Title : Une promesse à demi-chuchotée

Format : OS
Statut : COMPLETE
Disclaimer: The Hunger Games ne m'appartient pas. Tout droit réservé à Suzane Collins.

Rated: T
Spoilers: The Hunger Games : L'embrasement
Genre : Romance/Drama/Hurt/Comfort
Pairings : EVERLARK

Summary: PEETA POV. HUNGER GAMES 2 L'EMBRASEMENT, scène des geais bavards. Katniss souffre et je suis incapable de la protéger. Et pourtant, dans ce cauchemar qui ressemble fortement à mon enfer personnel, je sais qu'elle doit survivre. Que j'y laisserai ma vie, s'il le fallait.

BO : Fail for You - Luke Sital-Singh
Breathe Again - Sara Bareilles
Make You Feel My Love - Adele (cover de Bob Dylan)
You Belong To Me - Jason Wade
Salted Wound - Marta Makimiuk (cover de Sia)
Exit Music for a Movie - Radiohead


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Bonne lecture !


-Katniss, tu as le bec de collecte ? demande Finnick, sa voix me parvenant de loin.
Katniss et lui sont débout à quelques mètres de nous, et, du coin de l'œil, je la vois sursauter légèrement. A contre-coeur, je détourne les yeux et me concentre sur le plan de l'arène que je suis en train de graver sur une large feuille. Je suis penchée sur la feuille et mes cheveux, un peu trop longs, me tombent devant les yeux et pourtant je sens le regard de Johanna sur moi. Elle commence à s'agiter, son pied martèle le sol, ses bras sont croisés et sa respiration est hachée. Je sais qu'elle s'impatiente car je n'avance pas assez vite sur le dessin. Je sens la nervosité émaner de ses pores. Je ne peux pas la blâmer, l'air est lourd et nous sommes tous dans l'attente du prochain cauchemar que nous réserve l'arène. Je lui glisse un coup d'œil et son regard s'adoucit légèrement.

Je crois qu'elle commence à entrapercevoir l'étendue de mes sentiments pour Katniss. Elle réalise que Katniss compte plus que ma propre vie et je ne cesserai jamais de la protéger. Mais Johanna ne sait pas que je me suis fait cette promesse des années de ça, après l'avoir entendu chanter pour la première fois. Johanna ne sait pas que oui, les oiseaux se sont arrêtés de canter ce jour-là. Elle ne sait pas ce que j'ai vu dans les yeux gris de Katniss, un océan de douceur dissimulé derrière sa carapace de petit soldat sérieux que la vie difficile au District 12 imposait. Nous ne pouvions être des enfants. Nous étions à la fois de la main d'œuvre gratuite pour nos parents, le symbole de l'oppression du Capitol à cause de la Moisson et un fardeau en étant une bouche de plus à nourrir. Il n'y avait pas de place pour l'amour et la tendresse. Je ne comprenais pas tout ça, à cinq ans. Ca se traduisait seulement par des réveils aux aurores, des brûlures douloureuses sur les mains et les colères de ma mère. Et pourtant, c'est à ce moment précis que j'ai senti pour la première fois ce que j'appellerai plus tard de l'amour. L'impression d'avoir un soleil à la place du cœur qui m'emplissait de chaleur et de douceur. La conviction que plus jamais je ne pourrais prendre une décision sans penser à elle. L'absolue nécessité de protéger l'étincelle de ses yeux. Bien plus tard, je me suis juré que cette étincelle ardente et brûlante ne devrait jamais s'éteindre et que je ferais l'impossible pour entretenir la flamme.
Au fil des années, j'ai continué d'entrapercevoir cet espoir indicible d'un jour meilleur dans ses prunelles assombries et dans ses batailles quotidiennes pour sa survie. Je dépérissais au même rythme qu'elle quand la nourriture devenait trop rare en hiver et que ses bras devenaient anguleux et osseux sous son manteau rapiécé et mes yeux se rallumaient quand je la voyais reprendre le dessus.
Katniss m'a un jour admis que je lui avais donné de l'espoir le jour où j'avais brûlé deux miches de pain pour elle. J'ai presque ri tant la situation était ironique. Katniss avait représenté la lumière et chacune de ses victoires contre notre misère perpétuelle, chaque nouvel été que Prim et elles voyaient, contre toute attente, avaient alimenté ma conviction qu'un jour nous aurions une meilleure vie. Et qu'en attendant je ferais tout pour rendre la sienne la plus douce possible.
L'énormité de ce que je suis en train de réaliser accélère les battements de mon cœur. Malgré tout ce qui s'était passé entre nous, les premiers jeux, les mois d'éloignement, les sentiments de trahison et de déception … Je ne pourrais jamais cesser d'aimer Katniss. Si j'avais pu avoir un infime doute avant ces deuxièmes jeux, il ne restait actuellement plus une seule cellule de mon corps qui n'avait pas la conviction de ces sentiments. Elle doit vivre. Elle doit survivre et sortir de cette arène. Je me le suis déjà juré mais je me le répète en boucle, comme un mantra, pour combattre ma gorge qui se resserre.

