Me revoilà !! Oh je sais je n'ai aucune excuse...en plus v'la la nouvelle...lol Bon je vous explique : Je n'arrivais plus du tout à avancer dans mon histoire que je ne trouvais plus du tout à mon gout...du coup je la recommence en reprenant les évènements qui me dérangent !! Voila surtout dites moi ce que vous en pensez c'est vraiment très important pour moi à ce stade de l'écriture...

Bonne lecture !!


Chapitre 1 : Une si belle famille

La famille Potter, au premier abord, était une famille sorcière tout ce qu'il y a de plus normal. On aurait pu les qualifier du couple parfait de la décennie. Il s'était rencontré à Poudlard et avaient fait leur scolarité dans la maison des Gryffondors. Ils étaient sortis ensemble à partir de leur 7e année et avaient réussi leurs épreuves haut la main en fin d'année. Lily était rapidement venu habiter chez James à cause de quelques désaccords familiaux et avait emménager la demeure familiale et ancestrale des Potter à Godric's Hollow.

Lily était l'élève la plus brillante durant ses années et ce fut sans surprise qu'elle entra rapidement au Ministère de la Magie en vue de devenir Langue-de-Plomb. James quant à lui, en parfait Gryffondor qu'il était, s'était dirigé vers des études pour devenir Auror. Deux années s'écoulèrent tranquillement et finalement ils décrochèrent tous les deux leur diplôme avec brio.

Cinq mois plus tard cependant, tout s'accéléra :

Un mage noir du nom de V...Voldemort se fit rapidement connaître. James en tant qu'Auror, voyait de plus en plus souvent sa marque horrible flotter dans les cieux. Au début, comme tous les autres, James pensa qu'il ne s'agissait que d'un fou qui serait vite jugé et tomberait dans l'oubli au bout de quelques semaines, il se trompait.

Ce ne fut que lorsque Dumbledore le contacta pour une entrevue concernant ce sorcier que James comprit que quelque chose se passait. Ne pouvant garder cela pour lui, James décida d'en parler à sa Lily chérie. Celle-ci ne parut que peu surprise par ce que lui annonçait son mari, elle avait bien sur entendu parler de celui qui se faisait nommer Lord et ils décidèrent ensemble que Lily viendrait avec James

L'entrevue avec Albus Dumbledore fut des plus claires : celui-ci se méfiait beaucoup de Voldemort et craignait qu'il ne devienne dangereux pour la communauté complète, sorcière ou moldue. C'est pourquoi il avait créé une association de sorciers réunis dans le secret et ayant le même but : se débarasser de Voldemort.

C'est ainsi que tout commença.

Trois ans passèrent, la lutte contre le sorcier noir était désormais ouverte, et ses positions radicales charmaient de plus en plus de sorciers cupides. On aurait pu dire que la lutte était de force égale : Dumbledore effrayait Voldemort, ce qui aurait pu être un bon point, mais le vieux directeur savait qu'il n'était plus au niveau de son adversaire. En son temps, il avait réussi à vaincre Grindelwald mais la situation n'était pas la même. Grindelwald avait été ce qu'il aurait pu appeler son « ennemi juré », son opposé. Albus et Grindelwald devaient se battre, c'était évident.

Là le directeur savait que c'était une autre affaire, Voldemort devenait de plus en plus puissant et même s'il ne l'avouerait jamais, il se sentait vieillir...

C'est dans cet état d'esprit qu'Albus reçut un hibou un soir, se sentant atrocement las. Il ouvrit d'un coup sec le parchemin et lut rapidement. Il soupira, il avait complètement oublié de faire passer le mot que la discipline de Divinations s'arrêterait à la fin de cette année, et voici qu'une certaine Sybille Trelawney lui envoyait une missive ventant ses dons de voyance et lui proposant ses services pour les années à suivre.

Albus hésitait, il n'avait vraiment pas envie de voir cette femme, mais il ne pouvait décemment pas l'écouter, après tout peut-être avait-elle vraiment du talent...

