Titre : L'antre des Maraudeurs

Résumé : Harry se retrouve dans le passé, un passé alternatif ou les Maraudeurs n'existent pas. Son père, Sirius et Remus ne sont pas amis. Harry se met en tête de changer ça.

Disclaimer : Non

Pairing : Slash, Het, Yaoi

Rating : T

Nbr de chapitres : 19

Auteure : EpsilonSnape

Beta : Pauu-Aya

NdA : Bonjour ! Voici ma nouvelle fic qui, pour la petite histoire, est un défi lancé par Pauu-Aya. Elle m'a donné le résumé, un pairing et je me suis débrouillé avec ça. Le pairing ne sera pas annoncé, car j'aime laisser un peu de mystère. J'espère que ceux qui me connaissent vont lire malgré cela. La première partie de ce chapitre est prise dans le bouquin et certains passages sont exactement identiques.

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Chapitre 01

La salle du temps

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« Écarte-toi, » dit une voix rauque. « Alohomora ! »

Tandis que la porte s'ouvrait à la volée, Harry, Hermione et Neville plongèrent chacun sous une table. Ils virent le bas des robes de deux Mangemorts qui s'approchaient d'un pas rapide.

« Ils ont peut-être filé dans le hall, » dit la voix rauque.

« Regarde s'ils ne se sont pas cachés sous une table, » ajouta une autre voix.

Harry vit les genoux des Mangemorts fléchir. Pointant sa baguette magique, il cria :

« Stupéfix ! »

Un jet de lumière frappa le Mangemort le plus proche. Il tomba en arrière sur une horloge de grand-mère qui se renversa sous le choc. Le deuxième Mangemort, en revanche, avait fait un bond de côté pour éviter le sortilège de Harry et pointait à présent sa baguette sur lui. Le Gryffondor qui s'était redressé leva sa propre baguette pour contrer, mais n'eut pas le temps de dire quoi que ce soit, il reçut le sortilège de plein fouet.

Il se sentit projeté sur la gauche et heurta une grosse pierre violette. Elle faisait au moins un mètre de diamètre, était rugueuse et marbrée de vert. Le plus étonnant était encore la brume permanente qui semblait flotter autours d'elle. Non pas qu'Harry s'en soucia alors qu'il la percutait de plein fouet.

Pendant quelques secondes, il vit des étoiles noires danser devant ses yeux et un moment plus tard, une impression de vide le traversa, comme s'il flottait au milieu de nulle part. Il ouvrit les yeux qu'il n'avait pas eu conscience d'avoir fermés et tomba sur la vision la plus étrange qu'il ait jamais vue - et il avait pourtant assisté à la résurrection de Voldemort.

En-dessous de lui, sur le sol, son corps était allongé, affalé contre la pierre. Il se vit relever la tête, l'air sonné, et la secouer vivement. Il vit le Mangemort pointer sa baguette sur Hermione et commencer à prononcer les sorts meurtriers. Aussitôt, son corps, quelques mètres plus bas, s'élança et s'agrippa aux genoux du Mangemort et le fit basculer en déviant la trajectoire de son sortilège. Neville, l'air désorienté, pointa sa baguette sur le duo, luttant au sol et lança un sortilège :

« Expelliarmus ! »

Harry vit avec angoisse la baguette de son corps lui échapper, en même temps que celle de son adversaire. Ils furent tous deux projetés vers la porte et se relevèrent instantanément pour récupérer leur baguette. Neville les suivit de près, une grimace horrifié sur le visage.

« Écarte-toi, Harry ! » hurla-t-il.

Harry, toujours flottant à quelques centimètres du plafond noir, vit son corps se jeter sur le côté, tandis que Neville visait à nouveau.

« Stupefix ! »

Le jet de lumière rouge passa juste au-dessus de l'épaule du Mangemort et frappa une armoire vitrée remplie de sabliers aux formes diverses. L'armoire tomba, se fracassa par terre en projetant des morceaux de verre un peu partout, puis se redressa contre le mur, entièrement réparée, avant de tomber à nouveau et de voler en éclats…

Le Mangemort réussit à saisir sa baguette pendant que le corps d'Harry plongeait. L'homme arracha la cagoule qui lui cachait le visage et cria un sort, mais il fut devancé par Hermione qui venait de les rattraper. Son stupéfix frappa le Mangemort en pleine poitrine. Il se figea et bascula en arrière vers une cloche transparente.

