voici le prologue du 10 ème cercle, n'hésitez pas à me faire part de vos impressions ... et pardonnez la référence foireuse au parnasse ^^. ( encore pardon pour cette interruption décidément aussi inutile que la préface de mademoiselle de Maupain... ) (( ok promis j'arrête de m'acharner )) ....

les phrases entre " " correspondent aux pensées d'un sniper bien connu.

" Isval …

Un désert…tiens,… j'ai encore en tête sa définition: nom masc. Définissant une étendues géographique inhabitée, loin de présence humaine ou lieu attestant d'une absence de vie…

….. en ce cas je peux affirmer qu' Isval est tout sauf un désert… La vie n'y est pas absente…. Elle y fût … et lorsque mes yeux se perdent dans l'immensité infinie de cet océan de sable…. Je pense que c'est bien pire….

Seules quelques ruines subsistent, témoignage dérisoire d'existences révolues. Dans cet infini post apocalyptique, elles sont l'unique chose auquel le regard puisse se rattacher. Parfois, perdu dans l'horizon, mes yeux s'y attardent : il me semble qu'elles luttent constamment pour ne pas tomber, s'arquant sur leurs fondations tenues et pointant toute leur colère vers ce ciel, si concupiscent à leur souffrance.

Si la civilisation Isval, bien qu'archaïque fut un jour resplendissante,.. ... C'est à présent une mer de silicium, charriant inlassablement les corps de ses propres enfants qui s'étend à mes pieds.

Sur le sable des ombres apparaissent sans pour autant se préoccuper des dunes et continuent de glisser vers les cadavres. Je lève les yeux au ciel pour apercevoir une horde de vautours. Ils décrivent longtemps des cercles autour des victimes puis se ruent sur les miasmes de la bataille… ou plutôt du génocide.

Avez-vous déjà vu l'étrange spectacle de vautours se repaissant de la chaire mortifiée de cadavres frais ? ……Humé l'acre mélange de viande et de souffre agencé à l'odeur de votre propre sueur ?….. Senti le plus doux zéphyr empanaché de sable vermeille vous gifler le visage ?. …le sang qui bouillonne à vous exploser les tempes… la torpeur sans nom que provoque le battement des ailes noires,…. intimement mêlé à celui de votre cœur , comme pour suggérer une complicité à leur festin… comme si vos doigts encore crispés sur la gâchette ne vous rappelaient pas déjà assez que vous êtes le dévot de la mort! "

Une détonation résonna dans la chaleur oppressante…. Quelques gerfauts s'envolèrent, un autre retomba dans le charnier, trahi par celle qu'il avait cru sa semblable.

" Comme quoi l'idéal parnassien des conquérants ne peut être atteint en période de guerre…. N'est-ce pas Heredia ? "