Voilà une nouvelle histoire ! Et cette fois-ci... enfin, je vais pas tout vous dire ;)

Bonne lecture

DISCLAIMER: " Je rappelle que les personnages sont la propriété de Thomas ASTRUC, seule l'histoire est issue de mon imagination. "


Au collège Françoise Dupont, les élèves adorent jouer au foot dans la cour de récréation. À tel point qu'une certaines compétition s'est installée entre eux. Leur implication dans le jeu va jusqu'à engendrer des catastrophes. La preuve, encore une fois ce matin, Kim avait mal visé les cages et le ballon avait filé dans la vitre d'une salle. C'était la quatrième fois que ce genre d'incident arrivait dans l'année et c'était le troisième causé par Kim.

Bien sûr, le jeune garçon avait reçu des heures de colles, mais c'était un dur à cuir, et le principal le punissait pour la forme, sachant pertinemment que cela n'empêcherait en rien le collégien de recommencer.

Le chef de l'établissement avait donc fait appelle, une fois de plus, à un vitrier qui avait rapidement fait le déplacement pour ramasser les morceaux brisés et changer la vitre cassée.

Et bien que, l'employé travaillait au milieu des enfants, cela n'empêchait en rien ces derniers d'être lancé à nouveau dans un match de foot haut en couleur.

C'était le début de l'après-midi et, en attendant la reprise des cours, c'était très souvent que des matchs étaient organisés.

Marinette et Alya se tenaient à l'écart. Le foot, ce n'était pas pour elles. Il n'y avait dans leur classe qu'Alix et Kim pour vouloir se défouler sur un terrain, et avoir envie de retourner dégoulinant de sueur en cours, pour rester toute l'après-midi ainsi.

Les cours n'allaient pas tarder à reprendre, et les deux jeunes filles avaient, comme la majorité des élèves, commencé à prendre le chemin de leur classe. Elles étaient en train de longer le préau quand un ballon vint percuter la vitre qui était à quelque mètre.

- Attention ! Cria Alya en tirant son amie par la manche.

Les deux collégiennes firent trois pas en arrière pendant que des morceaux de verres se déversaient sur le sol.

À l'autre bout de la cours, elles purent entendre le vitrier rougir de rage.

- Non, mais c'est pas bientôt finit oui ! Hurla-t-il aux enfants.

Les fautifs partirent se réfugier aux quatre coins du collège, la plupart en ricanant de leur bêtise.

- Je pense qu'on ne devrait pas trainer ici… Souffla la métisse à la brune.

Marinette opina et les deux se pressèrent d'aller en classe.

Une fois arrivées dans la salle, Marinette et Alya s'assirent à leur place, tout en continuant la conversation qu'elles avaient dans le couloir. Il y avait une certaine agitation dans la classe, les élèves se détendaient en attendant que Mme Bustier arrive. Mais tous se turent quand, d'un coup, Kim rentra en grand fracas dans la pièce.

Ils le regardèrent, essoufflé, partir au fond de la salle. Alya leva un sourcil et partagea une œillade avec Marinette. Le garçon avait encore dû se mettre dans une panade pas possible.

L'arrivée de Kim ne retint pas bien longtemps l'attention de la classe, car des cris commencèrent à parvenir du couloir. Le groupe se jeta des regards entendeurs, et Kim resta cloitré au fond de la classe.

Maintenant que Marinette le regardait avec un peu plus de détail, elle pouvait lire l'air horrifié qui était dessiné sur son visage.

Elle voulu se lever pour aller lui demander ce qu'il avait, mais la porte s'ouvrit à nouveau en grand fracas, et des hoquets de surprises s'élevèrent.

Un homme, totalement transparent, fait en vitre, s'avança dans la classe. Son regard balaya le lieu avant de se poser sur Kim. Il arbora alors un sourire satisfait.

- Alors ! Ça t'amuse de briser mes vitres ! Essaie donc de briser celle-ci !

Il claqua des doigts et les vitres de la classe devinrent aussi épaisses que le mur. Les collégiennes restèrent prostrées sous la surprise pendant que le super vilain rebroussait chemin.

Il rit à haute voix avant de claquer la porte derrière lui.

- Essaie de briser ces vitres ! Elles sont comme moi ! Incassable !

Pendant un instant, le silence s'installa parmi les enfants avant que, très vite, l'agitation ne monte. Max fut le premier à exposer la situation à voix haute.

- Il semble que nous soyons coincés dans cette pièce aux vitres incassables. Statua-t-il en remontant ses lunettes.

