Chapitre 1 : visite chez les jumeaux

Bonsooooir!

Je viens d'étudier 8h de suite, autant vous dire que je suis less-i-vée. J'espère que vous allez bien, je sais que je répons pas aux reviews mais sachez que je réponds toujours aux mps (avec du retard parfois, je le reconnais). Donc si vous avez des questions ou suggestions, n'hésitez pas à m'envoyez un message.

De gros bisous, vous êtes la raison pour laquelle je continue d'écrire, merci beaucoup.

Oh, et j'ai une suite au OS Sherbeth si ça vous intéresse ;) Vous la voulez ?


Si vous pensez que le débat concernant George s'est conclu sur une entente père/fille et Holmes/Watson adorable, autant vous prévenir que vous avez tort. Sherlock me regarde toujours avec un petit reniflement dédaigneux avant de me parler. Papa continue de me demander si c'est le bon, si c'est lui que j'aime ect ect. Finalement, un soir, il a relevé la tête gravement et m'a regardé droit dans les yeux,. Lentement, il m'a demandé si j'auras présenté George à ma mère. C'était une excellente question.

J'ai attendu plusieurs secondes, ai décidé de peser mes mots. J'ai dis que oui, je l'aurais présenté, mais au même moment que je l'ai présenté à Papa : après un an. Il a été satisfait et a cessé son interrogatoire.

Aujourd'hui, nous allons au magasin. J'ai mis ma salopette et un débardeur, le soleil est plus clément que l'atmosphère générale. Le retour des mangemorts n'est plus un secret et Londres semble aussi noir et mauvais que dans un roman de Dickens. Néanmoins, tout le monde va venir, même Sherlock. Je lui montré une boite à flemme et ça lui a largement suffit pour le convaincre que mon petit ami n'était pas un parfait demeuré.

Mary a l'air de ne pas pouvoir cacher son impatience, je crois qu'elle a encore plus hâte que moi (ce qui est quand même un exploit). Papa a l'air du gars qui va casser des gueules, il n'ignore pas que George m'a "volé" ma fleur virginale. Voyons Papa la virginité est une construction patriarcale et ce qui l'entoure n'est qu'une illusion.

Héhé.

Nous allons vers le chemin de traverse. Nous sommes en début juillet donc ça ne me surprend pas qu'il soit remplis que d'habitude mais ces rues vides et sombres n'ont rien à voir avec l'endroit où je prends plaisir à faire les magasins avant la rentrée.

- C'est quel magasin ? me demande Papa. C'était une mauvaise idée d'emmener Sherlock, il veut déjà aller partout.

Sherlock, tel l'enfant hyperactif qu'il est naturellement, regarde partout avec des yeux brillants. Il n'avait pas l'air d'être au courant que Mycroft était allé à Poudlard. Les Holmes sont étranges. Je les aime fort, hein.

Mais ils sont chelous.

Et là, nichée entre les façades ternes, un bâtiment aux couleurs criardes, c'est sans doute celui qui attire le plus de clients. Une réplique de l'un des jumeaux est sur la vitrine, relevant son chapeau et une fois sur deux un lapin apparaît sous ce lui. Rosamund regarde avec de grands yeux. Je souris doucement, la voilà ma surprise.

- C'est George.

- Ridicule, grogne Sherlock.

- Choisis bien ce que tu veux, Sherlock, je t'offrirais qu'un seul truc, je préviens avant d'entrer dans le magasin.

Je suis aussitôt happée par une foule de consommateurs, je reconnais certains visages de Poudlard. Ils sont tous entrain d'acheter, refaisant sans doute leur stock avant la reprise des cours. Je souris doucement et regarde Sherlock qui observe les fioles de rêves éveillés.

- Je ne sais pas si ça marche sur des moldus. Mais les baguettes farceuses oui, les boites à flemme aussi et les philtres d'amour.

Sans me regarder, Sherlock me prévient :

- John va frapper ton petit ami

Je me tourne et vois Papa en grande "discussion" avec un Weasley. Fred, évidemment. Et ce dernier utilise bien l'ignorance de mon père à son propre avantage. Je les rejoins difficilement et entends Fred se vanter :

- Elle est exceptionnelle, bien sûr. Par exemple, pour mon départ, elle voulait le rendre inoubliable. On est allé derrière le terrain de quidditch et elle m'a fait la plus belle...

Mais Papa, rouge de colère, ne l'a pas laissé terminer. Il a attrapé Fred par le col et lève son poing. Je me crispe et me mets entre deux.

- Hey !

- Laisse, Elizabeth, dit John Watson entre ses dents. C'est entre lui et moi.

- Lui qui ? je demande en roulant des yeux. C'est le jumeau de George, Papa. Il s'appelle Fred.

Je me tourne vers Fred qui me sourit, angélique.

