Bonjour bonjour!
Welcome back pour une nouvelle fanfic sur mon couple préféré: John et Sherly! [De quoi vous divertir au milieu des révisions, non?]
J'ai essayé un nouveau concept, tout droit sortit de mon esprit tordu, mais vous devez être habitués à force, non?
Bref, au milieu de mes révisions de litté, je me suis rendu compte qu'adapter le thème baroque du rêve en fiction serait... plutôt intéressant comme concept...
Mais je ne vais pas tout vous dire, je vous laisse donc profiter de ce premier chapitre, et on se voit en bas!
Don't wake me up
#1
John ferma les yeux et soupira avant d'essuyer son front moite. En ramenant sa main à son visage, il remarqua le tremblement qui la parcourait et serra les dents. Pourquoi cela ne cessait pas ? Pourquoi des mois après l'accident continuait-il a se réveiller toutes les nuits à cause de ces cauchemars ?
Combien de nuits à revoir le corps de son ami se jeter de ce toit, combien de nuits à revoir ce corps disloqué par le choc, étendu sur le sol, et cette flaque de sang s'agrandissant encore et encore sous lui ? Combien de fois encore allait-il ressentir cette douleur, cette souffrance inhumaine qui ne faiblissait jamais, nuit après nuit ? Il allait en devenir fou...
Avec un grognement, il se hissa hors de son lit, décidé à aller boire un verre d'eau dans le salon. Ou peut-être un cognac... John buvait de plus en plus. Il poussa la porte de sa chambre tout en enfilant sa robe de chambre et se figea soudain sur le seuil. Une silhouette se tenait debout devant lui, à peine éclairée par la pâle lueur des réverbères qui entrait par la fenêtre, mais une silhouette qu'il reconnut malgré la pénombre. Son cœur s'arrêta un instant avant de reprendre à un rythme effréné. C'était lui, il était enfin revenu ! Malgré obscurité, il pouvait presque deviner le sourire mi-amusé mi-moqueur de son ami, ce sourire qui lui avait tant manqué, ce sourire tant désiré, tant aimé... Sans qu'il puisse se contrôler, un cri sortit de sa gorge alors qu'il se jetait en avant vers son ami :
« Sherlock ! »
John se réveilla en sursaut. Il avait crié dans son sommeil, il le savait, tout comme il savait qu'une fois de plus, le docteur Willigan voudrait en parler avec lui. Il se redressa sur son lit et contempla sa petite chambre d'hôpital à la lumière des veilleuses. Non, pas d'hôpital, songea-t-il soudain avec amertume, une chambre de centre psychiatrique. De simples murs blancs, soit-disant apaisants, un petit lit, une commode et un bureau en bois clair, une salle de bain adjacente, ainsi qu'une fenêtre protégée par des barreaux pour éviter toute tentative désespérée. Comment avait-il pu atterrir ici ? Oh, il le savait bien, on le lui avait tellement répété, mais c'était si dur à comprendre... ''John, tu devrais te ressaisir, ce n'est pas normal...'' ''John ton état empire, tu devrais voir un spécialiste'' ''John, tes cauchemars persistent et tu ne dors et ne mange presque plus...''. Non, John ne voulait plus manger, ne voulait plus se lever, et voulait juste rester allongé sur son canapé, une bouteille de cognac à la main. Mais personne ne comprenait. Personne n'envisageait que peut être John n'avait tout simplement plus envie de vivre après tout ce qu'il s'était passé ? Après que son meilleur et unique ami ait été discrédité et déshonoré par la presse à scandale, après qu'il se soit suicidé sous ses yeux ? Avant qu'il ait pu lui dire tout ce qu'il avait sur le cœur et qui lui brûlait les lèvres à présent. Avant qu'il se rende compte...
