Éternels regrets
Le temps passe : les heures, les jours, les mois et inéluctablement les années. Le temps passé avec toi s'est écoulé si rapidement… Pourtant le jour où je t'ai rencontré me semble encore être hier. Je revois ce sourire que tu m'as offert lorsque je t'ai apporté mon aide. Et c'est là que ce jeu a commencé : oui on a joué au chat et à la souris pendant des mois. Je t'ai envoyé des messages, des signes, des mots qui portaient tant de sens. Mais ce sens a dû se perdre en cours de route. Et pourtant il semblait que parfois tu me les renvoyais. Je n'ai pas su à mon tour les interpréter ou alors je n'étais pas sûr et croyais y voir que ce que je voulais y voir. Oui ça a duré de nombreux mois. Ce qui y a mis fin c'est toi. Tu en as eu marre de m'attendre. Je comprends maintenant et je ne peux avoir que des regrets. Tu m'avais pourtant lancé un ultime appel.
Difficile d'appeler au secours
Quand tant de drames nous oppressent
Et les larmes nouées de stress
Etouffent un peu plus les cris d'amour
De ceux qui sont dans la faiblesse
Et dans un dernier espoir disparaissent
Tu as vécu la pire chose qu'une femme puisse vivre. J'étais là à l'hôpital, j'étais la seule personne que tu acceptais de voir. C'était ton dernier espoir de me faire comprendre que tu m'aimais. Mais je n'ai pas su répondre à ton cri d'amour. Après ce traumatisme je ne voulais pas te brusquer, je ne savais pas comment m'y prendre pour te le dire. Je voulais te protéger mais au final je n'ai fait qu'empirer ta souffrance étouffant la lueur de bonheur dont tu essayais de te saisir. La seule chose que j'ai été capable de voir c'est qu'elle s'éteignait. J'ai été lâche alors que lui… Quand tu es sortie de l'hôpital j'ai voulu m'occuper de toi mais tu as refusé. J'aurais dû insister. Mais tu me connaissais par cœur maintenant. Tu savais que je ne ferai rien de plus que ce qu'aurait fait un ami. Tu savais que tu en souffrirais. Lui tu l'as accepté à tes côtés, tu t'es laissée choyée. Tu ne savais pas qu'il était amoureux de toi. N'attendant rien de lui tu savais que ça pourrait aller mieux. Il t'a donné beaucoup plus que ce à quoi tu t'attendais.
Et j'ai ramassé les bouts de verre
J'ai récolté tous les morceaux
Tout était clair comme de l'eau
Contre le passé y'a rien à faire
Il faudrait changer les héros
Dans un monde où le plus beau reste à faire
Quand j'ai compris il était trop tard. Tu avais tourné la page. J'ai rassemblé nos souvenirs, nos moments de complicité… Tous ces moments où j'aurais pu, j'aurais dû te dire ce que j'avais sur le cœur… Ils étaient à l'image de mon cœur : éclatés, brisés. J'ai les ai tous recollés et je les garde bien précieusement en mon cœur. Maintenant tout est clair en moi, mes sentiments sont aussi limpides que l'eau de roche qui coule dans les montagnes, mes sentiments pour toi, mes regrets, mais aussi la joie de te voir enfin heureuse. J'aurais pu cependant de l'apporter moi-même ce bonheur. Il aurait suffit de trois mots, trois petits mots mais qui avaient été pour moi, si durs à dire. « Je t'aime » Et je vis avec le regret d'avoir laissé un autre te les dire avant moi. Mais tu es heureuse et jamais je ne t'oublierai.