- Voyons, El.. Et si on repartait sur de bonnes bases..? Il l'avait un peu mérité, non ?

- Oui, mais je suis désolé, je dois le faire, question de principe.

Je lui frappe donc l'épaule, pas très fort, juste assez pour me réjouir de sa légère grimace de douleur. Papa nous regarde, sans comprendre.

- C'est Fred, Papa. Le jumeau de George, je répète, plus lentement cette fois. J'imagine que Fred et George n'ont pas apprécié le fait que tu insinues que George n'était avec moi que pour mon corps.

- Mais je.. Je .. comment tu ?!

- Une paire d'oreilles à rallonges, Mr Watson, dit George en nous rejoignant.

Il porte un costume ligné, le même que son frère sauf que le gilet du sien est mauve. J'arque un sourcil appréciateur. il le remarque. il pose sa main sur ma taille en souriant en coin.

- Tu aimes ?

- Ça te va très bien, je souris, posant ma main sur le haut de son torse avant de l'embrasser doucement.

Quand nous rompons le baiser, George se tourne vers Papa.

- Fred et moi on vous fera un prix, pour nous excuser du petit.. Accrochage, susurre-t-il, un poil amusé.

- J'ai encore une question en fait, m'annonce Papa avec l'air du sale gamin qui s'apprête à lâcher une horreur. Tu le présenterai à tes grands parents ?

Je serre les mâchoires. C'est vicieux de sa part et il le sait très bien. George fronce les sourcils.

- Tes grands parents ? Quels grands parents ?

Papa regarde George puis moi puis revient à George, faussement choqué.

- Elle ne vous a pas parlé d'eux ? Etrange..

- Dés que j'ai 17 ans je reviens à la maison pour te lancer un incendio dans ton sommeil, je siffle entre mes dents.

Mais Papa fait semblant de ne pas m'entendre et regarde George, comme si tout à coup ils étaient grands copains.

- Ses grands parents, les parents de sa mère. ils vivent au Maroc.. Où ça, ma chérie ?

- Casablanca, j'articule froidement.

George baisse les yeux vers moi en fronçant les sourcils.

- Tu es..?

- Marocaine, oui.

- Et elle est même bilingue, sourit "fièrement" Papa.

- Ça va, t'as finis mon CV ?

Je serre les dents et décide de conclure cette mascarade.

- Papa, va aider Sherlock à choisir son jouet, je demande d'un ton autoritaire.

Il se tourne vers moi, prêt à discuter. J'invoque l'argument ultime.

- Ou je raconte à Mrs Hudson la façon dont tu comportes avec l'élu de mon coeur. Et comment tu es avec moi en sa compagnie.

Il ferme aussitôt la bouche et rejoint sagement Sherlock. Je souris et regarde George, lui faisant un clin d'œil. Il me regarde, arquant un sourcil, toujours aussi riant.

- Pourquoi tu ne m'as rien dis ? Demande-t-il, simplement curieux.

- Parce qu'on en a jamais parlé.

- Tu pourras me chuchoter des cochonneries en arabe ?

J'éclate de rire et me tourne vers lui.

- Sinon, ça va chez vous ?

Tu vas avoir une surprise en allant rendre visite à Maman. Fleur vit là avec Bill, désormais.

- Fleur ? Je répète, fronçant les sourcils.

- Du tournois des trois sorciers, répond-il avec amusement.

Je prends doucement sa main, levant les yeux vers lui en demandant l'air de rien :

- Et Percy ?

- Ça ne manque pas, son regard se durcit et il serre les dents. Je me crispe et pose ma main sur sa joue.

- Rien. Tant mieux. Dumbledore dit qu'il est plus facile de pardonner à quelqu'un qui a tort que quelqu'un qui a raison.

Je fais la moue.

- Faux. Tu ne n'as pas à pardonner à quelqu'un qui a raison.

- C'est-ce que je me suis dis, approuve-t-il.

Sherlock s'approche, glacial, les mains dans le dos. Fred nous glisse à l'oreille.

- Il fait penser à Rogue quand il allait inspecter nos potions, tu trouves pas, Georgie ?

- C'est vrai que ça me rappelait un truc !

Je pousse un grognement pour témoigner de mon mécontentement. Sherlock regarde les jumeaux.

- Vous vendez au ministère. Je veux voir.

Fred et George échangent un regard.

- Je crains que ce ne soit qu'au stade du prototype, Mr Holmes. Nous avons en effet reçu une commande mais elle n'est pas encore fignolée, susurre Fred.

- Revenez dans une semaine et vous aurez un exemplaire gratuitement, ajoute George.

- En quel honneur ? S'offusque son frère.

George baisse les yeux vers moi.

- Elizabeth n'acceptera pas des exemplaires gratuits. Mr Holmes pourra prendre sa part, non ? Gagnant gagnant ?

Je souris un peu plus et me hisse sur la pointe des pieds pour embrasser sa joue à nouveau.

