La fée

Fatigué par mon voyage,
Moi, simple poète au grand âge,
Je m'assis à côté d'un pré
Et je laissai errer mes idées.

Quand soudain, je vis une fée
Qui traversait champs et marais.
D'un pas gracieux et habile
Elle avançait, toute tranquille.

La fée avait comme apparence
Une jeune et mignonne fille
D'une douzaine d'années je pense
Brune de cheveux et de pupilles.

Et sa longue robe flottait
Dans un crépuscule d'été
D'innombrables étoiles brillaient
Comme pour montrer sa beauté

Passant une chauve-souris
L'être féerique sourit :
Car elle ne craint l'animal
Qui ne lui fera aucun mal.

Alors que je la regardais,
Tout d'un coup, la fée disparaît.
Jamais plus, à mon grand regret,
Jamais je ne la reverrai.