C'était ma toute première fic, et je suis plutôt fière du résultat! grand sourire La fic est finie, donc je mettrais les chapitres au fur et à mesure si je vois que ça vous plait! Sinon j'arrêterai, donc n'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez!

Biz

Dolly67

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Cela faisait 22 ans que sa mère était entrée à Poudlard pour la première fois. Elle en avait vécu des aventures, et pas des moindres… Abelina ne savait pas tout, mais avoir combattu le mage le plus malfaisant et le plus puissant de tous les temps ne devait pas être une mince affaire !

Aujourd'hui, c'était à son tour d'entrer à Poudlard. En effet, elle venait de recevoir la lettre lui indiquant l'heure et le lieu où elle devait embarquer à bord du train qui l'emmenerait à Poudlard. Elle serait alors en première année et s'en réjouissait d'avance.

Quelle joie de pouvoir enfin apprendre la magie, de rencontrer toutes ces personnes qui ont influencé la vie de sa mère et enfin l'endroit où elle a vécu son enfance, les bons moments comme les mauvais. C'est aussi là que ses parents se sont vus pour la première fois et qu'ils se sont aimés de tout leur cœur. Tant de choses ce sont passé en ces murs, et elle avait évidemment hâte d'y être à son tour, pour découvrir tout les secrets appropriés à ses parents.

-Abelina ? appela sa mère.

-Oui maman, j'arrive tout de suite ! répondit la jeune fille.

Courant dans le long couloir, elle se dirigeait vers la cuisine, la lettre toujours en main. Abelina ouvrit la porte à la volée, faisant sursauter son père assis à la table de la cuisine, mangeant son petit déjeuner. C'était un homme bien bâti, il devait être grand, et ses cheveux d'un brun foncé, lui donné un air d'homme ayant réussi dans la vie.

-Abelina, tu as bientôt fini de courir ? Tu vas encore te faire mal ! annonça–til entre deux toasts.

-Mais papa, regarde ce que je viens de recevoir !

-Quoi, qu'est-ce que tu as eu ? demanda sa mère tout en s'approchant d'elle et en essuyant ses mains sur son tablier avant de prendre la lettre.

C'était une femme magnifique, avec ses cheveux châtains clairs et son sourire étincelant. Ses yeux pétillaient d'intelligence et de sagesse, mais avec une pointe de long vécu, comme en ont les personnes âgées, lassent d'avoir vu beaucoup trop de choses.

Elle tenait la lettre de sa fille dans les mains, et ne bougeait plus. Elle la regarda dans tous les sens, et une larme vint couler sur sa joue, ayant un peu rougit sous l'effet de l'émotion.

-Qu'est-ce qui se passe ? demanda le père, voyant l'état de sa femme.

Personne ne répondit, sauf Abelina qui prononça :

-C'est ma lettre pour Poudlard…

Le père se leva alors et la prit des mains de sa femme. Il ne put résister et à son tour versa une larme. Abelina ne comprenait pas ce qui se passait : cela aurait dû être une joie. Mais au lieu de cela, tout le monde pleurait et personne ne parlait.

-C'est bien, non ? Se risqua-t-elle à dire.

Ses parents relevèrent alors la tête, et affichèrent un grand sourire.

-Oui ma chérie, c'est vraiment une très bonne nouvelle ! Répondit sa mère, qui s'essuya les yeux.

-Tient, à toi l'honneur de l'ouvrir, lança le père en lui tendant la lettre.

Elle la prit et vint s'asseoir sur l'une des chaises. Ces parents firent de même. Déchirant l'enveloppe, elle trouva à l'intérieur trois papiers.

Elle lut alors le premier d'entre eux :

COLLEGE POUDLARD, ECOLE DE SORCELERIE

Directrice : Minerva McGonagall

Membre des enchanteurs suprêmes, docteur en sorcellerie,

Cofondatrice de l'ordre des mages et sorciers internationaux.

Chère Miss Krum,

Nous avons le plaisir de vous informer que vous bénéficiez d'ores et déjà d'une inscription au collège Poudlard.

Vous trouverez cijoint la liste des ouvrages et équipements nécessaires au bon déroulement de votre scolarité ainsi qu'une lettre destinée à vos parents.

La rentrée est fixée au 1er septembre, nous attendons votre hibou le 31 juillet au plus tard.

Veuillez croire, chère Miss Krum, en l'expression de nos sentiments distingués.

Flavien Mayer

Directeur adjoint

Ne s'arrêtant pas là, elle continua avec la seconde lettre, qui était la liste des fournitures pour l'école. Elle la lut rapidement, enchaînant sur le troisième bout de papier :

Mr Viktor Krum et Mrs Hermione Krum,

Tous les professeurs ainsi que moimême, nous nous ferions une joie si vous vouliez être présent pour la soirée de la répartition des élèves dans leur maison respective. Nous serions ravis de vous revoir au sein de Poudlard, malgré les événements tragiques qui s'y sont passés, il y a bientôt 15 ans.

Nous attendons votre réponse par hibou.

Veuillez croire, Mr et Mrs Krum, en l'expression de nos sentiments distingués.

