Disclaimer : aucun des éléments de cette histoire ne m'appartient, puisque tout vient de la très grande J. K. Rowling.
Note : Je voulais garder un coté léger aux histoires, et j'ai complètement mis de coté ce qui se passe avec Rogue (que ce soit son entrée dans la cabane hurlante ou sa dispute avec Lily) et la guerre qui couve avec les Mangemorts. Même si ce sont de très bons ressorts dramatiques et que j'aime beaucoup les retrouver dans d'autres histoires, j'aurai du mal à les traiter en format textes courts, et je voulais vraiment rester sur quelque chose de mignon. Niveau drama, j'ai seulement gardé le délire des Sang-Purs et de la famille Black.
Note 2 : Je dis des drabbles, mais pas au sens strict, ils ne font pas 100 mots piles chacun. Disons que ce sont des textes très courts.
Note 3 (promis après j'arrête) : cette histoire est logiquement la suite de "Lupinologie - niveau avancé", mais ce n'est pas obligé de l'avoir lue avant. Vous faites ce que vous voulez, libres comme des oiseaux, tout ça tout ça.
Sirius Black et Rémus Lupin commencèrent à sortir ensemble au mois de mai de leur cinquième année à Poudlard. Discrètement - si on peut considérer que Sirius soit capable de discrétion. Disons que la tour des Griffondors entière était témoin de ses déclarations enflammées, en général acceptées avec un doux sourire par Rémus, qui retournait ensuite à ses livres.
Ce dernier avait grandi parmi les Moldus et avait beaucoup de mal à afficher sa relation amoureuse avec un autre garçon. Sans vouloir la nier, il gardait ses mots doux pour les moments intimes, et avait convaincu Sirius de ne pas l'embrasser en public. Son petit ami, déçu par ce manque de ferveur, se consolait en le prenant dans ses bras pour un oui ou pour un non.
Bref, aux yeux des autres Griffondors, leur relation n'avait absolument pas changée.
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"Hé, Peter ! s'exclama Nancy Tegan en rattrapant Peter Pettigrow dans le couloir.
Ravi d'être interpellé par la jolie blonde, Peter déchanta lorsqu'elle lui demanda, en désignant Sirius et Rémus :
‒ C'est vrai ce qu'on dit ? Ils sortent ensemble ?
‒ Ben oui, pourquoi ?
‒ Je ne sais pas, je pensais qu'ils racontaient ça pour faire leurs intéressants... Enfin, surtout Sirius... Tu sais, pour mieux attirer l'attention des filles... Tu penses que si je tente d'en draguer un, ça va vraiment fâcher l'autre ?
Un instant, Peter hésita à l'encourager à le faire. Il était déçu de voir qu'une fois de plus, une fille ne lui avait adressé la parole que pour tenter de se rapprocher de ses amis, et agacé de l'arrogance avec laquelle celle-ci pensait s'immiscer dans un couple. Ça pourrait être drôle de la voir se faire rembarrer.
D'un autre coté, entre un loup-garou et un Black, difficile de dire lequel serait le plus dangereux, mais dans les deux cas les rendre sciemment jaloux serait stupide, il répondit donc joyeusement :
‒ Tu peux toujours tenter ta chance, si tu te sens des tendances suicidaires !"
Vexée, Nancy reparti en soufflant dans l'autre direction, et ne lui adressa plus jamais la parole.
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La nouvelle s'était répandue jusqu'aux Serpentards, et une tripotée de Black et cousins des Black, à des degrés divers et compliqués, s'estimèrent outragés par ce choix. Sirius, une fois de plus, déshonorait sa noble et ancienne famille. Bien qu'on puisse le considérer comme trop jeune pour que ce soit réellement grave et définitif - après tout par le passé il s'était déjà affiché avec quelques sorcières dont le pedigree était tout sauf irréprochable.
Mais là, clamer à qui voulait l'entendre qu'il allait l'épouser, son Sang-Mêlé miteux, qui non content d'être impur et maladif, se permettait aussi d'être pauvre... Plus d'un sang noble ne fit qu'un tour avant que son propriétaire n'écrive une lettre rageuse à ses parents pour dénoncer cette liaison.
Et plusieurs demoiselles, dont les parents étaient engagés en pleines tractations de fiançailles avec la Maison Black tout en hésitant entre Sirius et son frère Régulus, furent les premières à se plaindre de voir ce Lupin sorti de nulle part piétiner leurs plates-bandes.
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Au petit déjeuner, Sirius eut la surprise de recevoir une Beuglante.
Enfin, surprise était un bien grand mot. Il s'attendait à ce que les Black soient furieux. Mais pas à ce qu'ils lavent leur linge sale en public - sa mère avait dû s'étrangler de rage.
La lettre rouge fumante s'ouvrit et hurla son contenu ordurier - oui, c'était bien sa mère, et jamais avant ce jour il ne l'avait entendu hurler ainsi. Elle avait dû refuser de prendre ses médicaments depuis quelques temps.
