Coucou :) voici ma toute première fiction, qui ne sera pas très longue. Je le dis d'avance, je ne sais pas à quelle fréquence je posterais. Ah ! Et aussi, il y aura une fin alternative (parce que je suis incapable de me décider xD ). Bon, assez de blabla. Bonne lecture.


Chapitre I

On ne pense jamais assez à la façon dont nous allons mourir. Beaucoup de personnes meurent de vieillesse, et beaucoup d'autres ont des accidents mortels. Certains sont gravement malades. Il y a ceux qui se tuent et ceux qui se font tuer : parfois c'est un cambriolage qui tourne mal, d'autres fois ce sont de bêtes règlements de compte. Certains autres tuent par amour ou pour des convictions. Elle était comme tout le monde : elle n'avait jamais pensé à la façon dont elle allait mourir. Mais à cet instant précis elle était face à la mort, et la façon dont elle allait mourir était à la fois poétique et illogique. C'était beau, héroïque, mais stupide.
Il leva sa baguette vers elle, le visage strict mais les yeux pleins de larmes. Elle restait impassible, ses yeux fixés dans les siens, et lui murmurait un dernier au revoir. Ses alliés ricanaient. Elle repensa à ces derniers mois avant de mourir.

Trois mois plus tôt.

Ron était parti. Elle était seule avec Harry. Au début, rester avec lui toute la journée ne la dérangeait pas, après tout, c'était son meilleur ami et ils avaient de quoi s'occuper avec cette chasse aux Horcruxes. Mais ils devaient se l'avouer : l'absence de Ron rendait l'atmosphère plus lourde. Sa maladresse, ses idioties et ses peurs rythmaient auparavant leur voyage. Mais il était parti, il les avait complètement abandonnés. Il est vrai qu'elle avait été amoureuse de lui un temps, mais elle avait fini par comprendre que même si c'était réciproque, il n'arriverait pas à s'en rendre compte. Et cela la blessait énormément. Son cœur avait donc rendu les armes et son esprit s'était fait à l'idée de rester simplement amis. Et puis après ce qui lui avait paru être des mois, il était revenu. Harry en était ravi, et elle l'était aussi, mais la jeune femme ne voulait pas qu'il le sache. Elle voulait qu'il comprenne l'ampleur de son geste. Les jours passèrent, et au fur et à mesure, Hermione détendait les tensions avec Ron. Après tout, il lui avait horriblement manquée.
Un soir, alors que le Trio d'Or était tranquillement en train de dîner, Harry sommait soudain à ses camarades de se taire. On entendait au loin des gens marcher. Pris de panique, ils réunissaient leurs affaires précipitamment. Malheureusement pour eux, ils avaient été trop bruyants. Les pas se rapprochèrent de plus en plus rapidement. Hermione était sûre d'elle : c'était des rafleurs. Elle avait beau avoir été assez intelligente pour avoir posé un sort d'illusion, elle savait pertinemment que ça ne bernerait pas de bons rafleurs. Et ceux-là n'étaient visiblement pas des débutants.
Ils commencèrent alors une course éreintée mais par malchance, il faisait nuit et cette forêt était un vrai labyrinthe. Persuadé qu'ils les avaient semés, Harry intimait à ses amis de s'arrêter. Ron sentait la peur à plein nez, il devait impérativement se calmer sous peine de les faire repérer. A peine le temps de reprendre leur souffle, ils coururent derechef après avoir entendu une branche craquer. Cela pouvait être un animal, mais à ce moment-là, il valait mieux prévenir que guérir. Hermione courait tellement vite qu'elle avait l'impression que ses pieds ne touchaient plus le sol. Soudain, derrière elle, un cri de douleur se faisait entendre : ils avaient Ron. Elle eût à peine le temps de se retourner qu'un sort s'abattait de plein fouet sur son omoplate droite. Son corps tombait à terre, et la violence du sort était telle que la Gryffondor glissa encore sur les pierres pendant une dizaine de mètre. Elle souffrait tellement que son cri resta coincé dans sa gorge. Elle entendait Ron exiger d'Harry de continuer à courir. Son corps se souleva soudainement, sa vue était brouillée, mais elle remarqua un sourire sanguinaire sur le visage de celui qui la portait après qu'il l'ait reniflée. Elle entendait une voix ordonnant de retrouver Harry juste avant de s'évanouir.

