Auteur : Kana : Je ne possède malheureusement pas Star Ocean III, ni Maria, ni Fayt, ni Cliff, ni le reste (remarque, vous pouvez garder Sophia...). Par contre j'ai tous les droits de cette fanfic et vous serez gentils de pas me la prendre tant que je n'ai rien dit sifflote
Commentaires : Vous savez que Word est chiant ? Je n'arrive pas à écrire sur le Bloc Notes –à part pour les petites histoires- regarde les lecteurs qui tremblent et quittent la fenêtre par peur de lire une histoire de six cents pages mais ce logiciel s'entête –normal, c'est un logiciel- à remplacer Cliff par Clinton et j'en passe vient de rajouter Cliff dans le dictionnaire et maintenant, dispensée du soulignage rouge. Cela dit, bonne lecture !
Petite note, j'ai gardé la plupart des noms utilisés dans le jeu en anglais (comme Workshop et Talent Level…) et le fameux « roger » de Mirage et Marietta que j'affectionne particulièrement ainsi que des expressions qui font mieux en anglais, style « damn », ou encore « nevermind »…
This is our story – part I
Workshop de Aquios
« Fayt, qu'est-ce qu'on pourrait faire ? Demanda Maria à son ami en regardant Sophia cuisiner avec Nel et Mirage.
- Je ne sais pas. Peut-être les infirmiers ? Cliff ne va plus avoir de poignet s'il continue à taper sur cette arme comme ça.
Il jeta un coup d'œil au Klausian qui, associé avec Albel et Adray, essayait de confectionner une arme. Maria le regarda longuement aussi puis tapa dans la paume de sa main, se tournant vers Fayt qui avait sursauté :
- Je sais ! Si nous écrivions un livre ?
- Un… livre ?
- Oui, nos deux « Talent Level » sont assez élevés pour qu'on puisse faire quelque chose de bien !
- D'accord, c'est une bonne idée.
Il plongea dans une armoire, ressortit des paquets de feuilles et deux stylos noirs. Maria le regarda une seconde fois, prit un stylo et décréta :
- Nous allons raconter notre aventure.
- Comme un journal de bord ? Demanda Fayt en s'installant à côté de la jeune femme.
- Oui. A chaque fois que nous verrons un Workshop, nous le continuerons.
- C'est une bonne idée. Tu commences ?
- Roger. »
Introduction
Je m'appelle Maria Traydor et j'ai dix-neuf ans. Je suis leader de Quark, une organisation anti-Fédération, et je travaille sur ce livre en compagnie de Fayt Leingod, fils du célèbre chercheur en Symbological Genetic, Robert Leingod.
Ce livre est destiné à raconter notre histoire au fur et à mesure que nous la vivons, et avec tous nos coéquipiers, Cliff Fittir et Mirage Coast, l'ex-Leader de Quark et son associée (Cliff griffonna ''Je n'aime pas le « ex-Leader » ! Ca fait recalé !'' avant de retourner à son travail en grognant), Sophia Esteed, amie d'enfance de Fayt, Albel Nox « The Wicked », capitaine de la Black Brigade d'Airyglyph, Nel Zelpher et Adray Lasbard, agents d'Aquaria.
Notre aventure nous a appris, à ce stade, que nous n'étions qu'une sorte de vulgaire « jeu », l'Eternal Sphere, contrôlés par des êtres en 4D. Mais certaines personnes, telles Blair ou Flad, nous considèrent tout simplement comme humains et la seule différence qu'ils perçoivent entre nous est le monde dans lequel nous vivons. Pour accéder à l'autre monde –celui des êtres en 4D-, le docteur Leingod nous a octroyé la possibilité de nous y rendre grâce à certaines manipulations génétiques sur nous, leurs propres enfants. Je manipule l'Altération, pour que nous puissions apparaître chez eux comme chez nous, Fayt contrôle la Destruction, un pouvoir que Cliff, Mirage et Nel ont pu voir s'activer contre les Vendeeni, mais qui n'a pour l'instant pas révélé sa « vraie nature » et Sophia contrôle la Connexion qui nous permet de faire un lien entre les deux mondes.
