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Salut à toutes celles qui passent par là !

Voici une mini histoire qui n'aura sûrement que 2 ou 3 chapitres.

Merci à ma beta, alias ma sœur.

Twilight et ses personnages appartiennent à Stephenie Meyer.

-Bonne Lecture-

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Un Week-end Surprenant

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Je regarde le paysage défilé sous mes yeux fatigués, assise dans la voiture de mon frère. Je repense à la veille et plus exactement à la fin des cours, ainsi qu'à ma journée bien chargée. En me remémorant cela, je jette un coup d'œil du côté d'Alice, à l'arrière avec moi. Elle me renvoie un sourire resplendissant d'innocence.

FLASH BACK

- Viens ! ! ! ! ! !

- NON !

- SI !

- NON !

- SI !

- NON !

- Oh que si Isabella Marie Swan. TU VIENS ! Et ce n'est pas négociable !

Je soufflai. Ceux, se trouvant à moins de 10 mètres autour de nous, nous dévisagèrent. Je baissai la tête pour me faire toute petite, enfin plutôt pour faire l'autruche. Ils reprirent leurs bavardages incessants au bout d'un certain temps. Qu'est-ce que je pouvais détester Alice à cet instant !

Je relevai la tête vers cette dernière. Les poings sur les hanches, elle s'était levée du banc sur lequel nous attendions Jasper et Emmett, pour me dominer de toute sa hauteur. Ma soeur fulminait, je me l'imaginais avec de la fumée sortant par le nez, un peu comme une caricature d'un taureau prêt à charger. Je souris intérieurement à cette comparaison si authentique, mais jetai quand même des regards autour de moi pour trouver Jasper. Lui seul est capable de la calmer. Aucune trace de mon possible sauveur, ni même de mon frère. Mais qu'est-ce qu'ils foutaient ? Il fallait pas un quart d'heure pour sortir de cours ! J'enviais Rosalie qui n'avait pas cours cette après-midi.

- Ne crois pas t'en sortir comme ça.

- Mais Alice ! Bon... Écoute, vous serez tous en couple, Rose avec Emmett, toi avec Jasper. J'aurais l'impression d'être la cinquième roue du carrosse, tu peux comprendre ?

Ses traits se radoucirent et elle se rassit à mes côtés en passant un bras autour de mes épaules. Voilà ! Je lui avais dit ce que j'avais sur le cœur, qui se résumait en un mot : solitude.

- Bella, si tu crois qu'on te laissera de côté, tu te trompes complètement. Tu vas venir et on va s'amuser tous ensemble. Tu penses vraiment que je vais laisser ma soeur toute seule ?

Je souris de la manière dont elle m'a nommée. Cela a été très difficile pour Alice de nous considérer, Emmett et moi, comme des membres de sa famille. Elle n'est pas ''vraiment'' notre sœur. Nos parents l'ont adoptée quand sa mère et son père sont morts dans un accident de la route. Notre mère étant la meilleure amie de la sienne, elle était sa marraine donc nous l'avons accueillie. Si bien qu'à mes yeux et aux yeux de mon frère, elle est notre soeur.

Étant fille unique mais surtout devant faire face à la perte de ses parents à l'âge de 10 ans, elle a eu du mal à s'habituer à nos marques d'affection. Mais Alice est forte. Maintenant nous sommes trois frères et soeurs unis. Bien qu'elle ne fut pleinement heureuse qu'après sa rencontre avec Jasper Hale.

- Allez Bella, je t'en pris ! Elle joignit ses mains devant elle comme pour me supplier. D'ailleurs, ses yeux le faisaient, je la soupçonne même des fois d'avoir un pouvoir hypnotisant. Je soufflai à nouveau, prête à céder mais je voulais tout de même bien lui faire voir que c'était à contre coeur et pour lui faire plaisir aussi.

- D'accord, mais c'est bien parce que c'est toi, murmurai-je, terrassée par le phénomène qu'est Alice. Elle sauta littéralement sur le banc et fit des petits bonds en s'exclamant des « merci » à tout va. Et même si elle n'est pas aussi maladroite que moi, je pris peur qu'elle ne tombe. J'essayais d'attraper ses mollets pour l'immobiliser. Les regards des autres se portèrent une nouvelle fois sur nous. Géniale ! Manquer plus que ça !

