Disclaimer: Hidekazu Himaruya

Persos: France/Francis, Angleterre/Arthur

Paring: Aucun pour le moment

Genre: Alternate History, Friendship, Angst

Note: Ceci est une courte Alternate History, écrite à partir d'un fanart intitulé "Ne me quittes pas" sur Deviantart et illustrant l'idée d'un Arthur plus vieux et d'un Francis plus jeune. L'auteur m'a donné l'autorisation d'écrire à partir de son image. Vous la trouverez sur deviantart donc, via cette même fic sur mon compte! Sachez qu'il n'y a pas d'idée de l'un qui élève l'autre! C'est toujours, à mes yeux, des amis d'enfance comme dans le canon/l'histoire originale. Seulement ici Francis est le plus jeune. Dans le prologue j'ai tenté de trouver une explication pour cette situation. J'espère qu'elle est au moins un peu crédible!


Prologue


Tout avait débuté à la chute de Rome, au 4e siècle. Les romains, au lieu de quitter la Grande-Bretagne, s'y étaient cloîtrés derrière des murs épais, vite rejoints par d'autres latins venus de l'empire brisé. Rapidement conscients que les germaniques risquaient de venir ici à présent, pour de multiples raisons, ils avaient passé alliances et pactes avec les Pictes, en Calédonie, car c'étaient des guerriers réputés puissants et sans peur. Ceux-ci n'aimaient pas les romains mais les connaissaient, et craignaient les rumeurs sur les possibles envahisseurs.

Entre les latins qu'ils côtoyaient depuis longtemps (malgré les tensions), qu'ils connaissaient bien, et des barbares qui allaient imposer leur culture en détruisant peut-être la leur, en faisant peut-être disparaitre les celtiques, le choix fut vite fait.

Ils s'alliaient si leurs adversaires communs posaient un pied sur l'île. Mais pas d'autres alliances à part ça (pour le moment?), ce serait juste un soutient militaire et c'était tout. Cependant quel soutien énorme. Le courage de ces hommes venus du nord de l'île joua un rôle incroyable dans la guerre qui allait commencer et dont l'enjeu était la possession des terres de Grande-Bretagne. Enjeu qui tenait à coeur ceux qui y vivaient, alors que les germains n'étaient motivés que par l'appat du gain, alors qu'ils avaient déjà tant envahis.

Britannia était forte, soutenue et entourée, personne ne pouvait la vaincre disait-on, seul Rome avait réussi, et quand bien même parce qu'elle lui avait finalement laissé une chance. Les guerriers de la grande-Bretagne, avec à leur tête la grand roi Arthur, qui avait aidé à unir les peuples, chargèrent les germaniques, les repoussant petit à petit vers la mer, les renvoyant vers la Gaule.

Mais Germania, celui qui avait tué Rome, captura la nation celtique insulaire. Pensant avoir gagné, il ordonna à ces simples humains de reculer et de le laisser prendre possession de son désormais territoire, avec ses troupes: les Angles et les Saxons.

De l'autre côté, celui des celtiques et des latins, Ce fut le choc.

La Stupeur.

La Terreur.

Les latins et les celtiques crurent perdre leurs terres.

Calédonie et Pays de Galles crurent perdre leur mère...

Mais Arthur s'était repris. L'humain avait encouragé ses troupes, harangué les uns, poussé les autres, redonnant foi à son armée, unifiant encore plus les celtiques et même les latins. Un appel fut lancé à l'île voisine, dont les habitants vinrent en masse pour aider, craignant qu'ils soient les prochains en cas de défaite bretonne. Une armée gigantesque fondit sur celle de Germania, comme un loup sur sa proie. La vengeance romaine, la défense celtique. Les germaniques furent écrasés par la sanglante riposte, rejetés vers la mer sans pitié. Les terres où les combats eurent lieu restèrent rouges très longtemps, et ce lieu de bataille resta par la suite longtemps désert, comme une terre 'sacrée' montrant que le peuple de l'île ne se laissait pas conquérir, ne se laisserait plus jamais conquérir.

