Défi "Les vedettes de la fanfiction" de la Gazette des bonbons au citron
Thème : Voyage / Voyage dans le temps.
Couple : Katie Bell / Percival Graves


Katie Bell avait grandi aux côtés de Harry Potter. Il était dans sa maison à Poudlard. Elle avait suivi ses aventures, avait joué au Quiddich avec lui. Elle avait été au plus près de ses aventures sans jamais y participer.
Elle avait rejoint l'armée de Dumbledore. L'année suivante, elle avait passé près de six mois à Sainte Mangouste après avoir touché un collier ensorcelé. Heureusement, elle n'avait pas gardé séquelles de l'incident, ni de son passage sous impérium.
Elle était revenue pour se battre aux côtés de Harry, lors de la Bataille de Poudlard.

Quand tout avait été terminé, elle avait regardé autour d'elle consciente que sa vie venait de changer définitivement. Elle avait eu soif de changements et d'aventures.

Alors que beaucoup partaient retrouver leurs familles, elle était restée. Elle avait aidé à rassembler les blessés, puis les morts. Katie avait vu beaucoup de ses anciens camarades étendus sans vie, et les larmes s'étaient mises à couler sur ses joues.
Elle avait fait une pause en se retranchant dans les toilettes de Mimi Geignarde.

Le fantôme était aussitôt venue la voir. Loin d'être aussi désagréable qu'à son habitude, elle lui avait posé des questions sur la Bataille.

- Donc, Harry Potter est celui qui a remporté la bataille ?
- Oui Mimi. Il a tué Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom.
- Alors pourquoi pleures-tu ? Tu devrais être contente ! Tu es en vie toi !
Katie haussa les épaules.
- Il y a eu tellement de morts... Et je me rend compte que je ne sais pas quoi faire maintenant...
- Quoi faire ? Vivre ta vie peut être ?
- On est nés et on a grandi avec la guerre. Nous n'avons connu que ça. Et puis, tout c'est terminé et je me rend compte que je n'avais pas fait de projets.

Mimi ne répondit pas, réfléchissant. Puis elle haussa les épaules.

- Et tu aimerais faire quoi ?
- Je ne sais pas. Vivre des aventures... J'ai tellement appris avec Harry, mais... Je ne veux pas être Auror.

Mimi se mit à faire des cabrioles autour de Katie. Puis elle s'arrêta brusquement avec un grand sourire.

- Je sais ! Cet idiot de Peeves s'est vanté de savoir quelque chose. Et ce qu'il a vu pourrait être parfait pour toi !

Katie fronça les sourcils.

- De quoi s'agit-il ?
- Et bien suis-moi si tu veux savoir... Toi qui voulais des aventures, voici la première !

A ces mots, Katie sourit légèrement, amusée de l'enthousiasme débordant. Curieuse de connaître le secret de Peeves, qui mettait également Mimi dans tous ses états, elle la suivit dans les couloirs déserts de Poudlard.
Elle se rendit compte que le château avait subi des dégâts mais rien d'irréversible.
Un jour peut être, ses enfants se promèneraient dans ces mêmes couloirs...

Elle hésita un léger instant en se rendant compte que Mimi lui désignait les appartements du professeur McGonagall. Katie haussa un sourcil.
- Mais...
- Allez, Miss Gryffondor ! Les lionnes ne sont-elles pas sensées être courageuses et aventureuses ?

Les mots de Mimi décidèrent Katie. La pensée qu'elle était manipulée par un fantôme - une ancienne Serdaigle qui plus est - l'effleura, mais elle finit par pousser la porte des appartements de son ancien professeur de métamorphose.
L'intérieur était à l'image de la femme sévère qu'elle avait toujours connu : tout était parfaitement rangé. La décoration était aux couleurs de l'écosse, et un tartan - probablement aux couleurs des McGonagall - était posé soigneusement plié sur le canapé.
Mis à part cette source de couleur, le reste était un mélange de bruns et d'écru.
Katie sourit, amusée de voir que la sévère professeure avait une pile de livres moldus. Et vu les couvertures, il devait s'agir de livres sentimentaux... De jeunes femmes étaient dans les bras de solides gaillards en kilt.