Soudain, elle s'élança à terre et courut dans les bras d'un homme que je reconnus comme étant Jasper grâce à ses cheveux blonds qui dépassaient par dessus les cheveux noirs d'Alice. Et aussi parce que cette dernière ne saute pas dans les bras de n'importe qui. Je me disais que s'il était arrivé ne serait-ce que quelques secondes plus tôt, je n'aurais pas eu à accepter. Les choses ne tiennent à rien en définitive.

Ils vinrent vers moi, heureux de se retrouver après juste deux heures de séparation. Ils rayonnaient de bonheur : leur sourire parlaient pour eux. Je ne pus m'empêcher de me réjouir.

Mais une pointe de rancoeur fit son apparition. Ma vie sentimentale n'est pas des plus palpitante et entourée quasiment en permanence de deux couples comblés, ma solitude me pèse encore plus. Ma précédente relation, et autant dire la seule, c'était mal terminée. Il fallait dire aussi que James n'était pas ce qu'on pouvait appeler un petit ami idéal. J'étais naïve et il en a profité.

Alors que je faisais du shopping avec Alice, je l'avais vu dans les bras d'une rousse. J'étais immédiatement aller rompre avec lui, il ne m'avait même pas lancer un regard en me répondant qu'il s'en foutait. Une fois n'est pas coutume, Alice m'avait proposée de rentrer et j'ai accepté sur le champ des fois qu'elle décide de faire encore plus de magasins comme thérapie. En rentrant, ma seule pensée fut que c'était la première fois que je ne regrettais pas une journée shopping. Au moins je savais qui était vraiment James.

J'ai beau avoir un grand frère surprotecteur (qui d'ailleurs m'avait fait la promesse de refaire le portrait de mon ex s'il croisait son chemin), une soeur qui respire la gaieté et deux amis, Jasper et Rose qui sont toujours là quand j'ai besoin d'eux, je me sens seule. Pourquoi je ne suis avec personne malgré mes deux prétendants qui n'attendent qu'un geste de ma part ? Je ne me suis jamais totalement remise de la trahison de James. Je ne veux plus m'engager. Je ne voulais pas venir au week-end organisé par les jumeaux Hale car je me sentirais de trop, malgré la promesse d'Alice que non.

- Alors comme ça Bella, finalement tu viens ? C'est super ! Son sourire éclatant me rassura un peu. Jazz était visiblement heureux que je me joigne à eux. Pas qu'il ne m'apprécie pas, seulement j'ai cette impression que je ne serai pas à ma place. Bon, j'achève sur mes états d'âme avec cette rubrique. Je lui répondis tout de même :

- Oui, impossible de dire non à Alice, tu le sais bien. Il se mit à rire fortement.

- C'est vrai, mais elle est toujours de bon conseil. Et sur cela, il coula un regard complice à sa petite amie. Je fronçais les sourcils. Me cachaient-ils quelque chose ?

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Mais je n'eus pas le temps de les questionner que mon frère arriva avec une feuille dans les mains et son sac de cours ouvert, suspendu à son épaule.

- Aidez-moi, je vous en supplie ! Sa voix en aurait presque été comique, s'il n'avait pas l'air si sérieux (ou inquiet tout dépend du point de vue).

- Qu'est-ce qu'il t'arrive ?

- J'ai un énorme problème. Vous savez l'exposé que le prof de bio nous a donné à faire pour demain. Eh bah. . . je m'en sors pas, j'ai besoin que vous me disiez si mon devoir tient la route, dîtes moi franchement, mais vraiment franchement, ce que vous en pensez parce que je suis pas satisfait du tout, et en plus c'est à l'oral et il faut que je m'entraîne devant quelqu'un et pas seulement devant ma glace. Je me retins de justesse de rire devant l'image d'un Emmett s'entraînant face à un miroir.

- Respire Emmett, recommanda Jasper, toujours aussi pragmatique. Emmett s'exécuta, tenant toujours sa feuille devant lui comme si elle allait se transformer d'un moment à l'autre en serpents venimeux.

- Allez, commence, on t'écoute, essayai-je de l'encourager malgré tout. Il se racla la gorge, se redressa et nous observa pour voir si nous étions pleinement attentifs. On devait présenter un drôle de tableau, nous trois, assis sur le banc, pendus à ses lèvres et lui se tenant debout devant son public comme s'il allait tenir le discours de sa vie. Il commença à lire, haussant la voix pour couvrir le brouhaha des autres élèves. Le sujet portait sur la circulation et les variations de la pression sanguine.