Le directeur se permit un sourire en avalant un bonbon au citron. Il répondit affirmativement et donna rendez-vous a Ms Trelawney le lendemain en début d'après-midi à la Tête de Sanglier. Vingt minutes plus tard une réponse confirma le rendez-vous soulignant que Trelawney se trouvait déjà à la Tête de Sanglier, ayant prévu que le directeur lui proposerait ce rendez-vous. Albus se permit un autre sourire...

Le lendemain, quand le directeur se rendit dans le bar miteux, il fit un léger signe de tête à son frêre, le gérant du bar, qui le regarda en lui rendant son signe avec plus de lenteur. Albus monta à l'étage et frappa deux coups à la porte de la chambre indiquée. Trelawney mit quelques instants à ouvrir et parût étonnée de le voir ici. Albus d'un simple regard comprit que ce n'était qu'une usurpatrice, tout en elle hurlait : « je suis une menteuse fustigez-moi !! ».

Au bout d'une demi-heure de conversation plate et la certitude d'Albus qu'elle n'avait aucun talent, le sorcier décida qu'il était temps de rentrer. Il mit fin à l'entrevue et allait se lever quand la sorcière en face de lui poussa un long râle gutural.

« Vous désirez un verre d'eau Ms ? »Demanda Albus soudain attentif.

Mais seul un autre son gutural lui répondit. Il allait s'approcher d'elle quand la divinatrice se mit à parler d'une voix rauque. Albus l'écouta sans bouger, complètement pétrifié par les paroles qui étaient prononcées. Un grand fracas eut lieu à l'exterieur mais il s'en rendit à peine compte, trop absorbé par ce qu'il entendait.

Puis Trelawney se tut, sa tête se penchant en arrière. Elle se redressa d'un coup en toussant bruyamment et regarda Albus complètement perdue.

« Euh...désolé Professeur j'ai du avoir une absence. » se justifia-t-elle en souriant.

« Ce n'est rien, répondit lentement le directeur. Je vous accepte à Poudlard Sybille, vous avez le poste. »

« Oh merci professeur ! Je savais que vous sauriez reconnaître mes talents ! »

« Effectivement...Effectivement Sybille... » Répondit Albus, réfléchissant à toute vitesse, une solution se profilait...

En ressortant, il tomba sur son frère qui l'attendait calmement dans son couloir. Albus passa à côté de lui comme si de rien n'était. Quand il fut à son niveau, Abelforth lacha plâtement :

« Severus Rogue vous écoutait à la porte, je l'ai viré mais je ne sais pas ce qu'il a entendu. »

Albus s'arrêta, c'était facheux...

« Merci de me prévenir. » Répondit-il.

Le gérant haussa les épaules et redescendit, suivit quelques instants après par son frère. Lorsque Albus fut de retour à Poudlard, il se mit à faire une liste détaillée des familles pouvant correspondre, il y en avait en tout trois qui correspondaient encore pour l'instant.

« L'enfant naîtra fin juillet... »se mit à parler Albus tout haut. « Je n'ai entendu parler d'aucune naissance alors que nous sommes en plein mois d'août, c'est donc que l'enfant ne naîtra pas avant l'an prochain. Il faudra surveiller ces trois familles... »

Cinq mois plus tard, la famille Rigley ainsi que la famille Hicks furent retirées de la liste du directeur, il ne restait donc plus que la famille Longdubat. Cependant, après mûres réflexions, il remarqua que la famille Potter pouvait tout autant correspondre. Albus décida d'attendre encore un peu avant de les informer qu'ils étaient en danger. Il fallait qu'il sache quelle famille attendait un enfant et quand sa naissance serait prévue, ce qui serait facile étant donné que les deux familles faisaient partis de l'Ordre...