Mimi s'impatienta.
- Dépêche toi ! C'est dans son bureau !

Katie ouvrit la porte désignée et entra dans le minuscule bureau. Là encore, tout était impeccable. Une pile de parchemins était sur le bureau, et la plume d'écriture était posée sur le bureau, comme si McGonagall avait été brusquement interrompue.
Ce qui avait probablement le cas d'ailleurs, pensa Katie avec un léger frisson. Elle était heureuse et soulagée de savoir que l'écossaise avait survécu, et n'était pas blessée.

Mimi, de plus en plus excitée, lui désigna une petite boîte. Katie posa l'index sur la boîte, de nouveau hésitante.
- Que dois-je faire ?
- Dans cette boîte, il y a un artefact. Tu as juste à le prendre.

Katie souleva le couvercle d'une main hésitante. A l'intérieur, il y avait une chaîne en or, au bout de laquelle pendait un petit sablier.
Katie l'examina de plus près en fronçant les sourcils.

- Qu'est ce que c'est ? ça ressemble à un retourneur de temps...
- D'après ce que j'ai entendu, cet artefact te permet de voyager. Ça a été offert par quelqu'un du MACUSA.
- Le MACUSA ? les américains ? Mais ... ?
- Tu ne croyais quand même pas que les aurors anglais n'avaient aucunes interactions avec les aurors étrangers ?

Katie haussa les épaules.
- Donc, avec cet objet, je peux voyager ?
- Voilà. Tu as juste à le passer autour du cou et tourner la base du sablier.
- Et je me retrouve où ?

Mimi fit le tour du bureau, en évitant le regard de Katie. Cette dernière rappela le fantôme à l'ordre.
- Mimi ? Je me retrouve où exactement ?
- J'en sais rien ! Mais McGonagall l'a souvent utilisé. Et... Elle va bien non ?

Katie plissa les yeux, soupçonneuse.
- Ce n'est pas une espèce de blague à mes dépends, n'est-ce-pas ?

Mimi ricana.
- Je n'ai aucune raisons de faire ça... Fais comme tu veux après tout !

Et le fantôme disparut. Katie soupira, et reposa le couvercle sur l'artefact. Elle allait quitter le bureau, quand elle fit brusquement demi-tour, ouvrit la boîte et mit la chaîne autour de son cou.
Avant même de réfléchir à ce quelle faisait, elle tourna la base du sablier.
Elle crut que rien ne se passait quand soudait, elle se sentit tirée par une force invisible. Les appartements de Minerva McGonagall disparurent brutalement.

Katie Bell avait dû fermer les yeux à un moment, puisque quand elle les ouvrit elle se trouvait dans un appartement inconnu. Un appartement inconnu et définitivement masculin.
Elle tourna sur elle même et pendant un bref instant, elle craignit avoir fait une erreur. Mais le petit frisson d'excitation qui parcourut son échine lui fit se sentir vivante pour la première fois depuis longtemps.

Une voix venant d'une autre pièce s'éleva.
- C'est vous, Minerva ?

Avant qu'elle ne puisse répondre, un homme entra dans la pièce. il portait un pantalon noir, et était torse nu. Il essuyait ses cheveux noirs ébène avec une serviette, indiquant sans aucun doute qu'il sortait de la douche. Katie nota sa mâchoire carrée, son torse puissant et ses abdominaux marqués. Il était bel homme.
Mieux encore.

Quand il ouvrit les yeux, elle sentit sa bouche se dessécher, figée par l'intensité de ses yeux noirs.

Il parut un instant surpris. Il détailla Katie, son uniforme de Gryffondor déchiré, ses joues sales, le sang séché sur son visage dû à un mauvais sort qui l'avait effleurée. Il nota aussi les traînées claires sur ses joues indiquant sans doutes que la jeune fille avait pleuré.
Il fronça les sourcils en passant la main dans ses cheveux. Katie nota que ses tempes grisonnaient légèrement, ce qui à son avis, ajoutaient à son charme naturel.

- Miss. Vous êtes envoyée par Minerva ?
- Heu... Pas exactement.
- Vous êtes ?
- Katie. Katie Bell.