« Il aurait fallu courir plus vite, ma jolie » lui murmura le rafleur qui la portait.

Elle se réveilla après ce qui lui paraissait être une éternité. Son corps était douloureux et elle n'osait ouvrir les yeux, mais elle voulait savoir où elle était. Elle tendit la main, et elle se posait sur quelque chose d'humide, de visqueux. Hermione reçut une goutte sur le visage et se releva. Sa tête pesait une tonne, ses yeux ne voulaient toujours pas s'ouvrir. Elle tendit les bras pour chercher quelque chose quand sa main heurta ce qui lui sembla être un mur. Elle s'adossa contre, et lorsque sa tête se posa contre ce mur, elle reconnût la matière humide et visqueuse que sa main avait touchée précédemment. Elle devait se trouver dans une grotte, ou bien dans un cachot. Ses yeux finirent enfin par s'ouvrir. L'endroit où elle se trouvait était totalement plongé dans le noir, tellement qu'elle se demanda si elle n'avait pas gardé les yeux fermés. Il lui était impossible de savoir si elle risquait de se blesser au cas où elle bougerait, ou bien même si elle était seule ou non. Les heures passèrent, elle n'esquissait aucun geste de peur qu'il lui arrive quelque chose. Il lui sembla que deux jours passèrent, lorsqu'elle entendit un bruit. La peur commença à l'envahir. Le bruit retentissait de nouveau. Celui-ci lui était familier. Cela ressemblait à… un gargouillement ?

« Ron ? tenta-t-elle.
- Hermione ? C'est toi ? Tu es là aussi ?
- Par Merlin, Ron, pourquoi n'as-tu rien dit pendant tout ce temps ?
- Parce que… j'avais peur, avouait-il. Mais toi, pourquoi tu n'as rien dit ?
- Je… je ne sais pas. Je crois que j'étais persuadée que j'étais seule dans cet endroit, se justifiait-elle. Son ventre gargouillait de nouveau.
- Je crois que j'ai faim. »

Cette réflexion la fit sourire. Elle l'entendit bouger. Il lui demanda de lui parler pour qu'il puisse la trouver. Quand elle sentit quelque chose l'effleurer, elle lui intima de s'asseoir. Une fois fait, la jeune femme posa sa tête sur l'épaule de son ami. Une ou deux heures passèrent encore. Ils parlèrent de tout et de rien quand un bruit, une porte qui grinçait. Un rayon de lumière pénétra violemment la pièce et les éblouissait. Un homme, grand, les cheveux courts, marchait vers eux. Elle ne pouvait le reconnaître tant ses yeux étaient agressés par la lumière. Il exigea d'eux qu'ils se lèvent et qu'ils le suivent. Ron commença à bougonner. Hermione lui mit un coup dans le flan : s'ils n'avaient pas fait ce qu'il leur demandait, ils l'auraient pour sûr regretté.

Hermione eût beaucoup de mal à se relever, tant son corps était endolori. Ron l'aida. Ses yeux ne s'étaient toujours pas adaptés à cet assaut de lumière. L'homme s'impatientait, ils se pressèrent d'arriver à la porte. Le Mangemort leur fit prendre moult et moult couloirs, puis ils arrivèrent dans une pièce de taille moyenne une cheminée dressée devant eux, en bois foncé les murs d'un vert foncé, un tapis argenté des armoiries au-dessus de la cheminée un bureau contre le mur adjacent. On aurait dit une copie conforme de la salle commune de Serpentard – du moins de l'idée qu'Hermione s'en faisait – mais en plus petit. La porte à côté de la cheminée s'ouvrit. Un homme de taille moyenne, de longs cheveux blonds, un air hautain collé au visage : Lucius Malfoy. Bien que le temps et la Magie noire aient déformé son fin visage aristocratique, cet être de froideur restait reconnaissable, même pour Hermione qui ne l'avait vu que peu de fois. A l'arrivée de l'ennemi, Ron se mit de suite devant son amie. Malfoy ricana.