Au bout de 5 minutes, il termina, visiblement impatient de savoir notre jugement. Pour moi, c'était un très bon travail, un vrai spécialiste du sang. Emmett sous ses airs espiègles cache un très grand discernement. Alice prit la parole en première :

- C'est très bien Emmett. J'enchaînai :

- C'est du bon boulot. T'as pas à t'inquiéter. Jasper se gratta la gorge tout en réfléchissant.

- C'est vrai que c'est un bon devoir mais tu devrais élaborer ta conclusion, à mon avis.

C'est exact, je n'avais pas vu ce détail. Emmett regarda sa copie double et la retourna en s'exclamant :

- Attends, la suite est là, j'avais mis un obélix pourtant. Je tournai la tête à droite pour voir Alice et levai légèrement les yeux pour apercevoir Jasper. Qu'est-ce qu'il disait ?

Puis la lumière se fit dans nos regards. Nous éclatâmes de rires. Emmett tapa du pied comme un gamin capricieux.

- Pff Vous êtes pas sympas là, pas besoin de se moquer, si c'est si nul que ça, pas besoin de tourner autour du pot, dîtes-le et pis c'est tout ! Jasper se reprit le premier, Alice et moi étant trop occupées à essayer de rester sur le banc malgré nos tremblements dû à notre fou rire.

- C'est pas ça Emmett. On te l'a dit, ton devoir est bien. Seulement, on ne dit pas un obélix mais une astérix. Il parut vexé pendant un moment puis se mit à rire avec nous.

- Donc je suis un cerveau d'élite ? Nous levâmes les yeux en parfaite synchronisation devant sa réplique, mal placée après sa précédente gaffe mais lâchâmes quand même un « oui » commun qui fit apparaître un sourire satisfait sur son visage. Jasper changea radicalement de sujet et nous informa que son cousin lui a téléphoné tout à l'heure et qu'il sera là ce week-end.

- Chouette, chouette -Alice tapait dans ses mains, enthousiaste- je vais enfin connaître ton cousin, comment il s'appelle déjà ?

- Edward. On ne le voit pas souvent, il est en Angleterre pour ses études mais là, il revient pour au moins deux semaines. Jasper coula le même regard complice à Alice que plutôt. Elle se redressa comme électrocutée puis dévisagea Jasper avec des yeux ronds. Elle se tourna lentement vers moi et me fit un clin d'oeil qu'elle voulait discret. A-t-elle conscience d'avoir lamentablement échoué ?

Je la regardais, surprise, et mimais un "quoi ?" avec mes lèvres. Mais pour toute réponse, elle haussa les épaules, désinvolte(?), mais son regard était tout sauf désinvolte. Elle partit en direction du parking avec Jasper.

- C'était quoi ça ? Je me tournai vers Emmett qui fixait les deux amoureux s'éloigner.

- Si seulement je savais Emmett, si seulement !

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Le lendemain, nous étions vendredi. Nous devions partir le soir même, passer prendre Rosalie chez elle et partir dans leur maison de campagne pour un week-end de folie, dixit ma démente de sœur. Jasper sera déjà sur place pour accueillir son cousin qui doit arriver avant nous. Je sentais l'impatience me gagner et je grognais contre celle qui avait finalement déteint sur moi et qui m'avait atteinte avec sa propre hâte. La fille à côté de moi me toisa, méprisante. C'est vrai que grogner en plein cours est un peu étrange dirons nous.

Et malheureusement le cours ne faisait que commencer. Ensuite, il ne me resterait plus qu'à survivre au sport ainsi que d'épargner ceux se trouvant dans un périmètre trop proche de moi. Je vis un projectile atterrir sur ma table et constata à l'écriture un peu désordonnée, semblable à la mienne, que l'assaillant n'était autre que mon frère, situé derrière moi, à droite et que le projectile était un bout de papier :

J'ai prévu une surprise pour Jasper et Alice * sourire sournois*

Je pris peur. Avec lui, on pouvait s'attendre à tout. J'écrivis ma réponse rapidement et lui renvoya quand le prof, qui parlait de je ne sais quoi (il est déconseillé de copier ce comportement inacceptable), se tourna vers le tableau. Mon frère devait être en train de lire :

J'espère que tu as conscience que tes surprises finissent toujours mal. Surtout pour toi.