Dehors, le super vilain criait après les autres collégiens et Marinette sentit l'angoisse monter. Etrangement, dans la classe, personne ne paniquait. Les garçons s'étaient levés pour essayer d'ouvrir la porte, mais n'y étaient pas parvenu. Alors chacun avait repris sa place. Comme si le cours allait commencer. Comme si Mme Bustier allait franchir la porte dans quelque seconde pour leur rendre leur contrôle de la semaine passée.

Marinette restait prostrée à sa place, complètement perdue, épiant avec des regards furtifs ses camarades autour d'elle. Alya, qui s'était levée, revient vers son amie et passa une main rassurante sur son épaule.

- Et, souffle un peu Marinette ! Ne t'inquiète pas, Ladybug va venir nous sortir de là !

Distraitement, la brune hocha la tête, en simple réponse.

Au premier rang, Chloé avait reprit place à son bureau et tentait en vain d'appeler son père. Visiblement, il n'y avait aucun réseau. Alya, en journaliste avertit, avait sortit son portable et essayait de se connecter à son blog, mais rien ne passait.

Alix fit exploser une bulle de chew-gum et Marinette sursauta.

- Si tu n'arrives pas à publier, Ladybug ne saura jamais ce qu'il nous arrive. Dit-elle à Alya.

La reporter en herbe lui jeta un sourire en coin, et pointa un doigt vainqueur vers la sportive.

- Elle savait où nous trouver contre Horrificator, et très souvent, elle est sur place bien avant moi ! Ne t'inquiète pas, Ladybug et Chat Noir sont toujours au courant de tout.

Marinette écouta distraitement son amie. Les discussions avaient reprises dans la classe. Tout le monde était calme et attendait l'arrivée de Ladybug, mais la jeune fille se sentait tout sauf calme. Pour sur, Ladybug savait où ils se trouvaient puisqu'elle était coincée avec eux, dans cette pièce.

L'épaisseur des vitres concentrait la chaleur et la température commençait à monter dans la salle. Marinette avait l'impression que ces quatre murs allaient finir par la faire suffoquer et les voix de ses camarades créaient comme un bourdonnement dans le fond de son esprit.

Ladybug ne viendra pas. L'héroïne ne viendra pas.

- Comment pouvez-vous rester aussi calme ? Finit-elle par paniquer.

Le brouhaha ambiant s'arrêta instantanément et tous les regards surpris se tournèrent vers elle, tous lui renvoyaient la même question.

- Qu'est-ce qui t'arrive ? Lui demanda concernée Alya.

Marinette tenta de calmer son cœur et de reprendre son souffle avant de répondre.

-Et si, Ladybug ne venait pas ?

- Elle viendra ! Lui assura Rose, assise deux rangs derrière elle.

- On lui fait confiance ! Souffla plus timidement Juleka.

- Elle nous a tous, toujours sauvé, elle le refera même si on n'a aucun moyen de lui communiquer. Dit posément Yvan en prenant Mylène par les épaules.

Marinette se passa une main sur le visage.

En dehors de la classe, on entendait quelques cris d'élèves dans les couloirs. Visiblement, l'Incassable n'avait pas quitté le collège et attendait lui aussi, que les super héros viennent le chercher ici.

Autour d'elle, c'était comme si la vie reprenait. Comme s'ils n'étaient pas coincés dans ce lieu clos. Comme si Ladybug allait arriver pour les sauver. Mais Marinette le savait très bien, Ladybug ne viendrait pas, parce que, Ladybug c'est elle, et qu'elle n'avait aucun moyen de se transformer ici, sans être vu.

Il lui fallait impérativement sortir de là.

La collégienne se leva d'un pas ferme et s'avança vers la porte de la classe. Elle jaugea l'objet. La brune posa doucement sa main sur la poignée avant de tenter brusquement de la forcer.

Chloé la regarda faire d'un air hautain.

-Marinette Dupain-Cheng, commença-t-elle en exagérant les syllabes, tu te fatigues pour…

Sa voix resta en suspend quand la collégienne força avec un peu plus de détermination la porte, mais elle ne bougea pas d'un iota.

Chloé laissa un soupir dédaigneux lui échapper et repartit à sa manucure.

Marinette se laissa glisser devant la porte. Elle sentit quelques regards interrogateurs et concernés glisser sur elle. Même les yeux examinateurs d'Adrien. Néanmoins, personne ne fit aucun geste envers elle. Chacun avait sa propre réaction dans une telle situation. La sienne restait plus complexe que la leur.