A la grande surprise de Harry - des deux Harry - la tête de l'homme s'enfonça à travers la surface comme s'il s'agissait d'une bulle de savon et il y resta étendu, les bras en croix.

Harry regarda avec stupéfaction les vents tourbillonnants autour de la tête du Mangemort qui raptissait à vue d'oeil pour devenir celle d'un bébé sur un corps d'homme. C'était un spectacle déroutant qui captait toute l'attention de Harry. Il retourna son attention sur son corps lorsqu'il l'entendit hurler de le suivre.

Harry voulait courir à sa poursuite, voulait savoir ce qui allait se passer ensuite pour lui. Enfin… Pour son corps, mais il ne pouvait pas s'arracher du dessus de cette pierre étrange. Lorsque la porte se referma derrière Hermione et qu'il fut seul, il se sentit partir à nouveau.

Espérant retrouver son corps pour enfin reprendre le contrôle et maîtriser les évènements, Harry voulut pousser un cri lorsqu'il se sentit aspiré directement par la pierre. Il ne sut pas si le processus dura une seconde ou plusieurs siècles. La seule chose qu'il sut, fut que lorsqu'il atterrit enfin, il était dans son propre corps et dans le bureau du directeur de Poudlard, devant une roche identique à celle qu'il venait de quitter.

« Oh merde ! Merde ! Merde ! » souffla-t-il en touchant frénétiquement la pierre pour essayer d'entrer à nouveau à l'intérieur. « Non, non, non…»

Toucher la pierre ne servit à rien, mis à part s'égratigner les doigts.

Après quelques secondes d'essais infructueux, Harry décida d'aller dans le château pour voir si ses amis étaient aussi rentrés comme par magie - ou plutôt par magie.

Il se précipita vers la porte du bureau et l'ouvrit à la volée, courant dans les escaliers en colimaçon.

Lorsque la gargouille s'ouvrit pour le laisser passer, il tomba sur une scène qui le choqua au plus haut point. Devant lui, dans le couloir, une réplique de lui-même jouait avec sa baguette, un sourire arrogant sur le visage.

La réplique n'était cependant pas parfaite, car son double était plus grand, mieux bâti. De ce qu'Harry pouvait voir, l'homme étant tourné vers la droite du couloir, il n'avait pas de cicatrice sur le front et des yeux bruns se dessinaient derrière ses lunettes rondes.

« Je- » commença Harry, complètement paralysé.

Il fut coupé par un reniflement méprisant à sa droite. Tournant la tête, il fut stupéfait de voir…

« Sirius… » murmura-t-il.

Celui-ci ne l'entendit pas et cracha en direction de sa réplique :

« Casse-toi Potter ! »

Entendre son nom prononcé de cette manière par son parrain brisa quelque chose à l'intérieur de Harry. Il déglutit et s'enfonça dans l'ombre, voulant se cacher de la vue de tous.

« Ohoh ! On défend le pathétique Servilius, Black ! »

« Je défends ma maison contre les crétins comme toi ! »

« Serpentard, toujours unis, » ricana l'autre.

Harry haleta lorsqu'il se rendit compte de tous les détails qui lui avaient échappé.

Sirius était bien plus jeune que la dernière fois qu'il l'avait vu. Il n'avait aucun ride, pas le regard hanté, pas de barbe. Derrière lui, se tenait une réplique de Snape, plus jeune également. C'était le même jeune homme qu'il avait vu dans la Pensine de son professeur de potion quelques mois auparavant. Serait-il possible qu'il soit tombé dans une sorte de souvenir ?

Non, c'était impossible… Sirius n'avait jamais protégé Snape de…

« Papa… » murmura Harry alors qu'un nouveau ricanement brisait ses pensées et le ramenait à la discussion qui s'était joué sans lui.

« Quel courage Black ! Tu aurais pu être à Gryffondor. Dommage. »

Sirius était à Serpentard ! Harry ne l'avait pas remarqué plus tôt malgré la conversation, mais effectivement, Sirius portait une cravate verte et argent, ainsi que l'écusson des Serpentards.

Dans un état de panique grandissant, Harry fit demi-tour, remonta les escaliers à toute vitesse et s'appuya durement contre la porte lorsqu'il l'eut claqué. La respiration haletante, regardant le sol, il ne vit pas la silhouette qui lui faisait face, dans l'encadrement d'une porte dérobée.

« Monsieur Potter ? » appela l'homme.