- Mon préféré, je souris.

Sherlock semble tirailler : accepter un cadeau de la part du méchant George mais ne pas payer et disposer d'un exemplaire en exclusivité, ou refuser et devoir payer de sa poche.

- Très bien, répond Sherlock du bout des lèvres. Mais je prendrais aussi un exemplaire de vos bonbons qui rendent malade.

- 5 gallions, disent-ils à l'unisson.

Je souris, et les sors de ma poche, les glissant dans celle de George.

- Ravi d'avoir fait marché avec vous, Mr Holmes, dit Fred toujours sur ton jovial.

Sherlock grogne et s'éloigne. je souris doucement et regarde les jumeaux. On dirait Mr Scrooges.

- Vous verrez, quand on le connait il est très attachant.

- Il a l'air, ironise Fred.

- Ce sourire, renchérit George.

- Ces yeux pétillant de joie de vivre.

- Et cette envie de croquer la vie à pleine dent !

Je grogne, les fusille du regard et retrouve les Watson qui regardent les baguettes farceuses. Rosamund a les yeux gros comme des soucoupes et Mary éclate de rire. Je souris à Papa.

- Alors, ils sont doués ?

- J'ai vu un kit de magie moldue avec ton nom, me sourit Mary. Pourquoi ?

- Parce que je les bassine sur le fait que le monde moldu est bien meilleur que celui sorcier à longueur de temps.

Papa me regarde en plissant les yeux.

- Je ne parviens pas à voir si tu es ironique ou..

- Papa, je parle de Sherlock, Mycroft et toi tous le temps. Parfois je ressemble à Drago Malefoy c'est horrible.

Mary est partie allée voir les philtres d'amour. Papa regarde le magasin, les gens, les répliques d'Ombrage hurlant "retenue ! Retenue ! retenue ! AH UN CENTAURE !" Sur les escaliers, les démonstrations des boite à flemme puis se tourne vers moi.

- Ils ont tout fait seuls ?

- Et bien, leur inspiration leur vient sans doute de Poudlard, Peeves et les maraudeurs. Mais sinon, oui. Et l'aide de Lee Jordan, leur meilleur ami.

- C'est impressionnant, reconnait-il.

Je souris et pose mon bras sur son épaule, lui faisant un clin d'œil.

- C'est de la belle magie. Elle fait rire les gens. Il y a d'autres belles magies : les sombrals, et autres créatures. La magie des maraudeurs. Mais honnêtement, j'aurais été du genre à me trouver un né moldu si je n'avais pas rencontré George.

- Comment tu fais pour le reconnaître ? Demande-t-il avec curiosité. Déduction ?

- Désolé, mais c'est vachement plus niais, je réplique en faisant la moue. Je suis amoureuse.

On aperçoit Mary. Elle regarde George qui a prit Rosamund dans ses bras et lui fait des tours de passe passe élémentaire, faisant jaillir des étincelles de sa baguette. Elle agite les mains, un grand sourire sur son visage.

Je rougis.

Qui aurait-cru que je trouverais ça adorable à ce point ?

Pas moi.

Papa semble remarquer ma confusion. Il sourit et me frotte doucement le dos.

- Je vais continuer à désapprouver un peu, pour la forme. Mais je m'y ferais. Je veux m'assurer que tu aies le meilleur.

Je rougis et roule des yeux. Et après c'est moi qui suis niaise. Je baisse le regard vers lui puis inspire, un petit sourire aux lèvres.

Papa il supporte mes conneries et moi les siennes.

- Jamais de disputes ?

- Là, tu es intrusif.

Il fronce les sourcils, je m'éloigne et il essaye de me rattraper.

- Ça c'est un oui ! Reviens je... Sherlock ! Viens ! J'ai des questions à lui poser !

Je lève les yeux au ciel.

Un peu plus tard, George me supplie presque de prendre une photo magique de nous deux devant le magasin. Sur la photo, nous regardons l'objectif en souriant puis je me tourne vers lui, sourit un peu plus et embrasse sa joue longuement.

Encore et encore.

Elle est magnifique. George semble voir à quel point elle me plait car il en fait un deuxième exemplaire qu'il m'offre avec un clin d'oeil. Quand nous partons, Rosamund pleure en tendant les bras vers les jumeaux.

Sherlock a un reniflement dédaigneux et Papa la regarde, horrifié.

- Ils m'auront volés mes deux filles.

- "volés" ? je répète, outrée. Tu veux quoi aussi ? Qu'ils me payent ?

- Pour le dédommagement, marmonne Sherlock.

- toi si tu râles encore je te fais bouffer tous le côté malade de chaque bonbon sans te laisser l'occasion de manger l'antidote. Tu fais sur qui tu veux sauf Mrs Hudson.

Sherlock a un mauvais sourire mais hoche la tête, satisfait.