Le directeur n'eut pas à attendre longtemps avant que les Potter AINSI que les Longdubat viennent lui annoncer qu'ils attendaient chacun un enfant. Lorsque Albus demanda la date de l'accouchement les quatre répondirent en choeur : « Pour le 31 juillet ! ». Dumbledore les félicita mais il soupirait intérieurement... Il ne pouvait rien dire aux familles, ce serait les mettre en danger alors qu'aucune menace outre mesure ne pesait pour l'instant sur leurs têtes. Il se devait d'attendre, pour les protéger.

Et c'est ce qu'il fit, il attendit. Et quand les deux enfants naquirent, il ne fut pas plus avancer, d'après lui, Voldemort se tournerait plus vers Harry, qui d'un certain sens lui ressemblait plus : un sang-mêlé au sein d'une famille de sang pur ancestral...Albus pensait que Voldemort s'y reconnaitrait et aurait peur de cet enfant. Mais il ne fallait pas exclure le jeune Neville, après tout, il représentait tout ce qu'aimait Voldemort, un sang pur puissant dans une famille de sorciers puissants. Et c'était là aussi une raison qui poussait Albus à désigner Harry comme élu. Il voyait mal Voldemort s'imaginer Neville comme un danger alors qu'il représentait ses idéaux. Alors que Harry...Harry était tout ce qu'exécrait le Lord Noir : fils d'une Sang de Bourbe et d'un Traître à son sang. Il serait forcément un adversaire...

Voldemort en était là de ses constatations quand un de ses fidèles entra.

« Parle. » Ordonna le Lord.

« Maître, il sembleraît que Dumbledore est décidé de protéger la famille Potter, j'ai crû comprendre qu'il voulaît les mettre sous Fidelitas Seigneur... »

Un silence s'installa, lourd pour le mangemort, plein de réflexions pour le sorcier aux yeux rouges.

« Bien, fais en sorte que tu sois désigné comme gardien. »

« B...bien Maître. »

Le mangemort sortit rapidement de la salle en se courbant à plusieurs reprises. Voldemort réfléchissait, il était persuadé que le jeune Potter était l'être qu'il devait tuer. Il fut soudain pris d'une crise de rage. Comment ? Comment OSAIENT-ILS ? Comment pouvaient-ils PENSER qu'un morveux pourrait le tuer ? Lui ! Lui qui était allé si loin dans la magie, qui avait tout fait, tout vu ! Lui le Lord Immortel !

« Je te tuerai... » Promit-il dans un sifflement.

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« Sirius, j'aimerai que tu sois notre Gardien du Secret. » Déclara James d'un seul coup.

« J'y ai beaucoup réfléchi James, je me doutais que tu me le demanderais. Et honnêtement j'accepterai avec plaisir mais réfléchis, Voldemort va tout de suite se douter que je suis le Gardien du Secret ! J'en ai parlé avec Peter et nous pensons tous les deux qu'il serait mieux qu'il soit le gardien ! Franchement, qui penserait que nous confions une telle mission au petit Peter ? »

James fut immédiatement convaincu et voulait déjà appeler Peter, faisant une confiance totale à son ami, mais Lily n'était pas complètement sûre.

« Je...James tu es sûr ? Je veux dire, pas que je ne fasse pas confiance à Peter mais...ne pourrions-nous pas plutôt demander à Remus ? »

James et Sirius se jetêrent un regard lourd de sens.

« Lily. »Commença James avec ménagement. « Tu sais très bien que Remus n'est plus...fiable. »

Lily le regarda sévèrement, elle n'était pas du tout de l'avis de son mari et de ses amis selon lequel Remus serait le traître dans les rangs de l'Ordre. Elle trouvait idiot de le juger ainsi...La discussion qui suivit fut longue et Lily finit par céder face aux deux hommes bien qu'elle ne soit toujours pas convaincue du bien fondé de leur idée...

Peter arriva le lendemain et accepta de devenir le Gardien. Lors du rituel, alors qu'ils scellaient leur destin en la confiance qu'apportaient Sirius et James à cet homme, Lily eut l'impression qu'une lueur de victoire brillait dans les yeux de Peter. Ce fut si fugace qu'elle crut que c'était son imagination qui lui jouait un tour.

