Pour voir les autres fictions ayant répondues à ce défi sur la communauté, cliquez sur mon nom d'auteur. Mon LJ de FFNet vous guidera jusqu'à la communauté Sevy'snow.
Bonne lecture !
°°°°°°°°°°
Premier Os : Severus et son enfant
Ce matin là, le prodigieux professeur Snape se réveilla avec une sensation bizarre. Une sorte de mal de ventre perpétuel, comme si l'un de ses élèves, (et vu la douleur, ce devait être quelqu'un du gabarit de Londubat), s'en servait comme d'un trampoline ascensionnel.
Inquiet, il se pinça pour vérifier qu'il n'était pas dans les méandres d'un de ses rêves brumeux où Potter le torturai, et constata avec soulagement que ni Londubat, ni Potter, n'était à l'horizon. Mais, la douleur, elle, était bien réelle. Il souleva le haut de son pyjama, et remarqua une légère bosse sur son ventre, sous son nombril.
Il décida d'aller voir Pomfresh, une infirmière exaspérante, mais compétente, qui régnait sur les bobos et autres problèmes de Poudlard.
°°°°°°°°°°
- Je peux savoir que signifient ces gloussements POMFRESH ! hurla la chauve-souris humanisée, en mettant dans ce dernier mot, tout le mépris qu'il pouvait y mettre.
(Pomfresh glousse de plus belle)
(Snape sort une image de dindon de sa poche, et la lui met sous le nez)
(Pomfresh arrête illico de ricaner)
- Eh bien, professeur Snape, fit-elle d'un ton glacé, ce que vous avez n'est pas commun…
- Vous parlez de quoi ? De mon charisme exceptionnel, de mon sex-appeal inhumain ou de ma séduction irrésistible ? demanda le professeur d'un air prétentieux.
- Non, je parlais de votre stupidité inconditionnelle, dit tranquillement l'infirmière en rangeant une seringue dans sa poche.
(Snape reste la bouche ouverte)
(Pomfresh constate avec horreur l'état de délabrement avancé de la grotte buccale du professeur Snape)
- QUOOOOI ? cria Snape.
- Il faut accepter les réalités, professeur. Mais ce n'est pas exactement ce que je voulais dire. Vous êtes enceinte, ou plutôt enceint, je ne connais pas le terme exact.
(Snape compte les secondes pour savoir combien de temps elle va mettre à éclater de rire et à dire qu'elle plaisante)
(Pomfresh reste de marbre)
(Snape : 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 14, 32,…)
- Vous plaisantez, n'est-ce pas ? demanda finalement le maître des chaudrons en essayant d'adopter un ton dégagé.
- Aucunement professeur. Cela est sans doute un chef-d'œuvre de la science, ou plutôt un fléau terrestre, je ne connais pas le qualificatif exact de l'essence qui vous a autorisé à vous reproduire…
(Snape ne relève même pas, et s'asseoit sur un lit avec un air suicidaire)
(Pomfresh vérifie rapidement qu'aucun élève n'est assis sur le lit)
- Comment est-ce possible Pomfresh ? fit Snape en oubliant même d'adopter un ton méprisant.
- Je n'en sais rien. Vous vous êtes protégé ?
- Ce n'est pas ça que je demandais, idiote. Je voulais savoir comment un homme…
- Vous avez raison, je suis stupide, l'interrompit Pomfresh. Comment ais-je pu imaginer que quelqu'un comme vous ai eu des relations de quelque nature que ce soit, avec un humain ?
(Pomfresh réfléchit profondément)
(Snape se gonfle d'air comme une baudruche et devient tout rouge)
- Professeur… Vous n'avez tout de même pas… commença Pomfresh d'un air horrifié.
- Quoi ? se dégonfla Snape.
- J'ai dit une relation avec « un humain ». Vous n'avez quand même pas fait quelque chose avec les Scroutts à Pétards de Hagrid ? fit Pomfresh d'un air horrifié.
- Pourquoi les Scroutts ? demanda Snape.
- Parce que ce sont les seules créatures magiques que je connaisse qui sont aveugles.
