Il était une fois, un Yokai...
Genre : Romance, Surnaturel, Tranches de vie.
Raiting : T
Couple : Tenten x Neji (héhé, ça faisait longtemps le hétéro chez moi)
Disclaimer : Masashi Kishimoto.
Résumé : Un Yokai ne ressent rien. Ou tout simplement, ne connaissait-il pas les sentiments. Mais je ne regrette pas d'être tombée amoureuse de lui, jusqu'à mon dernier souffle.
Note : Après avoir fini de regarder les quatre saisons d'affilée de Natsume Yuujinchou, j'ai eu envie d'écrire un truc sur les yokai (esprits).
J'ai beaucoup de travail en retard mais bon, quand l'inspiration n'est pas au rendez-vous, je me lâche sur une autre histoire.
CECI EST UN GENRE TRANCHES DE VIE : pour ceux qui trouvent ça ennuyeux, ben c'est la vie quoi ! Je ne vois pas plus simple comme explication. Ne cherchez pas réellement d'action !
Cette fiction sera séparé par environ sept petits chapitres.
Bonne lecture !
C'était un jour de Mars. Les cerisiers étaient en fleurs et leurs pétales tombaient avec élégance sur le sentier de la maison. J'en attrapais souvent à cette période de l'année et m'amusais à à créer des petits chef-d'oeuvres dans mon carnet de dessin. Ou alors pour les rassembler harmonieusement dans un petit bol et les offrir à mon grand-père qui s'occupait, seul, de moi. Comme toujours, je m'attendais à voir son sourire éclatant à chaque fois que je lui rapportais des cadeaux que j'avais fait de mes propres mains.
Ce jour-là n'échappait pas à la règle. Je revenais de mon travail à temps partiel. Je ramassais tranquillement des fleurs qui s'étaient lentement posées sur le chemin, et je les rangeais dans une sacoche de mon sac. Puis je me dirigeais avec joie vers ma maison de tradition.
Ce jour-là n'aurait pas dû échapper à la règle. Je me déchaussais avec hâte et traversait les couloirs de la maison pour entrer dans ma chambre et commencer aussitôt à rassembler le matériel nécessaire pour mon prochain cadeau. Un fil, une aiguille, et des fleurs de cerisier. Je m'attelais à la tâche en essayant de me calmer. Il ne fallait pas que ce soit raté non plus. Enfin l'aiguille traversa la dernière fleur et j'attachais les bouts ensemble.
Ce jour-là avait finalement échappé à la règle. Je me précipitais hors de la chambre et me dirigeais hâtivement vers le jardin où je savais y trouver mon grand-père en cette saison. Je m'exclamais « Je suis rentrée ! » et marchais vers lui qui était assis par terre, adossé à un arbre du jardin. Mais quand je voulais lui donner mon présent, ma joie disparut aussi vite qu'elle était apparut. Grand-père affichait tout ce qui pouvait être paisible en ce monde et ses yeux étaient clos. Je savais alors que plus jamais il ne les ouvrirait. Je déposais lentement la couronne de fleur sur sa tête tout en laissant échapper des larmes.
« Que va-t-il se passer pour la petite ?
-Nous devons lui trouver une autre famille. Ses parents sont morts et son seul proche dans la région vient de les rejoindre. »
Quelques heures après les funérailles de grand-père, quelques uns de ses amis s'étaient réunis pour me trouver une nouvelle maison, une nouvelle famille, une nouvelle vie. Mais ma vie, je voulais la passer ici, avec les souvenirs de grand-père. Avec mon grand-père qui avait été le seul à vouloir me prendre sous son aile alors que mes oncles et mes tantes ne le pouvaient pas. J'avais hérité de la maison et de ses biens.
Mes propres amis n'avaient pas arrêté pas de me consoler, comprenant ce que signifiait perdre un parent.