Je réalise alors je me suis laissé emporter dans mes pensées et me reconcentre sur Johanna. Je vois dans son regard qu'elle entraperçoit que l'amour de je porte à Katniss dépasse l'amourette que le Capitol vend aux habitants de Panem. L'aveu que j'ai fait à César lors de ma première interview semblait risible et ridicule à côté de l'ampleur de ce que représente réellement Katniss pour moi. Mais je me suis mordu l'intérieur des joues jusqu'au sang pour ne pas en laisser échapper plus. Cette intimité n'appartient qu'à nous et elle est la seule qui mérite d'entendre ces paroles. Elles nous mettraient tous les deux, et surtout elle, en danger.
Je finis de graver le mot « singe » lorsque le hurlement de Finnick éclate dans le silence. Il hurle le nom de Katniss. Je me fige pendant une fraction de seconde. Mon cœur s'affole et ses battements assourdissants bourdonnent dans mes oreilles. J'ai l'impression que l'air se solidifie, que le temps ralentit avant qu'un autre cauchemar ne démarre. Mes muscles sont douloureusement contractés et presque inconsciemment je me prépare à courir.

Puis un deuxième cri déchirant retentit. La douleur insoutenable qu'il contient hérisse ma peau et ma vision s'obscurcit lorsque je reconnais la voix de Prim, la sœur de Katniss.
Sans même réfléchir, je resserre ma prise sur le couteau et propulse mes jambes vers l'origine du cri. Je sens plus que n'entends la présence de Johanna et Beetee qui me suivent à vive allure. En quelques secondes, j'arrive près de l'arbre massif où j'ai vu Katniss et Finnick pour la dernière fois. Le bec de collecte étincelle au sol. Mes yeux survolent frénétiquement la végétation qui m'entoure. Le hurlement de Prim et une trouée dans la végétation m'indique le chemin à suivre. Les branches sont brisées et me fouettent violemment le visage, mais je continue de courir en tirant toujours plus sur mes muscles endoloris. Mes poumons brûlent. Soudain, mon pied gauche accroche une racine et je trébuche. Je bascule en avant et, dans ma chute, heurte quelque chose de solide. Ma tête rebondit violemment. Je sens une onde de choc se propager dans l'air. Je tente de me relever mais la précipitation et le choc me désoriente. Je chute en avant et cette fois, c'est mon épaule qui rebondit. Mon esprit tourne à deux cents à l'heure pour essayer de déterminer ce qui vient de se passer, mais les informations données par mon corps ne coïncident pas avec ce que je vois. Je sens la douleur de mon épaule et la bosse qui commence à se former sur mon front mais je ne comprends pas ce que j'ai pu heurter pour me blesser. Précautionneusement, encore à moitié écroulé au sol, je tends la main et mes doigts entrent en contact avec une surface dure mais que je ne vois pas. J'étends mes bras et sens la même surface qui s'étend sur au moins plusieurs mètres. Je réalise alors qu'une barrière invisible, mais bien solide, se dresse devant moi. J'ai l'effroyable intuition qu'elle divise l'arène de son centre à son extrémité, condamnant Katniss et Finnick à affronter seuls les horreurs que leur réserve cette heure précise.
Ma gorge se serre douloureusement. Malgré le manque d'air et d'eau qui rendent la parole difficile, je parviens à avertir Johanna et Beetee avant qu'ils ne rentrent en contact avec la barrière. Tous deux ont vécu assez de situations critiques pour comprendre qu'il faut parfois obéir sans poser de questions. Ils ralentissent et je sens leur regard alors que je palpe la paroi afin d'y déceler une quelconque faille. Beetee s'approche et entreprend lui aussi d'examiner le plan transparent. Johanna se tourne vers moi :