Nous sommes des êtres qui existent pour une seule chose : sauver le monde.
Chapitre I par Fayt
Mettre mes pensées sur papier c'est assez difficile. Ce livre me fait penser à un journal intime mais Maria me jure que ce n'est pas ça. J'en doute ! En général, les filles aiment ça.
Mais Maria n'est pas une fille. Euh, je veux dire (Fayt regarde Maria qui le toise méchamment) que Maria n'est pas une fille comme les autres (Maria se radoucit puis Fayt lui demande poliment de dégager le plancher). Elle est forte, franche et indépendante. Elle se débrouille seule en combat et peut terrasser des monstres à elle seule. Je suis sûr que le pouvoir n'y est pour rien ; sinon Sophia lui ressemblerait. Sophia, elle, est plutôt une fille normale : généreuse, timide, polie et bienveillante. Il faut toujours la protéger ou garder un œil sur elle ; car elle est fragile et risquerait de se casser. Je suis, en quelque sorte, son garde du corps.
Je me demande si Maria va lire ce que j'ai écris.
Non, je ne pense pas. Elle n'est pas du genre indiscrète (Fayt pense aux premières lignes qu'il a écrites en présence de la jeune Leader)...quoique…
Aujourd'hui, nous sommes allés nous entraîner dans les Palmira Plains. Nous n'avons pas tellement à faire tout Elicoor II pour trouver des monstres à notre niveau, vu que les Executionners sont maintenant de partout. Je me sens fatigué et ma lame aussi.
Sophia reste toujours à l'arrière mais pourtant, elle invoque des sorts puissants. Elle nous guérit énormément, Cliff et moi. C'est une magicienne hors pair.
Enfin, je ne vais pas trop m'attarder sur cette journée qui n'avait rien de spécial. Cette semaine, je suppose qu'on ira voir Sa Majesté, la reine Aquaria (j'ai oublié le chiffre), pour lui demander la permission de prendre la Sacred Orb du royaume, car il ne faut pas trop attendre pour sauver un monde. Je suppose que Lasselle sera le premier à protester.
Puisque personne n'est ici (Fayt avait emmené le livre à l'auberge et tout le monde était parti, à priori), je vais plutôt raconter ce que j'ai dans la tête, vu que c'est un journal intime (il pensa deux secondes que le fait que Maria ne soit pas là soit bien).
Le verbe « oublier » ne devrait pas exister. Il ne faut pas trop l'utiliser, car il marque, que ce soit en bien ou en mal. « Je ne t'oublierai jamais » fait autant de bien que « je t'ai oublié » fait de mal. Et puis, je suppose que c'est impossible d'oublier une personne. Il reste toujours une trace au fond de soi… je pense… je pense qu'on ne peut pas dire « je t'ai oublié » à une personne sans se souvenir d'elle. Oui, je suis sûr que celui qui dit « je t'ai oublié » ment à tous les coups pour se justifier.
Je crois que j'ai trop écrit.
Chapitre 2 par Maria
Bon sang, qu'est-ce que Fayt écrit ! Enfin, je ne vais pas lire, je suppose que c'est impoli.
Aujourd'hui, nous nous sommes encore entraînés –du moins, Nel, Cliff et moi- alors que les autres sont allés demander la permission à Sa Majesté de prendre la Sacred Orb pour pouvoir éliminer définitivement les Executionners.
Je me suis toujours demandée comment ces êtres en 4D ont fait pour créer un monde comme le leur, avec des personnes vivantes comme eux. Sommes-nous uniquement des robots à l'intelligence artificielle ? Réfléchissons-nous vraiment de nous-mêmes ?
Fayt me dit que je ne devrais pas m'inquiéter et que je ne devrais surtout pas trop me prendre la tête avec ce genre de questions. Je ne devrais pas faire comme lui. « Une seule personne qui réfléchit sur ce qu'est le monde, ça suffit amplement ! », c'étaient ses paroles. Il l'avait dit en souriant, mais je suis sûre qu'au fond de lui il était triste de savoir que nous n'étions de des données. Un programme. Des codes informatiques.