Minerva McGonagall

Directrice de Poudlard

Le reste de l'été fut long à passer. Abelina était tout excitée à l'idée d'entrer à Poudlard et rien de ce qu'elle faisait, n'arrivait à lui plaire. Ce qu'elle souhaitait avant tout, c'était d'être à Poudlard, de poursuivre les cours, de se faire des amis…

En parlant de ses amis, elle avait appris que Conrad avait aussi reçu sa lettre pour Poudlard. Ce jeune garçon était le fils de Ginny et Flavien Mayer, des amis de Hermione et Viktor.

Ginny n'était autre que la fille de Mrs et Mr Weasley, ainsi que la sœur de Ron, dont Hermione n'avait plus de nouvelles depuis 15 ans. On avait entendu dire qu'il habitait le centre de la France et qu'il avait décidé de se retirer du monde de la magie depuis ce qui était arrivé à son meilleur ami : Harry Potter.

Hermione avait gardé contact avec Ginny et elles se voyaient souvent. Abelina était ravi de savoir qu'elle aurait au moins un ami à Poudlard. De plus, ses parents avaient accepté l'invitation de McGonagall, ce qui la rassurait puisque ses propres parents l'accompagneraient à bord du Poudlard Express.

Cependant, depuis qu'ils avaient reçu la lettre, Hermione et Viktor semblaient préoccupé. Abelina ne savait pas pourquoi : ils n'étaient pas heureux de retourner à Poudlard ?

Elle en avait parlé avec Conrad, et celuici ne l'avait pas beaucoup aidé. En effet, sa mère aussi était invitée pour la soirée, et elle aussi semblait préoccupée.

En discutant tous les deux, ils s'étaient aperçus, que n'y l'un ni l'autre ne savait vraiment ce qui s'était passé à Poudlard le jour où Voldemort avait été tué. En fait, peu de gens étaient au courant : ses parents en faisaient parti, ainsi que Ginny, Flavien, Harry Potter, Ron Weasley, Albus Dumbledore et quelques autres privilégiés. Mais personne n'avait vraiment expliqué la vérité à Abelina ou Conrad. Ce qu'ils connaissaient, c'était la version du monde entier : Voldemort avait été tué à Poudlard par Harry Potter et ce dernier était alors tombé dans un profond coma, dont il n'est jamais sorti.

Elle décida alors de demander à ses parents la vérité et cela avant qu'elle entre à Poudlard. Il fallait qu'elle sache. Pourquoi ? Elle l'ignorait mais elle avait ce besoin de connaître la vérité avant qu'elle aille dans cette école.

Ce soir là, elle attendit le retour de ses parents de leur travail. Une fois à la maison, fatigués de leur journée, ils s'installèrent sur le canapé du salon.

Abelina en profita :

-Maman, papa, je peux vous parler ?

-Où est Stanislas ? demanda alors Hermione en sursautant, comme si elle avait oublié quelque chose d'important.

-Chez Mrs Adonia, elle va le ramener dans une heure, répondit Abelina.

-Bien, tu n'aurais pas vu mon livre : « Mœurs et Cultures des sorciers étrangers ? », j'en ai eu besoin aujourd'hui et pas moyen de me rappeler où je l'ai mis ! demanda Viktor.

-Tu n'as qu'à lancer un sort « retrouvtou », proposa sa femme.

-Tu sais bien que je ne peux pas ! C'est la semaine « sans magie » pour tous les membres du ministère et donc pas de magie ! Quelle idée farfelue comme même ! Heureusement que ça ne dure qu'une semaine, sinon je deviendrais fou. T'imagines qu'il faut qu'on emmène le courrier nous même, que je dois partir le matin une heure à l'avance parce qu'on ne peut plus utiliser la poudre de cheminette mais le pire, c'est que mon bureau est un vrai capharnaüm parce que sans magie, je ne peux plus rien ranger moi !

-J'imagine ! Mais si les moldus y arrivent, pourquoi pas toi ?

-Mmm… grogna Viktor.

-S'il vous plaît, je suis là ! déclara Abelina en faisant de grand geste pour que ses parents la remarque.

-Oui mon cœur, excuse-nous ! Tu voulais nous dire quelque chose ? questionna Hermione en regardant sa fille.

Abelina, qui eut alors l'attention de ses deux parents sur elle, s'assit dans le fauteuil en face du canapé où était ses parents. Elle commença à toucher son collier. Celuici lui avait été offert par sa mère à sa naissance et depuis elle ne l'avait jamais enlevé.

-Qu'est-ce qui se passe ? demanda son père, voyant qu'Abelina ne savait pas comment aborder le problème.

-En fait, j'aimerais savoir quelque chose avant d'entrer à Poudlard…

-Oui, quoi ? Tu veux savoir comment ce sera ? continua son père.

-Non, ça je le sais déjà, enfin à peu près et puis on verra quand j'y serais !

Ses parents se turent, ils ne devaient sûrement pas se douter de se que leur fille était sur le point de leur dire. Ils semblaient même surpris, se demandant sûrement ce qu'elle voulait savoir avant d'entrer à Poudlard, outre la vie làbas.

