La « Princesse » de Jardin Radieux.
Auteur : Angelscythe.
Genre : Mystère, romance, shonen-ai et OMG pas de drame !
Couple : Pas de mystère dans cette partie si : DilanXKairi, Sokai, Soriku.
Disclaimers : A Part Kaly, que je fais un piti peu vivre et qui appartient à Mikukearu et Mikea qui est à moi, tous les personnages appartiennent à Square Enix et/ou Disney.
Note : Mikukearu relit et aide dans les idées.
Chapitre 1 : Une épine dans le pied.
Sora marchait le long des rues de l'île principale des Îles du Destin. Il avait les bras chargés de bandages, désinfectants et autre matériaux du même genre. Il passa devant la grande maison du maire et il s'approcha pour sonner à la porte.
Il sautilla d'impatience en attendant qu'on lui ouvre la porte. Bientôt un petit homme vint ouvrir. Il sourit en voyant qu'il s'agissait du brun. Il lui fit signe de rentrer. L'adolescent s'exécuta en souriant.
Ça faisait deux semaines qu'il était rentré aux Îles du Destin, deux semaines qu'il avait rejoint ses parents qui se montraient un peu strict. En effet, ils étaient très inquiets pour lui. Ils l'avaient perdu pendant plus d'un an et demi, même s'ils l'avaient oublié pendant près d'un an.
Pourtant, Sora ne leur en voulait pas.
Au contraire, il se montrait aussi serviable que possible. Mais s'il avait les bras ainsi chargés, aujourd'hui, c'était pour une autre raison. C'était parce qu'il tenait à prendre soin de Riku qui s'était blessé pour le protéger.
Ce n'était plus grave mais le brun continuait de s'en vouloir.
Le maire de ce monde cria à quelqu'un de venir. Sora se tourna vers les grands escaliers. Quelqu'un arriva en courant. Le brun sourit d'autant plus et il s'approcha de son amie d'enfance qui lui offrait un beau sourire.
- Bonjour Sora, comment vas-tu ?
- Bien, et toi ?
- Très bien. Ça me fait du bien d'être de retour ici.
- Imagine pour moi. Rit Sora qui était parti six fois plus de temps de son monde.
- C'est vrai. Pardon. Rit-elle avec un petit air gêné.
- Je vais voir Riku, tu viens avec moi ?
- Je peux ? Demanda Kairi au maire.
- Oui, mais faites attention tous les deux.
Sora sourit et hocha la tête alors que l'auburn se contentait d'une toute petite affirmation. La jeune femme lui ouvrit la porte et son ami sortit. Un dernier au revoir lancé à la cantonade et le brun se mit à marcher vers la maison de son ami le plus précieux.
Ils marchèrent un long moment. La maison de Riku avait toujours été horriblement loin de sa maison à lui. C'était pour ça qu'ils se rejoignaient toujours sur leur petite île.
Arrivé devant la maison, Kairi sonna à la porte pour que Sora ne risque pas de faire tomber ce qu'il avait dans les bras.
La porte ne tarda à s'ouvrir sur la mère de Riku. Kairi la salua et elle entra sans plus attendre. Sora la regarda faire et il eut un petit rire gêné. La femme lui caressa doucement la joue.
- Rentre, Riku est dans le salon.
- Merci.
Le brun lui fit un large sourire avant de filer dans le salon. Il trouva alors Riku qui tenait une gamine de trois ans dans ses bras. La petite avait de longs cheveux argentés et des yeux verts très clairs. Elle sourit de toutes ses dents en voyant Sora. Elle battit des mains.
- Eyh Mikea. Sourit le brun avant de déposer les affaires dans le divan.
- Tu veux aller dans les bras de Sora ?
- Ouiiiii.
Le brun rit et il prit la petite dans ses bras. Il lui posa des baisers sur les joues avant de lui demander de raconter sa journée. La petite s'appliqua à lui expliquer pendant dix minutes. Lorsqu'elle eut fini, le plus jeune des adolescents se tourna vers son meilleur ami.