Après le pacte, Sirius s'occuperait de cacher Peter dans un endroit qu'il ne garderait que pour lui-même. Peter acquiesça en silence. Les deux Maraudeurs mirent ça sur la peur du danger que devait ressentir leur ami Queudver mais Lily se sentait vraiment mal à l'aise, il faudrait vraiment qu'elle en parle à James.

Deux heures plus tard, Sirius revint et leur expliqua qu'il devait se cacher à son tour pour brouiller les pistes. Les embrassades des deux frères furent très émouvantes, ne sachant pas quand ils se reverraient, eux qui avaient grandis ensemble. Lily sortit un instant, prétextant vouloir s'assurer que Harry allait bien.

Sirius partit au bout d'une heure. Dans le jardin des Potter, là où l'avait quitté son ami, il enfourcha sa moto et démarra d'un coup sec. La machine vrombrit fortement, faisant s'envoler quelques oiseaux aux alentours et Patmol accéléra violemment. Il décolla d'un coup, le mécanisme d'invisibilité s'activant aussitôt et survola la demeure des Potter, de James, son frère...

Il fonça un long moment, ne sachant pas trop par où aller, il décida cependant de s'arrêter et de trouver un endroit pour dormir quand il se rendit compte que ses doigts étaient trop engourdis par le froid pour continuer et qu'il voyait le soleil se coucher. Dans d'autres circonstances, voir le soleil se coucher au loin de cette façon lui aurait paru apaisant, mais ici il ne lui renvoyait qu'une infinie tristesse et une peur sans nom. Oui, lui, Sirius Orion Black avait peur. Ne vous méprenez pas, il n'avait pas peur de la mort, il était un Gryffondor après tout ! Il avait peur pour ses amis...Imaginez ne serait-ce qu'un instant que James puisse être tué lui labourait le coeur.

Il chassa d'un grognement et d'un secouement de la tête ses pensées sombres et repéra rapidement une grotte non loin de là où il se trouvait. Il s'y dirigea en faisant une descente rapide et entra. C'était humide, moche, poisseux, sombre, une grotte quoi. Sirius installa tout de même un sort de réchauffe dans l'antre avant de s'allonger à même le sol. Il mit longtemps avant de s'endormir, sûrement était-ce à cause de la fin qui le tiraillait et il se fustigea mentalement de ne pas avoir pensé à prendre quelque chose à manger chez James et Lily.

Il aurait tout aussi bien pu descendre en bas de la petite falaise où il se trouvait et aller chercher quelque chose à manger mais soyons honnêtes, il avait vraiment une putain de flemme ! Il sourit à ces propres pensées en repensant à sa mère et la tête de poisson hors de l'eau quand il lui avait tenu à peu près les mêmes paroles quand elle lui avait ordonné d'apprendre la généalogie de sa famille. Une heure dans le placard de l'elfe avec un épouvantard comme compagnon avait suffit au petit Sirius de douze ans comme punition, il la connaissait par coeur sa famille, et ce encore aujourd'hui...

Patmol passa trois jours ici avant de repartir encore plus loin. Il continua à voyager comme ça pendant deux ou trois semaines il ne savait pas trop. Mais d'après les décorations qu'il avait dans les quelques villes qu'il avait survolé, Halloween approchait. Un jour, alors qu'il venait de se poser à proximité d'un petit village moldu, Sirius ressentit comme une pointe dans le coeur et son souffle se coupa. La sensation passa immédiatement mais le mal était fait, Sirius se doutait qu'il se passait quelque chose, il devait vite retourner voir si Peter allait bien, quelque chose clochait. Sirius se repéra rapidement par rapport au soleil et enfourcha sa moto. Il démarra avec une telle vitesse qu'il faillit être désarçonné, mais là c'était le dernier de ses soucis, il fallait qu'il arrive à temps. Il poussa sa moto à fond, la sentant grincer par moment sous la pression.