Et les envahisseurs perdirent même leur ultime atout car un romain, plus discret et rusé que les autres, libéra la nation captive. Nation qui avait subit ce que subissaient bien des femmes aux mains des barbares, avec leur représentant, et qui en attendait même un enfant. Et Germania allait chèrement le regretter. Et en garderait un humiliant et cuisant souvenir toute sa vie.

Car Britannia libre, la violence des peuples des deux îles se décupla en une seule pensée: la vengeance. Ce fut un véritable massacre. Les peuplades celtiques et les romains s'en donnèrent à cœur-joie pour chasser ces pilleurs, ces envahisseurs, de leurs terres.

Les troupes barbares furent rejetés à la mer, réduites à un très petit nombre, et furent encouragées à ne plus jamais revenir en ces lieux. Et ce fut tout. L'invasion fut ainsi stoppée, laissant la souveraineté aux peuples arrivés ici en premiers. Ils étaient chez eux et y resteraient!

Seulement Britannia sentait sa fin proche, très proche car l'enfant qu'elle mit au monde peu de temps après fut son héritier. Sang Germanique et Sang Celtique. Une alliance qui l'aurait faite grimacer avant mais qui était le salut de son peuple à ses yeux désormais car elle, elle ne pouvait rester plus longtemps. Et elle serait heureuse de savoir que ses habitants étaient entre de bonnes mains. Celles de son fils, élevé comme une puissante nation.

Semblable à l'intrus chassé il y a peu, mais lui appartenait à ces terres auxquelles il était rattaché par sa nature. Sans compter que des peuplades germaniques, non armés, femmes et enfants, venaient ici, cherchant abris et n'étant pas hostiles, ne furent pas repoussés mais intégrés à la population.

L'enfant grandit et Britannia disparue. Une nouvelle force à la place d'une ancienne.

Il était peut-être à moitié germanique mais on lui donna un prénom de héros: «Arthur». Le nom de celui qui avait sauvé ces terres. Le nom de celui qui représenterait les peuples vivant sur l'ancienne Britannia. Qui porterait un jour le nom de nation qui fut longuement débattu: Angleterre.

Ironie du sort.

Ce fut un nom germanique.

Et ce fut une langue germanique qui fut utilisée et qui prit le nom d'«anglais»

Cependant il fut élevé dans la haine de ce père qui resta toute sa vie à ses yeux comme une brute ne pensant qu'à sa petite personne, le destructeur de civilisations, voulant laisser des enfants partout, et faisant souffrir ceux de ses rivaux (et pour le coup, dans ce qu'on lui racontait, les enfants de Rome étaient presque montrés comme de pauvres victimes pour certains, ce qui n'étaient pas vraiment faux pour certains). Même si une partie de son peuple était germanique, ce n'était pas la majorité. Même si le nom et la langue avait une base germanique, la culture elle était clairement celtique, et l'héritage latin présent.

Ce jeune pays connut une ascension fulgurante, se développant en villes rapidement mais perdant petit à petit les bâtiments romains pour quelque chose de nouveau. Il repoussa les invasions vikings sans trop de soucis. Mais se complaisait dans une isolation incompréhensible pour l'époque, et n'en sortait que pour trouver une épouse à son roi.

Et c'était tout.

Aucune nation ne savait vraiment à quoi ressemblait le jeune Angleterre.

En cet an 1100, il avait physiquement 14 ans. Et sa croissance allait sans doute s'arrêter et se stabiliser quelque temps (quelques décennies?) avant de reprendre, il le sentait au fond de lui, son pays ne grandissait pas vraiment ces derniers temps, isolé diplomatiquement comme il l'était. Même si son armée faisait des merveilles aux croisades. Il ne pourrait pas se développer plus en restant cloitré sur son île, il en avait conscience.