Il l'examina soigneusement sourcils froncés.
- Pourquoi êtes vous ici ?
- Je... J'ai... suivi les conseils d'un fantôme de Poudlard.

Un léger sourire étira ses lèvres et il la fixa un instant avant de décider qu'elle disait la vérité.
- Un fantôme... C'est la première fois que j'entends cette excuse. Et j'en ai entendu...

Katie haussa les épaules. L'homme face à elle la détaillait avec intensité et elle essayait de résister à la tentation de se tortiller sous son regard sombre. Elle n'avait pas peur, malgré sa carrure et son air sévère. Il avait l'air... Gentil. Dangereux, mais gentil. D'instinct, elle savait qu'elle pouvait lui faire confiance.

- Et bien Miss ? Je vois que vous êtes étudiante à Poudlard. Gryffondor.
- Ancienne étudiante. J'ai été diplômée l'an dernier.
- Et vous continuez à porter votre uniforme ?
- Je l'ai mis pour la bataille.
- Elle a eu lieu ?
- Oui. Harry a réussi, il nous a tous sauvé.

L'homme ferma les yeux, l'air soulagé.
- Bien. Très bien. Comment va Minerva ?
- Elle va bien. Une légère blessure mais quand... quand je suis partie elle aidait à soigner les blessés.

Il eut un sourire amusé.
- J'en étais sûr. Si vous me disiez pourquoi vous avez pris ce bijou, Miss Bell ?

Katie pressa ses mains l'une contre l'autre, et raconta brièvement sa rencontre avec Mimi. Comment le fantôme l'avait conduite à l'artefact quand elle avait dit n'avoir plus aucun but maintenant que la guerre - la seule chose qu'elle avait connue - était terminée.

- Donc, si je comprends bien, vous avez utilisé un artefact sans savoir exactement où vous alliez vous retrouver. Où et quand ?

Katie baissa les yeux, les joues rouges. L'homme rit.
- Je suis Percival Graves. Auror pour le MACUSA. Vous êtes dans mon appartement à Washington, Miss.
- Washington ?

Katie avait couiné, effrayée. Elle se rendait compte qu'elle avait agi impulsivement, et qu'elle se retrouvait sans argent, sans bagages dans une grande ville inconnue.

- Oui Washington. En 1916.

Katie sursauta violemment.

- 1916 ? Pas 1998 ?
- 1916 jeune fille. Votre fantôme a oublié de vous informer que ce sablier permettait de voyager dans le temps ?

Katie hocha la tête mortifiée. Elle devait probablement passer pour une écervelée...

- Ce sablier a été donné à Albus Dumbledore par le Macusa. Albus l'a remis à Minerva.
- Mais pourquoi remonter dans le temps ?
- Ça, jeune fille, c'est entre notre présidente et Albus. Séraphine n'est pas très loquace sur ses petits secrets...

Katie hocha la tête. Elle essayait de ne pas regarder l'homme face à elle, à demi-nu. Elle essayait d'oublier qu'elle n'était plus à Poudlard, mais à Washington. Qu'elle n'était plus en 1998, juste après la bataille de Poudlard mais en 1916.

Percival dût se rendre compte que la jeune fille était épuisée.
- Écoutez, je vais vous prêter des vêtements, et vous allez prendre une douche chaude et vous reposer. Un elfe s'occupera de nettoyer votre uniforme.

Katie acquiesça docilement et suivi l'homme. Il la conduisit dans une salle de bains et lui sortit une serviette moelleuse à souhait.
A peine la porte refermée, Katie se dévêtit et entra dans la douche, rideau tiré. L'eau chaude lui fit un bien fou, dénoua ses muscles et nettoya les coupures et blessures diverses qu'elle n'avait pas vues jusqu'à présent.
Elle grimaça en notant une contusion sur sa cuisse, et se rendit compte qu'elle avait une large entaille dans le cuir chevelu.

