Tous les personnages appartiennent à Stephenie Meyer, hormis ceux sortis de mon imagination.

Attention, il s'agit d'un slash Carlisle/Edward.

J'ai repris les personnages, mais vous l'aurez compris l'histoire change du tout au tout.

Bonne lecture ! J'espère que vous aimerez, n'hésitez pas à me le faire savoir !

Chapitre 1 : La rencontre

Carlisle observa le jeune homme qui dormait blotti contre l'un des oreillers du lit de la chambre d'amis. Sans bruit, il s'approcha et s'assit sur le rebord. Il tendit une main hésitante vers les cheveux en bataille de son protégé, sa main les effleura avant qu'il ne la retire brutalement comme s'il avait craint de se brûler. Le jeune homme bougea dans son sommeil, ses traits se crispèrent, un gémissement de peur s'échappa de ses lèvres entrouvertes. Carlisle aurait aimé le prendre dans ses bras et le bercer tendrement pour le rassurer, mais il savait qu'en faisant cela il ne ferait qu'accroître sa peur. Il s'obligea donc à rester assit à plusieurs centimètres de lui, ses yeux fixant tristement son invité qui se débattait dans ses cauchemars. Ne supportant plus la peur qu'il lisait sur ses traits, Carlisle commença à fredonner une vielle berceuse qu'il avait entendu il y a bien longtemps. Avec bonheur, il vit le visage du jeune homme se détendre. Il l'observa à nouveau ne pouvant détourner son regard de la beauté pure de cet humain, jamais il n'avait vu des traits aussi parfaits, aussi innocents… Carlisle ferma les yeux et se laissa bercer par sa respiration et le rythme régulier de son cœur. Son esprit voyagea, repartant plusieurs heures en arrière, revenant au moment où il l'avait vu pour la première fois, le jour où sa vie solitaire avait changé, mettant à mal tous ses principes…

Carlisle était de passage à Volterra, il s'apprêtait à repartir de la cité, n'étant guère à l'aise avec certains vampires qui n'appréciaient pas son mode de vie. Il était en train de boucler ses bagages lorsqu'on frappa à la porte de sa chambre. Il alla ouvrir et fut surpris de se retrouver face à Aro.

Aro était un ami, presqu'un frère, il était l'un des membres de la triade qui formait le groupe des Volturi et même si leurs opinions divergeaient souvent, ils éprouvaient un grand respect l'un pour l'autre et leur amitié était importante à leurs yeux. Carlisle dévisagea un instant son ami, ce dernier paraissait préoccupé ce qui l'étonna. Après un instant d'hésitation, Aro lui demanda de le suivre dans ses appartements. Etonné et un brin intrigué, Carlisle lui emboîta le pas. Ils croisèrent en chemin Caius et Marcus. Le premier, comme à son habitude ne semblait pas apprécier sa présence, alors que le second affichait un sourire énigmatique. Un peu perturbé par le comportement des deux autres membres des Volturi, Carlisle suivit tout de même son ami dans ses appartements.

A peine furent-ils entrés qu'une odeur de sang frais monta à ses narines, il se tourna vers Aro dont les yeux s'étaient assombris, Carlisle fut étonné de voir que son ami faisait tout pour se maîtriser. Aro lui fit signe d'avancer dans la suite alors qu'il allait se placer près de la fenêtre entrouverte pour respirer l'air frais extérieur. Carlisle s'avança vers la chambre d'où l'odeur de sang provenait. Il fut surpris de sentir le venin se répandre dans sa bouche, il y avait bien longtemps que le sang humain ne déclenchait plus chez lui ce phénomène. Il stoppa sa course et inspira profondément pour se calmer. Cela faisait des années qu'il était médecin, qu'il côtoyait des humains, pansait leurs blessures sans être attiré par leur sang, alors, pourquoi ce sang là l'attirait-il autant ? Quand il fut certain d'avoir repris le contrôle du monstre qui sommeillait en lui, Carlisle entra dans la chambre. Il avait à peine fait un pas qu'il se figea.