- Tu ne devrais pas la porter, tu es encore blessé.
- Elle est légère comme une plume. Et tu ne devrais pas t'inquiéter autant pour moi. Je vais bien.
Kairi entra dans la pièce. Mikea mit son pouce dans sa bouche et la fixa une seconde avant d'appuyer sa tête contre l'épaule de Sora.
Sans se soucier outre mesure de ce dont elle aurait dû se soucier, la jeune femme s'avança au milieu de la pièce. Elle regarda la pile de matériel de soin, inutile, puis ses deux amis avant de leur offrir un faible sourire.
- Ça n'a pas l'air d'aller ? Remarqua Riku.
- En effet… depuis qu'on est rentré, je ne suis pas en paix…
L'argenté fronça les sourcils avant de se tourner vers sa sœur.
- Mikea. Et si tu allais demander à maman de pouvoir l'aider pour faire les biscuits que Kairi aime tant ?
La petite fixa son grand-frère puis l'auburn avant d'hocher la tête. Sora sourit et s'accroupit pour qu'elle descende de ses bras et qu'elle rejoigne sa mère. Le brun la regarda quitter la pièce en souriant doucement.
Il se redressa ensuite alors que la jeune femme croisait les bras.
- Allons dans ma chambre. Proposa Riku qui préférait éviter que sa famille entende toutes ces discussions.
Chez lui, tout ce qu'il avait fait était un sujet sensible. On n'en parlait pas. Pire encore, ses parents agissaient comme s'il était juste parti près d'un an et demi en pension. Que tout avait été contrôlé et qu'il n'avait jamais risqué sa vie.
Visiblement, leur technique marchait plus ou moins parce qu'ils semblaient nager dans le bonheur. Et ça ne rendait la punition de Riku que pire encore. Interdiction de sortir. Encore heureux que Sora n'avait pas l'interdiction d'entrer.
Il ne savait pas ce qu'il aurait fait s'il avait dû affronter sa solitude, se ressasser ses actes issus des Ténèbres.
Sora récupéra tout le matériel avec un doux sourire avant de se tourner vers Riku. Ce dernier sortit du salon, suivit par les deux autres.
Ils grimpèrent les deux escaliers aux marches qui grincent et qui semblaient prêtes à s'effondrer à chaque pas. Mais ils arrivèrent sans embûche à l'étage où il y avait toutes les chambres.
Riku les mena vers la sienne. Petite pièce austère et impersonnelle dont seul le jaune des draps mettait une touche de couleur quand le sol et les murs étaient d'un gris plus ou moins foncés.
Il n'y avait qu'une seule chose qui cassait cet aspect irréel et presque glauque : une photo de lui-même et Sora quand ils n'étaient encore qu'enfants.
Le brun déposa les affaires pour soigner Riku sur la table de chevet de ce dernier avant de se laisser tomber sur le lit. Kairi s'installa à côté de lui alors que l'argenté s'adossait contre la porte.
Ses parents ne risquaient pas d'entrer mais il préférait ne pas prendre de risque inutile.
- Dis-nous alors ? Fit le propriétaire de la chambre, croisant les bras.
- C'est depuis que j'ai vu deux des membres de l'Organisation. Xaldin et Xigbar, je crois. Expliqua-t-elle.
- Ils t'ont fait du mal ? S'inquiéta Sora en lui prenant les mains.
- Non, pas du tout même. Mais j'ai l'impression de les avoir déjà vus. Et, depuis, ça me travaille.
- Oh… Fit le brun.
- Tu cherches trop loin. Intervint Riku.
- Pardon ?
- Ton monde d'origine c'est Jardin Radieux et d'après ce que j'ai pu comprendre, eux aussi. Tu as pu tout simplement les croiser quand tu y vivais encore. Conclut l'argenté.
- C'est un monde gigantesque dont tu parles. Protesta Kairi en gonflant les joues.
- Qu'est-ce que tu penses que ça pourrait être ? Questionna le brun en lui serrant un peu plus les mains.
