Auteur : Fin-eleven

Traductrice : Hermi-kô


La Magie d'une Salle de Club


Note de l'auteur : Tout a commencé lorsque j'ai dessiné en cours un matin une petite Mamori qui rêvait du Prince Charmant, et que j'ai réalisé hilare qu'Hiruma était tout sauf ça ;) après tout les filles aiment les mauvais garçons. Attention, Mamori pourrait être un chouilla OOC dans cet OS ou alors c'est juste moi qui suis parano.


Mamori Anezaki se souvenait de la première fois où elle avait pensé à l'amour : elle avait six ans et une amie de la famille du côté de sa mère lui avait apporté un livre de conte de fées, c'était mignon et romantique et depuis ce jour, du haut de ses six ans, l'amour se trouvait être des robes de bal étincelantes, de beaux princes souriants et magique au plus haut point. En grandissant elle était devenue plus réaliste et les robes de bal avaient laissés place à des uniformes d'école, les princes à de gentils garçons comme on en croisait tous les jours, et la magie juste une rencontre banale à la bibliothèque ou au détour d'un couloir.

En tant qu'ado elle avait toujours crut que tomber amoureuse serait une expérience des plus joyeuses, pas parfaite non plus, elle ne s'attendait pas à vivre une histoire digne des séries télé ou des livres, elle était pragmatique après tout, mais au moins elle se disait que ce serait beau.

Et même dans ses pires cauchemars n'avait-elle pas imaginé que ce serait ça.

Ça étant une passion agitée, entraînante, torride et agaçante dans sa tête qui n'avait pas de nom mais qu'une image.

Youichi. Hiruma.

Au début ce n'était que de l'agacement vis-à-vis des méthodes du blond, poussant le côté mère poule de Mamori de se mêler franchement de ses affaires.

Et puis cet agacement fut teinté d'une pointe de fascination à cause de l'impitoyable détermination dont il faisait preuve.

Ensuite elle se mit à voir le côté humain qu'il faisait de son mieux pour cacher.

Ses blessures, ses responsabilités, ses rêves, et le plus surprenant d'entre tous, ses sentiments.

Elle n'arrivait toujours pas à croire que le démon avait des sentiments.

Mais après coup ça empira.

Elle voulait creuser encore plus.

L'avoir dans la peau et l'y laisser.

"Hé, foutue manager."

Tant pis pour les princes et les fins heureuses.

Elle fit une pause dans ses calculs et leva les yeux, croisant son regard et se demandant comment elle pouvait faire pour cacher pour toujours cette chose énorme qui grandissait en elle.

"Arrête de m'appeler comme ça, Hiruma-kun."

Elle disait toujours les mêmes mots et il répondait toujours de la même façon, lui disant ce qu'il voulait en ignorant ce qu'elle lui disait de prime abord.

C'était leur routine à eux.

"T'as édité les vidéos du dernier match ?"

Elle soupira.

"Oui, elles sont au club, je les ai laissé sur ton ordi, pensant que tu voudrais y jeter un oeil au plus tôt." *Et j'avais raison, comme d'habitude* Elle ne le dit pas à voix haute mais elle se doutait qu'ils en étaient tous les deux conscients.

Elle le connaissait très bien.

Dommage qu'il ne la laissait pas s'approcher encore plus.

"Ça voudrait donc dire que notre foutue manager a arrêté de se goinfrer de choux à la crème et s'est mit à bosser pour de bon." Alors qu'elle rougissait et le grondait, il lui tourna le dos en caquetant comme à son habitude.

Mais cette fois elle décida qu'elle ne resterait pas en arrière.

Si la robe du bal s'était changée en uniforme de foot, le prince souriant en démon aux crocs de requin, alors, Mamori décida, la salle du club vide pour l'heure et un baiser volé deviendraient sa magie à elle.