Au bout de deux heures à foncer à cette vitesse, il n'en pouvait réellement plus, sa tête bourdonnait ses mains lui faisaient un mal de chien mais il ne pensait qu'au visage de son frère, les yeux vides, espérant arriver à temps. Il vit enfin la cabane miteuse qui abritait Peter. Il se posa avec une grande violence sur le sol, ayant quasiment sauter de l'engin avant que celui n'aterrisse. Il ne fit guère attention à la douleur qui traversa sa cheville et se mit à courir, défonçant presque la porte d'entrée.

« PETER !? » Hurla-t-il, espèrant de tout son coeur que son ami allait lui répondre.

Mais seul le silence répondit à son appel. Il parcourut toutes les pièces : rien. Pas une trace de Peter, pas une trace de lutte même pas une cuillère au sol, rien. C'était bizarre, ce lieu renfermait un secret. Soudain son pincement au coeur s'accentua.

« James. » Souffla-t-il soudain encore plus paniqué.

Il sortit en courant à toutes jambes et enfourcha de nouveau sa moto. Il lui faudrait un bon quart d'heure pour arriver chez James et Lily. Ce fut le quart d'heure le plus long de sa vie. Il faisait déjà nuit en cette nuit froide d'Halloween. Alors qu'il arrivait presque à destination et qu'il entamait sa descente, il sentit une décharge électrique traverser son corps avec une telle intensité qu'il eut l'impression d'être rentré en plein dans un mur. Sa moto s'affola et il fut désarçonné, à cinq mètres du sol. La chûte fut violente mais sans trop de gravité. Sirius releva les yeux, au pied de la maison des Potter. Il allait avancer vers la grille mais une violente lumière s'échappa de la maison, comme si toutes les lumières avaient été allumés en même temps.

Il sentit alors plus qu'il n'entendit un hurlement strident à glacer le sang qui le força à se boucher les oreilles. Cela dura dix bonnes secondes avant qu'il ne puisse à nouveau entendre. Il se releva, hébété, et repartit en titubant un peu vers la porte des Potter. Son coeur tomba très bas quand il se rendit compte que la porte était défoncée. Il ralentit le pas, pas sûr d'être capable de voir ce qu'il allait voir. Dans l'entrée, il vit un trou de la taille d'un cognard dans le mur de gauche qui donnait maintenant une grande vue du salon. Tout y était détruit et de longues traces de brûlures typiques des traces que laissaient les sortilèges étaient visibles sur les murs. Il avança lentement dans la pièce, tremblant de tout son corps et arriva devant le corps de James.

« Cornedrue ! » Hurla-t-il plein de désespoir.

Il retourna délicatement son ami pour qu'il soit sur le dos et respira un peu plus facilement quand il remarqua que celui-ci était vivant. Il était même assez conscient pour le reconnaître.

« Sirius... » Dit-il difficilement. « Il est là...Voldemort... »

Et il retomba dans l'inconscience. Sirius le regarda horrifié. Son ami n'était pas gravement blessé mais il aurait besoin de soin et rapidement. Cependant, il ne pouvait se résigner à laisser Lily et le petit Harry seuls face au monstre. Il devait faire quelque chose. Il donna rapidement l'alerte maximale grâce à son Patronus et se releva lentement. Il n'y avait personne au rez-de-chaussé et décida donc de monter à l'étage le plus silencieusement possible. Les marches craquaient horriblement sous ses pieds et il jurait intérieurement. Il monta lentement, le plus calmement possible pour ne pas faire de bruit. Le silence était tellement lourd...

« Faîtes qu'ils soient vivants, faîtes qu'Il ne soit pas là... »

Et il répétait cela dans sa tête telle une longue litanie. Arrivé en haut, il sut tout de suite où il devait aller, la chambre de Harry. La porte était défoncée ainsi qu'une partie du mur qui l'entourait. Patmol ne put s'empêcher de déglutir. Qu'allait-il découvrir dans cette chambre ? Et ce silence oppressant depuis qu'il était rentré dans la maison...