Il avait déjà pris trop d'avance dans sa croissance, même si atteindre 14 ans physique après une existence de cinq siècle ''d'indépendance'', ce n'était pas exceptionnel. Il était quand même une île (qu'il ne représentait même pas entièrement), censé être limité. Il était probable qu'il ne re-grandirait peut-être pas rapidement, même s'il envahissait ou se lançait dans la conquête de terre.

L'Angleterre était un pays inaccessible.

Beaucoup craignait le jour où l'envie d'envahir le prendrait, lui et ses habitants.


La Gaule eut moins de chance, beaucoup moins.

Gallo-romains et romains luttaient contre leurs ennemis avec efficacité certes, mais quand Rome tomba, ce fut l'affolement, la panique et beaucoup de villes furent prises ou détruites.

Le jeune Gaule Gallo-romaine, qui était très jeune à l'époque, trop pour supporter ça, en souffrit terriblement, autant de la disparition de son père que de l'invasion et des destructions en son territoire. Il avait l'apparence d'un enfant de 4 ou 5 ans à l'époque. Sa mère était la Gaule et elle tint le plus longtemps possible pour éviter à son fils la souffrance qu'elle ressentait, mais finit par disparaître elle aussi. Seulement...faire ça, le protéger un peu trop longtemps, empêcha Francis de devenir fort, de grandir vite pour se défendre, ne serait-ce qu'un peu. Il commença bien mal sa vie de nation indépendance du vieil empire romain.

Les années passèrent et il fut un jour tout seul face aux barbares, aux invasions. Ceux refoulés de la Grande-Bretagne virent s'imposer et s'installèrent, mêlant culture germanique à celle qui dominait toujours: la culture latine, mais les reste de celtique furent quelque peu occultés. Germania, frustré par sa défaite, ne se montra pas tendre avec les fils de Rome et même ses propres enfants présents dans la région, ceux qui étaient aussi les fils et fille de Gaule. Le pays qui avait été la Gaule Romaine devint petit à petit le Royaume des Francs, puis le Royaume de France. Seulement au lieu de se stabiliser et de s'améliorer petit à petit, la situation empira quelque peu, et même si elle allait mieux de temps à autre, ça ne durait jamais.

Crise dynastique: Aucune des familles ne tenait longtemps sur le trône, vite sans héritier, assassiné, renversé, batailles...

.Mais aussi des Guerres Civiles.

Guerres incessantes pour repousser des envahisseurs à trois des points cardinaux: Sud, Est, Nord.

Pas de climat calme qui permette à l'enfant de grandit correctement et d'atteindre une taille d'adolescent ou de pré-adolescent, comme son frère Antonio qui réussissait à devenir fort malgré ceux qui l'occupaient. Ses frères d'Italie avaient eux le même problème que lui mais avaient des nations pour les protéger. Le jeune Roderich, fils de Germania mais ayant toujours vu Rome comme son père, avait récupéré Feliciano. Lovino lui avait été pris en charge par une nation venue d'Afrique, nation apparenté à celle commençant à envahir Espagne justement. Grèce avait été pris par l'Empire Ottoman et Égypte également. Tous étaient plus ou moins protégés, mais lui était tout seul.

Il se sentait seul...si seul et abandonné.

Personne ne l'aidait, ne voulait lui venir en aide.

Les demandes d'alliances de certains de ses rois ne changeaient rien. Parce que ces rois ne tenaient jamais longtemps sur le trône, vite renversés par un de leurs successeurs. Charlemagne fut le seul à tenir longtemps, lui permettant de gagner un ans physique de plus, atteignant alors l'apparence d'un enfant de 6 ans. Mais sa succession fut si fragmentée, ses fils si divisés que tout recommençant.

A nouveau seul.

Personne ne se souciait de lui.

Personne ne devait l'aimer alors.