La situation était totalement surréaliste, même après avoir côtoyé Harry Potter. Cependant, elle se sentait étrangement bien. Elle sortit de la douche et s'enroula dans la grande serviette, soupirant d'aise. Un bref coup d'œil dans le miroir lui apprit que les blessures qu'elle avait ressortaient vivement sur sa peau pâle maintenant qu'elle n'avait plus la poussière et le sang des combats pour les masquer. Elle grimaça puis haussa les épaules. Elle n'y pouvait rien après tout !

Elle nota un tee shirt d'homme accompagné d'un short. Elle soupira et enfila le tout. Elle sortit de la salle de bains et rejoignit Percival dans le salon.
Il était assis sur le canapé, devant la cheminée et buvait un verre, l'air songeur. Il avait passé un tee-shirt et Katie le regretta presque. Elle avait apprécié l'admirer.

Quand la jeune fille sortit de la douche, Percival était dans le salon, dégustant un whisky. Il se demandait pourquoi le fantôme de Poudlard lui avait envoyé cette gamine.
Quand il avait entendu du bruit dans son salon, il avait immédiatement pensé que Minerva avait besoin d'aide. Mais à la place, il avait trouvé cette jeune fille. Il avait du premier coup d'œil reconnu l'emblème des Gryffondor de Poudlard. Il l'avait suffisamment vu à chaque visite de son amie.
Il aurait pu directement la conduire au siège du Macusa, où elle aurait été prise en charge et renvoyée d'où elle venait. Mais il n'en avait pas eu envie. C'était probablement une erreur qu'il regretterait amèrement mais il avait pour habitude de suivre son instinct. Et son instinct lui soufflait que cette Katie Bell pourrait l'aider.

Il entendit ses pas légers entrer dans la pièce et il se tourna vers elle. Il fronça les sourcils en voyant les blessures et contusions sur son corps.
Percival connaissait la situation, Minerva lui avait parlé de la guerre qu'il y aurait. Il savait que tout reposait sur les épaules d'un enfant.
Mais face à lui se tenait cette jeune fille, à peine une femme, tout juste sortie de l'école et qui portait sur son corps la preuve qu'elle avait combattu au corps à corps. Il n'avait pas réalisé jusqu'à cet instant que la situation était autant désespérée en Angleterre.

Il lui tendit la main et la fit asseoir à ses côtés.
- Venez Katie. Vous avez besoin d'être soignée.

Katie se laissa faire en silence. L'homme, Percival, ne parlait pas. Il avait les sourcils froncés et il pinçait les lèvres à chaque blessure qu'il trouvait.
Elle s'empourpra quand il se tint au dessus d'elle à nettoyer la plaie dans le cuir chevelu avant de la refermer à l'aide du sort adéquat. Elle sentait sa chaleur et ne s'était jamais tenue aussi prêt d'un homme de sa vie...

Puis, il se réinstalla à ses côtés, et ils commencèrent à parler de la guerre. Lui posait des questions puis écoutait. Elle commençait d'une voix hésitante, puis finissait par raconter les yeux perdus dans le vague.
Au fur et à mesure que les mots s'écoulaient, elle se sentait plus légère, comme libérée d'un poids qu'elle ignorait avoir sur les épaules.

Lorsque Percival raconta une anecdote de son métier d'auror, elle se mit à rire, d'un rire clair et joyeux. Il sourit, content de voir qu'elle retrouvait sa joie de vivre.

Quand Katie essaya d'une voix hésitante de demander ce qu'il allait advenir d'elle, il la coupa pour lui dire qu'ils auraient largement le temps d'en parler le lendemain. En attendant, elle avait besoin de dormir.
Elle relâcha son souffle, contente de rester un peu, dans ce monde inconnu pourtant si rassurant.

Elle écoutait Percival lui raconter sa vie en 1916, et subjuguée, elle finit par s'endormir sur son épaule sans s'en rendre compte.
L'homme sourit, et prit la jeune femme dans ses bras, avant de la déposer dans son lit. Puis, il retourna devant sa cheminée fixant le feu d'un air absent.

Il ne fut pas réellement surpris de voir le visage de Séraphine, sa patronne apparaître dans les flammes.
- Graves ? J'ai été informée d'un voyage provenant du sablier.
- C'est exact Madame.
- Minerva est encore avec vous ?
- Ce n'était pas Minerva, mais une de ses étudiante.