Devant lui un jeune homme était allongé sur le lit, inconscient. Son corps était tuméfié et du sang s'écoulait d'une plaie qu'il avait au front, sans savoir pourquoi, il serra les poings à la vue de ses blessures. Il s'approcha et commença à l'examiner. Au fur et à mesure que ses mains palpaient, examinaient son corps, il ne put s'empêcher de se demander comment un humain pouvait être aussi parfait, s'il n'avait pas entendu son cœur battre, il aurait été certain qu'ils étaient de la même espèce. Il détailla son torse fin et musclé qu'il pouvait apercevoir par sa chemise entrouverte, son visage était celui d'un ange, ses traits étaient harmonieux et dignes d'un dieu grec. Ses cheveux bruns en bataille étaient parsemés de mèches cuivrées le rendant encore plus attirant si cela était possible. Un raclement de gorge provenant de la pièce voisine le rappela à l'ordre, Aro n'avait pas parlé, mais il pouvait sentir son impatience. Rapidement, Carlisle pansa les plaies du jeune homme. Dès qu'il eut terminé, Aro était à ses côtés. Le médecin ne put s'empêcher de lui lancer un regard empli de reproches face aux blessures que présentait le jeune homme.

« -Ces blessures ne sont pas de mon fait, lâcha Aro comme s'il avait lu les pensées de son ami. Comment va-t-il ?

-Ses blessures sont superficielles, il va s'en remettre, assura Carlisle, pardonne-moi, mais depuis quand t'intéresses-tu autant au bien-être des humains ?

-Je n'ai que faire d'eux, confia Aro, seul lui m'intéresse.

-Que comptes-tu faire de lui ? S'enquit Carlisle légèrement inquiet quant à la réponse.

-Je veux que tu l'emmènes et que tu veilles sur lui.

-Quoi ? ! S'étonna le médecin.

-Tu es le seul à pouvoir veiller sur lui.

-Qui est-il ?

-Il s'appelle Edward Masen, il a 19 ans. Il est venu en vacances en Italie avec ses parents qui sont morts. Certains vampires se sont nourris dans un petit hôtel rempli de touristes. Edward est le seul survivant.

Carlisle frissonna en imaginant les dizaines de victimes qui avaient dû mourir cette nuit-là. Il savait que certains vampires pouvaient êtres sadiques et prenaient un malin plaisir à jouer avec leur proie, se délectant de la souffrance qu'ils provoquaient.

-C'était la bande de James, avoua Aro.

Carlisle ferma les yeux. James était un véritable animal, l'horreur de cette nuit avait du dépasser tout ce qu'il pouvait imaginer.

-James semblait être très intéressé par Edward, il l'avait donc réservé pour la fin. Tu connais comme moi la sauvagerie de son clan, Edward a assisté à tout, il doit être traumatisé… Heureusement pour lui et pour nous, Démétri, Jane et Alec sont arrivés à temps, ils ont pu l'empêcher de toucher à Edward.

-Pourquoi l'avoir sauvé ?

-Edward est différent, murmura Aro avant de reprendre d'une voix assurée, je veux qu'il parte avec toi, que tu lui expliques qui nous sommes et que tu l'aides à surmonter ce qu'il a vécu.

-J'avoue que quelque chose m'échappe, pourquoi t'intéresses-tu autant à lui ?

-Comme je te l'ai dit, il est différent… Cependant, ce ne sera pas ta seule tâche.

-Que devrais-je faire d'autre ?

-Le transformer.

Une lueur d'horreur se dessina sur les traits du médecin. Depuis qu'il était devenu un vampire, il s'était acharné pour que sa nature ne prenne jamais le dessus. Les premières années, il avait tenté de se détruire car il ne pouvait supporter le fait de devoir tuer des humains pour se nourrir. Finalement, il avait découvert que le sang d'animaux suffisait à étancher sa soif. Cependant, Carlisle s'était juré, et cela malgré sa solitude plus que pesante parfois, qu'il ne mordrait personne, non, il ne condamnerait personne à cette éternité maudite et encore moins un jeune homme qui avait toute la vie devant lui.

-Non ! S'écria soudain Carlisle. Tu n'as pas le droit de le transformer ! Ce n'est qu'un enfant !

-Un adulte, tu veux dire, rétorqua Aro un brin amusé par la réaction prévisible de son ami.

-Il peut encore vivre tellement de choses, je t'en prie Aro, je m'occuperais de lui, je ferais tout pour qu'il soit heureux, mais laisse-le vivre.

-Ecoute-moi bien, mon ami, que tu le veuilles ou non, Edward sera transformé et personne ne pourra aller à l'encontre de cette décision. Par contre, il importe peu de savoir qui sera à l'origine de cette transformation.

-Que veux-tu dire ?

-Caius voit d'un mauvais œil que je te confie Edward, si je n'avais pas eu l'appui de Marcus, il l'aurait transformé de suite. Cependant, Marcus et moi sommes d'avis qu'Edward doit d'abord guérir et se reconstruire avant que la transformation n'ait lieu.