Quand je regarde ma main pourtant, je ne vois pas transparaître des chiffres mais mes veines… quand je me bats contre un ennemi et que je reçois un coup, ma souffrance se fait ressentir… quand je vois S… oh, nevermind. Je m'égare. Damn, je ne peux pas effacer.
C'est drôle de se dire que nos sentiments ont été programmés. Les molécules qui nous entourent sont en fait des… des codes ? Ou alors… des programmes… ? Ou… des fichiers ? Je suis faite… de 80 de H2O, ce qui signifie… que les fichiers qui me constituent sont appelés Hydrogène et Oxygène ? L'air lui-même n'est qu'un ensemble de codes ? Je ne sais pas… je ne comprends rien… en fait, je ne vois pas pourquoi je cherche à comprendre…
Je m'égare vraiment et j'ai rempli pratiquement la moitié de la page. Fayt va se moquer de moi… ça va, toute façon, je n'ai pas écrit autant que lui.
Je me sens un peu fatiguée, mes yeux se ferment tous seuls. Est-ce l'entraînement ? Cliff et moi, à la cuisine, avons un peu parlé de la journée, de ce que nous avons connus avec Quark. Et puis, soudainement, il s'est demandé s'il ne faisait pas l'entraînement pour se prouver qu'il était bien réel, bien vivant. Moi-même, je n'ai pas pu lui répondre… bien que se soit un ami, je ne veux pas qu'il se fasse de fausses illusions… je n'ai pas pu lui certifier une chose dont je n'étais pas sûre moi-même, car peut-être que je me suis entraînée aussi pour ça. Pour sentir la sueur couler sur mon visage, pour entendre ma respiration et pour me sentir plus forte.
Je suis si bête…
Chapitre III par Fayt
J'ai demandé à Maria qu'on écrive séparément nos récits, de façon à ce que l'histoire soit lue de deux points de vue différents. Elle a accepté. Maria ne va pas bien, en ce moment.
Je ne sais pas si je m'inquiète trop ; car elle est forte et elle n'a pas besoin qu'on s'inquiète pour elle… mais quand je la vois, les yeux dans le vide, une aura sombre autour d'elle signifiant qu'elle était en pleine période de réflexion, tout cela m'intriguait et me causait du souci.
Je n'ai rien dit à Sophia qui, elle aussi, est sur les « nerfs » en ce moment. D'ailleurs, j'ai bien l'impression qu'elle m'évite. En fait, j'ai l'impression que tout le monde m'évite. C'est vrai que les événements qui se déroulent ne nous rendent pas la vie facile et personne n'a envie de nouer les liens… car ils croient tous que nos « sentiments » ont été programmés. Peut-être qu'il n'ont pas tort, mais je me répète mentalement qu'il faut y croire et que nous agissons réellement par nous-mêmes. Quand j'ai essayé de persuader Maria, elle m'a regardé avec un sourire triste.
Cliff est plus muet que d'habitude, ce n'est pas normal. Aurait-il ses règles ? Mirage aussi, et tous les autres, personne ne parle plus beaucoup. Les politesses sont toujours d'usage courant mais les petites gentillesses ne sont plus là pour réchauffer le climat glacial entre nous.
Hier, j'ai surpris Maria en train de me regarder. Ce n'était pas la Maria de d'habitude, elle semblait si troublée, si calme, si fragile. Elle ressemblait pratiquement à Sophia. Mais… quand elle remarqua mes yeux dans les siens, elle détourna le regard et repoussa une de ses mèches, fixant obstinément le sol. J'entendis Cliff soupirer et marmonner quelque chose.
(Fayt entendit Cliff l'appeler)
« Hey, gamin…
- Ne m'appelle pas « gamin » ! Le coupa Fayt.
- Oui, bon. Hey Fayt… tu ne trouves pas qu'on s'est tous refroidis ?
- Si. Surtout Maria.
- C'est normal… y'a que toi…dit Cliff, puis il marqua une pause hésitante.
- Moi QUOI ?