Il s'appuya contre le mur et d'un geste brusque entra dans la chambre prêt à se battre jusqu'à la mort. Mais ce qu'il vit lui fit lâcher sa baguette. Harry le regardait en souriant, jouant avec une meche de sa maman.

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Peter n'en croyait pas ses yeux. Cela avait été si facile de convaincre Sirius de son idée ! Il le trouvait tellement stupide ! Comment pouvait-il croîre un seul instant que Remus était l'espion ? Encore une fois, cela avait été tellement simple d'amener le doute chez les amis avec des questions innocentes le faisant passer pour un imbécile. Mais il ne l'était pas. Oh ça non. Lui n'était pas un imbécile. Il était très intelligent. Bien plus que ces bellâtres de James et Sirius. Il avait su voir le potentiel du maître, il avait compris à temps qu'il mourrait en restant auprès du vieux fou.

Comment ? Comment ne pouvaient-ils pas voir ce que lui voyait ? Comment ne pouvaient-ils pas comprendre ? Mais tant pis pour eux. Lui il avait su. Il avait fait le bon choix. Il s'était senti tellement puissant quand le maître lui avait confié la mission de devenir le Gardien du Secret...Et Sirius avait marché, de long en large. Et quand il était revenu lui annoncer qu'il était officieusement destiné à être le gardien, il avait du se retenir d'éclater de rire à la face de ce sale cabot stupide qui avait toujours attiré l'attention.

Mais il devait faire attention, il avait bien senti que Lily-Je-Sais-Tout-Potter le regardait différement. Elle ne lui faisait pas confiance...cette sale sang de bourbe ! Il avait encore du jouer la comédie auprès d'eux, leur faisant croire qu'il comprenait la gravité de la situation, qu'il les pleignait réellement...FOUTAISE ! Il leur aurait craché à la figure oui...

Quand le sortilège avait été réalisé, il n'avait pu aller prévenir son maître immédiatement. Trop risqué. Il avait attendu, comme le lui avait enseigné le maître. Et quand un soir, la veille d'Halloween, il était sûr de ne pas être surveillé, il s'était enfui rejoindre son maître. Celui-ci l'avait accueuilli comme un prince, le félicitant pour son travail et le faisant acclamer par ses mangemorts, leur disant qu'ils devraient tous prendre exemple sur lui. Ce sentiment furieux qu'il avait senti en lui, la fierté, il en frissonnait encore alors qu'il buvait un verre de vin rouge dans le manoir Malefoy.

Ses anciens amis ne s'en sortiraient pas vivants. Mais ça le laissait froid. Lui était vivant. Lui était fort, puissant et reconnu ! Alors que ses « amis » aillent se faire foutre...

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Quand on avait annoncé à Voldemort que l'espion était de retour, le Lord avait sourit. S'il était revenu c'est qu'il avait accomplit sa mission, sinon, trouillard comme il était, il se serait réfugié dans les robes de ses amis. C'est pourquoi il accueuillit ce gros rat comme l'un de ses meilleurs mangemorts, lui laissant penser qu'il avait une quelconque importance. À vrai dire, Voldemort avait bien l'intention de s'en débarasser après avoir éliminé le fils Potter. Ce rat n'était pas fiable, il pouvait très bien se retourner contre lui si Dumbledore lui faisait suffisament peur.

« Alors mon petit Peter... »Dit Voldemort avec un sourire carnassier. « Aurais-tu un petit secret à me raconter ? »

Et le rat lui donna l'adresse de la demeure. Trop facile. Mais il devrait attendre. Il était trop tard pour attaquer ce soir, il ne fallait pas se précipiter, et puis...Halloween était le lendemain. La fête de la peur...un beau symbôle...

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James aimait son fils. Vraiment, c'était la chair de sa chair, la preuve de son amour avec Lily, son fils, sa fierté...et il aurait pu continuer des heures ! Mais bordel, qu'est-ce qu'il détestait être réveillé la nuit par les cris de son fils...Il ne supportait pas ! Voyant que Lily faisait la sourde oreille, il décida de se lever pour aller réconforter son bébé. Il entra doucement dans la chambre de l'enfant qui hurlait de toutes ses forces.

