Central.
Edward Elric était allongé dans le canapé de ses appartements à Central City, son frère Al dans la pièce à côté …
L'atmosphère de la pièce était calme, tout était tranquille. Il venait d'achever une mission assez longue, et il avait espéré prendre un peu de repos, c'était sans compter sur l'armée.
Personne à cet instant n'aurait pu imaginer que la situation et cette atmosphère inhabituellement aussi calme allait vite dégénérer …
Lorsque le téléphone sonna.
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Al décrocha la combiné, il entama une conversation avec l'interlocuteur, mais et au bout d'un moment, il entra dans la pièce où le FullMetal était si paresseusement « avachi ».
« - Ed. ED ! C'est pour toi, déclara le plus jeune des Elric , un ton faussement enjoué qui parvint aux oreilles du Fullmetal.
- Hum… quoi, ? déclara (avec difficultés), Edward.
- Le Colonel ! Dépêche toi, il a pas l'air de bonne humeur.
- Fais chier, toujours là pour me pourrir la vie celui là ! s'emporta celui-ci.
- Ed ! - Ouais, c'est bon, j'y vais, j'y vais ! »
Ed alla donc prendre le combiné et la conversation pu enfin démarrer.
« - Qu'est-ce que vous voulez ? déclara le blond, également d'humeur massacrante.
- Oh, bonjour à toi aussi Fullmetal, bon j'ai une mission pour toi :
Nous partons demain à la première heure dans le Nord d'Armestris. Nous devons nous tenir prêts rapidement, l'armée a besoin de deux alchimistes sur le terrain. Nous seront quatre à partir, car le généralissime ne veut pas attirer l'attention sur nous, est-ce bien clair ? lui expliqua le brun, avec calme.
- En quoi consiste notre mission, exactement ? demanda le plus jeune.
- Nous allons surveiller, un lieu, où des activités illégales se trament, étant donné qu'il s'agit de mercenaires, non à la solde de l'armée, la hiérarchie a préféré envoyer deux alchimistes d'état, donc toi et moi. Il est probable que nous n'intervenions pas au départ, et même que les activités illicites n'aient plus court, mais il est de notre devoir de nous en assurer. Au fait, le train est à six heures du matin.
Des questions Fullmetal ? lui demanda le Colonel, avec visiblement un ton assez pressé.
Ed soupira ouvertement mais finir par dire :
- Nan, pas pour le moment, mais je …
- Ah,le coupa le Flame, j'allais oublier le plus important ! Ton frère ne peut pas venir avec nous. Il serait dangereux pour lui de s'y rendre, au cas où son « problème corporel » serait détecté, et, ajouta-t-il, à voix très basse, nous savons ce qu'il en est pour la transmutation, Fullmetal, …lui rappela le « pyromane ».
Au cas où la conversation serait sous écoute, il avait préféré ne pas en dire trop, histoire de ne pas éveiller les soupçons concernant les deux frères, mais il est vrai que le mot transmutation, pouvait être prononcé, lorsque deux alchimistes, étaient en liaison, donc pas de doutes à avoir.
- Quoi ? Mais pourquoi ? Attendez je ne peux pas l'abandonner ! Colonel s'il vous plaît ! Même vous, vous pourriez comprendre ! s'énerva l'alchimiste d'acier.
- J'ai dit NON ! Fullmetal, cesse de discuter mes ordres ! Alors tu te magnes de préparer tes affaires, emmène des affaires chaudes, parce qu'il y a de la neige là bas, en ce moment, et … à demain… »
Ed entendit un clic, et revint dans la cuisine, la mine à la fois déconfite et décomposée et expliqua à son frère la situation et maudit d'avance la journée du lendemain, où il devrait « se taper », son supérieur pendant il ne savait pas encore combien de temps, rien que cette nouvelle, et il sentait que la mission allait très vite se dégrader …
Et, pour envenimer le tout, de la neige ! « Il avait encore tiré le gros lot », s'avoua le Fullmetal.
Evidemment, son frère avait été déçu, mais il n'avait pas fait de crise, à quoi bon ? Lorsque le clairon sonne, Edward se retrouvait encore et toujours à la botte des militaires en tant que « chien de l'armée ». Mais Ed se disait, que peut-être cette soudaine séparation aurait des bons côté, encore fallait-il trouver lesquels…
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Gare de Central City
Il était 5h30 du matin, à Central, la mauvaise humeur rendant le visage de Ed, légèrement nerveux, souvent signe chez lui, qu'il ne fallait pas le déranger dans des moments comme ça.
Mais Roy Mustang n'était pas n'importe qui.
« - Fullmetal ! Souris donc un peu, je ne vais pas te supporter longtemps, comme ça.
Est-ce bien clair ? déclara l'Alchimiste de Flammes, pas très matinal.
Comme pour illustrer la situation, il crispa son gant droit comme ci, ça le démangeait…
Il le regarda, Ed se sentit un peu stupide, sa fierté était de ne pas sourire, mais d'un sens, tirer une tête d'enterrement pendant plusieurs jours, pouvait demander un effort surhumain, et il ne le ferait pas, il ne se fatiguerait pas pour ce type.
