Titre : Living arrangements

Auteur : In Darkness is Light

Traductrice : Shebang

Disclaimer : Naruto n'appartient pas à In Darkness is Light, ni à moi, et la fic n'est pas de moi, je n'en suis que la traductrice, avec l'autorisation de l'auteur !

Note de l'auteur : Bon, c'est la deuxième fois que j'écris sur le couple Kakashi-Rin ! En gros, la fic va consister en une série de oneshots reliés, et j'espère que vous prendrez autant de plaisir à la lire que moi à l'écrire !

Note de la traductrice : En parcourant le site, on tombe parfois sur de petits bijoux, mais il faut savoir fouiller et pas que dans les fics françaises... J'ai beaucoup aimé cette fic qui, mine de rien, nous entraine petit à petit, et j'ai et voulu la partager avec vous. J'espère que ma traduction sera à la hauteur et que cela suffira à vous faire apprécier cette fic autant que je l'ai aimée !

Le Commencement

Quand Kakashi, 14 ans, se réveilla ce matin-là, il eut la sensation que cette journée lui réserverait des surprises, bien que rien ne l'ait préparé à la taille de la surprise à laquelle il allait être confronté.

La journée avait commencé par tous les rituels matinaux habituels, Kakashi se préparait pour une réunion avec son sensei, plus récemment connu comme le Yondaime Hokage. Ce dernier avait eut l'intention de lui proposer un boulot d'enseignant depuis quelque temps et il semblait qu'aujourd'hui il aurait enfin une chance de la faire.

Kakashi était sur le point de quitter son appartement pour se rendre au bureau du Hokage quand il entendit des coups frappés à sa porte. Tout à fait réveillé à présent et sur ses gardes, il se dirigea prudemment vers la porte, la déverrouilla lentement tout en dégainant son kunai. Ce qu'il vit derrière la porte entrouverte n'était pas le visage d'un ennemi potentiel, mais celui de Rin, sa coéquipière, qui semblait dans un état proche de l'hystérie. Elle était toute échevelée et ses yeux étaient rouges et bouffis, faisant des poches sombres juste en dessous. L'inquiétude envahit immédiatement Kakashi. La dernière fois qu'il l'avait vue aussi bouleversée, c'était pour les funérailles d'Obito.

« Qu'est-ce qui se passe ? » demanda-t-il.

Alors Rin se mit à pleurer, presque hystérique, ce qui l'inquiéta encore davantage.

« E-E-Eux ! » pleurnicha-t-elle. « Eux ! Comment ont-ils pu ? Faire ça ! Comment ont-ils pu ? Comment ça a pu arriver ? » demanda-t-elle en criant au garçon devant elle. « Eux ! Eux ! »

« Eux qui ? Qui c'est, eux, Rin ? Qu'est-ce qu'ils ont fait ? » il l'attrapa par les bras et la secoua légèrement pour la faire lever les yeux vers lui au lieu les garder rivés par terre.

Le regard de Rin glissa sur le béton du sol et se releva pour se planter dans le sien. Il regretta alors de l'avoir forcée à lever les yeux. Ils semblaient ternes, morts, cela lui fit peur. Il remarqua soudain qu'elle ne pleurait plus et que son visage affichait une expression lointaine et apathique effrayante. La Rin qu'il regardait à ce instant était complètement de la Rin qui avait frappé à sa porte. Lentement, elle remua les lèvres et dit :

« Ils-Ils... Ils ont fait ça... »

Kakashi n'eut pas d'autre occasion de lui demander qui était « ils » ; Rin s'était écroulée sur lui quelques secondes plus tard. Choqué et alarmé, il cria son nom, espérant qu'elle se réveillerait.

« Rin? »

Pas de réponse.

« Rin. »

Pas de réponse.

« Rin ! Allez, Rin, réveille-toi! »

Toujours pas de réponse.

Paniqué, il se demanda s'il devait se ruer à l'hôpital pour l'y faire admettre, mais conclut que ce ne serait pas seulement difficile, mais aussi inutile. Il était rentré la veille de mission et était toujours épuisé ; Rin devait facilement peser autant que lui, alors la porter prendrait trop de temps. En plus, l'hôpital avait un surplus de patients depuis que la guerre avait commencé, et avec tous les shinobis blessés qui attendaient pour se faire soigner, il doutait que qui que ce soit considérerait une fille évanouie comme une cas d'urgence.