"COMMENT AS-TU PU OSER FAIRE ÇA, FILS INDIGNE ! TU NOUS HUMILIES ! TES FRASQUES ONT FAIT LE TOUR DU MONDE MAGIQUE ET NOUS NE POURRONS JAMAIS REGARDER EN FACE LES AUTRES SANG-PURS, À CAUSE DE TOI ! ... "
Sirius regarda du coté des professeurs, espérant qu'ils interviennent. Normalement ils laissaient toujours les Beuglantes des parents remplir leur rôle éducatif de sonnage de cloches, mais ils savaient que Mme Black allait sortir des horreurs qui n'avaient pas à être exposées en place publique. Et effectivement, McGonagall se levait, sourcils froncés, anticipant la catastrophe.
Pas assez rapidement cependant pour empêcher la Beuglante de déverser son fiel contre son Sang-Mêlé de petit ami : "... AVEC UN MOINS-QUE-RIEN FILS DE MOLDUE AU SANG IMMONDE..."
Même s'il savait que c'était voué à l'échec - les sortilèges des Beuglantes sont extrêmement résistants - Sirius tenta de la réduire au silence par tous les sorts qui lui passaient par la tête, pendant que la voix hypertrophiée continuait à débiter : "... TU NE DEVRAIS MÊME PAS ADRESSER LA PAROLE A CE CHIEN DE..."
Une explosion retentit alors, faisant voler cette maudite Beuglante en minuscules éclats de papier rouge. Et non, ce n'était pas McGonagall qui venait de la détruire, mais bien Rémus, qui voyant l'air stupéfait de Sirius fit mine de souffler sur sa baguette et lui fit un clin d'œil.
Si ça n'avait pas déjà été le cas, Sirius serait retombé amoureux sur-le-champ.
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"Attends, tu veux dire que tu connaissais un sortilège explosif assez puissant pour souffler une Beuglante et que tu ne nous l'as jamais appris ? demanda Sirius une fois que son cerveau se fut remis en marche.
‒ Manifestement, soupira son petit ami.
‒ Mais pourquoi ?
‒ Parce que j'aime cette école et que j'aimerai éviter sa destructions "accidentelle" made in Maraudeurs."
Maraudeurs qui, bien sûr, protestèrent en chœur. Jamais ils ne feraient de dégâts à leur chère Poudlard.
Juste aux donjons des Serpentards.
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"Sirius," dit un matin Rémus très sérieux," je peux te dire un truc ?
‒ Bien sûr, mon chéri, tout ce que tu veux.
‒ Tu sais, depuis qu'on sort ensemble tu m'agrippes assez facilement.
‒ Attends, j'ai pas droit aux baisers en public, tu ne vas pas me priver de câlins non plus !
‒ Non, non, j'aime beaucoup que tu me prennes dans tes bras, vraiment. Mais tu vois... enfin, tu es très sociable, comme gars. Très populaire. Tu es toujours en train de parler à plein de gens, que ce soit dans la salle commune, dans les couloirs... en classe aussi, au passage...
‒ Et alors ?
‒ Et alors, tu es... expressif, quand tu parles. Théâtral. Passionné. Et j'aime ça, hein, c'est un trait de caractère qui me plait beaucoup chez toi. Je suis très fier que tu sois aussi flamboyant. C'est très cool.
‒ Heu... je ne comprends pas le problème.
Rémus hésita, se mordilla la lèvre et finit par mettre les points sur les i :
‒ Sirius, tu ne peux pas parler avec les mains ET me prendre dans tes bras en même temps. Sinon, tu vas finir par m'assommer. Désolé."
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"Tu pourrais être plus affectueux quand même... marmonna Sirius d'un ton boudeur.
La tête posée sur la table, il semblait l'image même du désespoir. Ça faisait bien deux minutes qu'il soupirait après s'être fait injustement rejeté par son propre petit ami. Lequel leva les yeux de son rouleau de parchemin et demanda :
‒ Comment ça ?
‒ Tu ne t'es pas occupé de moi de la JOURNÉE ENTIÈRE ! Et hier, à peine une demi-heure ! Je vais dépérir si tu ne m'embrasse pas tout de suite.
‒ Je veux bien, mais ça n'a rien à voir avec un manque d'affection. C'est normal de réviser autant en ce moment.
‒ Comment ça, en ce moment ?
‒ Sirius... tu es au courant qu'on passe nos BUSES dans moins d'un mois ?
‒ ...
‒ Tu avais oublié, c'est ça ?
‒ ... !
‒ Tu es vraiment pas croyable. Allez, viens, on va travailler ensemble. Et promis, si tu réussis bien, je te donnerai... Je ne sais pas, ce que tu veux !"
Immédiatement Sirius redressa la tête, aussi vif et éveillé qu'un chien de chasse tombant sur la piste d'un renard. Et se précipita joyeusement sur les livres et les parchemins de son petit ami.