-Peeta, qu'as-tu entendu après que Finnick ait crié ?
-Prim, je réponds, et ma voix se coince dans ma gorge. La sœur de Katniss. C'est elle qui hurlait de douleur…
Les yeux de Johanna s'assombrissent momentanément et pendant un instant, ses traits se contractent et son corps se replie, comme si ses poumons venaient de se vider de tout leur air. Je me demande quel effroyable souvenir est revenu la hanter lorsque Beetee nous interrompt :
-Nous ne franchirons pas cette barrière. Nous sommes coincés ici et Katniss et Finnick de l'autre côté. A moins que …
A moins que l'un d'entre eux ne meure, je finis intérieurement. Ce prix du sang permettra aux horreurs de cesser plus vite, comme le brouillard s'est évaporé lorsque Mags s'est sacrifiée ou comme lorsque les singes ont battu en retraite après avoir arraché la vie de la tribut du Disctrict 6 qui m'a sauvé la vie.
Un long frisson me parcourt puis la panique reprend le dessus. Je me tourne vers lui, mes yeux écarquillés :
-Il doit y avoir un moyen de passer. On ne peut pas laisser Katniss et Finnick seuls. Ils sont en train de torturer Prim…
Ma respiration se précipite et je ne parviens plus à former mes mots. Mes doigts se resserrent sur le couteau jusqu'à ce que je ressente des picotements. Je lève le bras et commence à marteler de toutes mes forces le panneau. Une onde de choc se propage dans mon bras et fait claquer mes dents entre elles mais pas une seule fissure n'apparaît. Mais je continue à frapper, inlassablement. Je ne sais pas combien de temps s'écoule avant que Beetee n'attrape mon poignet :
-Peeta, stop, ça ne sert à rien.
Je me dégage violemment et une vague de colère me submerge.
-Ils sont …en train… de torturer Prim. Je ne peux … laisser faire ça, je parviens à éructer à travers ma respiration sifflante.
Sans un mot, il pointe son doigt vers le feuillage des arbres de l'autre côté de la paroi. Avec difficulté je tourne la tête. Il me faut quelques secondes pour que ma vision s'éclaircisse et je reconnais alors les plumes caractéristiques de ces oiseaux qui ne sont pour moi que légende : les geais bavards, qui reproduisent à la perfection les sons humains. Je laisse échapper mon souffle lorsque je réalise que Prim ne peut pas être présente dans l'arène et ce sont ces maudits oiseaux qui émettent ces hurlements. Mais la réalité me rattrape bien vite : s'ils reproduisent la voix de Prim, c'est qu'ils l'ont entendu hurler à l'agonie. Mes genoux se dérobent sous moi et je tombe lourdement au sol. A cet instant, je ne plus à Prim ni même à Katniss, mais à ma famille. Ont-ils eux aussi été forcés de produire ces cris étranglés pour pouvoir toujours mieux me torturer à l'intérieur de cet enfer ?
A cet instant, je comprends que tout est perdu. Le Capitol est plus fort que moi. J'ai perdu la partie. Je vais mourir ici, mais mon sacrifice, pour offrir une vie à Katniss et protéger ma famille, sera vain. S'ils ont franchi la ligne et s'en sont pris à nos familles, alors elle ne sera jamais en sécurité. Mon esprit s'aventure encore plus loin dans les ténèbres et des visions d'horreur surgissent devant mes paupières crispées : mon père, si fatigué par toutes ces années de travail, et tour à tour mes frères, agenouillés sur la place centrale tandis qu'une cravache s'abat sans cesse sur eux, creusant de profondes lignes sanglantes dans leur chair. Je peux presque entendre les coups de fouet et leurs cris de douleur.