(Snape médite entre les deux opportunités qui s'offrent à lui : étrangler Pomfresh, ou lui fendre la tête à coups de hache)
(Pomfresh, pas très rassurée par l'expression qu'offre son collègue, vérifie que sa bombe lacrymogène est toujours dans poche)
(Snape finit par se décider pour la deuxième solution, et se dirige vers l'armure la plus proche)
(L'armure, au plus grand soulagement de Pomfresh, refuse de prêter son arme fétiche)
(grommellement de Snape)
(Pomfresh essuie une goutte de sueur d'un geste soulagé)
- Bien, je pense qu'il serait temps d'aller voir le professeur Dumbledore… dit rapidement Pomfresh.
Le professeur, déçu dans ses envies meurtrières, se contenta d'acquiescer, et emboîta le pas à l'infirmière.
Il ne se réveilla de ses méditations que lorsqu'il entendit un éclat de rire tonitruant.
(Dumbledore se roule par terre, entraînant le pauvre Fumseck innocent dans sa chute)
(regards hautement vexés de Snape)
(hésitements de Pomfresh, qui aimerait bien imiter son directeur)
- Vous êtes enceinte, Severus ? réussit finalement à prononcer le directeur de l'école.
- Je ne vois pas ce que ça a de drôle, rétorqua celui-ci d'un ton sarcastique.
- Ah mais si ! Ah mais si ! Pomfresh, allez immédiatement appeler la gazette du sorcier, ce genre d'évènements doit valoir un scoop, et j'aurai justement besoin de nouvelles chaussettes…
- C'EST HORS DE QUESTION ! rugit le vampire, bafoué dans son honneur.
Le professeur Snape barra la porte à l'aide de son corps svelte et musclé, et regarda d'un air tellement terrifiant la pauvre infirmière, qu'elle poussa un gémissement et alla se planquer derrière le bureau du directeur.
- Qu'à cela ne tienne, Severus, fit tranquillement Dumby. Je peux envoyer Fumseck les prévenir… continua-t-il en se dirigeant, son phoenix sur le poing, vers la fenêtre.
- AVADA KEDAVRA ! tonna Snape.
…
…
…
…
…
…
- MAIS VOUS ÊTES FOU SEVERUS ! ON PEUT SAVOIR CE QUE CETTE CREATURE INNOCENTE VOUS AVAIT FAIT ?
- Elle était le messager du diable, monsieur, fit tranquillement le professeur Snape en passant sa baguette dans sa ceinture.
- C'EST MALIN, MAINTENANT IL EST REDEVENU UN ŒUF !
- Mais non professeur, fit Snape en levant les yeux au ciel. Regardez, vous avez un poussin entre les mains.
(Dumby enlève les bouts de coquilles du bébé phoenix en murmurant des petits mots comme « mon amour, mon trésor, mon préciiiiieeeeeeeuuuux »)
(Fumseck lance un regard courroucé et furieux au professeur de potion)
(Snape fait un pied de nez à l'oiseau en lui tirant la langue)
(Le phoenix laisse échapper un pépiement vexé)
- Bien, de toute évidence, vous ne voulez pas que les médias soient prévenus…, fit Dumby en se rasseyant dans son fauteuil, son poussin toujours dans les mains.
- De toute évidence, monsieur.
- Il faut au moins que je convoque l'ensemble du corps enseignant…
(regards méfiants de Snape)
- Ils peuvent peut-être apporter des solutions, Severus, fit rapidement le directeur.
Le professeur de potion acquiesça, et le directeur convoqua.
°°°°°°°°°°
- Ohohohohoh, je suis désolé Severus, fit Flitwick, qui s'était effondré dans les bras de McGonagall, mais c'est vraiment trop drôle !
- Oh oui, Flivius, vous avez raison, dit cette dernière, les larmes aux yeux.
- LA VIEILLE, ELLE SE LA FERME OU JE LA RENVOIE EN ECOSSE ! rugit Snape.
(regards choqués de McGo)
(essoufflement de Snape qui porte la main à sa gorge, car il commence à user ses cordes vocales à force de crier)
- Allons, allons, il ne faut pas vous énerver comme cela, Severus, le calma Dumbledore.
- Il ne fallait surtout pas copuler avec n'importe qui, commenta d'un air hautain et de fureur vengeresse le professeur de métamorphose.