-Pourquoi ?

-Tu sais comme moi que même si les nouveaux nés sont violents et incontrôlables, il en est tout autre après quelques mois. A ce moment-là, nous retrouvons plus ou moins la personnalité que nous avions de notre vivant. Je ne veux pas que ce qu'a vécu Edward la nuit dernière le mène sur le même chemin que James.

-Pourquoi me le confier à moi ?

-Tu es médecin et tu es sage, Carlisle, tu es le seul à mes yeux qui puisse l'aider.

-Permets-moi d'être toujours étonné, ce jeune homme semble important à vos yeux alors pourquoi me le confier à moi ? Répéta le médecin en insistant sur les derniers mots.

-Pour ma part, cela ne me dérangerait pas s'il te ressemblait…

-Pardonne-moi, mais j'ai un peu de mal à croire que vous vouliez, toi y compris, un garde végétarien ?

-Et c'est là que tu te trompes, certes, je ne verrais aucun inconvénient à ce qu'il se nourrisse de sang humain, mais je veux qu'il puisse avoir le choix, or, il n'y a que toi qui puisse l'aider à avoir cette liberté.

-Que me caches-tu ?

-Mais rien mon ami, assura Aro, étant donné qu'il est condamné à devenir l'un des nôtres, je souhaite…

-Arrête d'essayer de m'embobiner, s'énerva Carlisle, dis-moi la vérité !

-Il te ressemble, finit par avouer Aro, il te ressemble tellement.

-Que veux-tu dire ? S'étonna Carlisle.

-Si j'avais pu te connaître étant humain, je suis certain que tu aurais été comme Edward et j'ai peur qu'une fois transformé il ne le supporte pas et cherche à se détruire comme tu l'as fait.

Carlisle dévisagea son ami, il ne tentait même plus de cacher sa stupéfaction. Que représentait donc ce jeune homme pour que les Volturi acceptent qu'il devienne végétarien ? Son regard se posa sur Edward et son cœur se serra.

-Même si je lui montre qu'il y a une autre voie ce n'est pas sûr qu'il l'accepte, qu'il accepte ce qu'il sera devenu, confia le médecin. Si tu tiens tellement à lui, laisse-le vivre.

-Il suffit maintenant Carlisle, siffla Aro, soit tu le prends en charge et tu le transformes, soit Caius s'en chargera.

-Non !

-Si et tu sais de quoi il est capable ? Rappela Aro d'un ton menaçant. Marcus et moi avons réussi à le convaincre, mais s'il a vent de tes protestations, j'ai peur qu'il décide de le transformer ! Il fera d'Edward son fils !

-Hors de question ! Grogna Carlisle.

-Très bien, je veux que vous soyez partis dans l'heure qui vient. L'une de nos nouvelle recrue a utilisé son don sur Edward, il sera inconscient pendant environ 10 heures, cela te laisse largement le temps de gagner ta villa dans le sud de la France.

-Ma villa ?

-Oui, je veux que vous soyez loin et sous protection. Démétri veillera sur vous dans l'ombre.

-Pour quelle raison ?

-James, répondit simplement Aro d'un ton las, tant qu'Edward ne sera pas l'un des nôtres, James le traquera. Nous lui avons interdit de le toucher, mais je ne pense pas que cela ait une grande importance pour lui. Cependant, ce qui joue en notre faveur c'est qu'il a compris qu'Edward comptait à nos yeux, il n'imaginera donc jamais que nous ayons pu le laisser partir qui plus est avec toi.

-Je connais James, il n'aura de cesse de le poursuivre, tu sais que je n'aime pas la violence, tout comme j'avoue que ça me répugne d'avoir de telles pensées, mais ne crois-tu pas que la folie de James nous a causé suffisamment de torts ? Pourquoi ne régleriez-vous pas le problème de manière définitive ?

-Nous y avons pensé, mais Caius l'apprécie énormément et le protège… Carlisle, mon ami, il est plus que temps. Vous devez partir. Prends soin d'Edward. Je viendrais vous voir dans un mois pour le ramener avec moi à Volterra.

-Tu me laisses un mois pour le transformer ? ! Il ne sera jamais prêt ! Protesta le médecin. Je n'ose imaginer ce que James lui a fait subir et si tu souhaites réellement qu'il soit guéri, il me faut plus de temps !

-J'ai confiance en tes capacités, assura Aro.

-Il n'est pas question de mes compétences ! S'énerva Carlisle. Je ne pense pas que ce jeune homme soit capable de surmonter son traumatisme en un mois !

