Me revoilà ! Eh oui, déjà !
Encore merci pour toutes vos reviews pour la fic précédente.
Un petit avant gout de ce qui vous attend...
Bonne lecture
E
Soupir.
Je m'ennuie. En vérité je me suis ennuyée tout l'été. Deux mois où le temps est passé doucement égrenant les secondes à un rythme tuant, lent. Mais rien n'a pu changer ce fait. Et je n'en ai parlé à personne. A quoi cela aurait il servi de toute façon ? Mes parents n'auraient rien pu changer à cela alors autant me faire à l'idée que mes vacances seront tristement longues.
Soupir.
Dans cet océan de détresse mon seul réconfort est d'avoir travaillé. Oui, ça peut surprendre comme ça mais au moins j'ai gagné de l'argent et j'ai pu renouveler ma garde robe avec l'aide de ma sœur aînée. Elle adore la mode et donner des conseils aux gens pour s'habiller, exactement ce qu'il me fallait. Tous mes salaires sont passés dans des habits, une nouvelle coiffure et elle m'a payé un soin de la peau.
Je me retourne dans mon lit.
Un soin de peau. Voilà qui est bien loin de mes préoccupations habituelles. Toute une journée allongée sur une table de massage avec une esthéticienne qui m'était entièrement dévouée… Moi qui d'habitude passe mon temps le nez dans les livres à étudier, les cheveux relevés n'importe comment et dans mon vieil uniforme presque difforme, je vois pour la première fois les hommes se retourner sur mon passage… Inutile de dire que j'ai beaucoup rougi ses derniers temps !
Je soupire de nouveau.
Il me hâte d'être à demain. Mais le temps a encore décidé de me jouer un mauvais tour et, jusqu'à la fin, il passe au compte gouttes. Je regarde pour la nième fois mon réveil, il me reste encore quelques heures à dormir… C'est juste dommage que je n'arrive pas à trouver le sommeil. Finalement j'aurais du accepter d'aller en boite avec ma sœur… Ca m'aurait changé les idées. Et puis danser… J'aime. Ca me fait me sentir vivante, comme si le reste du temps je ne faisais que tenter de survivre.
Je grogne légèrement en remodelant mon oreiller.
Pendant l'année, à Poudlard, je suis une élève sérieuse et discrète. A tel point que cette année, j'ai été nommée Préfète en Chef. Je ne sais pas encore qui sera avec moi et j'avoue m'en moquer. Je ne suis pas du genre sociable et cela me va très bien. Personne ne me remarque et je m'en accommode très volontiers. J'ai des amis supers qui se préoccupent de moi suffisamment. Des fois, je me demande comment j'ai pu réussir à me faire adopter par ce groupe. Je suis leur totale opposée mais ils semblent apprécier.
Une boule se forme dans ma gorge.
Ils sont partis tous les trois en vacances. Oh ils m'ont invité. Voire même suppliée mais j'avais déjà ce boulot d'été. Mes parents gagnent bien leur vie, l'argent n'est réellement pas un problème et je pouvais donc financer ce genre de voyage. C'est juste que passer deux mois à faire la fête dans divers coins du monde n'est pas exactement mon type de vacances de rêves. Et puis la seule fille avec trois garçons… Bourrés d'hormones…
Mais d'après les hiboux qu'ils m'ont envoyés, ils se sont amusés comme des fous. Ils ont rencontrés plein de filles et parfait leurs connaissances du sexe faible… L'un deux m'a même donné des détails sur la plastique d'une de ses conquêtes… J'espère juste ne jamais rencontrée cette fille, je ne pourrais pas m'empêcher de fixer… Bon passons les détails. Ils ne sont plus puceaux depuis quelques temps déjà et je le sais puisque pour chaque, il a fallut organiser une petite fête.