- C'est amusant, moi j'aurai plutôt dit cela à son partenaire, chuchota Flitwick.
(ricanement de tout le corps enseignant excepté la chauve souris)
(regards suspicieux de Snape)
- Qu'est-ce que vous voulez dire par là, Flivius ? demanda le professeur de potion d'un ton doucereux.
Sans doute le directeur de Poudlard avait aperçu que la main de son enseignant (ou souffre douleur préféré), avait saisi sa baguette à la ceinture, car il interrompit brusquement la conversation :
- Il suffit, messieurs. Nous sommes ici pour trouver une solution, et non pour… nous gausser allégrement de notre collègue.
- Il était temps que vous mettiez les points sur les I, monsieur le directeur, fit Snape, car j'avais l'impression que la discussion allait dans ce sens…
- Avez-vous une solution à apporter ? demanda Dumbledore en se tournant vers ses collègues.
- Non, répondirent ceux-ci d'emblée.
(Snape se laisse tomber sur le sol et pousse un gémissement déchirant)
(le corps enseignant se bouche rapidement les oreilles)
- Moi j'ai, J'AI ! fit Pomfresh dans une parfaite imitation d'Hermione, le doigt en l'air.
- Vraiment ? fit Snape, avec un peu d'espoir dans les yeux.
- Oui, la méthode sorcière ne connaît pas ce genre de cas. Mais j'ai entendu parler d'avortement moldu. On vous enfonce une grande aiguille et…
- Ne vous fatiguez pas, Pompom, fit gentiment le directeur. Il s'est évanoui.
Alors que le directeur tentait de ranimer son collègue, l'infirmière vociféra que, décidément, il n'y avait que des trouillards et des petites natures dans cette école.
- Je… je préfère aller voir un médicomage, dit très faiblement le professeur de potion qui venait de se réveiller.
- Je ne crois pas que c'est une bonne idée, Severus, s'affola le directeur à l'idée que ce soit un médecin, et non lui, qui reçoive l'argent que paierait la gazette du sorcier pour ce genre de nouvelles.
- Je n'ai PAS le choix, monsieur le directeur, fit Snape, d'un ton rappelant celui d'un homme qui va à la mort pour permettre la survie de la planète.
Le corps enseignant, bouleversé par l'émotion traversant cette voix, se mit immédiatement au garde-à-vous.
(Dumby cherche le drapeau national)
(Chourave le trouve sous son gros derrière, et l'accroche au grand chapeau de Dumby, qui servira de mat pour l'occasion)
(Flitwick et McGo entonnent d'une voix criarde l'hymne national anglais)
Les deux choristes n'en étaient qu'à « save the queeeeeen ! » quand tous leurs collègues se bouchèrent frénétiquement et pour la seconde fois les oreilles.
Alors que Dumby bâillonnait McGo, Sevy se chargea de Flitwick, qui malgré sa taille ridiculement petite, se débattait comme un diable :
- ZE VEUX ZANTER ! vociféra le gnome.
- NON, TU NE CHANTERAS PAS ASSURANCETOURIX ! hurla Snape en sortant un marteau de sous sa robe (qui décidément, dissimulait bien des surprises…)
- Ok, ok, je me tais, fit Flitwick avec méfiance.
- C'est bien, dit Severus avec une note de regret dans la voix, due à son envie de tabasser fébrilement quelqu'un à coups de maillet.
- Vous êtes toujours aussi décidé Severus ? demanda le directeur, fatigué de sa lutte pour réduire McGo au silence.
- Oui, monsieur le directeur.
°°°°°°°°°°
Les deux apprentis casse-oreilles, l'un bâillonné, l'autre calmé sous la menace, suivirent le corps professoral, mené en tête par Sevy et Dumby, les deux hommes d'action du groupe.
Arrivés à Sainte-Mangouste, la chauve-souris fut immédiatement prise en charge par un médicomage, alors que son groupe d'accompagnateurs s'asseyait dans la salle d'attente.
- Vous croyez qu'il en mourra ? demanda Flitwick d'une voix emplie d'espoir.
- Mais non, on ne meurt pas d'un accouchement, voyons, dit Pomfresh.