- Je sais pas si c'est à moi de te le dire, se reprit-il.
- Tu es allé trop loin ! Tu en as trop ou pas assez dit !
- Okay, okay, j'avoue : tu vois qui c'est, le p'tit blondinet de Quark –Lieber, de son nom-, le frérot de Steeg ?
- Oui…
- Tu savais qu'il aimait Maria ?
- Ouais, Marietta et Steeg m'en avaient parlé.
- …
Cliff regarda longuement Fayt, souleva un sourcil, puis murmura quelque chose que Fayt ne put pas entièrement comprendre :
- … pas un triangle… plutôt plus…
- Qu'est-ce que tu marmonnes dans ton coin comme un vieux ? Fit Fayt en riant (c'était un rire jaune).
- Rien, laisse tomber. T'as toujours pas compris ?
- Nah.
- Maria et Lieber sortent ensemble. Depuis hier. »
J'ai reçu une décharge électrique. Cliff allait appeler les autres pour me réveiller.
Lieber. Maria. Lieber et Maria. Maria et Lieber.
Je n'étais pas surpris… il n'y avait aucun mot qui pouvait me décrire à ce moment précis ! Et un tas de sentiments se mélangeait en moi… pourquoi ne me l'avait-elle pas dit ? Avait-elle peur ? Se sentait-elle coupable ? Est-elle vraiment heureuse ? Est-ce qu'elle aimait vraiment Lieber ? Est-ce qu'il saurait la chérir ? Est-ce qu'il saurait l'accepter telle qu'elle est ? Pourquoi j'étais le seul à ne pas être au courant ? Pourquoi personne ne me l'a dit ?
Jaloux ? Sûrement pas. Surpris ? Plus que ça. Insatisfait ? Exactement.
Je vais arrêter d'écrire pour aujourd'hui.
Chapitre 4 par Maria
L'idée de Fayt, de séparer nos écrits, me plaît bien, en fait. Ce n'est pas que je n'ai pas confiance en lui, mais je n'aimerais pas qu'il tombe « par hasard » sur un de mes récits. Surtout que maintenant que j'écris pratiquement à moi-même, je peux tout raconter. Et dire que nous allons publier ce récit ! Je suis folle de tout dire comme ça. Mais quand on le publiera, je serai morte.
Je sors avec Lieber. Lieber, le frère de Steeg. Lieber, le leader des autres Klausians.
Pourquoi ? Car il s'est déclaré. Je ne pouvais pas refuser ; et je n'ai eu aucun mal à accepter. Je ne me suis pas sentie mal à l'aise, ni triste pour lui. Un sourire étonné apparut sur mes lèvres et je pus enfin lui dire, après qu'il m'ait timidement prit la main « si tu me l'as demandé, c'est que tu savais ce que j'allais répondre ». J'ai cru déceler un sourire radieux mais il m'embrassa si rapidement que je n'eus pas le temps de voir son visage. Mes yeux se fermèrent sous la pression de ses lèvres et ce moment, je l'ai savouré au millième de seconde.
Il ne faut pas penser que je suis amoureuse de Lieber à en crever. Lui non plus, d'ailleurs. Mais l'affection que nous avons partagée pendant si longtemps, avec lui, Marietta et les autres, s'est transformée peu à peu en amour et malgré le fait que Fayt ait changé ma vie, cette affinité que nous avons développée ne s'est pas brisée. Lieber a fait des efforts et des sacrifices en voyant que Fayt n'était pas « comme les autres garçons » à mes yeux et qu'il serait quelqu'un que je pourrais aimer. Il fut rassuré un quart de seconde quand il apprit l'existence de Sophia mais il m'a également confié qu'il pensait qu'elle n'avait aucune chance contre moi et qu'il devait s'efforcer de persister et de continuer à m'aimer malgré les rivalités.
My God, j'ai trop écrit. Eh, mon poignet me fait mal (elle entend Fayt arriver puis frapper à la porte).
« Maria… je…
- Tu as appris par Cliff ? Il ne sait pas tenir sa langue, dit la jeune femme en détournant le regard.