« Ben alors bonhomme ? Qu'est-ce qu'il t'arrive ? »

« Ai fai un ch'mar. » Gémit le petit Harry.

« Un cauchemar ? »

« Vi...mais me souviens pu'. »

« Allez viens-là bonhomme ! »

James prit son fils dans ses bras et lui fit un gros calin. Au bout de quelques minutes seulement, le petit bonhomme s'endormit. James le reposa délicatement et retourna dans son lit. Il s'endormait de nouveau quand les cris de Harry résonnèrent. Il se résigna, prêt à dormir dans la chambre de son fils...

Quand il se réveilla le lendemain matin, il avait mal partout, il n'avait pas pu bouger de la nuit, son fils dans ses bras et lui dormant sur la chaise à côté du berceau. À l'entrée de la chambre se tenait sa femme, un regard aimant qui lui réchauffait le coeur.

« Désolée de ne pas m'être levée cette nuit. » Dit-elle.

« Ce n'est rien, tu dormais tellement bien que je n'ai pas eu le courage de te réveiller. »

Lily lui fit un grand sourire. Elle lui prit Harry des bras et le déposa dans son berceau avec toute la délicatesse d'une mère. Il la regarda faire sans bouger, un léger sourire flottant sur son visage.

« Qu'y a-t-il ? » Lui demanda-t-elle, rougissant légèrement sous le regard de son mari.

« Tu es la femme de ma vie. » Lui répondit-il en souriant.

Lily lui sourit et vint lui déposer un léger baiser.

« Et toi l'homme de la mienne. » Répondit-elle.

La journée passa dans le calme et la sérénité. Les deux époux savaient qu'ils étaient en danger mais si le Lord Noir avait du les attaquer, il l'aurait fait bien plus tôt. N'est-ce pas ?

Lily venait de coucher Harry et redessendait dans le salon pour s'installer avec son mari devant le feu de la cheminée. Ils trouvaient cela tous deux reposants et aimaient à se retrouver simplement l'un à côté de l'autre, sentant l'amour de l'autre. Ils somnolaient tous deux quand un grand fracas eut lieu. Ils se regardèrent une seconde et comprirent dans les yeux de l'autre qu'ils étaient attaqués. D'un simple regard ils surent ce qu'ils avaient à faire. James leva instantanément sa baguette et visa le mur.

« Destructurum ! »Lança-t-il.

Un gros trou se fit dans le mur, projetant des débris dans tout le hall. Lily se précipita alors vers l'étage pour protéger Harry. Mais alors qu'il entendait ses pas grimper les marches il vit par le trou qu'il venait de faire dans le mur deux fentes rouges le fixer ardemment. Il fut soudain pris de panique et hurla à pleins poumons.

« Lily ! Prends Harry et va-t'en ! C'est lui ! Va-t'en ! Cours ! Je vais le retenir... »

Il dût se taîre pour esquiver un sort qui fusa vers lui et laissa une longue traînée noirâtre derrière lui. Le combat commença, violent, destructeur, mais à l'issue ô combien certaine...

James ne pouvait pas tenir le rythme de Voldemort, et celui-ci s'en régalait. Le Lord Noir finit par désarmer James et lui lança un sort qu'il ne connaissait pas. Une profonte coupure en croix se dessina sur son torse et vint même érafler sa joue. Cornedrue fut projeté contre le mur et malgré toute sa volonté, s'évanouit. La dernière pensée cohérente qu'il eut fut pour sa femme et son fils, espérant qu'ils aient eut le temps de s'enfuir...

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Quand Lily était montée à l'étage pour protéger son fils et qu'elle avait compris que Voldemort se trouvait au rez-de-chaussé, elle avait eut tellement peur qu'un sanglot s'était échappé de sa gorge. Elle s'était mise à courir de toutes ses jambes et avait ouvert avec fracas la chambre de Harry. Son fils la regardait avec un sourire.