- Ouais, si ça vous fait plaisir, ajouta Ed, à voix basse, y'aura qui d'autre avec nous ? ajouta-t-il, d'un air calme, mais avec un ton qui laissait clairement sous entendre qu'une réponse à sa question était attendue, et rapidement.
- Eh bien, on sera avec Hugues, et Havoc, rétorqua Mustang, visiblement nerveux, presque gêné.
- Oui mais pourquoi je dois me taper, …vous ? hésita, mais déclara finalement Ed, mais il n'espérait pas vraiment de réponse à sa question. En se disant également qu'il, car c'était le cas de le dire, « jouait avec le Feu ».
- Tais toi Fullmetal, on y va. »
Il entrèrent dans le train, qui venait d'arriver à quai, et ils s'installèrent dans un coin, sans dire mots mais où ils furent bientôt rejoints par un Hugues déchaîné et un Havoc soucieux.
Ils discutèrent longuement et Ed, lui, resté en dehors de la conversation, sombrait dans ses pensées.
Ed fut un peu soulagé de savoir que Hugues venait avec eux, il ne savait pas encore quoi penser de la compagnie d'Havoc, trop peu de temps passé à ses côtés ne lui permettait pas d'avoir une idée sur la question.
Ils arrivèrent dans le Nord quelques jours plus tard, le paysage était magnifique mais il n'arrivait pas à redonner son humeur à Ed, pensant à son cadet qu'il avait un peu abandonné à Central. Et puis le Colonel allait encore en rajouter une couche.
Il détestait vraiment ce type, il lui était antipathique, mais totalement.
Ils durent se répartir pour les chambres, et Hugues s'était mit avec Mustang, laissant Ed avec Havoc.
Il y a bien longtemps qu'Ed était un adulte, en excluant l'apparence, mais la simple présence du Colonel suffisait aux envies de meurtre et aux tentations qui lui donnait mentalement un aspect moins mûr, mais il avait décidé qu'il ferait des efforts, simplement pour que la mission se déroule plus rapidement, et qu'il puisse revoir le sourire, de son frère, lorsqu'il le reverrait à nouveau à la gare.
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Nord d'Armestris
Il arrivèrent à côté d'un village appelé Sinabe, et ils devaient passer leurs nuits dans un chalet, pendant toute la durée de leur mission. Ce chalet était composé d'une salle servant de cuisine, deux chambres de deux lits et un endroit qui pouvait servir de salle de bain, mais ça leur était suffisant.
La journée du lendemain se passait normalement, ils avaient tous accompli leur travail à la fin de la journée et ils étaient maintenant emmitouflés dans des canadiennes et autre manteaux. Rien ne s'était passé de spécial, dans la journée, mais ils étaient frigorifiés. Mustang, avait claqué des doigts, pour pouvoir les réchauffer, allumant les bûches de la cheminée.
A l'intérieur, ils étaient serrés les uns contre les autres, au milieu de « l'habitation ».
Hugues fit passer une bouteille de Vodka, destinée à réchauffer un peu la compagnie qui faiblissait à vue d'œil.
Lorsque se fut le tour d'Ed, le Colonel lui arracha des mains, en déclarant qu'il était à la fois trop jeune et trop petit pour ce genre de boisson.
Mais le Fullmetal ne se dégonfla pas et lui reprit la fin de la bouteille qu'il vida d'un trait, et ne cilla pas. Le Colonel le regardait d'un façon à la fois moqueuse et exaspérée.
« Décidément, le jeune homme l'étonnerait toujours, » pensa-t-il.
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Chambre de Mustang
Ils échangeaient régulièrement leurs chambres, entre eux, histoire de varier avec qui ils se trouvaient, dans les chambres de deux.
Puis un soir Ed se retrouva avec Mustang et l'ambiance était tendu entre ces deux alchimistes.
Aucun dialogue n'avait encore pris forme, mais ils n'arrivaient pas à s'endormir.
Ed se sentait très gêné, car c'était la première fois qu'il devait dormir à côté du Colonel.
Entre ces draps, Ed rougit, il ne comprit pas tout de suite pourquoi mais se sentait très bizarre.
« Sûrement dû à son manque d'aise » , se dit Ed, comme pour lui-même…
Il jeta un coup d'œil rapide vers son supérieur, celui-ci ne dormait pas …
Au dehors, il commençait à neiger et dans le chalet, malgré la cheminée, la chaleur n'était pas très présente.
De plus, il faisait tout sauf noir, dans cette chambre, car la pleine lune était présente et l'absence de volets permettait de voir beaucoup, en principe, sans être vu.
Mais lorsque Ed regarda son supérieur, leurs regards se croisèrent et une grande gêne s'installa entre les deux militaires et le blond essaya vainement de s'endormir, un peu comme pour s'enfuir …
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J'espère que ça vous a plu, merci d'avoir lu au moins, et si vous avez des avis, n'hésitez pas à les poster, à me dire ce que vous avez pensé de la fic, dans des commentaires.
Je poste la suite très vite, à bientôt j'espère…