- J'ai un tas de questions à te poser…
- J'imagine.
- Je… je croyais qu'on était amis ! Je pensais que tu pourrais au moins… me le dire… avoua-t-il en baissant les yeux à son tour.
- En quoi aurais-tu été avancé de le savoir ?
En réalité, Maria ne pensait pas aimer Lieber avant sa déclaration. Elle l'a réalisé après.
- Fayt, je vis comme je le peux. Après cette révélation, me prouver que j'étais vivante était essentiel. Je voulais me prouver que je n'étais pas simplement une arme. Je voulais… que… que quelque chose me pousse à croire que j'ai un cœur. L' « amour » (elle rougit légèrement) de Lieber m'y a grandement aidé.
- Alors, notre amitié ne t'a pas suffit ? Et Lieber n'est qu'une preuve ? Demanda-t-il un peu trop agressivement.
Elle le regarda cette fois, droit dans les yeux.
- Tu es jaloux ? Ou peut-être es-tu trop énervé ? Fayt, veux-tu bien partir ? Tu n'es pas en état d'en parler. Voilà une des raisons pour laquelle je ne te l'ai pas dit. Rassure-toi, je ne vais pas punir Cliff, quoiqu'il le mériterait bien. »
Chapitre V par FAYT
L'ambiance est de plus en plus tendue à l'auberge. Maintenant que nous avons quitté Aquios pour Peterny, j'ai l'impression que malgré la chaleur de cette ville, personne n'ose plus parler à personne. Tout le monde l'air tendu ou stressé, et tous sont susceptibles, moi y compris.
Je suppose que le couple Maria et Lieber n'est pas non plus innocent au climat actuel. Je ne dis pas qu'ils sont les seuls responsables ; seulement cette relation a changé Maria et nous avons du mal à la suivre. Elle est moins occupée et réfléchit moins ; elle se détend et profite. Ce qui, pour tous, est ahurissant, car n'oublions pas que c'est elle la plus déterminée pour découvrir la vérité.
Tout le monde est silencieux et j'avoue que ça me fait un peu peur. Les plaisanteries de Cliff, pourtant pas très drôles mais qui détendent, me manquent un peu. Quand il sentait que ça chauffait, il en lançait une et hop , tout revenait dans l'ordre. Mais là… il n'essayait même pas.
Mirage ne lui parlait plus tellement. C'était d'ailleurs étonnant. Albel, Adray et Nel étaient toujours restés silencieux ; mais alors là, ils ne parlaient vraiment plus. Sophia était tout le temps sur les nerfs ; à la limite de l'hystérie –ça m'étonnait d'elle-. Je ne suis pas là pour me plaindre, car je suis un peu pareil : fatigué, découragé, achevé. Maria, par contre, paraît rayonnante.
Dès fois, je surprends Cliff en train de la regarder, un sourire triste sur le visage. Mirage aussi, la regarde, mais pas avec le même sourire ; c'est plutôt une sorte de grimace étrange. Qu'est-ce qu'il se passe ? La terre, enfin plutôt, notre groupe, tournerait-il autour d'elle ? C'est vrai qu'elle a su donner beaucoup de « punch », grâce à ses talents de Leader, mais tout de même…
(Fayt reporte son stylo à sa bouche puis il entend un bruit à la porte, va ouvrir et se retrouve nez à nez avec Cliff)
« Quelles mauvaises nouvelles m'apportes-tu encore ?
- Je me renseigne, voir si tu vas bien.
Fayt regarda Cliff avec des yeux ronds :
- Tu es encore plus détraqué que moi, toi.
- Nah, je suis juste un peu troublé, je pense. Eh, je te rappelle que je deviens vieux, merde, alors un peu de considération.
- Un vieux ne parle pas comme ça, dit Fayt avec une goutte sur la tempe.
- Gamin, j'ai tous les droits. Je suis ton aîné, me fais pas la morale. Mirage s'en est chargé.
- Ne m'appelle pas gamin !
- Quoi, on a, attends… euh, seize ans de différence, réfléchit Cliff.
- Dix-sept. Tu te fais vraiment vieux, et ton cerveau rouille.