-Voilà, en fait, je voudrais savoir ce qui s'est passé à Poudlard, le jour où Voldemort est mort…

Hermione et Viktor restèrent là, un moment, sans bouger. Ils se regardèrent puis fixèrent Abelina. Ils avaient l'air très étonné mais en même temps, on aurait dit qu'ils s'attendaient qu'un jour où l'autre, elle leur pose cette question. Le silence s'installa dans la pièce et Abelina fut persuadée que la maison n'avait jamais été aussi calme, en tout cas, pas d'après ses souvenirs. Elle contemplait ses parents, l'un puis l'autre, en se demandant s'ils allaient répondre à la question ou s'ils resteraient encore longtemps avec cet air pensif.

Son père prit soudain la parole :

-Tu sais ce qui s'est passé, on te l'a déjà raconté.

-Vous m'avez parlée de ce que tout le monde sait : la mort de Voldemort, le coma de Harry mais c'est tout.

-Il n'y a rien d'autre à savoir… murmura sa mère, en baissant la tête.

Abelina remarqua qu'une larme coulait sur sa joue. Son père la fixait ; il se voulait réconfortant mais ses yeux trahissaient un mélange de peine et de peur. Ne sachant comment réagir, Abelina décida d'abandonner.

-Je suis désolée, marmonna-t-elle, je n'aurais pas dû demander. Tout cela est du passé et ça n'a plus d'importance aujourd'hui. C'était juste une question au hasard, sans importance.

Hermione se leva aussitôt et sortit du salon en courant, les larmes aux yeux. Viktor sourit à sa fille, qui était totalement déboussolée. En effet, elle pouvait comprendre que sa question fasse réagir ses parents mais pas au point de faire pleurer sa mère.

-Ma chérie, excuse ta mère, mais se souvenir de ce qui s'est passé ce jour là, est très difficile pour nous. Ta mère est plus affectée que moi parce qu'il faut que tu comprennes que même si Voldemort est mort, rien de ce qui a pu arrivé n'a été joyeux… tu m'entends, rien…

-Oui, je le sais papa. Je sais que beaucoup de vos amis sont morts et que Harry est tombé dans le coma. Mais depuis que j'ai reçu ma lettre, vous êtes tous les deux étranges, votre comportement a changé… comme si… si retourner à Poudlard était une malédiction.

Viktor poussa un long soupire en entendant sa fille parler de malédiction. En étaitce une ?

-Ecoute, je ne sais pas comment te l'expliquer, mais je vais essayer. Ta mère a grandi à Poudlard, ça a été sa seconde maison. Ses amis, Harry et Ron, étaient comme sa famille, elle y tenait beaucoup. Elle passait plus de temps avec eux qu'avec n'importe qui au monde. Mais lorsque Voldemort a repris forme, la guerre a commencé. Tu ne peux pas t'imaginer l'horreur que ça a été, tout le monde en a souffert, ta mère et ses amis en premier lieu. Ils ont tous combattus, moi à leur côté et il est arrivé des moments où on était persuadé qu'on allait y rester. Finalement, Harry a tué Voldemort, et il s'est retrouvé dans le coma. De nombreux médicomages se sont intéressés à son cas, mais encore aujourd'hui personne ne comprend pourquoi il est dans cet état.

-Ça ne devait pas être très heureux, mais tout de même, Voldemort vaincu, c'était la fin de la guerre.

-Oui, mais ce jour là a été bien pire que les deux ans qu'on venait de passer. Voldemort enterré, voulait dire la fin de la guerre mais avant tout, il fallait réparer ce qui avait été détruit. Et les morts, ça ne se répare pas…

Un nouveau silence s'installa dans la pièce. Abelina n'avait jamais vu les choses sous cet angle. La fin de la guerre voulait surtout dire se rendre compte des dégâts qu'avaient provoqués la guerre : les malheurs, les morts…

-Je crois que j'ai compris, annonça Abelina. Mais j'ai encore une question.

-Je ne te dirais pas ce qui s'est passé ce jour là, je ne peux pas… amorça son père.

Une larme lui coula sur la joue. Jamais Abelina n'avait vu son père pleurer, et si cela lui arrivait, c'était signe d'un très grand malheur.

-Non, en fait, je voudrais savoir pourquoi l'idée de retourner à Poudlard vous rend si triste ?

Viktor s'essuya la joue, se rapprochant de sa fille, et la fixa du regard.

-Quand nous l'avons quitté, nous étions très jeunes, trop jeune, avec des tas de malheurs, d'horreurs en tête. Nous avions tous qu'une seule envie : oublier ce qui s'était passé et continuer à vivre. C'est ce qu'on a fait, chacun à notre manière…

-Et quand j'ai reçu ma lettre, vous y avez repensé, coupa Abelina.

Viktor acquiesça d'un signe de tête. C'était donc pour cette raison ! C'était à cause d'elle.

-Mais ne venez pas avec moi si cela vous rend malheureux, ne retournez pas à Poudlard.

-Tu sais ma chérie, il y a des moments dans la vie où il faut affronter ses démons !