Riku eut un léger soupir. Il se disait que Sora ne devait pas enfoncer Kairi dans ses idées un peu trop irréalistes. Pour l'argenté, il n'était pas difficile de voir la vérité mais son amie, elle, semblait chercher plus de rêves dans la réalité.
C'était certainement pour ça qu'elle ne se contentait pas de voir ce qui était le plus réaliste.
- Je ne sais pas… mais je les connais, je les ai vu ailleurs…
- De ton monde d'origine. Trancha l'argenté.
- Et bien, dans ce cas, j'aimerais savoir ce qu'il s'est passé tout ce temps ! Je ne me souviens de rien avant d'être arrivée ici !
- Calme-toi Kairi. Dit doucement Sora.
- Je ne sais pas si j'ai envie… je vous fais part de mes inquiétudes et vous n'en avez rien à faire.
- C'est faux. Protesta le brun.
- Je vous laisse. Soupira l'auburn.
Elle extirpa ses mains de celles du plus jeune des deux garçons avant de se lever et de se poster devant Riku, attendant visiblement que l'argenté se bouge de devant la porte. Le plus âgé soupira avant de s'éloigner de quelques pas.
- Mais les biscuits que te fait Mikea ! Protesta Sora.
- Une autre fois.
La jeune femme quitta la pièce puis la maison sans dire autre chose. Le brun regarda son meilleur ami, à la fois désemparé et inquiet. Qu'est-ce qui était arrivé à Kairi ? Elle semblait avoir tant changée.
Il cherchait alors des réponses chez l'argenté. Il avait toujours eu plus de jugeote que lui et il avait toujours été plus à même de donner les réponses et explications qu'ils avaient besoin. C'était aussi un peu pour ça qu'il avait été si triste que Riku ne soit plus avec lui.
- Elle étouffe ici, tout comme j'ai étouffé aussi. Elle se rend compte que son passé l'attend. Elle n'y avait jamais pensé jusqu'à ce qu'on lui parle pour de vrai de son monde d'origine. Et qu'elle apprenne qu'il était accessible. À portée de main, en fait. Expliqua l'argenté.
- Je suis inquiet pour elle.
Le brun regarda le sol, n'osant pas formuler la question qu'il avait au bord des lèvres. Parce qu'il n'y avait aucune façon gentille de le demander. Toutes les façons de le dire semblaient immondes. Insultantes.
- Tu te demandes si elle va devenir comme moi, hein ? Sourit Riku.
Sora se frotta la tête, rougissant un peu de gêne.
- Elle ne fera jamais la bêtise de mettre les autres en danger. Elle a du bon sens, elle. J'ai plutôt peur qu'elle ne se fasse du mal à elle… qu'elle se renferme.
- Alors, on doit faire quelque chose ! Décréta le brun.
L'argenté hocha la tête. Il avait été un peu dur avec Kairi alors qu'elle ne l'avait jamais blâmé pour ses fautes, au contraire. Mais peut-être est-ce qu'il était si injuste parce qu'il voulait éviter qu'il arrive quoi que ce soit de mal à l'auburn.
C'était la seule raison un tant soit peu valable pour son comportement que, après coup, il trouvait absurde.
- Mais… avant qu'on ne fasse ça. Il y a un autre problème à régler.
- Ah bon ? S'étonna Riku.
Sora lui offrit un large sourire.
- Déshabille-toi. Dit-il avant de soulever une bouteille de désinfectant et un rouleau de bandage.
Riku sourit et il vint s'asseoir sur le lit à son côté. Il retira son haut, dévoilant son flanc encore bandé.
C'était bien sûr Sora qui insistait pour qu'il garde le bandage tant que ce n'était pas sûr qu'il aille bien, que la blessure soit cicatrisée ou même que la peau ait repris sa position à la place de la plaie à moitié coagulée.
Et si ça ne plaisait pas à l'argenté qu'on s'occupe de lui de la sorte, il devait bien avouer quelque chose : ça faisait plaisir à Sora. Parce que ça le rassurait.
Alors il se laissait faire.