La première fois qu'il a fallut fêter le dépucelage de l'un des trois, je me suis retrouvée le visage en feu et bégayant, ce qui les a beaucoup fait rire. Pour le deuxième, le bégaiement avait disparu et pour le troisième, j'arrivais même à le féliciter. La soirée s'était conclue sur un 'la prochaine fois c'est toi !'. Je ne suis pas sure de vouloir leur dire quand ce passage vers l'age adulte sera fait…
Ils sont déjà très protecteurs à mon égard, voire souvent de trop alors leur dire que j'ai couché avec quelqu'un sachant qu'ils ne supportent pas les garçons avec qui je suis sortie… Il y en a eu que deux, et je peux dire qu'aucun autre garçon à Poudlard ne m'approchera ! Le premier a tenu une journée et le second deux jours. L'interrogatoire mené en règle par les trois zigotos, les ont pas mal refroidis…
Pour le second, je me rappelle que je m'étais disputée avec eux, essayant de leur faire comprendre qu'ils n'avaient pas à se mêler de ma vie privée… Attitude menaçante, mains sur les hanches et yeux revolvers, ils avaient eu le droit à la totale. Une fois, mon sermon terminé, l'un d'eux s'était levé m'avait pris dans ses bras et promis de ne pas recommencer. Ca aurait pu être parfait s'il n'avait ajouté qu'il en avait fallut réellement très peu pour les faire fuir, et que ça ne pouvait signifier qu'une chose : ses deux garçons ne tenaient pas vraiment à moi.
Soupir.
Cette année, c'est décidé, je sors de leur ombre. J'ai 17 ans, l'age d'avoir un petit ami et pourquoi pas un flirt poussé. Le tout est de rester discret pour pas qu'ils en entendent parler. Malheureusement ils semblent au courant de tout ce qui se passe dans le château et c'est parfois assez dérangeant. Mais bon, rien d'étonnant. Toutes les filles de l'école leur tournent autour et quoi de mieux que des filles pour savoir tous les potins ?! Je vous le dis tout de suite : rien !
Cet été, j'ai pris confiance en moi. Tout d'abord grâce au relookage de ma sœur puis aussi par mon travail. J'ai travaillé dans un hôpital moldu où je faisais de l'animation pour des enfants malades. J'y ai rencontré beaucoup de gens, j'étais perpétuellement en contact avec les autres et les enfants malades sont sûrement les personnes les plus difficiles à approcher. Il a fallut prendre sur moi quand l'un d'eux faisait une rechute ou encore quand l'un d'eux rentrait chez ses parents… L'été avait été long mais enrichissant, y a pas à dire !
Je me retourne dans mon lit.
Je n'allais pas avoir l'air très frais demain matin. J'entendais déjà les commentaires salaces de mes amis. Mais pourquoi n'arrive je donc pas à m'endormir ?! Ma journée a pourtant été remplie, visite des grands parents, dernières courses avant de retrouver le monde de la magie et dîner avec les parents le soir… Bon okay, rien de bien fatigant tout de même, mais je mérite de dormir !
Je pouffe de rire.
Je sais très bien pourquoi je n'arrive pas à dormir en réalité mais je trouve cette excuse tellement ridicule que je préfère l'écarter sans même chercher à savoir à quel point elle est vraie. La raison est toute simple : demain je vais les revoir. Demain, nous allons reprendre notre vie à Poudlard pour la dernière année. Demain, je verrais si mon nouveau moi leur plait et ça, j'avoue, que ça me stresse.
Pourquoi suis-je stressée de revoir mes amis ? Tout simplement parce que j'ai changé et que je sais très bien qu'eux aussi auront changé. Nous sommes à l'âge où nous évoluons, nous mûrissons. Ca m'effraie quelque fois. J'ai peur de les perdre et de me retrouver seule. Je ne serais jamais réellement seule, ma famille sera toujours là pour moi, mais ce n'est pas la même chose.
Soupir.
Cela fait six ans que je passe tout mon temps avec eux et je me suis habituée à cela. Alors l'an prochain quand ils partiront faire leur formation d'auror, peut être m'oublieront ils… Peut être pas… Mais comment le savoir ? Je sais que moi, je ne les oublierais jamais. Pendant six ans, j'ai engrangé tellement de bons souvenirs avec eux, qu'ils auront toujours une place dans mon cœur. Je suis trop sentimentale, je pense.
J'allume la lumière.
Je vais lire un peu. J'en ai assez de tourner dans mon lit et de penser à tout cela. Je sens mon moral baisser en flèche et je n'en ai aucune envie, non je veux être gaie et souriante pour les retrouver demain. Je retourne le livre que j'ai dans les mains. Ce livre est passionnant, pourtant quand j'ai lu la jaquette, j'étais loin de m'imaginer qu'il me plairait. Il était arrivé par hibou au mois de juillet, avec une lettre des trois zouaves, l'un des trois avait pensé à moi en voyant ce livre et me l'avait offert.