J'entendis un grognement. C'est tout simplement de famille, me dis-je. La fille qui s'était retournée vers mon frère pour ensuite me dévisager, pensait sûrement la même chose vu son expression dédaigneuse. Une nouvelle attaque m'atteint en pleine tête, avec une violence évidente. Manifestement, mon allusion ne lui a pas plu.

Idiote ! Je suis ravi de voir la confiance que ma sœur m'accorde. Le sourire sournois, c'était du flan.

Crois-moi, ils vont adorer. Je vois déjà d'ici les yeux humides d'Alice et le sourire ému de Jasper.

Je soupirai, à quoi bon argumenter avec lui, de toute façon, il la fera sa « surprise », même avec l'aide de personne. Mais s'il me mettait dans la confidence c'est que j'avais un rôle à jouer dans son plan. Et peut-être que j'arriverai à le retenir d'aller trop loin. Donc c'est pourquoi je répondis :

Qu'est-ce que je suis supposée faire ?

Sa réponse ne tarda pas :

Je savais que je pouvais compter sur toi ;-)

Tu devras juste occuper Alice et Jasper le temps que Rose et moi transformions le salon.

Donc Rose était au courant, je pouvais souffler. Je lui faisais confiance pour canaliser l'esprit débordant de mon frère. Mais ? Transformer le salon ? Je me demandais ce qu'ils pouvaient bien préparer. Je mis la preuve de notre comportement indiscipliné, autrement dit le bout de papier, dans ma trousse. Je me retournai vers lui, les yeux remplis de questions. Il me sourit d'un air énigmatique pour me faire comprendre : t'en sauras pas plus. Je grognais et m'en rendis compte trop tard. Mais qu'est-ce qu'il m'arrivait aujourd'hui ? Est-ce que j'allais me transformer en animal ?

Ma voisine, Jessica si je me rappelle bien, me lança un « Chut! J'essaye de suivre le cours ». C'est vrai que je devrais peut-être suivre son exemple.

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La sonnerie sonna enfin et je partis pour le gymnase en espérant ne pas causer un accident comme d'habitude. En sortant du vestiaire, au côté de Rose, j'entendis le prof nous annoncer que nous commençons aujourd'hui le volley. Je traînai encore plus les pieds. Rosalie m'empoigna le bras pour m'empêcher de m'enfuir en courant vers la porte de sortie. Elle était si près !

- Allez Bella, courage ! Ce n'est qu'une heure !

- Si tu savais le nombre de choses qui peuvent se passer en une heure quand il y a dans l'équation un ballon, un filet et des gens avec moi au milieu.

Elle soupira, désespérée. J'essayais finalement de savoir ce qu'était la fameuse surprise dont Emmett m'avait parlée. Cependant sans grands résultats car Rose était aussi muette qu'une tombe. Elle me lança juste un « tu découvriras de quoi il en retourne en même temps qu'Alice et Jasper » en partant à l'autre bout du terrain. Le cours se déroulait anormalement bien. Ça m'inquiétait.

Soudain, je fus surprise par un ballon venant de je ne sais où qui entra trop précipitamment dans mon champ de vision. J'eu le réflexe de me protéger le visage avec les bras. L'agresseur rebondit et percuta le dos de la fille qui était à côté de moi au cours d'avant. Parfait ! Les Swan sont vengés !

Après ça, aucun accident notoire n'était à déclarer. Pas non plus besoin de préciser que je risquais de virer au bleu d'ici peu au niveau des bras et même des jambes. Ne me demandez pas comment j'ai fait mon affaire en pratiquant du volley, je ne le sais pas moi-même. Mais heureusement ma pénitence se termina assez rapidement et je me dirigeai vers la jeep d'Emmett pour attendre ce dernier, ma sœur y était déjà.

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Quelques minutes après, nous étions garés devant l'allée qui menait à la porte de notre maison, sous les ordres d'Alice qui nous priait ou non, plutôt nous ordonnait de faire le plus vite possible. J'échangeai un regard entendu avec Emmett. A chaque fois, c'est elle qu'il faut attendre.