A travers l'obscurité, je décèle une autre voix qui me répète cette litanie aux oreilles :
-Ce n'est pas Prim, Peeta. Ils ne peuvent pas la torturer. Cela embraserait les Districts. Le Capitol aurait franchi la ligne de trop. Ils ont dû modifier sa voix par ordinateur. Rien de tout cela n'est vrai, Peeta.
Et comme imaginer la souffrance endurée par ma famille est insoutenable, mon esprit accepte rapidement les paroles de Beetee, et je me convaincs qu'il a raison. Ma respiration se calme, mon esprit s'éclaircit et, même si mes jambes tremblent un peu, je suis capable de me relever.
-Ils reviennent, nous indique Johanna, restée jusque là silencieuse.
Je pivote vers la paroi et distingue la longue silhouette de Finnick et celle plus menue de Katniss. Ils se frayent un chemin à toute allure à travers la végétation, lacérant les lianes et bondissant avec agilité au-dessus des racines. Mais leur visage raconte une toute autre histoire : ils ont un regard terrifié, fou, et fuient de toutes leurs forces les atrocités qui les poursuivent. Leurs yeux sont exorbités, parcourus de veines rouges, leur bouche défigurée en un cri que nous n'entendons pas. Ils semblent possédés et surtout, ils ne sont pas au courant de la présence la paroi, qu'ils vont percuter de plein fouet.
-Katniss ! Arrête-toi ! Il y a une barrière entre nous ! je hurle à m'en arracher la gorge, en tambourinant sur la paroi pour lui montrer.
Johanna et Beetee ne tarde pas m'imiter et nous essayons désespérément d'alerter Katniss et Finnick. Les yeux de Katniss se plantent dans les miens mais elle ne semble pas me voir et malgré nos hurlements, Katniss et Finnick heurtent la paroi à pleine vitesse, dans un bruit écœurant.
Un filet de sang s'échappe et macule la barrière, là où le visage de Finnick est entré en contact. Katniss, plus chanceuses, se blesse seulement à l'épaule. L'incompréhension se lit sur leur visage. Je plaque mes paumes sur la paroi et Katniss fait de même de l'autre côté. Nos mains ne sont séparées que par quelques centimètres et je me remémore la sensation de sa main douce et chaude dans la mienne. Ses yeux sont rivés sur les miens et je lis de la colère, de la peur et du désespoir dans ses iris. A travers la vitre, j'essaie de la rassurer. Je vois bien qu'elle ne m'entend pas, mais elle se concentre sur mes lèvres pour déchiffrer ce que je dis. Son regard s'éclaircit un peu et la lueur folle qui les animait diminue peu à peu. Encouragé par ce progrès, j'essaie de ne pas penser qu'il doit encore rester des dizaines de minutes avant qu'elle ne soit libérée. Pendant quelques minutes, je continue de lui parler, en essayant de lui transmettre tout ce que je ressens à travers mon regard. Je vois ses épaules se relâcher quelque peu et sa respiration s'apaiser. Nous sommes en train de gagner, en train de la faire survivre.

Mais tout à coup, j'aperçois du coin de l'œil une nuée de geais bavards tournoyer dans les feuillages des arbres. Il y en a tellement qu'ils obscurcissent les rayons du soleil. Je vois leur bec claquer, tandis qu'ils déversent leurs horreurs. Il doit y en avoir des centaines.
Katniss se fige et commence à trembler comme une feuille. Son regard se tourne vers la droite et je réalise en même temps qu'elle que Finnick s'est effondré au sol, les mains crispés sur ses oreilles. Beetee se tord les mains de désespoir et Johanna est en train d'attaquer férocement la paroi avec sa hache. Je hausse la voix, espérant en vain couvrir le bruit des geais bavards. Mais Katniss ne me regarde plus. Elle s'est tournée vers les oiseaux, son arc en main. L'une après l'autre, elle décoche toutes ses flèches sur les geais. Ses doigts sont maladroits et tout son corps se met à convulser. Elle rate plusieurs de ces cibles. Mais à chaque oiseau qu'elle abat, deux autres surgissent et prennent sa place ouvrant en grand leur bec. Son bras se replie dans son dos pour saisir une flèche mais ses doigts se referment dans le vide. Frénétiquement, elle tourne la tête, cherche désespérément une flèche des yeux. Lorsqu'elle réalise qu'elle n'a plus d'armes, je vois ses yeux, auparavant déterminés, s'écarquiller et je sens qu'elle abandonne.
Sa bouche tremble, je crois deviner mon nom sur ses lèvres, ses yeux croisent les miens et je peux y lire la terreur, comme lorsqu'elle et Finnick fuyaient les geais moqueurs. Elle abandonne. Soudain, elle s'effondre au sol et se roule en boule, comme pour essayer de se protéger. Je vois son visage tordu par la souffrance et je peux presque entendre ses cris de désespoir. Je tombe à genoux pour me mettre à son niveau, les mains plaquées contre la paroi. J'appuie de toutes mes forces, comme si je pouvais passer à travers. Mais la situation s'impose brutalement à moi : Katniss est en train de souffrir et je suis bloqué derrière une barrière sans pouvoir la protéger et la réconforter.