Rémus. L'intellectuel des trois. La douceur faite homme. La sagesse du groupe. Nos conversations tous les deux étaient souvent jugées ennuyeuses par les deux autres mais j'adorais. Nous nous amusions à stimuler notre intellect sans chercher à rabaisser l'autre. Il apprenait sur le monde moldu et m'instruisait sur le monde sorcier. De vrais échanges.
C'était grâce à lui que j'avais fait la connaissance des deux autres en première année. Pour dire vrai nous étions au départ, deux petits groupes de deux et un soir, nous avions 'fusionné'. Rien de magique dans notre rencontre à tous les quatre. Juste beaucoup de points communs et d'atomes crochus. Et tandis que les garçons s'installaient dans le même dortoir, je leur servais de conscience pour la vie de tous les jours. J'avais souvent eu l'impression que Rémus et moi étions les parents des deux autres mais quelques fois les rôles s'inversaient…
Ce soir là, Sirius était rentré en trombe dans la salle commune des Griffondor manquant de renverser une élève de septième année. Il s'était assis, joint à la conversation et au bout d'un moment nous avait dit avec un grand sérieux : 'si on vous demande, j'ai passé toute la soirée avec vous'. Nous avions hoché la tête, surpris par cette requête mais nous n'avions pas posé plus de questions.
Sirius. Le plus farceur des trois. Charmeur à ses heures perdues. Et grand collectionneur de retenues. Il venait d'une grande famille de sorcier avec des idées pas très fraternelles. Il aurait du aller à Serpentard comme toute sa famille mais le Choixpeau l'avait envoyé à Griffondor. Il revenait de ses vacances familiales blessé mais nous ne posions jamais de questions… Il nous racontait souvent tout, quelques jours après.
Peu de temps après la directrice de la maison Grifondor était arrivée tenant par l'oreille un élève première année qui à priori s'était fait prendre. Il avait tenté d'organiser une farce mais s'était fait attrapé par le concierge de l'école. Le plus frappant avait été son sourire. Il avait eu une retenue dès la première semaine de cours mais il semblait parfaitement à l'aise. Et il en fut ainsi tout le temps. Même dans la pire des situations, il gardait le sourire.
James. Le plus charmeur des trois. Arrogant. Prétentieux mais le plus loyal des amis. Pour ne rien gâcher, il était capitaine de l'équipe de Quidditch de notre maison et un bon, puisque depuis sa nomination, l'équipe n'avait jamais perdu un match. Il avait toutes les filles à ses pieds et il suffisait qu'il esquisse un sourire pour qu'elles gloussent comme des dindes. Et moi j'en ris à chaque fois.
Il faut savoir que des trois c'est de lui que je suis le plus proche. Je suis leur amie à tous les trois, je connais leurs histoires de cœur… Euh, peut être devrais je utiliser un autre terme pour qualifier leurs relations avec les filles… M'enfin… C'est juste que je sais beaucoup plus de choses sur lui que sur les autres. Il me confie beaucoup de choses qui je suppose lui sont difficile à aborder avec les deux autres.
Comme par exemple, cette fille dont il est éperdument amoureux. La première fois où il m'avait demandé mon avis là dessus, je m'étais retrouvée sans voix. Je ne pensais pas qu'il était capable de tels sentiments. Euh non, c'est pas ce que je veux dire ! C'est juste de le voir batifoler de filles en filles parait contraire avec l'idée qu'il puisse être désespérément amoureux. Surtout qu'elle n'avait rien de commun avec les autres…
Depuis la cinquième année, il lui courrait après. Il la harcèle sans cesse et elle en est venue à le gifler. Mais lui ne lâche pas et continue à lui envoyer des cadeaux, à lui demander de sortir avec lui ou tout simplement un baiser. Au début, l'histoire avait été simple, elle lui avait tapé dans l'œil. Mais contrairement aux autres, elle avait refusé et n'avait jamais cédé. Du défi, elle était maintenant un rêve presque inaccessible.
Je dis 'presque' parce qu'à la fin de notre sixième année, leurs rapports étaient moins tendus et j'étais pressée de savoir s'il avait eu de ses nouvelles durant l'été… C'était un peu mon feuilleton à l'eau de rose, grandeur nature.