Il y avait un dilemme en face d'elle. La jeune collégienne ramena un peu plus près de sa poitrine ses jambes.

Oui, Ladybug était au courant de la situation. Oui, elle pourrait agir. Marinette, ici, n'était d'aucune aide. La brune leva la tête et fixa le plafond. Comment faire ? Dévoiler son identité à tous ? Ce qu'elle avait cherché à garder secret depuis le début ? Tous ses efforts voleraient en éclats d'un seul coup.

Lascivement, la collégienne passa une main pour essuyer la sueur qui coulait sur son front. Les vitres, qui avaient doublé d'épaisseur, concentraient la lumière du soleil dans la pièce et la température commençait à devenir insupportable. Elle se sentait suée dans son simple T-shirt. Même Kim avait retiré son indémodable sweat.

Son cœur ne se calmait pas et elle avait peur que les larmes finissent par ne plus lui résister.

De nouveau son regard balaya ses camarades. Ils essayaient de rester calmes, mais elle les voyait, ces détails qui ne trompaient pas. Les bras d'Yvan qui se resserraient atour de Mylène ; le visage de Nathanaël tomber plus bas sur sa feuille ; Rose prendre la main de Juleka dans la sienne ; Sabrina et Chloé s'asseoir un peu plus proche l'une de l'autre.

Mis à part la voix d'Alya qui tremblait pendant qu'elle filmait, tous les autres étaient redevenus silencieux. Personne ne disait rien, parce que personne ne voulait céder à la panique, mais depuis le temps qu'ils étaient ici, l'arrivée de Ladybug était de plus en plus attendue. Tous commençaient à être fatigués et sous cette chaleur leurs cerveaux bouillaient dans leurs têtes.

Marinette avala son peu de salive pour humidifier sa gorge qui devenait sèche. Les gouttes de sueur coulaient sur son front. Les yeux demi-clos, elle remit en place une mèche de sa franche qui tombait sur son visage.

Nino s'éventait avec sa casquette, à côté de lui Adrien était avachit à sa place et fixait le plafond.

Elle ferma les yeux un moment. La chaleur était écrasante, c'était insupportable. Dehors, les cris des passants et de l'akumatisé résonnaient. Elle pouvait les entendre et s'en était trop.

Elle observa ses mains vides. Ces mains qui pouvaient changer les choses. Une super héroïne ne devait pas attendre que la solution lui tombe du ciel, elle devait agir.

Cette fois-ci, Marinette se releva et serra les poings. Une dernière fois, elle se saisit de la poignée de la porte et força dessus avec rage. Tous ses camarades posèrent leur regard sur elle.

- Mari, on t'a dit que ce n'était pas… Tenta Alya.

Elle coupa court quand, cette fois-ci, la brune donna un coup de pied à la porte. Tous furent surpris de la colère qu'exprimait Marinette. La brune réitéra son geste avant de faire trois pas en arrière. Elle fixa avec une rage farouche la porte qui lui barrait le passage. Cette satanée porte qui la retenait ici.

La jeune héroïne sentit des gouttes perler sur son visage et elle ne sut pas si c'était la sueur ou des larmes de frustration. Ses poings étaient crispés le long de son corps, sa mâchoire était serrée. Elle aurait aimé crier pour laisser s'échapper toute sa colère. Un simple secret d'identité ne valait pas la vie de ses camarades. Rien ne vaut la vie de ses amis.

Elle tourna la tête et balaya une dernière fois sa classe. Ils la fixaient tous, comme-ci ils attendaient qu'elle s'explique sur son comportement. Elle s'essuya le visage avec le dos de sa main et souffla un bon coup.

Lentement, son visage s'abaissa à sa sacoche. Le petit sac était toujours avec elle, toujours bien contre elle.

Cette fois-ci, sa décision était prise. D'un geste habile, elle ouvrit son sac. De l'intérieur Tikki lui sourit, confiante. L'être magique lui assura qu'elle était en train de faire le bon choix.

La brune hocha la tête.

- Très bien. Souffla-t-elle pour se donner un peu plus de courage.

Son regard se retourna sur la porte et elle reprit ensuite d'une voix plus forte.

- Tikki, transforme-moi !

Toute la classe fut attirée par ses paroles, un certain blond plus que les autres, mais personne ne broncha.

Dans un éclair rouge, Ladybug prit la place de Marinette.


Et non, pour une fois ce n'est pas la fin ! Il y aura bien une suite, elle est prévue, elle est en cours d'écriture ! La fic fera environ 4 petits chapitres...

Merci d'avoir lu !