Disclaimer :La série et ses personnages appartiennent à Eric Kripke, The CW et la Warner. Toute cette histoire est écrite par plaisir.

N/A : cette fic a été écrite dans le cadre d'un concours organisé par « Winchester's Lair forum ». Il fallait écrire une fic à la premier personne et devant absolument être du point de vue de l'un des frère, mais centrée sur l'autre. Je trouvais que ma fic ne répondait pas au sujet et elle aurait donc du finir sa vie au fond du disque dur de mon portable pour disparaître lors du prochain formatage (beaucoup de fics finissent comme ça !). Mais ce matin, en entendant qu'Edward Lorenz était mort, j'ai repensé à cette fic.


CHAOS

Ne t'es-tu jamais demandé ce qu'aurait pu être nos vies, si elles avaient été différentes ? Je veux dire... imagine que maman ait discuté un peu avec la caissière le jour où elle a rencontré papa ? Imagine que ce soit papa qui t'ait entendu pleurer cette funeste nuit ? Imagine que tu aies refusé l'offre de Stanford ? Imagine que je sois arrivé quelques secondes trop tard la nuit où Jessica est morte, ou bien quelques minutes plutôt à Cold Oak ?

Nos vies auraient été totalement modifiés ! En mieux ? En pire ? Qui sait ?

Je me souviens de cette histoire que tu m'as raconté un jour, sur ce papillon dont le battement d'ailes je ne sais plus où en Amérique du Sud pouvait provoquer une tornade au Kansas (1). Je crois t'avoir répondu quelque chose comme 'pense aux escarpins rouges, Dorothy !' Mais c'est peut-être vrai ? Peut-être suffit-il réellement d'un simple battement d'ailes de papillon pour changer les choses ! A moins que tout ne soit déjà écrit... papa devait percuter maman alors qu'elle sortait de l'épicerie, et maman devait t'entendre pleurer cette nuit là, tu devais aller à Stanford pour rencontrer Jessica, et elle devait mourir mais pas toi,... ou du moins pas à ce moment précis, et je devais passer ce pacte ? Peut-être qu'on ne peut rien changer, que les choses doivent se dérouler ainsi ? Qu'on a beau tout essayer pour aller contre, c'est impossible ? Mais si c'est le cas, et qu'un jour je tiens le fils de pute qui c'est amusé à nous pourrir la vie à ce point... je te jure que je lui explose sa sale gueule à coup de gros sel !

J'ai toujours voulu que tu sois heureux. Que tu aies ce que tu méritais !

Tu peux me dire pourquoi on n'a pas le droit au bonheur ? Ce qu'on a bien pu faire pour mériter tout ça ? Une fois, j'ai rencontré un type qui m'a longuement expliqué que, si on était toujours heureux, à force, on ne s'en rendrait même plus compte et qu'au final, on serait tout aussi malheureux. J'aurais voulu qu'il vive ne serait ce qu'un jour, voire même qu'une heure de notre vie, pour qu'il comprenne. A défaut, je lui ai cassé la gueule et un bras, pour les conneries qu'il racontait ! Ça n'a pas changer grands choses, juste que je me suis senti mieux et un peu plus heureux !

Tu sais... parfois... nos vie... juste cette impression de chaos.

Mais je crois que j'ai encore trop bu, Sammy !

(1) La phrase exacte d'Edaward Lorenz était « Le battement d'ailes d'un papillon au Brésil peut-il provoquer une tornade au Texas ? » 1972.