(Flitwick boude)
- C'est un garçon ou une fille, vous croyez ? questionna McGo, à qui Dumby avait accepté de retirer son bâillon, si elle promettait de ne plus émettre de grincements semblables à ceux de tout à l'heure.
- JE PRENDS LES PARIS ! s'exclama ce dernier en faisant sursauter tous ses collègues, et en s'attirant les regards courroucés de la standardiste.
Les professeurs sortirent chacun de leurs poches une liasse étonnante de billets, surtout de la part de gens qui se plaignent chaque semaine au ministre de la magie, en disant qu'ils en sont réduits pour survivre, à emprunter à des gens douteux et peu fréquentables, tels que Severus Snape.
- Fille !
- Ne dites pas de bêtises ! Ce sera un garçon, vu que son père en est un !
- Ce que vous dites est idiot, Flivius, sinon vous seriez une fille, vu que je connais très bien votre maman, fit McGo d'un air excédé.
(Flitwick regarde son entrejambe d'un air inquiet)
(McGo lève les yeux au ciel)
(Chourave demande à McGo si elle voit Dieu, et si oui, est-ce qu'il est blanc ou noir)
(McGo relève les yeux au ciel de plus belle, ce qui rend jaloux Dumby, qui n'est soudain plus le centre d'intérêt du groupe)
- Peut-être que c'est mon père qui m'a mis au monde… tenta Flitwick, toujours pas rassuré sur l'existence de son entrejambe.
Un médicomage, entendant cela, tenta d'entraîner avec lui le professeur de Sortilèges vers la salle pour « siphonnés du chaudron ».
- Dumbledore réussit tant bien que mal à convaincre le médecin sorcier que ce n'était qu'un accès de délire passager.
- Restez sage, maintenant, d'accord mon petit ?
- Voui, monsieur, fit Flitwick, qui décidément n'allait pas bien, en suçant son pouce.
°°°°°°°°°°
Une demi-heure après, le médicomage qui avait entraîné Sevy réapparu, avec le susnommé, qui affichait un air soulagé en se tenant le ventre.
- Alors ? demanda Dumby d'un ton inquiet.
- Votre sollicitude me touche, monsieur le directeur, fit Snape d'un ton ému.
- Ce n'est rien, Severus, il faut bien être solidaire entre collègues.
Ce que le professeur de potion ne saurait sans doute jamais, c'est que Dumby s'inquiétait plus que le médicomage prévienne et se fasse pailler par la Gazette du Sorcier pour la nouvelle, que Snape meure ou survive de son accouchement.
- Eh bien, messieurs…
- Et mesdames, rajoutèrent rapidement McGo et Chourave.
- Oh, excusez-moi, je n'avais pas remarqué, bafouilla le médicomage.
(le médicomage porte la main à sa bouche en se rendant compte qu'il vient de faire une seconde bourde)
(regards incendiaires des deux membres du genre féminin, ce qui apparemment, était discutable pour certains)
- Je disais donc, fit rapidement le médecin, qu'il n'y a rien d'alarmant. Votre collègue aura simplement abusé de chocolat, et la bosse que vous voyez sur son ventre, est une légère couche de graisse, qui disparaîtra rapidement. Son mal d'estomac est du à une indigestion, voilà tout.
Deux styles de soupir se firent entendre : pour la plupart, un soulagement à l'idée que quelqu'un comme Severus Snape ne puisse pas se reproduire (et c'était heureux), et pour Dumby, une déception à l'idée de ne pas pouvoir se racheter des chaussettes neuves.
°°°°°°°°°°
Toute la troupe rentra joyeusement à Poudlard, mais sans chantonner (Severus l'avait imploré).
On ne retrouva jamais l'argent des paris. Quand on parle de cela, Dumbledore reste muet.
On a cependant remarqué qu'une collection impressionnante de chaussettes aussi fantaisistes que multicolores avait soudainement peuplé son armoire à vêtements.
Pomfresh refusa de démissionner, malgré son erreur de diagnostic, et affirma qu'elle était parfaitement apte à soigner.
Pour prouver ses dires, elle guéri brillamment la gastro-entérite de Londubat avec du sirop pour la toux.
