William travaillait tard dans son bureau. Le poste de police numéro 4 venait à peine de boucler une enquête qui s'était avérée extrêmement pénible et difficile pour tout le monde et plus particulièrement pour William.

Le meurtre de plusieurs petites filles, par un dangereux psychopathe, avait profondément bouleversé William. Plusieurs pensées lui étaient alors venues à l'esprit. Comment aurait-il survécu si son propre enfant avait été sauvagement assassiné ?

A cette pensée son esprit se tourna plus particulièrement vers Julia. Il rêvait d'avoir des enfants avec cette femme qu'il aimait plus que tout au monde. Même si Julia ne pouvait malheureusement pas avoir d'enfants, ils savait que tous les deux seraient comblés avec un enfant qu'ils auraient adoptés.

William rêvait plus que tout de voir le sourire de bonheur de Julia devant son enfant.

William imaginait sa petite fille comme étant le portrait craché de Julia : une femme forte qui n'aurait pas peur de ses convictions, avec une intelligence hors du commun, une générosité sans borne et, surtout, qui aurait hérité de son sourire que William aimait par dessus tout.

Malheureusement, ce rêve que William chérissait ne pouvait pour le moment être exaucé.

Julia était toujours en procédure de divorce avec Darcy et William et Julia s'étaient promis de rester discrets tant que la jeune femme ne serait pas libre d'aimer William ouvertement.

Tous les deux souffraient beaucoup de cette situation, mais ils n'avaient pas d'autre choix que d'attendre. Ils se contentaient simplement de quelques promenades dans le parc et de baisés volés quand Julia rendait visite à William au poste de police.

A cet instant William n'avait qu'une envie : voir Julia.

La savoir près de lui le rendait fou. Julia avait accepté de remplacer le docteur Grace qui était partie à un séminaire à New York.

William pensa alors qu'une visite à la morgue était une nécessité. Il espérait que la jeune femme s'y trouvait toujours malgré l'heure tardive. Il avait une envie irrépressible de la prendre dans ses bras.

Il prit son manteau et son chapeau, un sourire aux lèvres, et se hâta vers la morgue.