Les minutes s'égrènent lentement, trop lentement, et je plonge peu à peu dans mon enfer personnel. Les tremblements de Katniss se répercutent dans mon corps et chacun de mes muscles se contracte en même temps que les siens. Sa souffrance me traverse par vague violente et je perds pied. Si Katniss meurt, je meurs avec elle. Je ne peux pas le contrôler, mon corps réagit instinctivement, de la même façon que je sombrais quand elle maigrissait à vue d'œil durant les hivers et de la même façon dont j'ai avalé les baies sans une seule hésitation durant nos premiers Jeux. Parce que mourir avec elle est un bien meilleur sort que l'idée même d'une demi-vie sans sa présence. Dans le brouillard qui m'envahit, une lueur apparaît. Une promesse, chuchotée il y a bien des années, mise à l'épreuve minute après minute dans cette horreur, répétée inlassablement en silence pour garder la raison. Katniss doit vivre. Elle doit survivre. Et je dois la protéger.
Alors avec la force qui me reste, je martèle la paroi tout en lui murmurant toute la tendresse que j'ai pour elle. Je sais qu'elle ne m'entend pas mais nous sommes liés, elle et moi, et même une paroi créée par le Capitol ne nous séparera pas. Dans un monde où il n'existe que nous deux, j'ai l'impression de voir l'intensité de ses tremblements baisser très légèrement. Alors je continue de chuchoter, juste pour elle, tout ce que je ne lui ai jamais avoué, tout ce que je n'ai même jamais avoué à haute voix. Je lui parle du soleil qu'elle représente, de l'espoir qu'elle instille en moi et de la force qu'elle me donne, rien qu'en survivant. Je la supplie de se battre, de prendre tout ce que je lui donne, tout mon être et toute mon âme, car il m'est insoutenable d'envisager de respirer sans elle. Je lui murmure que ce serait la plus belle preuve de ce que je ressens pour elle, que je me suis promis il y a des années qu'elle vivrait longtemps et qu'elle serait heureuse, que j'y laisserai ma vie dans un battement de cœur s'il le fallait. Je lui souffle que je pleure avec elle, que je frissonne quand le froid s'insinue dans ses os et que mon cœur et ma gorge se serrent quand elle souffre.
Dans le demi-brouillard qui nous entoure, je perds la notion du temps. Je ne compte plus les secondes ni les minutes et mon seul référentiel du temps qui s'écoule s'égrène au rythme des respirations hachées que Katniss et moi partageons. Nous entamons ce qui semble être notre millième inspiration quand je sens la résistance invisible disparaître et soudain, Katniss est de retour dans mon univers, à quelques centimètres de moi.


Bonsoir tout le monde !
Après une période assez prolifique, j'ai dû arrêter d'écrire par manque de temps... Et quand le temps était là, c'était l'inspiration qui manquait et la peur qui me saisissait ! Et oui, c'est très dur de reprendre l'écriture quand on a arrêté. Donc je reviens, plus grande, plus mature et moins effrayée.
J'avais bâti quelques amitiés, autour de NCIS. Je n'écris plus sur NCIS mais espère pouvoir échanger avec d'autres fans de Hunger Games.
Pour les lecteurs qui m'avaient "favorité", j'espère que vous appréciez aussi HG, sinon vous risquez d'être un peu déçus ...

A quiconque tombe sur cette histoire, sachez que j'ai pris un plaisir immense à écrire ce OS et que je me suis même laissée un peu emporter. Peeta est vraiment mon personnage préféré et j'ai apprécié me glisser dans ce que j'imaginais être son esprit. Cette scène de HG me bouleverse et je me suis toujours imaginée ce que mon boulanger préféré pouvait ressentir à la vision de l'amour de sa vie en train de souffrir, sans qu'il ne puisse y faire quoi que ce soit ...

Bon, je m'éternise (encore). Je vous laisse sur ce chapitre et posterai le deuxième (et final) dans la semaine.
Une petite review, c'est une petite étoile en plus dans ma tête d'écrivain en herbe ... ;-)

Des bisous.

Bergdorf.