Il la posa doucement sur son lit, et alla dans la salle de bain humidifier un linge qu'il plaça ensuite sur son front. Il réfléchit à ce qu'elle avait dit, ou plutôt à ce qu'elle avait bafouillé de façon incohérente ; et s'il n'était pas certain de qui « ils » étaient, il était sûr que s'il « leur » mettait la main dessus, il ne donnerait pas cher de leur peau. À son grand soulagement, elle se réveilla au bout de quelques minutes seulement, paraissant en parfaite bonne santé.

Rin observait la pièce, perplexe.

« Où suis-je ? » demanda-t-elle à voix haute.

« Dans mon appartement » répondit Kakashi.

Elle sursauta, surprise, en s'apercevant de sa présence dans la pièce.

« Mon dieu, tu m'as fait peur. »

« Désolé. » s'excusa-t-il.

« Qu'est-ce que je fais ici ? »

« J'en sais rien, tu viens juste de débarquer. Tu ne te rappelles pas ? »

Rin fronça les sourcils, perdue dans ses pensées alors qu'elle essayait de rassembler ses souvenirs. Soudain, une migraine se déclencha quand les derniers évènements revinrent la submerger. Grognant sous la douleur, elle se prit la tête dans les mains en grimaçant.

« Est-ce que ça va ? » demanda Kakashi, à nouveau inquiet mais s'efforçant de ne pas le montrer.

« Oui, ça va. Juste un mal de tête. » répondit-elle.

« Ok. »

Le silence tomba sur eux pendant quelques minutes, seulement brisé lorsque Kakashi jeta un oeil à l'horloge, seul ornement sur le mur nu.

« Merde! » jura-t-il.

« Qu'est-ce qu'il qu'il y a? »

« J'étais censé retrouver Sensei il y a quelques minutes » expliqua-t-il.

« Oh, désolée de t'avoir retenu. Tu peux y aller maintenant. »

« Tu es sur que ça ira ? »

« Oui, je vais bien. »

« Tu veux venir avec moi? »

Bien que surprise et un peu flattée qu'il lui demande de venir avec lui, elle déclina poliment.

« Je crois que je vais devoir dire non. J'ai besoin de repos. »

« Ok, » dit-il, attendant qu'elle se lève. Mais elle restait dans la même position, affalée sur son lit. « Tu comptes rester là? »

Elle sourit, penaude. « Ça t'embête ? »

Il haussa les épaules. Il n'aimait pas vraiment que des gens soient chez lui quand il n'y était pas, mais ce n'était pas comme si elle était une totale étrangère.

« Essaie juste de ne rien détruire pendant que je ne serai pas là, » répondit-il, moqueur.

Elle gloussa, répondant par un « Ok, promis. »

Il la quitta sur un signe de tête et se rendit au bureau du Hokage. Sur le point d'arriver, il se dit que ce n'était pas une mauvaise chose d'être arrivé en retard : son sensei venait juste d'entrer dans son bureau. Frappant à la porte, il ouvrit en entendant l'appel de son sensei « Entrez! »

« Oh! Kakashi! » observa l'homme le plus agé. « Je suis content que tu aies réussi. Comment ça va? »

« Bien » répondit Kakashi.

« Et Rin? »

« Aucune idée, » répondit-il honnêtement sans mentionner la scène qui avait eu lieu un peu plus tôt. Il voulait en savoir plus avant de raconter à son sensei qu'elle avait déboulé en braillant tellement que ses yeux lui sortaient presque de la tête ; avec un peu de chance, il s'agissaitde quelque chose qui pourrait être facilement réglé. « Je pense que ça va... »

« Bien, tu garderas un oeil sur elle. »

« Hm. »

« Tu te demandes surement pourquoi je voulais te parler, » dit Yondaime. « Dernièrement, beaucoup de shinobis ont risqué leur vie, et pas mal d'entre eux ont été tués, à cause de l'avancée du Pays de la Terre sur notre frontière. Nous sommes en guerre et nous avons besoin de toute l'aide disponible. C'est là que tu interviens. »

« Moi? »

« Oui, Kakashi, toi. Est-ce que ça te dirait de commencer à travailler à l'académie? »

« L'académie ? » Demanda Kakashi, incrédule. De tous les postes qu'il avait pensé se voir proposer, celui-ci n'était clairement pas celui qu'il avait envisagé. Kakashi était terrible e avec les enfants, il avait peu de patience pour leur manque de compétence ou d'intelligence. Qu'est-ce qui pouvait pousser son sensei à lui proposer un travail aussi idiot ?

« Quoi? Tu croyais que j'allais te faire entrer à l'ANBU? » demanda son sensei.

Kakashi opina, muet.