- Pas mes poings ! Rétorqua-t-il, puis il marmonna : c'est bien cette différence qui dérange…
- Hein ? Qu'est-ce que tu dis ? Et qu'est-ce que t'as dit Mirage, encore ?
Cliff le regarda longuement.
- Que je courrais trop après les nanas que je ne pourrais jamais atteindre.
- Quoi, qui c'est, ta prochaine cible ?
- …
- Tu joues au muet ?
- Je ne veux pas foutre la merde alors qu'elle est déjà foutue. Simplement, TOI, FAYT LEINGOD, tu ne serais pas amoureux de Maria ?
Fayt souleva un sourcil :
- C'est très indiscret et toute façon, pour ta gouverne, cher CLIFF FITTIR, non, je ne pense pas l'aimer.
- Et tu crois qu'elle aime vraiment Lieber ?
- Cliff, je ne sais pas ce qui t'arrive. Tu es si troublé que ça ? A te mêler des couples des autres de cette manière ?
- Nah, pff, bah.
Il grogna et se retourna, mais Fayt agrippa sa combinaison en disant :
- Je pense que Maria éprouve sincèrement beaucoup d'affection pour Lieber, et qu'évidement, c'est réciproque mais… pourquoi toutes ces questions ?
- Car je ne suis qu'un vieux con. »
Puis il ferma la porte.
Bon sang, depuis quand les histoires de cœur nous rendent-ils tous fous ? Ce n'est pas un journal de bord, ni un journal intime, que l'on va tenir, mais un journal de cœur !
Si j'ai bien compris le sens de la phrase de Cliff, il aurait un faible pour Maria ! Cliff, lui, il a 36 ans ! Et elle… 19 ! Remarque, ils sont majeurs (ndla : même si la majorité au japon, c'est vingt-et-un ans il me semble…), ils font ce qu'ils veulent mais… je n'y crois pas. Lui, Cliff Fittir… bon sang, je n'y crois pas, je n'y crois pas. C'est impossible.
Et il CULPABILISE ! Il CULPABILISE ! Et il AVAIT ENVIE D'EN PARLER ! Je ne suis ni une assistante sociale, ni une « Madame Détresse » mais… il VOULAIT QUE QUELQU'UN LE SACHE ! Je peux le comprendre mais ça me paraît… étrange…
Je vais prendre un bain, parce que là je crois que j'ai reçu ma claque.
Chapitre 6 par Maria
Comme le climat s'est plutôt refroidi parmi nous, j'ai proposé –peut-être pas au bon moment- d'aller prendre un jour de repos à Gemity. A priori, ils sont tous d'accord –même si Albel a grogné, comme d'habitude-, mais nous sommes tous stressés, et rester enfermés ici ou s'entraîner jusqu'à ce que mort s'ensuive ne sera pas très bon pour nous non plus, je pense…
A Gemity, chacun est parti dans son coin, mais nous nous sommes, pour la plupart, retrouvés deux au même endroit. Je sais que Fayt est avec Sophia, vers la course de lapins, Mirage et Nel dans la rue principale, Adray et Albel à l'armurerie, et j'ai trouvé Cliff à la taverne. Il est en train de discuter avec le patron, alors que je continue d'écrire le livre.
(Maria sent que Cliff est derrière elle, ferme le livre violement et se retourne)
« Cliff !
- C'est moi. Que puis-je pour vous ?
- Arrête, j'ai eu peur !
- Où est Lieber ?
- …
Maria détourna le regard.
- Sur le Diplo.
- Quoi, il n'a pas accepté ?
- Franchement, réfléchis un peu. Nous sommes tous minés et voir un « couple » heureux qui s'amuse pour tout oublier, ça vous minerait encore plus.
- Il n'y a pas que cette raison, devina Cliff.
- Pff…
- J'ai raison, hein, fit-il triomphalement.
- Ouais. Je pense que Lieber et moi… ça n'ira pas loin. D'une, je sais que Marietta a un faible pour lui. Deux, je ne pense pas que les couples soient les bienvenus pour l'instant.