Je n'eus pas le temps de poser un pied dans la maison que je me sentis voler. Mon frère m'avait prise dans ses bras et courait pour monter les escaliers. J'eus à peine le temps de voir Alice, choquée, sur le pas de la porte. Il me jeta littéralement dans ma chambre et je remerciai toutes les divinités qui voudraient bien m'entendre d'avoir mit le lit sur ma trajectoire. J'entendis la porte claquer brutalement. Et mon frère me cria à travers la porte :

- Enff … hou, Enferrr - oi … hou. Enferme-toi, réussit-il enfin à me conseiller. Il était essoufflé, évidemment j'ai beau ne peser que 55 kilos et mon frère, faire 1.95 mètres, courir dans les escaliers avec cette charge était un exercice difficile. Il mit un certain temps avant de recommencer à parler :

- Tu aurais vu ce regard. Vraiment flippant ! Une pause où je pus entendre les pas de quelqu'un qui montait l'escalier. Je me sacrifie pour toi p'tite sœur. Quoi ? ? ?

- EMMETT JASON SWAN ! Ne me dis pas que tu viens de m'empêcher de faire la valise de Bella ! Instantanément, je compris ce que voulait dire Emmett par je me sacrifie pour toi. Qu'est-ce que je pouvais l'aimer ! Malgré les coups énergiques portaient à ma porte, je fis la sourde oreille. Le silence se fit enfin derrière ma porte, précédé par des enjambées à petite amplitude et une autre, plus grande, qui s'éloignaient au bout du couloir.

Je soufflai de soulagement puis me relevai du lit pour ouvrir mon armoire. Après avoir mis tout ce dont j'aurai besoin dans mon sac, je décidai de sortir en terrain ennemi. Je scrutai le couloir : le chemin était libre.

Je filai en douce mais néanmoins hâtivement vers la salle de bain où je pris mon nécessaire de toilettes. J'allai sortir, toujours aussi prudemment quand je perçus un hurlement qui venait de … de ma chambre ? Cette fois je courus le plus vite possible pour trouver une Alice en train de dépouiller mon sac. Emmett arriva et soupira pour lui-même :

- J'en reviens pas, je me décarcasse pour lui laisser son libre-arbitre et elle trouve le moyen d'oublier de fermer sa porte à clé. Il secoua la tête, désabusé, et s'en alla vers sa chambre sans un regard envers ma pauvre personne. Alice persiflait contre mes vêtements ( en des termes plus inconvenants ). Je soupirai de dépit, j'avais laissé passer ma chance.

En moins de temps qu'il n'en fallait pour le dire, je me retrouvai adossée au véhicule d'Emmett avec mon ( énorme ) sac dans les mains. J'attendais, sous des mots peu corrects de la part du propriétaire de ce foutu petit coffre, que ce dernier réussisse à enfin caser toutes les valises d'Alice. Après avoir accompli son dur labeur, ma valise tassée par-dessus avec la sienne, il s'essuya le front avec le dessus de sa main tout en s'appuyant contre sa voiture.

- Punaise ! T'es obligée de prendre tout ces trucs. On part que deux jours j'te rappelle.

- Je sais mais tout ces trucs, comme tu dis, sont NE-CES-SAI-RES ! Elle articula ostensiblement le dernier mot pour bien se faire comprendre. Mais vu le changement qui se passa sur le visage d'Emmett, je changeai d'avis pour « faire passer un message ». Mais qu'est-ce qu'il se passe ? Déjà hier avec Jasper pour qui Alice est de bon conseil ( ça n'engage que lui ). J'ouvris la bouche mais n'eus pas le temps de sortir le moindre son puisque Alice tapa dans ses mains en s'écriant sur un ton qui n'admettait aucune opposition :

- En voiture ! Je montai à l'arrière ainsi qu'Alice. Rose devra monter au côté du conducteur pour indiquer la route. Devant la maison de Rosalie, mon frère klaxonna pour lui signaler notre présence.

- Très classe, Emmett. Rose sortit et alla directement à l'arrière de la voiture pour poser sa valise avec les nôtres. Nous n'eûmes pas le temps de l'arrêter que nos bagages tombèrent à ses pieds. Elle releva la tête vers nous et haussa les épaules, immunisée par des années auprès de nous. Au final, après qu'Emmett est refait son dur labeur, je pris le dernier sac et le mis à mes côtés. Une fois tout le monde à bord, nous partîmes pour 3 heures de trajet. Jasper étant parti il y a environ 4 heures pour passer prendre en chemin son cousin à l'aéroport, il doit déjà être sur place.