« Merlin merci ! » souffla Harry en voyant Albus Dumbledore se diriger vers lui.

Il se redressa et courut dans sa direction et commença à parler de manière erratique.

« Je ne comprends pas, j'étais au Ministère avec Ron, Hermione et d'autres et je sais que ce n'était pas bien, je n'aurais pas dû ! Mais on a été attaqués et alors, nous nous sommes mis à courir et… Bon sang, par Merlin ! Mon père a débarqué et Siri, ils sont ici, dans ce château et les autres sont- »

« Calmez-vous mon garçon, » le coupa le directeur avec un sourire bienveillant.

D'une main ferme qu'il posa sur l'épaule d'Harry, il le guida vers un siège et le poussa à s'asseoir. Il fit ensuite le tour de son bureau et s'installa calmement sur son siège, comme Harry l'avait vu faire de nombreuses fois auparavant.

« Du thé ? » demanda-t-il avec un sourire plaisant.

« Mais… non ! » s'indigna Harry. « Je vous dis que c'est urgent ils sont- »

« Alors, qui êtes-vous ? »

Devant l'air estomaqué du jeune homme, il reprit :

« Il paraît évident que vous n'êtes pas James Potter, mais la ressemblance est frappante, alors qui êtes-vous ? Son fils peut-être ? »

« Mais enfin professeur… »

« Cela faisait bien longtemps que la pierre avait ramené quelqu'un, de ce fait j'ai mis un peu de temps à descendre de mes appartements lorsque j'ai entendu l'alarme. Je ne m'attendais pas à ce que quelqu'un qui vient de passer dans une autre dimension se remette si vite et essaie de fuir immédiatement. »

« Une autre… quoi ? » demanda Harry, abasourdi.

« Vous venez de changer de dimension mon garçon. La pierre que vous voyez ici est reliée à plusieurs autres pierres dans plusieurs pays, dimensions, espace temps. Lorsqu'elle est entourée d'une brume, elle est active et si qui que ce soit ou quoi que ce soit la touche, alors l'animal, la personne, ou l'objet sera en quelques sorte dédoublé pour partir vers une autre pierre. »

« Dédoublé ? »

« Exactement ! D'après les expériences rapportés, lorsque la pierre est touchée le double vole un moment au-dessus de la pierre et voit son corps continuer son chemin jusqu'à ce que plus personne ne soit là pour voir la faille qui l'aspirera dans une autre dimension. N'importe quoi peut y être sujet. Une fois, il y a plusieurs dizaines d'années, j'ai trouvé une licorne dans ce bureau. J'ai même déjà trouvé la plume élégante qui trône sur mon bureau, » déclara le directeur avec un sourire amusé.

Harry s'affala dans son siège, essayant d'intégrer toutes les données.

« Donc, je ne suis plus dans mon temps. Ni même ma dimension. Il y a une version de moi qui se bat au Ministère et il y a moi… ici… »

« Si c'est ce que vous faisiez alors oui. »

« Y-a-t-il un moyen de revenir ? » demanda subitement Harry en se redressant.

« Bien sûr, » déclara Albus avec un sourire rassurant.

Harry était sur le point de bondir de joie. Il voulait sauter par-dessus le bureau pour embrasser le directeur bienveillant qui l'aidait comme toujours. Cependant, quelque chose lui disait qu'il ne fallait pas se réjouir trop vite.

« Alors… allons-y, » dit-il avec un sourire crispé.

« Comme vous pouvez le voir, » commença le directeur en désignant la pierre qui paraissait terne. « Le cristal est dans une phase de sommeil. Lorsqu'il sera à nouveau en éveil, vous pourrez alors le toucher et ne faire qu'un avec le vous de votre dimension d'origine. »

« Combien de temps reste-t-elle en sommeil ? »

« Parfois une semaine… » commença le directeur.

Harry souffla profondément, soulagé de pouvoir revenir dans son monde.

« Parfois une décennie, » continua le directeur.

« Pardon ? » s'étrangla Harry.

« Nous n'avons aucun contrôle sur cette magie. Ces pierres existent depuis bien avant la création de Poudlard, » expliqua le vieil homme.

« Mais si j'allais toucher celle du Ministère ?! » demanda Harry avec hargne, se relevant de son siège.

« Alors vous seriez envoyé dans une toute autre dimension. Il n'y a qu'en touchant celle-ci que vous retrouverez la vôtre. »

« C'est pas vrai… » gémit Harry en retombant sur sa chaise.