« Amour naissant, comme c'est touchant ! Un Weasley qui protège une sang-de-Bourbe. Tu pensais que je ne te reconnaîtrais pas ? Mais vous êtes tous pareils, vous, les traîtres à leur sang aux ignobles cheveux roux, amis de l'ennemi public numéro un, j'ai nommé Harry Potter. Et tout le monde sait aussi que vous fréquentez cette… chose qui se prétend sorcière.
- Père, je suis là. »

Les deux prisonniers se retournèrent et Draco Malfoy était là, droit comme un i, l'allure fière. Ses cheveux blonds n'étaient pas coiffés en arrière comme à l'accoutumée, mais retombaient sur son front. Lorsqu'il remarqua la présence d'Hermione, un air interrogatif passa sur son visage, mais quand il se rendit compte de l'absence d'Harry et de l'unique présence de Ron, sa mâchoire se serra et il regarda la Gryffondor, visiblement en colère.

« Ah ! Mon fils, peux-tu me confirmer l'identité de ces jeunes gens ? Je ne voudrais pas emmener les mauvaises personnes au Lord…
- Bien sûr, Père. Un air déterminé, i l énonça : ces cheveux roux, ce regard bouffi… C'est Ron Weasley, le meilleur ami crétin d'Harry Potter.
- Qu'en est-il d'elle ? demanda l'homme qui était venu les chercher.
- Elle…, dit-il tout en s'approchant de la jeune fille, je ne sais pas qui c'est.
- Quoi ? s'énerva son père. N'est-ce pas la sang-de-Bourbe amie de Potter ?
- Non, cette fille-là est bien trop intelligente pour se faire attraper… dit-il en la regardant droit dans les yeux, insistant sur les termes « trop intelligente ».
- Intelligente ? C'est une foutue sang-de-Bourbe ! le coupa son père, visiblement très énervé.
- Oui Père, vous avez raison. En tout cas, cette fille-là n'est pas l'amie de Potter. »

Les deux amis ne comprenaient pas pourquoi Malfoy faisait cela. Il savait très bien qui elle était, puisqu'il avait passé sept ans à se moquer d'eux. Des pas pressés se firent entendre et une main de géant s'abattit sur l'épaule d'Hermione et la fit se retourner.

« Qui es-tu ? hurla Lucius Malfoy. Quel est ton nom ? continua-t-il tout en la secouant.
- Quelle belle prise ! s'écria une voix derrière eux. Un Weasley et… La sang-de-Bourbe ! La sang-de-Bourbe ! Quel beau cadeau vous me faites là !
- Du calme, Bellatrix. D'après Draco, ce n'est pas elle.
- Quoi ? hurla-t-elle. Qui est-ce alors ?
- C'est justement ce que j'étais en train de lui demander. Il se tourna de nouveau vers elle.
- Je… Laven…-der… Brown. Je m'appelle Lavender Brown. Malheureusement, c'était le seul nom qui lui était venu à l'esprit. Lucius regarda son fils d'un air interrogatif.
- Lavender Brown ? Il fit mine de réfléchir. Ah oui ! Une insignifiante Gryffondor, sang pur.
- Vous ne devriez pas fréquenter de tel parasite, lui dit le type aux cheveux courts en désignant Ron. Il passa sa main sur l'épaule de la jeune femme et la glissa jusqu'en bas de ses reins. Le père de Draco Malfoy semblait sceptique.
- Une traître à son sang, murmura-t-il.
- Qu'est-ce qu'on en fait, Lucius ? s'impatienta Bellatrix.
- Je n'en sais rien. On pourrait la remettre aux cachots. On la ramènera au Lord plus tard, peut-être. »

Lucius Malfoy indiqua à l'homme qui était venu chercher Ron et Hermione dans les cachots de les y emmener à nouveau. Draco aperçut la main du Mangemort dans le bas du dos d'Hermione, et la façon dont son regard insisté sur les courbes de son ennemie.

« Je vais t'accompagner, lui dit-il, au cas où le rouquin déciderait de faire une bêtise.
- Je n'ai pas besoin de toi, Draco.
- Je t'en prie, ne fais pas de manière. »

Il saisit son ennemie par le poignet et la tira en avant, l'éloignant ainsi du Mangemort. La jeune fille ne comprenait plus rien : il avait menti à son père en lui cachant son identité, et voilà que maintenant il la protégeait d'une éventuelle agression, voire sûrement d'un viol auquel ce serait adonné avec plaisir le serviteur de Voldemort. Draco, sentant le regard lourd et interrogatif de la lionne pressa le pas.