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Voilà comment j'en suis arrivée là, à encore regarder le paysage défilé après avoir détourné mon regard de ma sœur. Je dois m'être endormie puisque je sens quelqu'un me secouer délicatement, accompagné d'une douce voix.

- Allez Belly, c'est l'heure de se réveiller.

J'ouvre les yeux pour tomber sur Emmett qui m'aide ensuite à sortir de la voiture. Le brouillard du sommeil, loin de mon esprit désormais, je m'extasie devant la beauté de la maison (lien sur profil). Un « chalet » en bois. Des immenses vitres promettent un intérieur lumineux. Des escaliers en pierre montrent le chemin vers l'entrée. Je me précipite, au côté d'Alice, vers la porte d'entrée, impatientes que nous sommes à découvrir l'intérieur.

Après avoir ouvert la lourde porte, je constate que du sol au plafond, un bois clair domine. C'est spacieux tout en demeurant chaleureux. Je sens que je vais me plaire ici, finalement. Ma sœur me sourit, complice. Elle aussi est sous le charme. Je vois Jasper qui était en train de lire un roman se lever pour nous accueillir dans son humble demeure, d'après ses propres mots. Puis il se penche pour embrasser Alice. Je détourne la tête pour leur laisser de l'intimité et me replonge dans la contemplation du chalet.

- Alors où est mon cher cousin ? s'exclame Rosalie en arrivant enfin dans la pièce principale ( qui sert aussi d'entrée ). Emmett la suit, portant à lui tout seul les bagages de tout le monde.

Me vient à l'esprit la curiosité de savoir comment il arrive à accomplir cet exploit, quand je me dis que de l'aide ne lui serait pas de trop. J'arrive près de lui à temps pour rattraper une des valises d'Alice qui fait un bruit bizarre. Une sorte de tintements de ferrailles. C'est supposé être des vêtements ça ? Je fronce les sourcils et Emmett me regarde comme paniqué? Je ne peux aller au bout de ma réflexion que Jasper annonce :

- L'avion d'Edward a énormément de retard. A tel point qu'il m'a informé qu'il arrivera dans la nuit et qu'il se débrouillera avec un taxi pour le trajet. Bon et bien on ne sera que 5 pour dîner comme ça. Il est déjà tard donc nous ne traînons pas et passons à table dès que c'est prêt. Nous en profitons pour prévoir le planning des deux prochains jours. Après avoir débarrasser et laver la vaisselle en parfaite coopération avec les autres, la fatigue me rattrape. Et visiblement je ne suis pas la seule vu le bâillement de Rose. Ma sœur dort déjà à moitié dans les bras de Jazz. Il la prend dans ses bras et monte les escaliers puis disparaît hors de notre vue.

- Bella, ta chambre est aussi à l'étage. Dernière porte à droite. J'ai cru comprendre tout à l'heure que leur chambre à eux était au rez-de-chaussée.

- Ok ! J'y vais tout de suite, je tombe de fatigue, je soupire.

- Bonne nuit ! Et fais comme chez toi demain, si tu te lèves avant tout le monde. Je souris en me souvenant que Rose déteste le matin. Il ne faut surtout pas l'énerver quand elle vient à peine de se lever. Alors que je suis tout le contraire. Je lance un « bonne nuit » tout en m'élançant dans les escaliers et en prenant ma valise au passage.

J'ouvre la porte de la/ma chambre, presque timidement. Comme le reste du chalet, le bois est très présent. Un imposant lit trône en face de la porte. Je ne prends pas la peine d'inspecter le reste de la pièce, savoir où est le lit est amplement suffisant pour l'instant. En avançant vers ce dernier, une latte du plancher, dissimulée sous une descente de lit mœlleuse, grince. Je me retiens de frissonner : c'est un bruit que je déteste. La douche sera pour demain. Je me change rapidement et m'installe dans ce lit confortable.

Je voyage entre sommeil et lucidité pendant je ne sais combien de minutes, ou peut-être d'heures ? car malgré la fatigue, je n'arrive pas à m'endormir. Etre dans une pièce, plongée dans la pénombre, que je ne connais que depuis peu de temps me donne la chair de poule. Et mon angoisse s'accentue quand j'entends la porte s'ouvrir doucement dans un grincement menaçant.

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Alors qui cela peut-il bien être ?

Je suis sûre que vous avez toutes la bonne réponse.

J'ignore quand je posterai la suite mais assurément bientôt.

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Vos reviews sont ma seule récompense :)

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