La femme à l'air sévère pinça les lèvres, et attendit une explication.
- Madame, la Bataille a eu lieu. Le garçon entraîné par Albus sera vainqueur.
- Bien. Où est elle ?
- Elle dort. Elle a été blessée.

Les traits de la femme s'adoucirent.
- Rien de grave ?
- Non Madame.

Séraphine Picquery n'était pas une ancienne élève de la maison du Serpent cornu d'Ilvermorny pour rien. Elle leva un sourcil interrogateur et attendit. Elle connaissait suffisamment son collaborateur pour savoir quand Percival Graves avait une idée derrière la tête.
- Madame ? Je compte lui proposer de rester un peu ici.

Elle réfléchit un instant puis acquiesça. Graves était digne de confiance. S'il souhaitait inviter la jeune fille, libre à lui.
- Tenez moi au courant de sa décision, Graves.
- Oui Madame.

Les flammes de la cheminées redevinrent normales et il se laissa aller au fond du fauteuil.
Il ne savait pas vraiment pourquoi il avait eu envie de demander à sa voyageuse du futur de rester un peu de temps dans le passé.
Mais il avait envie de connaître un peu mieux cette drôle de jeune femme, qui sur un coup de tête avait décidé de quitter son monde connu.
Il ne doutait pas qu'elle accepterait son invitation. Il l'avait entendue parler avec tellement de passion par moments qu'il était certain qu'elle avait envie de vivre des choses inédites.

Il soupira d'un air las et s'allongea sur le sofa bras croisé derrière la tête. Il pensa qu'il allait devoir demander l'ajout d'une chambre à son appartement - ce qui ne devrait pas vraiment poser de problèmes. Il faudrait aussi qu'il achète des vêtements à la jeune fille.
S'il avait déjà vu la mode du futur grâce à Minerva et les photos qu'elle amenait parfois, il ne pouvait pas la laisser se balader à demi vêtue.

Juste avant de s'endormir, il songea qu'elle était magnifique dans l'un de ses tee-shirt, bien trop grand pour sa frêle silhouette.

Le lendemain matin, Katie se rendit compte qu'elle était dans le lit de Percival Graves. Elle rougit violemment mais ne put s'empêcher d'apprécier l'odeur qu'il avait laissé sur les draps et les oreillers.
Quand elle arriva dans le salon, elle sourit doucement en se rendant compte qu'il l'avait installée dans son lit alors qu'il avait dormi sur le canapé. Il était trop grand pour le meuble et ses pieds dépassaient largement.
Silencieusement, elle explora l'appartement jusqu'à trouver la cuisine. Puis, le plus doucement qu'elle put, elle prépara un petit déjeuner. Le moins qu'elle puisse faire, d'après elle.

Katie essayait de ne pas penser à la discussion sérieuse qu'ils devaient avoir. Elle se rendait compte qu'elle n'avait pas envie de retourner à Poudlard. Ici, la guerre et la bataille devenaient abstrait, une histoire à raconter. Mais... Là bas, en y retournant, tout deviendrait réel. Ses amis morts, les blessures, le sang, les cris. Elle savait que les journaux devaient parler encore et encore du carnage, de la victoire d'Harry, des Mangemorts.
Katie avait juste besoin de paix.

Elle sourit en voyant le petit déjeuner qu'elle avait préparé. Son hôte ne risquait pas d'avoir faim, elle avait prévu pour un régiment...

Il se réveilla immédiatement quand elle déposa le plateau sur la table basse devant lui. L'odeur du café l'attira et il la remercia.
Elle s'assit prudemment à ses côtés et prit un verre de jus d'orange, qu'elle sirota nerveusement.

- Katie... Si je vous proposais de rester un peu ici, à Washington, en 1916... Que me répondriez -vous ?

Les yeux brillants, elle le regarda. Soudain, son avenir s'éclairait et un poids disparut de sa poitrine.

- Je dirais que j'accepte. Avec grand plaisir.

Leur sourire scella leur accord et ils reprirent leur repas là où ils l'avaient laissé...


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