Je m'étais retirée dans ma chambre. Je pleurais encore, assise à mon bureau, même après avoir déversé toutes les larmes de mon corps le jour où je l'avais découvert sans vie. Et pourtant, je n'arrivais à accepter. J'aurais dû m'y attendre, mais je ne m'y étais pas préparé. Il m'avait laissé seule. J'étais seule.
« Je suis seule. »
Mon murmure avait fait écho dans la pièce, confirmant cette solitude qui avait gagné la demeure quelques jours auparavant. Cette solitude qui m'accompagnerait à jamais, peu importaient les nouvelles personnes qui entreraient dans ma vie.
Lentement je m'enfonçais dans les bras de Morphée, épuisée d'avoir autant pleuré, craignant néanmoins le lendemain.
C'était ce matin-là que j'avais fait une découverte que je n'aurais jamais cru voir un jour. Je m'étais réveillée, les yeux rouges et gonflés, fatiguée, mais étrangement, j'avais ressenti un peu de chaleur sur mon corps. J'étais stupéfaite de voir qu'une couverture avait été déposée sur mes épaules alors que je dormais dans une position inconfortable. J'avais pensé à mes amis mais ils étaient repartis bien avant que je n'aille m'enfermer dans ma chambre. Ceux de mon grand-père ? Mais dans ce cas, ils auraient dû m'allonger dans mon lit. Ils avaient encore la force de porter une lycéenne.
Et alors que je me frottais les yeux, je l'avais vu avec stupéfaction s'approcher de mon visage, une petite serviette dans ses petites mains. Un petit être haut comme une poupée en plastique, habillé d'un kimono et d'un haori* traditionnels avec une longue chevelure brune et un masque blanc recouvrant ses yeux. Mon visage toujours collé contre la dure surface de la table, le petit être m'avait essuyé doucement le front après avoir trempé la serviette dans un dé-à-coudre qui lui servait de seau. Il appliquait l'eau également sur mes joues, mon nez, mes paupières, partout sur mon visage avec effort. Je l'avais laissé faire, trop fatiguée pour comprendre dans quelle situation je m'étais retrouvée.
Une fois qu'il eut fini, il s'était agenouillé et lavait la serviette de sueur dans l'eau. Enfin j'avais osé parler :
« Qui es-tu ? »
Son attention se tourna de nouveau vers moi. Je ne savais sur le coup s'il m'observait réellement où s'il analysait scrupuleusement mon visage, l'air d'avoir oublié une partie à laver.
De sa voix indescriptible, il avait répondu :
« Je suis Neji. A partir de maintenant, tu ne seras plus seule. »
Mon cœur avait raté un battement.
Je ne serai plus seule.
Au lieu de ressentir de la tristesse rien que d'avoir entendu ces mots me rappelant douloureusement la perte de mon grand-père, aucune larme ne voulait sortir. J'avais levé mon index et l'avait approché de Neji. Avec toute la douceur du monde, je touchais du bout du doigt le haut de sa tête et le geste s'était terminé sur son épaule en une caresse.
« Alors, c'est une promesse ? » avais-je dit calmement.
Il avait pris mon index dans sa main gauche tandis que celle de droite était venu se poser sur mon ongle. Ce geste m'avait fait serrer les dents, la gorge... et le cœur. Mes yeux s'étaient plissés. Et tout était devenu subitement flou autour de moi.
« C'est une promesse. »
J'étouffais le premier sanglot. Les autres qui suivirent, je ne les retenais déjà plus. Puis je sentais qu'on tapotait ma main. J'avais ouvert difficilement les yeux et avais découvert Neji qui me tendait un mouchoir qu'il était sûrement allé chercher dans un coin de mon bureau. Je l'avais pris volontiers et m'étais redressée.
« Je m'appelle... Tenten. »
*Haori : veste porté sur le kimono.
Simplement pour un plaisir de partager une histoire :) Par contre, ne soyez pas étonné de la conjugaison, c'est fait exprès!