« On les sépare, déclara Malfoy junior. Je ne voudrais pas qu'ils complotent un plan contre nous. Descends-le aux cachots d'en-dessous. L'homme grogna et se dirigea vers les escaliers afin de descendre. Le Serpentard ouvrit le cachot, et fit entrer Hermione.
- A quoi tu joues, Malfoy ? Qu'est-ce que tu me veux ?
- Et toi, c'est quoi ton problème ? Tu ne pouvais pas courir plus vite, Lavender Brown ? persifla-t-il.
- Qu'est-ce que ça peut bien te foutre que je me sois faite prendre ? Pourquoi tu m'aides, hein ? T'attends quoi en retour ?
- La ferme, Granger. Tu ne peux pas être reconnaissante ?
- Pourquoi as-tu balancé Ron ?
- Mais parce que c'est écrit sur sa tronche que c'est un Weasley ! Mon père aurait su que je mentais. Toi, il ne t'a vu que quelque fois et tu as changé depuis, je savais que pour toi ça fonctionnerait.
- Malfoy, tu travailles pour l'Ordre ? demanda-t-elle, visiblement choquée.
- C'est bon, c'est fait, déclara une voix au loin. Enferme-la et donne-moi les clefs maintenant, Malfoy.
- Je préfère les garder, Jugson, lui répondit-il sur le même ton.
- Ça suffit, pour qui tu te prends ? Donne-moi ces fichues clefs !
- Pour qui je me prends ? Pour le fils de Lucius Malfoy, celui qui est le plus remonté dans l'estime du Seigneur des Ténèbres et qui est aujourd'hui son bras droit. Je me prends pour quelqu'un qui a l'entière confiance de son maître, voilà pour qui je me prends. Tu ne toucheras pas cette fille, ni du doigt, ni de la baguette. Elle est à moi, prononça-t-il lentement. »

Hermione en resta bouche bée. Elle avait toujours vu Draco Malfoy comme un lâche, grande gueule et prêt à courir dans les jupons de sa mère. Mais là, il lui montrait qu'il était un homme implacable, à qui il ne valait mieux pas se frotter. Un homme prêt à affronter la guerre, et ce, du côté du bien, visiblement. Ce qu'elle ne comprenait pas, c'est que personne ne l'est mise au courant de l'intégration du Serpentard au sein de l'Ordre. Cela lui aurait évité, comme en cet instant précis, de se poser trop de question. Car, sincèrement, elle ne voyait pas pour quelle autre raison son ennemi de toujours l'aurait aidée. Le cerveau de la Gryffondor tournait à mille à l'heure, cherchant à comprendre quand était-il rentré dans l'Ordre, comment et pourquoi ? Elle ne le voyait vraiment pas agir ainsi par pure bonté d'âme. Lorsqu'elle releva les yeux, les deux hommes se défiaient encore du regard. Hermione pria pour que Jugson cède le premier et s'en aille, pour qu'elle puisse harceler de questions le blondinet. Malheureusement pour elle, le jeune Malfoy se redressa, lâcha nonchalamment « je n'ai pas le temps pour ces gamineries » et repartit. Le Mangemort se tourna alors vers Hermione, qui, effrayée, se rua au fond de son cachot.

« N'aies pas peur, mon ange. Je ne vais pas te faire de mal. Pas pour l'instant…
- Laissez-moi tranquille, dit-elle dans un soupir. Il claqua la langue sévèrement.
- C'est moi qui donne les ordres ici ! Une fois que j'aurai usurpé les clefs au gamin, je reviendrais te voir, et je te prendrai, comme tu mérites qu'on te prenne. Hermione recula encore d'un pas comme pour lui échapper, échapper à ses paroles menaçantes, et se retrouva contre le mur.
- Pourquoi ? demanda-t-elle dans un sanglot, si faiblement qu'il ne fût pas sûr d'avoir bien compris.
- Tout ton corps, ton être, appelle à la luxure. Tu es pure, innocente. Vierge. Cela se voit sur ton visage. Tu as peur… Et ça m'excite. »

Jugson passa sa main sur son sexe, lâchant un râle de plaisir. Il passa sa langue sur ses lèvres, tel un animal sauvage prêt à se jeter sur sa proie, salivant déjà à l'idée de sa future prise, puis il se retourna et remonta les escaliers. Hermione s'écroula à terre, remontant ses genoux contre sa poitrine, et se mit à sangloter. Pourquoi Malfoy était-il parti ? Pourrait-il garder bien cachée la clef de son cachot ? Elle l'espérait.