Ce ne fut qu'à ce moment-là qu'il vit les portraits autour de lui chuchoter entre eux, semblant amusés par la situation.

« A l'heure actuelle, tout ce que vous pouvez faire, c'est vous familiariser avec ce monde. »

« Mais comment ? Je n'ai pas d'amis, de famille… par Merlin, où vais-je loger ? »

« Vous m'avez appelé directeur tout à l'heure, il paraît donc évident que vous étiez élève à Poudlard. »

« En cinquième année, » acquiesça Harry.

« Vous pourrez alors intégrer la sixième année l'an prochain. En attendant, je vous réserve une chambre à l'auberge La tête de sanglier. C'est mon frère, Abelforth qui en est le patron. Avec un peu de chance, il pourrait même vous employer pour l'été. Le Ministère a mis en place une bourse pour ce genre de cas et vos frais scolaires seront financés, en revanche, vous n'aurez aucun extra. »

« Je… J'accepte. » bégaya Harry.

« Mon frère connaît ce cas de figure et pourra vous aider à connaître la situation actuelle de ce monde. Sachez juste que je suis directeur de Poudlard, Minerva McGonagall que vous connaissez peut-être est directrice adjointe. Il y a eu des élections il y a quelques jours, le nouveau Ministre de la magie est Tom Riddle et- »

« Quoi ? » hurla Harry se redressant à nouveau.

« Le nouveau Ministre est Tom Riddle, » répéta le directeur avec une moue sceptique.

« C'est pas vrai ?! » grogna Harry, plongeant sa tête entre ses mains.

« Que se passe-t-il mon garçon ? »

« Ca veut dire que le côté obscur a gagné ? Les Moldus ont été éradiqués et ce genre d'idiotie ? »

« Absolument pas, » répondit Dumbledore en fronçant les sourcils. « Tom Riddle est certes un Serpentard, mais il n'est pas obscur. Il a travaillé honnêtement au Ministère durant toutes ses années. »

« Pouvez-vous m'expliquer ? »

« Tom Riddle est orphelin. Sa mère était descendante de Salazar Serpentard et s'est éprise d'un Moldu habitant près de chez elle. Elle l'a drogué avec des potions d'amour, avant de tomber enceinte. Elle a ensuite arrêté ses drogues pour lui avouer son amour. L'homme a malheureusement mal réagi et l'a rejetée. Mérope est tombée en dépression sévère. Elle a pu donner naissance à son fils et le confier à un orphelinat avant de mourir. »

Harry était pendu aux lèvres de l'homme, écoutant avidement toutes les informations qu'il recevait sur l'homme qui avait gâché sa vie. Il avait enfin une occasion de comprendre, sans secret, sans filtre. Après une courte pause, le directeur reprit la parole.

« Malheureusement, le monde magique n'avait aucun orphelinat. C'était un centre Moldu et le jeune Tom Riddle a été la cible de nombreuses farces, nombreuses attaques, à cause de sa différence. Il faisait des choses que les autres ne comprenaient pas, notamment parler aux serpents. C'est moi qui ait accueilli le jeune Riddle au sein de la communauté sorcière. Je lui ai révélé l'existence de notre monde et l'ai guidé dans ses premiers pas. Cependant, les années passées à être battu et humilié avaient laissé des traces dans son âme. Je ne l'ai pas lâché si facilement. Je l'ai accompagné, j'ai cherché avec lui des informations sur sa famille, et j'ai été là pour gérer ses découvertes. Au fil du temps, nous avons réussi à tisser des liens et je le considère maintenant comme mon fils. »

« C'est… wow… » souffla Harry.

« Qu'a fait Tom dans ta dimension pour que tu lui voues une haine si féroce ? »

« Je ne lui vous pas de haine… Enfin… Je ne pense pas… Comment le pourrais-je après avoir entendu ça ? Dans mon monde, Tom Riddle a vraiment mal tourné. Il a tué mes parents lorsque j'avais un an. Il a essayé d'en faire de même avec moi mais j'ai survécu et depuis, il passe sa vie à me pourchasser pour me tuer. A cause de lui, j'ai vécu dans un placard toute mon enfance, je n'ai pas connu l'amour d'une mère… Je suis adulé et parfois détesté… »

« Mon double dans votre dimension n'a pas fait que des bons choix apparement. Moi non plus loin de là, mais mes mauvais choix se résument à mettre des chaussettes vertes avec une robe rouge, » dit Dumbledore, le visage souriant quoi qu'un peu triste.

