Kurt se trouvais en face de l'inconnu. L'inconnu en question avais à peu prés son âge, il avait mal tourné, et il avait été trouvé en possession d'une grande quantité de drogue. Kurt quand à lui devait défendre cet homme, c'était son rôle, son métier. Ayant fait de longues études de droit, les ayant réussies et étant devenu avocat, son devoir était aujourd'hui de défendre les bons comme les mauvais dans des situations plus ou moins dramatiques. Aujourd'hui, depuis le début de la matinée, il tentait d'interroger le jeune homme en face de lui. D'après les dossiers, l'individu se nommait Blaine Anderson. Les cheveux sombres et bouclés, les yeux noisette, un joli petit cul moulé par un jean slim, un anneau à l'oreille gauche… mais apparemment, muet. Il n'avait en effet pas ouvert la bouche depuis le début de l'entrevue et il était quatre heures et demie. Kurt avait même du louper le déjeuné pour ne pas quitter ce Blaine. Il faudrait pourtant bien qu'il parle. Kurt ne pouvait pas défendre le bouclés sans arguments. Et les arguments, il n'allait pas les trouver seul.

-« Mais dites moi quelque chose enfin !

-Tu me fait envie »

Blaine avait une merveilleuse voix, mielleuse, douce et calme, malheureusement gâchée par un ton désagréable et insolent. Il ne lui plaisait vraiment pas. Mais qu'importe après tout, ils n'étaient pas là pour se plaire.

-« Voilà six heures que je te pose des questions et c'est tout ce que tu trouve à me dire ? Premièrement, ici tu n'es pas chez toi, tu es au tribunal alors tes envies tu les garde pour toi s'il te plaît. Et deuxièmement, je ne crois pas t'avoir autorisé à me tutoyer. Alors écoute-moi bien, si tu ne veux pas coopérer, c'est pas mon problème. Moi je me trouve un autre client et à la fin du mois je touche pareil ok ? Maintenant tu réponds à mes questions ou tu te débrouille. Où as-tu trouvé cette drogue ?

-Au même endroit où toi tu à du trouver tes fringues faut croire. Parce que vu leur tête…

-Je ne te demande pas de faire des commentaires sur ma façon de m'habiller mais de me répondre !

-J'ai un pote qui lui a fait passer la frontière et il m'en a filé un peu.

-Que contais tu en faire ?

-Je ne suis pas un drogué. Je l'aurais vendue pour me refaire de l'argent.

-Quesque tu aurais fait de l'argent ?

-…

-Quesque tu en aurais fait ?

-C'est perso

-Rien n'est plus personnel quand tu rentre ici. Blaine mon but est que tu t'en sortes sans trop de problème donc pour mieux faire mon métier j'ai besoin de savoir un maximum de chose. Il faut que tu me le dises, dit-il en se calmant légèrement et tentant de s'apaiser.

-Je serai partis à Broadway.

-Ah bon ? dit Kurt étonné.

-Oui j'ai toujours voulu chanter là bas. C'est mon rêve depuis tout petit.

-Tu sais qu'après ce que tu as fait tu ne risque pas de pouvoir réaliser ce rêve.

-Oui je sais. Je me trouverai un autre rêve. C'est pas le but de la vie ? Passer d'un rêve à l'autre.

-Si surement… »

Blaine semblait s'être adoucis. En fait, il semblait actuellement dans un état de profonde détresse. Kurt fut submergé par un sentiment de compassion envers ce Blaine. Il le comprenait. Lui aussi avait rêvé de partir à Broadway mais il avait vite du renoncer à cette folie pour ce consacrer à quelque chose de plus accessible.

-« Comment t'es tu retrouvé dans cette situation ? Je veux dire sans argent, à la rue et à vendre de la drogue pour avoir de quoi vivre.

-Je n'ai pas toujours vendue de la drogue. En fait ça aurait été la première fois. Je me suis retrouvé à la rue après que mon père m'a mis dehors.