- Bah. Ne parle pas comme si tu allais te marier avec lui. C'était juste une relation d'un jour.
- C'est futile de la part d'un Leader, ne ?
- … je pense que c'est la vie.
- Cliff, tu as trop bu.
- Not at all. Ca te dirait de m'accompagner dans le parc ?
Maria arbora un visage surpris. Cliff détourna légèrement les yeux puis lui refit face.
- Oui, pourquoi pas. Allons nous détendre. »
Elle se leva et le suivit.
« Cliff… il y a une raison pour que je sois ici à me balader avec toi.
- Yeah. Mais si je ne veux pas la dire ?
- Je te collerais jusqu'à ce que tu craches le morceau, dit Maria d'un ton décidé.
- Ca me va
- Eh, je rigolais.
Il lui adresae un sourire énigmatique, puis en silence, ils allèrent tous deux s'asseoir sur un banc, à l'abri des regards indiscrets ; pour parler affaire(s) de cœur.
- Dis-moi, dit Maria pour briser le silence, comment se fait-il que nous, les « sauveurs du monde », soyons troublés par de si insignifiantes histoires de cœur ?
- Ces « histoires de cœur », aussi insignifiantes soient-elles nous affectent. On est humains, que veux-tu ?
Maria regarda Cliff et souleva un sourcil :
- Hé, tu parles comme un vieux.
- Don't say that. Tu me fais mal.
-Tu redoutes la vieillesse ? La prostate et tout ? Se moqua Maria.
- Oui, exactement.
-Tu imagines ? Quand j'avais douze ans, tu en avais déjà vingt-neuf.
- C'est énorme, dit simplement Cliff. Ca te gêne, les différences d'âge ?
- Non, je pensais plutôt à toi. Se faire diriger par une femme, qui en plus a dix-sept de moins, ça doit être humiliant pour un gars comme toi.
- …
Il ne dit rien, passa une main sur sa nuque. Elle le regarda.
- Tu ne démentis pas ?
- Je ne pense pas ce que tu dis mais je ne pense pas le contraire non plus. Tu es faite pour diriger, tout le monde n'a pas ce quelque chose. Surtout les femmes.
- C'est un compliment venant de Cliff Fittir, le tombeur le plus réputé de tous les Klausians, commenta Maria en souriant.
- Yep, retiens.
Il regarda Maria pouffer légèrement.
- …
- Quoi ? Ne me regarde pas comme ça.
- Je t'énerve, Leader ?
- Non, ça me gêne.
- Tu en as pas l'air.
- Tu me cherches ?
- Sûrement.
- Cliff.
- Quoi ?
- Je vais te tuer.
- Super. J'ai peur.
Maria était à deux doigts de se jeter sur lui pour le griffer mais elle remarqua qu'il plaisantait. C'était rire qu'il sourie comme ça, de si bon cœur. Elle n'avait pas vu ça depuis le « pseudo sauvetage du monde ». Son sourire était calme et serein. Apaisant, même.
- Tu sais, Maria-sama (il se mit à sourire), tu as un beau sourire.
- Tu peux être aussi fier du tien.
- Je suis fier de tout chez moi. L'heure des aveux ? Proposa-t-il.
- Peut-être.
- Dans ce cas, j'ai plein de choses à dire.
- Commence.
- Je trouve Sophia idiote.
- Egalement, rajouta Maria. Nunuche.
- Oui. Je trouve que Mirage fait mal.
- Jamais reçu un coup d'elle. Tant mieux, à priori.
- Albel se plaint tout le temps. Adray ne dit jamais rien. Nel fait toujours bande à part. Fayt est entêté et tout le temps surpris.
- Dis donc, ça en fait des confidences.
- Je suis sûr que tu ne me trahiras pas. Et toute façon, donnant-donnant.
- D'accord. Sophia n'est qu'une petite nunuche faiblarde. Mirage est une mère poule avec moi. Albel est grognon. Adray est sympa. Nel est discrète. Et Fayt…
- Fayt ? L'encouragea Cliff.
- Je l'apprécie bien.