« Alors ici… Il n'y a pas de mage noir ? Pas de méchant à combattre ? Pas de guerre ? »

« Les seules batailles qui occupent le château sont celles des élèves entre eux, » rit le directeur. « Mais revenons à nos Niffleurs… Vous êtes donc de la famille de James Potter ? »

« Oh… Oui. C'est… C'est mon père. »

« Que vous n'avez pas connu si j'ai bien compris. »

« C'est exact, » répondit Harry, nerveux.

« Il n'y a aucune loi à ce sujet, mais je préfère vous avertir, » déclara sérieusement le directeur. « Il n'est pas bon de révéler d'où vous venez, de parler de votre véritable identité, à vos parents par exemple. »

« Pourquoi ? » haleta Harry, voyant la seule joie d'être dans ce monde s'évanouir.

« Les choses ne se déroulent pas de la même façon que dans votre monde. Si vous les racontez, il se peut que les gens réagissent différemment et fassent en fonction de vos informations, ce qui fausserait la donne. »

« Je suis donc dans un monde où je pourrais ne pas naître… »

« C'est exact. »

« Donc je ne dois pas dire à mon père que je suis le fruit de son amour avec Lily car l'un et l'autre penseraient que je suis une sorte d'obligation pour eux… Leur mise en couple ne serait pas naturelle. »

« Vous comprenez vite Monsieur Potter, » répondit le directeur en sortant des documents de son bureau. « Je vous laisse réfléchir à tout ça. En attendant, il faut signer quelques parchemins. »

« Pour quoi faire ? » demanda Harry sceptique.

« Vous créer une nouvelle identité ! » s'exclama le vieil homme. « Vous avez un statut particulier ici, et vous serez légalement majeur. Vous pourrez faire de la magie en dehors de Poudlard pour vous occuper de vous tout seul. Vous aurez un nouveau nom, un nouveau passé et vous êtes libre d'en parler à qui vous voulez. »

« Wow… » souffla Harry, dépité.

Le directeur fit une pause dans son classement des papiers pour regarder la mine abattue de son nouvel élève.

« Je sais que le changement est délicat et j'en suis désolé. Voyez cela comme une nouvelle aventure… Une façon de faire les choses autrement, et de changer ce que vous voulez changer. »

« C'est vrai… Et puis… Si les choses ne tournent pas comme je l'espérais, je peux toujours revenir dans ma dimension, n'est-ce pas ? Au moins, je n'aurais pas à supporter les Dursley cet été. »

Le directeur acquiesça, bien qu'il ne comprenne pas vraiment et continua de remplir les papier en temps que témoin de l'arrivée du nouveau citoyen. Il releva la tête lorsqu'il entendit le jeune homme parler à nouveau.

« Sirius est vraiment à Serpentard ? »

« Je suppose que vous parlez de Monsieur Black ? C'est exact. Lui et Monsieur Potter se vouent une haine féroce depuis le premier jour. »

« Alors, pas de Maraudeurs… » murmura Harry. « Et Remus ? »

« Monsieur Lupin ? Il est à Gryffondor. Il n'a jamais pu réellement s'intégrer et passe la plupart de son temps seul, malheureusement. »

« Oh… »

Un silence confortable s'installa entre les deux hommes durant quelques minutes, avant que le directeur ne se redresse et ne lui tende les parchemins.

« Il va falloir vous trouver un nouveau patronyme. »

« Je… Je peux garder Harry ? Je suis attaché à ce prénom… C'est le mien. Celui que mes parents m'ont donné. »

« Bien sûr, » répondit Dumbledore avec un sourire bienveillant. « Le prénom Harry est suffisamment courant en angleterre. »

Harry soupira de soulagement et regarda les papiers. Il devait se choisir un nom de famille, une date de naissance pour sa nouvelle identité et remplir son dossier d'inscription à Poudlard.

Après cela, il serait jeté dans un nouveau monde, dans lequel ses repères étaient complètement changés, dans lequel il ne serait plus Harry Potter, il ne serait plus le Survivant connu de tous. Il serait Harry Taylor, nouvel étudiant à Poudlard.


Ce défi, comme je vous l'ai dit plus haut, a été donné par Pauu-Aya, et évidemment, je lui en ai donné un également. Le résultat s'appelle "Seconde Chance" et c'est une sublime fic. Je vous la conseille vraiment !