Titre : Moonlight shadow

Auteur : Di

Résumé : Pendant Judgement day part 2, après l'incendie, Gibbs doit s'éloigner du brasier, mais il n'est pas vraiment seul.

Disclaimer : Rien n'est à moi, je ne gagne rien de l'écriture de cette fiction.

Rating : K+

Note de l'auteur : Fiction écrite un soir de déprime, d'où le thème et l'écriture similaire à ce que j'ai pu écrire par le passé. Merci à Call, pour tout !

Rien de moins qu'une ombre dans la nuit, qui le suivait irrémédiablement. A la lumière des réverbères faiblissants, elle pouvait se trouver devant, derrière, parfois à sa gauche. A sa guise, toujours elle l'accompagnait. Une partie d'elle était restée 'scotchée' à lui, comme pour lui remémorer l'horreur de la situation. Dans quelques jours, il devrait enterrer son corps, faire son deuil, comme les autres. Il ne voulait pas la laisser partir, s'il avait su ce qu'elle préparait... S'il avait su, tout court, un quelconque détail lui aurait mis la puce à l'oreille, mais rien. Alors que se devait-il de faire, aujourd'hui, à part effacer les traces qui pourraient salir sa mémoire et mettre en danger ceux qu'elle avait juré de protéger par sa mort même. Son mentor était presque aussi ébranlé que lui de cette disparition soudaine, qui avait éveillé en lui ses vieux instincts, mais aussi ses vieilles peurs. Ces peurs qu'une ombre, l'une des siennes, ne revienne le hanter sur la petite plage tranquille sur la côte mexicaine.

Mais on ne choisissait pas, on ne choisissait rien. En ce jour particulier, elle avait choisi pour eux. Bon ou mauvais, ils ne savaient que dire de ce choix, si ce n'est qu'ils en subiraient les dommages collatéraux à très large échelle pendant à un moment, pour reprendre les termes administratifs.

La pagaille à venir, ils n'avaient pas besoin qu'on la leur dessine, ils la voyaient très bien se faufiler, comme un nuage au point du jour, dans le sillage de cette fusillade qui sentait encore le sang frais.

De ce corps qu'ils avaient chéri ne restait qu'une ombre, qui les accompagnerait où qu'ils aillent désormais. Une ombre bien vivante par opposition au corps auquel elle avait été autrefois attachée, une fois arrachée, et qu'ils allaient devoir voir disparaître dans les limbes d'une terre qui accueillait trop de leurs amis ces derniers temps.

Une ombre, c'est ce qu'ils seraient aussi, après s'être remis de cet événement tragique. Parce qu'on ne se remet jamais vraiment, on survit, souffla Gibbs en continuant sa route le long du trottoir. Des ombres, face à cette lune qui brillerait plus fort, renforcée par cette étoile venue la rejoindre, et comme ces ombres ils erreraient. Semper Fi, criait le coeur du Marine au souvenir de sa coéquipière décédée et de son sourire en coin. Le Semper Fi, lui, serait toujours vivant, dans leur coeur à tous.