-Pourquoi il t'a mis à la porte ?

-…

-Blaine ? »

Des larmes perlaient désormais aux yeux des Blaine. Il avait l'air sur le point de s'effondrer. Kurt était entrain de se demander si il n'avait pas eu tord de poser des questions si personnels. Il devait pourtant savoir que parfois cela faisait remonter des souvenirs trop douloureux et trop durs à supporter.

-« Blaine tu n'est pas obliger de répondre si tu ne veux pas. Je suis désolé si je t'ai brusqué. Ce n'était pas mon intention.

-Si si c'est juste que je n'y avais pas repensé depuis si longtemps… il prit une grande respiration avant de lâcher. Il m'a mis à la porte quand je lui ai dis être gay. Il était homophobe et il n'a pas supporté ma… ma différence. Il m'a dit des mots affreux, il m'a traité de tous les noms et j'ai du partir.

-Je ne suis pas psy tu sais mais dans ces conditions je pense pouvoir t'aider. Malheureusement il se fait tard, on a passé pas mal de temps à ne rien faire et j'ai un rendez-vous je vais devoir y allé je suis désolé.

-Tu peux le dire si tu ne veux plus de moi pour client. Toi aussi tu es homophobe c'est ça hein ? Vas-y dis le. De toute façon j'ai l'habitude d'être rejeter. Et puis tu l'as dis toi-même tu te trouve un autre client et à la fin du mois tu touche pareil. »

Blaine était maintenant en larme. Il était complètement déboussolé et perdu. Il mit sa tête dans ses mains et s'effondra. Kurt ne savait vraiment pas comment lui venir en aide.

-« Non je ne suis pas homophobe. On peut plutôt dire que je suis… homo tout court »

Blaine redressa aussitôt la tête. Son merveilleux visage d'ange trempé de larmes.

-« C'est vrai ?

-Pourquoi je te mentirais ?... »

Sur ce il referma la porte derrière lui, complètement épuisé, affamé et perturbé. Il n'avait pas menti en disant avoir un rendez-vous mais à vrai dire il n'avait plus tellement le cœur à ça. Il monta dans sa BMW et pris la direction de sa maison. Une grande maison avec un jardin et une piscine pour lui tout seul. Il lui arrivait souvent de se sentir seul chez lui et il avait déjà envisagé de vendre sa maison et de s'acheter un apertement mais il n'avait jamais pu s'y ré s'il rencontrait l'âme sœur ? Et s'ils décidaient d'emménager ensemble et de fonder une famille ils auraient besoin d'une grande maison comme celle-ci. Hormis partir à Broadway, fonder une famille avait toujours été son rêve. Blaine avait peut-être raison parfois il faut changer de rêve. Il ouvrit la porte de chez lui et appela :

-« Pavarotti ? Tu es là minou ? »

Un minuscule chat gris perle presque bleu vînt se frotter contre les jambes de Kurt. Celui-ci le pris dans ces bras et s'installa sur le canapé. Il attrapa le téléphone pour annuler son rendez-vous et alluma la télé. Il tomba sur un épisode de Desperate housewives Qu'il avait déjà vu et entreprit de le regarder. Malheureusement il n'était pas d'humeur à rester concentrer sur le sens de l'histoire. Sa rencontre avec ce Blaine l'avait perturbé perturbé comme on peut l'être quand on éprouve de la compassion pour quelqu'un qui à commis un délit ou quand on se sent coupable d'avoir discuté de choses personnelles avec lui. Mais quelle mouche l'avait piqué pour qu'il lui avoue être gay ? De toute façon, ça ne pourrait rien changer. Ils s'étaient rencontrés dans un objectif purement professionnel et il ne se passera rien entre eux. Il pensait désormais cela comme s'il souhaitait s'en convaincre lui-même. Finalement il était peut-être en train de s'attacher à Blaine.