-Il y a un moyen pour lui faire accepter rapidement notre condition, sous-entendit Aro.

-Que veux-tu dire ? Demanda Carlisle soupçonneux.

-Je n'ai pas seulement confiance en tes qualités médicale ou humaine, tu es l'un des plus beaux vampires que je connaisse... Laisse donc ton charme agir…

Carlisle était certain que si cela avait été possible ses joues auraient pris une belle teinte rouge. Un grognement sourd retentit dans sa poitrine alors que son ami laissait échapper un discret fou rire.

-Du calme, mon ami, ne me dis pas que tu n'apprécies pas la vue ? Demanda Aro espiègle tout en désignant le corps inconscient d'Edward.

Le regard de Carlisle se posa sur le jeune homme, à sa grande honte, il sentit ses sens réagir à la vue de ce corps abandonné. Il stoppa toutes ses pensées vagabondes lorsqu'il perçut le regard lourd qu'Aro posait sur lui, pendant un instant, il se maudit pour avoir eu de telles idées.

-Jamais je ne toucherais à…

-Attention à ce que tu vas dire ! Coupa Aro toujours amusé avant de reprendre d'un ton plus sérieux. Tout ce que je veux dire, mon ami, est que ta solitude doit te peser…

-J'apprécie énormément ta sollicitude, Aro, s'irrita Carlisle, mais continue sur cette voie et tu risques d'avoir mon poing dans la figure !

-Pardonne-moi, je ne souhaite pas me fâcher avec toi, dit le vampire qui conservait tout de même sa moue amusée. Bien, il est temps que vous partiez. J'ai fait mettre tes bagages dans ta voiture qui t'attend près de la sortie Nord du château, j'y ai fait ajouter quelques affaires pour Edward. Tiens, prends ce téléphone, je te joindrais uniquement sur celui-ci. Tu ne m'appelles qu'en cas d'extrême urgence, d'accord ?

-Oui.

-Je vais vérifier que la voie est libre. Au revoir, mon ami, et veille bien sur lui, demanda Aro en le serrant dans ses bras. »

Quelques minutes plus tard, Carlisle courait dans les couloirs déserts, le jeune homme blottit dans ses bras. Il l'installa prudemment dans sa voiture avant de démarrer tout en s'assurant que personne ne les suivait ou ne les avait vus. Régulièrement au cours du trajet, il pu sentir ou voir Démétri non loin d'eux.

Carlisle sentit un nœud se défaire dans sa poitrine lorsqu'il poussa la porte de sa demeure. Il se sentait en sécurité et à l'aise. Il grimpa rapidement à l'étage où il déposa son précieux fardeau dans un grand lit, il le borda et s'installa dans un coin de la chambre pour le veiller.

Carlisle ne cessa de fredonner que lorsque les traits du jeune homme furent apaisés. Il allait quitter le rebord du lit pour prendre place dans un fauteuil quand il le vit bouger, ses yeux tressaillirent un instant avant de s'ouvrir lentement. Carlisle s'était demandé de quelles couleurs pouvaient être ses prunelles, il n'était pas déçu, elles étaient d'un vert magnifique, une couleur unique. Malheureusement, une ombre se dessina dans son regard, ternissant le magnifique éclat de ces émeraudes. Au fur et à mesure que le jeune homme se réveillait, les souvenirs semblaient affluer dans son esprit. Il se redressa légèrement tout en grimaçant sous le coup de la douleur. Ses yeux se posèrent enfin sur Carlisle qui avait cessé de respirer depuis son réveil. Edward eut un mouvement de recul en l'apercevant, la peur se lisait aisément sur son visage.

« -Tout va bien, tenta-t-il de le rassurer d'une voix douce, tu es en sécurité. Je suis le Docteur Cullen.

Lentement, le jeune homme sembla intégrer ces quelques mots, pour autant, il restait sur ses gardes.

-Où suis-je? Finit-il par demander d'une voix rauque tout en observant la chambre.

-Tu es chez moi, répondit le médecin, et comme je te l'ai dit, tu es en sécurité ici, personne ne te fera de mal.

-Où sont mes parents?

Carlisle se figea en entendant la question ne sachant pas trop quoi lui répondre. Il allait ouvrir la bouche quand il vit des larmes glisser le long des joues de son protégé.

-Ce... Ce n'était pas un cauchemar? ... Ils sont vraiment... morts? Demanda-t-il entre deux sanglots.

-Je suis désolé, murmura sincèrement Carlisle.