- Je n'en doute pas.
- Et moi ?
- Quoi, toi ?
- Que penses-tu de moi ?
- …
Il la regarda, réfléchit un court instant :
- Leader, ça vous intéresse vraiment ?
Quand Cliff commençait à la vouvoyer, c'est soit que 1) il était gêné ou 2) il plaisantait.
- Oui. Et ce sera également donnant-donnant.
- Tu es une très bonne Leader.
- Je le savais.
- Tu as un beau sourire.
- Idem.
- Tu attends autre chose ?
- Oui. Je crois. Je suppose. Je devine. Je sens.
- Je t'apprécie beaucoup.
- Que ça ?
- Maria, je vais te tuer.
- Je pensais à un autre mot, mais ça me convient.
- Quel autre mot ? L'interrogea Cliff.
- C'est un secret 3.
- Allez, donnant-donnant.
- Hmph. Je pensais à « embrasser » ou « passer un bras autour de tes épaules ».
- Tu te la joues romantique ou tu es en manque ?
- C'est une insulte, rétorqua-t-elle.
Elle se leva mais Cliff la retint par la main. Il la força à s'asseoir, quitta ses gants et passa un bras autour de ses épaules.
- Pour le premier mot, je ne sais pas si c'est réalisable.
- Cette journée restera secrète.
- Oui. Exactement. »
Elle posa délicatement ses lèvres sur la joue du « vieil » homme.
For 27 years I've been trying
to believe and confide in
different people I found
Some of them got closer than others
and some wouldn't even bother
and then you came around
I didn't really know what to call you
You didn't know me at all
but I was happy to explain
I never really knew how to move you
so I tried to intrude through
the little holes in your veins
And I saw you
But that's not an invitation
that's all I get
If this is communication
I disconnect
I've seen you, I know you
but I don't know how to connect
so I disconnect
You always seem to know where to find me
and I'm, still here behind you
in the corner of your eye
I never really learnt how to love you
but I know that I love you
through the hole in the sky
where I see you
and that's not an invitation that's all I get
If this is communication
I disconnect
I've seen you, I know you
but I don't know how to connect
so I disconnect
Well this is an invitation
it's not a threat
If you want communication
that's what you get
I'm talking and talking
but I don't know how to connect
and I hold a record for being patient
with your kind of hesitation
I need you, you want me
but I don't know how to connect
so I disconnect
I disconnect
Communication, the Cardigans (Long Gone Before Daylight)
Ouah, 10 pages d'histoire Oo ! En trois jours ! J'explose tous mes records XD
C'est vrai que malgré l'aspect un peu cliché des persos de SO3 je les adore et je m'intéresse beaucoup à eux ! Je vais commencer immédiatement la seconde partie ! Vous avez remarqué que l'histoire est divisée en parties qui sont divisées en chapitres !
Bon, j'espère que le « franglais » n'a pas trop dérangé. J'ai aussi fait des scènes, autrement racontée que par Maria et/ou Fayt, mais plutôt avec un narrateur omniprésent. Comme celle entre Cliff et Maria ! Elle a duré 3 pages et je ne m'en étais pas rendue compte… ce couple est zarb est forcément, c'est une « invention » de mon cru XD, oui, j'ai des idées très étranges ! Néanmoins, je trouve ce couple remarquable car je sais, et puis c'est bien classique, que sous ses airs de dur et de dragueur invétéré, Cliff est quelqu'un de gentil, compréhensif et sur lequel on peut compter et Maria est une fille froide mais je suppose qu'elle a un cœur d'or et beaucoup d'amour.
Bon, rien d'autre à préciser… si ce n'est que j'ai accordé la chanson comme si elle était écrite par un garçon, parce que je pensais plutôt au dernier couple formé, mais en fait, elle pourrait aussi bien être écrite par une fille… aussi, à une ligne, dans la chanson « I don't know what to call you », j'ai interprété « what » par « how » car je pense que la phrase signifie qu'elle (la chanteuse) ne savait pas quel nom donner à la personne dont elle parle dans son texte.
a+ au chap2 :) !
Kana