John serra les lèvres pour retenir un cri de rage avant de se prendre la tête entre les mains. Ici, il n'y avait plus de notion de vie privée et il savait parfaitement que chacune de ses actions était enregistrée puis analysée mais aujourd'hui, il n'avait plus la force de se cacher, et en silence, il pleura, la tête entre les mains, sans un bruit. Pourquoi ces cauchemars le tourmentaient autant ? Et pourquoi rêvait-il dans ses rêves ? Et pourquoi cette souffrance persistante, omniprésente ?
Épuisé par sa douleur et ses larmes, John se laissa tomber sur ses coussins et ferma les yeux, prêt à se glisser une fois de plus dans ses rêves, parfois si consolants...
Il rêva de Sherlock, une fois de plus. Son ami était penché sur lui, le visage inquiet, et le fixait avec gravité. Oh combien de fois avait-il rêvé de Sherlock près de lui ? John cligna des yeux et lui sourit faiblement avant de tendre la main vers lui. Mais sa main était trop lourde, et le visage de son ami trop loin, aussi la laissa-t-il retomber à mi-chemin. Comme si Sherlock avait compris sa demande silencieuse, il attrapa cette main et la serra doucement.
« John ? » murmura-t-il avec inquiétude mais fermeté.
Le blond eut un faible sourire tandis que ses yeux se refermaient.
« Non, souffla-t-il pour lui même, non ne te réveille pas, John, c'est un si beau rêve... Si beau rêve... »
Mais déjà les vagues du sommeil l'emprisonnaient et l'emportaient loin de son ami qui l'appelait en vain. John sombra, emportant avec lui tout ce qu'il aurait voulu dire et le visage si inquiet de son ami.
Lorsqu'il ouvrit les yeux, il était de nouveau à l'appartement, dans le salon. ''Ouf, pensa-t-il, je dors encore !'' Il regarda autour de lui et son cœur fit un bond en découvrant Sherlock assis sur le canapé, lisant un journal comme il en avait toujours eu l'habitude. Watson s'avança vers lui et posa une main sur son épaule. Le détective tressaillit et leva la tête vers son ami avec un sourire.
« -Eh bien, John ? Demanda-t-il d'un ton amusé.
-Sherlock... S'il te plaît, ne meurs jamais. Ne meurs jamais parce que sans toi je ne suis rien. Ne meurs jamais parce que... parce que... »
Les mots se mélangeaient dans la bouche de John, tant ils avaient besoin de s'échapper. Il allait achever sa phase lorsque soudain le visage de son ami se déforma, comme écrasé par un impact. L'impact du sol, comprit John tandis qu'il contemplait avec horreur cette mutation. Les yeux bleus de son ami s'injectèrent de sang, son visage se décomposait par endroit et alors que John apercevait des vers lui trouer la peau, sa bouche monstrueusement déformée gargouilla :
« Parce que quoi, John ? Tu ne m'aime donc pas ainsi ? »
Et alors que le cadavre tendait ses mains en lambeaux vers lui, John poussa un hurlement d'horreur.
Des mains le secouèrent avec force tandis qu'il se débattait pour fuir son cauchemar tout en continuant de hurler.
« John ! John ! Allons, calmez-vous... » murmura une voix familière. « John, ce n'est rien, ce n'est qu'un rêve, réveillez vous... »
Le blond ouvrit les yeux d'un coup, tout en prenant une grande inspiration, comme s'il était resté sous l'eau pendant une heure. Son cœur battait à lui en briser les côtes et tout son corps tremblait comme une feuille tandis que des bribes de son cauchemar flottaient encore devant ses yeux.
John regarda autour de lui et tomba sur le regard doux de son médecin, le docteur Willigan.
« -On est dans la vraie vie ? Bredouilla John.
-Oui, on y est, tout va bien .» le rassura Willigan avec un sourire.
John contempla un instant le médecin à la peau d'ébène, ses yeux sombres et les quelques rides qui parsemaient son visage, avant de retrouver la parole.
« -Sherlock... Ce cadavre qui se décomposait sous mes yeux et qui...