Edward replia ses jambes contre sa poitrine enfouissant son visage dans le cocon qu'il venait de créer. Carlisle serra les poings en voyant son dos secoué par de violents sanglots. Il se rapprocha doucement de lui, souhaitant apaiser sa douleur.

-Je suis vraiment désolé, Edward, crois-moi, chuchota le médecin. »

Avant qu'il n'ait pu esquisser un seul geste, Edward se blottit dans ses bras. Passé un instant de surprise, Carlisle resserra doucement son étreinte autour de son corps tout en prenant garde de ne pas le blesser. Il pouvait sentir ses larmes mouiller sa chemise, ses pleurs ne semblaient pas vouloir se tarir. Un nœud se forma dans sa gorge lorsqu'il l'entendit appeler dans un souffle son père et sa mère. Sa respiration était erratique et il entendait les battements effrénés de son cœur. D'un geste hésitant, il posa sa main sur son dos guettant le moindre signe de refus, le jeune homme ne bougea pas, alors, il caressa doucement son dos en un geste apaisant. Tendrement, il commença à bercer le jeune homme tout en fredonnant la vieille berceuse. Carlisle fut heureux de le sentir se détendre.

« -Je suis désolé, déclara soudain Edward en rompant leur étreinte, il essuya d'un geste rageur ses larmes. Excusez-moi, j'ai abîmé votre chemise.

-Tu n'as pas à t'excuser, assura Carlisle qui regrettait déjà de ne plus sentir son corps chaud contre le sien.

-Pourquoi suis-je ici et non à l'hôpital?

Carlisle frémit en entendant la question, qu'allait-il pouvoir lui répondre sans pour autant lui mentir, ni le blesser?

-Te souviens-tu de ce qui s'est passé la nuit dernière? Demanda doucement Carlisle, ses yeux dorés se plongeant dans ceux émeraude.

Il vit les lèvres du jeune homme remuer, mais aucun son n'en sortit. Lentement, ce dernier hocha la tête pour répondre à sa question.

-Eh, bien, reprit Carlisle, il nous a semblé que tu serais plus en sécurité ici avec moi.

-Il... Il va revenir? Demanda Edward d'une voix emplie de terreur.

-Ecoute-moi bien, ordonna Carlisle en se rapprochant de lui et en posant une main sur son visage, tu ne risques rien. Je suis là et je veillerai sur toi, je te promets que ... »

Le médecin se tut, il voyait peu à peu la peur se dessiner sur le visage d'Edward. Ce dernier s'arracha à son étreinte tout en cherchant à le fuir, il tomba lourdement du lit. Carlisle se leva pour l'aider, mais le jeune homme s'était déjà enfui vers un coin de la chambre où il s'était recroquevillé, son corps tremblait de frayeur. Alors, Carlisle comprit. Il ignorait comment mais Edward savait qu'il était de la même espèce que ceux qui avaient tué sa famille. Il essaya de lui parler, mais le jeune homme semblait s'être retiré dans une bulle. Il avait déjà vu ce phénomène chez des patients traumatisés, il savait que quoi qu'il lui dise, Edward ne l'écouterait pas. Le jeune homme commença à se balancer lentement d'avant en arrière, sa tête venant heurter de plus en plus violemment le mur qui était derrière lui. Réprimant des larmes qu'il ne pouvait verser, Carlisle s'approcha de lui. Edward se débattit et tenta de le repousser mais il était aussi faible qu'un petit enfant. Tout en lui murmurant des paroles réconfortantes, Carlisle enfonça l'aiguille de la seringue qu'il avait préparée dans sa chair. Le produit s'insinua lentement dans son corps. Peu à peu, il le sentit s'affaisser dans ses bras. Le produit agissait, il s'endormait...

Carlisle rallongea Edward dans le lit avant de le recouvrir de l'épaisse couette. Il savait que cela serait long et éprouvant avant qu'Edward n'accepte de lui faire confiance et cette première prise de contact ne s'était pas déroulée comme il le souhaitait. Jamais il n'aurait imaginé que le jeune homme devine sa véritable nature ou du moins qu'il comprenne que James et lui étaient de la même espèce. Il aurait aimé avoir le temps de lui expliquer, de le rassurer, de lui dire lui-même la vérité… Il approcha un fauteuil du lit et s'y installa. Après quelques minutes de réflexion, il prit son téléphone, il avait besoin d'aide.

Voilà, j'espère que ce début vous a plu, si c'est le cas, je devrais pouvoir mettre la suite en ligne dimanche soir !

A bientôt !