Tous les soirs nous en parlions tous les deux. Lui tentant de comprendre ce qu'il avait fait mal et moi tachant de lui ouvrir les yeux pour qu'il admette qu'il ne la drague pas de la bonne manière. Les autres n'ont jamais cherché à savoir le sujet de nos conversations, ils savent que si James me tient dans ses bras, il ne faut pas nous déranger. Au début, ses câlins m'avaient mis mal à l'aise et puis j'avais compris quand me prenant dans ses bras, il tenait sa petite sœur… un être limite asexué. Ce qui pourrait être vexant, je vous l'accorde, mais je n'aurais échangé ma place pour rien au monde.
Finalement j'ai du réussir à m'endormir puisque mon réveil me fait sursauter. Dans deux heures, je prends le Poudlrad Express pour commencer ma dernière année. Je me lève en m'étirant le plus possible espérant faire disparaître les méfaits de cette mauvaise nuit. Je prend la robe écrue que j'ai choisie pour ce premier jour et les sous vêtements coordonnés. Une fois sous la douche, je ne peux m'empêcher de pousser un soupir de plaisir. Le jet chaud décrispe mes muscles, un vrai régal.
Une fois sortie, je m'enroule dans une serviette, admirant mon reflet dans le miroir de la salle de bain. Seulement vêtue de mon drap de bain, je me trouve sexy et bien loin de l'image studieuse que j'ai de moi. Je bosse mes cheveux et les sèche en faisant un léger brushing. Je me glisse dans mes vêtements et me maquille légèrement. Je remercie les inventeurs des lampes UV qui m'ont permis d'avoir la peau légèrement hâlée sans avoir besoin de partir en vacances, sinon j'aurais été plus proche du fantôme que de l'adolescente pimpante que je vois devant moi.
Je descends dans la cuisine où j'entends ma mère qui s'affaire. Elle doit sans doute me préparer mon repas pour ce midi. A chaque fois elle en fait beaucoup trop et j'en donne plus de la moitié aux garçons, pour leur plus grand plaisir.
- Tu es déjà debout ma chérie.
- Oui, maman. Je peux t'aider ?
- Non, ce n'est pas la peine, j'ai terminé.
- D'accord.
- Toutes tes affaires sont prêtes ? me demande t elle en entourant le dernier sandwich de papier cellophane.
- Oui et normalement je n'ai rien oublié.
- Parfait, va voir ton père alors, pour tout mettre dans la voiture.
Je remonte dans ma chambre pour boucler ma malle et la faire léviter jusqu'au rez de chaussée. Quel bonheur d'être en dernière année ! On a le droit d'utiliser la magie même en dehors de l'école. Ca facilite grandement les choses !! Que de taches ménagères faites en un clin d'œil grâce à cela. Un soir ma sœur avait pris un malin plaisir à casser tout un tas d'objets qu'elle n'aimait pas dans al maison, je repassais derrière elle tranquillement et mes parents n'avaient rien vu de sa crise.
- P'pa, je t'ai descendu ma malle…
- Mets la tout de suite dans le coffre.
- D'accord.
- Nous n'allons pas tarder à partir. Vas donc dire en revoir à ta sœur.
Ma sœur avait pris l'habitude de ne pas m'accompagner à la gare, elle trouvait ça trop triste de se dire au revoir sur un quai de gare, alors nous nous quittions à la maison après un dernier bisou. J'enfilais mes ballerines blanches dont les lacets remontaient autour de mes chevilles et je montais dans la voiture, jetant un dernier regard à notre maison.
A la gare, une grande agitation régnait comme à chaque rentrée à Poudlard. Les parents moldus qui déposaient pour la première fois leurs enfants à la gare, retardaient ceux qui savaient exactement où ils allaient. Je me faufile discrètement avec mes parents jusqu'au mur qui nous sépare de la voix 9 ¾. Voilà le moment tant redouté, celui des aux revoirs. Je vois déjà les larmes se former dans les yeux de ma mère tandis que mon père regarde avec curiosité ce mur par lequel je ne vais pas tarder à disparaître.
- Lily, penses à nous écrire surtout !
Comme si je pouvais oublier ! Je vous jure les parents des fois… Je leur lance un dernier sourire et fonce droit vers ma dernière année à Poudlard.