-Tout va bien, John, ce n'était qu'un rêve... Aucun cadavre n'est venu cette nuit, tout ceci est dans votre tête mon ami... »
John hocha la tête, perdu, tandis que son regard allait jusqu'à la fenêtre. Le jour était levé, bien haut.
« -Quelle heure est-il ?
-Bientôt midi, répondit le médecin. Nous ne voulions pas vous réveiller plus tôt, vous sembliez si... calme pour une fois.
-J'ai rêvé que Sherlock venait ici, murmura John avant d'éclater en sanglots. Mais il est mort, mort ! Et je me sens si seul... »
Willigan eut un petit sourire triste et pris John par l'épaule sans répondre, le laissant pleurer de tout son saoûl. Une fois que les pleurs de John se furent taris, il lui tendit gentiment un plateau repas.
« Allez John, mangez un peu... »
Le patient fit la moue et refusa d'un geste. Son rêve était encore trop présent pour qu'il puisse absorber quoi que ce soit. Il se rallongea péniblement et murmura :
« -Tout serait tellement plus simple si moi aussi j'étais mort... Ou si ce rêve que j'ai fait pouvait durer éternellement, sans aucun réveil pour l'interrompre... Si tout ceci n'existait pas...
-Allons John, ne dites pas des choses comme cela,vous... »
Il s'interrompit en voyant que son patient était déjà retourné dans le monde des songes. Se relevant avec un soupir, Willigan sortit de la chambre. Cela faisait quelques mois qu'il s'occupait de John Watson, et aucun progrès n'avait été fait. Son patient était encore dans un état de dépression grave, et même si depuis qu'il avait été admis dans le centre, il ne buvait plus, ses tendances suicidaires ne cessaient pas.
C'était Mycroft Holmes, un haut fonctionnaire du gouvernement, qui l'avait envoyé ici. Depuis le décès de son frère cadet, il avait pris en charge John, mais le voyant dépérir peu à peu jusqu'à tenter de mettre fin à ses jours, il avait finipar l'envoyer ici et le lui confier à lui, Marcus Willigan, psychiatre de renom.
Le médecin poussa un petit soupir et entra dans une autre pièce adjacente et où un gigantesque miroir sans teint permettait d'observer John sans être vu. Une table et trois chaises se trouvaient là, ainsi que quelques machines en cas de besoin, et d'une qui indiquait les pulsationscardiaques de John.
Àla table, deux hommes étaient déjà là. Lorsque Willigan fit son entrée, l'un d'eux se leva poliment et lui serra la main tandis que l'autre, impassible, fixait le patient à travers la vitre.
« -Docteur, le salua le premier homme en réajustant son pardessus. Comment régit-il ?
-Il croit qu'il rêve, répondit doucement le psychiatre. Il ne croit pas que vous soyezréel » ajouta-t-il en se tournant vers la seconde silhouette.
La personne qui était restée jusque lors immobile se leva à son tour et se tourna vers le spécialiste, découvrant son visage pâle, ses pommettes anguleuses, ses grands yeux d'un bleu fascinant et sa tignasse noire.
« Y a-t-il une solution ?, demanda-t-il de sa voix grave.
-Je n'en ai aucune idée, Monsieur Holmes. »
Le regard de Sherlock croisa celui de son frère et il y lut une peine immense, qui le fit se retourner vers la vitre teintée. Il posa son front contre celle-ci et caressa doucement le verre tout en observant John s'agiter dans son sommeil.
« Et pourtant, souffla-t-il. Je suis bel et bien là, John... »
Badaaam!
Alors, qu'est-ce que vous en avez pensé?
N'hésitez pas à laisser une review, qu'elle soit pour critiquer, commenter ou simplement me dire que je suis géniale [Haha] ça me toucherait beaucoup!
Merci à tous et à bientôt pour le second chapitre de ''Don't wake me up''!
Kyllia.
