyn ondulaient légèrement faisant ressortir des origines latines. Certainement portoricaines ou espagnoles, pensa Henry.
Elles avaient sur le visage ce même air hautain et froid, les rendant incompréhensible et si imbue d'elles-mêmes.
Et quand la sonnette de l'entrée retentit, la mère sursauta « Ca doit être ma mère. » justifia Henry en attrapant son sac à dos.
Elle alla ouvrir alors et, sur son porche, une belle blonde dans un jeans outrageusement serrée, aux boucles blondes et à la veste en cuir écarlate se présenta. La jeune femme, tout sourire, lui fit un signe de la main « Salut ! Je suis la mère d'Henry. »
La mère la scanna rapidement de haut en bas : une veste certainement en imitation cuir, un brushing grossier sans parler de son apparence assez jeune. Quel âge pouvait-elle avoir pour avoir un garçon de 12 ans ?
« Regina Mills, enchantée. »
« Emma Swan, moi de même. »
TBC
Alors verdict ? Cette fic vaut-elle le coup de s'arrêter dessus ?
Si oui, n'hésitez pas à laisser une petite review, s'il vous plait *_*