C'était ce qu'il se disait, caché pour éviter d'être enlevé par des opposants politiques. Il ne connaissait que l'insécurité et la peur. La solitude et le chagrin, la douleur. Rien d'autre. L'amitié lui était presque un sentiment inconnu désormais parce que ça remontait à trop longtemps pour qu'il s'en rappelle bien. Il se débrouillait seul...ou presque. Il était régulièrement récupéré par ses rois (éphémères) et souvent retenu à la cour quelques mois, parfois quelques années. Mais parce que les rois préféraient avoir leur nation auprès d'eux, par crainte qu'un autre pays ne s'en empare.

Personne n'avait été préoccupé par ce qu'il ressentait.

Personne ne s'intéressait à lui avant.

Et l'année 1100, année où il atteignit enfin une apparence d'enfant de 7 ans, tout changea. Son destin et son avenir changèrent. Et ces changements vinrent d'un seul bienfaiteur ou de ce qu'il vit rapidement comme tel. Cela vint de l'île à l'ouest.

L'île des pluies et des brumes.

L'île qui avait repoussé les barbares.

«Angleterre»


Arthur leva les yeux de son livre, regardant le ciel par la fenêtre du château. Tout était calme, trop calme ces derniers temps et lui qui aimait l'action ne goûtait guère cette absence de quelconques évènements. Il aurait aimé une invasion à repousser ou une croisade à mener. Il s'ennuyait rapidement. Et puis, même s'il aimait les longues promenades dans les forêts, les longues discussions avec ses amis magiques, les chevauchées dans les lieux calmes...il aimait aussi l'action des combats, des batailles, comme beaucoup de nation, surtout celles nés dans des lieux où des combats magnifiques avaient été menés.

Vivement que le projet de son roi aboutisse, il en avait assez d'attendre!

Il avait la taille d'un adolescent en cet an 1100. Pourquoi avait-il grandit si vite pour ensuite se stabiliser plus ou moins à cet âge là? Il ne le savait pas. Ou du moins pas totalement. Il avait du grandir pour se protéger des agressions depuis des années. Son peuple avait du faire face à tant de cruautés et d'invasions, toutes repoussées. Actuellement il n'y avait rien à défendre ou à attaquer.

Résultat: Gros moment d'ennui pour la nation.

«Écosse est trop occupé à bâtir ses châteaux, et à jouer avec son dragon pour venir s'entrainer à l'épée contre moi (il a peur de perdre ou quoi?). Pays de Galles m'en veut encore pour l'annexion d'il y a quelques décennies (mon frère a vraiment la rancune tenace) et Irlande...plus de nouvelles, qu'est-ce que je lui ai encore fait?» marmonna-t-il, un peu vexé que sa famille lui tienne si peu d'attention. Il n'avait qu'eux après tout. Et même s'ils n'avaient pas été très gentil avec lui dans son enfance, c'était quand même ses frères. Isolé sur son île, il n'avait pas vraiment de contact. Il ne l'avait quitté que pour des croisades, une ou deux fois. Il commençait à s'ennuyer.

Et il se sentait seul, trop seul.

«Seigneur Kirkland!

- Oui?

- Tout es prêt!

- Vraiment?

- Tout à fait! Le roi a tout prévu! Et la date du départ pour le continent est fixé. Et les préparatifs viennent d'être lancé.

- Quel jour partirons-nous? Bientôt je suppose?

- Le 13 octobre! Nous arriverons le 14 en France!» Un sourire se dessina sur les lèvres du conseiller tandis qu'il poursuivait « Ils sont attaqués à l'est par une armée germanique, ils ne pourrons pas nous repousser facilement! C'est l'occasion rêvée pour s'emparer de ce trône pour le moment vacant!»

Arthur haussa un sourcil et se leva, lentement «Parfait!» Il se dirigea vers la fenêtre pour regarder à l'extérieur le spectacle de la pluie tombant sur ses terres: «Je suis curieux de voir à quoi ressemble le royaume de France!»

Il était temps pour l'Angleterre de s'étendre en dehors de son île. Il commençait à se sentir à l'étroit, et avait besoin d'étendre son espace vital au continent.


A Suivre