« Maman ! » Cria-t-il fier de lui.

Mais Lily put à peine lui adresser un mince sourire. Elle se tourna vers la porte et y appliqua tous les sorts de protection qu'elle connaissait. Elle savait que ce ne serait pas très efficace mais ils pourraient toujours gagner du temps. Elle était coincée dans cette chambre et elle dut encore étouffer un sanglot en pensant à son mari en bas avec le monstre...

Il y eut soudain un silence dérangeant, lourd. Puis des pas dans l'escalier. L'homme qui montait n'était pas préssé, n'était pas James...Elle eut alors le fol espoir que ce soit Sirius, ou Remus, ou n'importe qui pourvu que ce ne soit pas le monstre.

Toc toc !

Les deux coups résonnèrent contre la porte comme si la personne derrière demandait la permission d'entrer. Elle recula, se mettant devant le berceau.

Toc toc !

Elle ne réagit pas plus cette deuxième fois, complètement tétanysée devant ce qui allait arriver.

Et soudain un bruit énorme s'éleva quand elle vit tout le mur entourant la porte se fissurer puis exploser dans toute la pièce. Elle se tourna immédiatement vers Harry pour le protéger de son corps. Le choc fut violent. Elle se retourna, le dos en bouillie et se retrouva face aux deux yeux rouges du monstre...

« Pas Harry, » Supplia-t-elle. « Pas Harry, je vous en supplie, pas lui ! »

« Pousse-toi, espèce di'diote...Allez, pousse-toi...

Et il la projeta tel une brindille sur le mur d'à côté. Elle fut secouée mais revint immédiatement devant le berceau. Entre le berceau et Voldemort.

« Non, pas Harry, je vous en supplie, tuez-moi si vous voulez, tuez-moi à sa place... »

Lord Voldemort leva sa baguette en direction du berceau, cherchant un angle.

« Non, pas Harry, je vous en supplie ! Ayez pitié...ayez pitié... »

« Endoloris. »

Lily se tordit de douleur, hurlant, mais resta devant le berceau, faisant le serment de donner sa vie pour celle de son fils. Le monstre en face d'elle se mit à rire d'une voix suraigüe et lança d'une voix pleine de joie sadique : « Avada Kedavra ! ». Lily ouvrit grand les bras, protégeant de son corps sa chair, son sang, son fils...

Elle tomba alors contre le berceau, pendant dans une position impossible...

« Alors voyons qui se cache dans ce berceau...C'est toi qui serait capable de me tuer ? Ne me faîtes pas rire...Avada Kedavra ! »

Mais le sort ricocha, frappant le Lord Noir de plein fouet. L'air s'emplit de magie qui fit claquer l'air et dans un hurlement strident, Lord Voldemort disparut...

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Sirius s'appuya contre le mur et d'un geste brusque entra dans la chambre prêt à se battre jusqu'à la mort. Mais ce qu'il vit lui fit lâcher sa baguette. Harry le regardait en souriant, jouant avec une mèche de sa maman. Sa maman qui fixait le vide, les yeux voilés par la mort. Il fut pris de nausées et rendit tout ce que contenait son estomac...

Ce n'était pas possible, pas Lily. Non Lily ne pouvait pas être...James ne pourrait plus vivre sans...Non...Et Harry ? Non...Lily...

La suite des évènements fut floue pour Sirius, il se souvint être questionné par Dumbledore, les pleurs de McGonagall à la vue de son ancien élève puis plus rien, il s'était endormi, ou évanoui, il ne savait pas trop. La dernière pensée cohérente qu'eut Patmol fut « Comment un tel monstre avait-il pu briser une si belle famille ? ».

La famille Potter était détruite, mais pour l'instant, ni James ni Harry ne le savaient, ils ne savaient pas non plus que partout dans le monde sorcier on fétaît déjà la mort de Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom, tué par Harry Potter, le Survivant.

Alors vous en avez pensez quoi ??