« Eh bien, ce n'est pas pour tout de suite. Tu es doué, sans nul doute, mais tu n'as pas encore l'expérience de travail en équipe requise. Certains professeurs de l'académie sont plus compétents pour un poste à l'ANBU et nous espérons les y faire entrer le plus tôt possible. Ça fait quelque temps que nous avons certains candidats en tête, mais nous devions d'abord leur trouver des remplaçants, et c'est là que tu entres en jeu. »

« Euh... » Kakashi s'interrompit, incertain de ce qu'il devait dire. « Pourquoi ne pas choisir Rin pour ce genre de chose? Elle adore les gosses, elle. »

« Malheureusement, les compétences de Rin sont nécessaires ailleurs. Presque tout le personnel à l'hôpital travaille jour et nuit, et triple ses gardes pour pouvoir gérer le nombre de blessés qui arrive chaque jour. J'ai l'intention de la convoquer demain pour discuter avec elle et lui proposer une place d'infirmière en second. Alors qu'est-ce que tu en penses, Kakashi ? Tu acceptes ce travail? »

« Est-ce que j'ai vraiment le choix? » demanda le plus jeune garçon, mi-moqueur.

« Ça, c'est mon élève à moi! Ne t'en fais pas, tu seras un bon prof. »

Un bon prof ? Kakashi? Rien que cette pensée était risible, mais Kakashi choisit une réponse plus spirituelle que le rire : « Evidemment que je serai bien. Je suis génial dans tout ce que je fais. »

« Haha » rit son sensei, sarcastique. « Content que le succès ne te monte pas à la tête. Tu peux disposer. »

Quand Kakashi arriva à son appartement, il remarqua que Rin était toujours endormie. Silencieusement, il attrapa quelques ingrédients et entreprit de se préparer un petit repas. Il finit une heure plus tard. Au même moment, Rin se réveilla. Laissant l'odeur de la nourriture la guider, elle se dirigea vers la kitchenette de Kakashi, les jambes légèrement vacillantes.

« Qu'est-ce que tu fais? » demanda Rin. Au son de sa voix, surpris, il sursauta ; il ne savait pas qu'elle était réveillée. « Désolée », ajouta-t-elle.

« A manger » répondit Kakashi.

Rin leva les yeux au ciel à sa réponse et regarda par dessus son épaule pour voir ce qu'il avait préparé. « Ça sent bon » commenta-t-elle.

Kakashi la regarda du coin de l'oeil et répondit « Bof, au goût ça sera probablement pas à moitié aussi bon qu'à l'odeur. »

Elle haussa les épaules et se dirigea vers les placards. « Où est-ce que tu gardes tes assiettes? »

« Juste la, » dit-il en désignant le côté droit du placard du bas.

Elle passa à côté de lui et attrapa les assiettes pendant que Kakashi retirait le diner de la cuisinière. Tous deux manœuvraient l'un près de l'autre comme s'ils avaient fait ça toute leur vie. Les mouvements étaient fluides, naturels, ils étaient apparemment à l'aise ensemble.

Le mot-clé : apparemment. Il ne savait pas pourquoi, mais il y avait quelque chose à propos de cette situation qui mettait vraiment Kakashi mal à l'aise. Peut-être était-ce le fait qu'il n'aimait pas être trop proche des gens, physiquement et émotionnellement, et que la taille de la kitchenette ne l'aidait vraiment pas. Et puis aussi, peut-être était-ce qu'il ne comprenait pas comment Rin pouvait être aussi perturbée à un moment, apathique à un autre et parfaitement normale ensuite. Quelque part, l'incertitude et la versatilité des émotions de Rin devaient contribuer au malaise qu'il ressentait. Ou peut-être, peut-être, était-ce qu'il n'était pas certain de la raison pour laquelle il se sentait si bien, si normal à cet instant. Son bien être le rendait mal à l'aise.

Qu'elle qu'ait été la raison, son malaise prit abruptement fin quand Rin sortit les assiettes et les verres de la cuisine pour les placer sur la petite table en bois. Elle était à gauche de la kitchenette, et presque au centre de la petite pièce principale. L'espace derrière menait à la chambre et à gauche du lit il y avait la salle de bain. La table semblait être en pin et avait quatre chaises ornées assorties. Kakashi émergea de la cuisine un moment plus tard, portant un plat de nourriture et un morceau de pain.

« Mange, » lui lança-t-il, posant la nourriture sur la table et prenant le siège à côté du sien.

Rin obéit et fut agréablement surprise en remarquant qu'il était un cuisinier tout à fait correct. Tous deux mangèrent en silence, chacun avec ses propres questions, mais n'osant pas les formuler. Finalement, après ce qui sembla des heures, Rin brisa le silence.

« Alors, pourquoi Sensei voulait te voir? »

Kakashi failli rire en se remémorant le récent et absurde entretien qu'il avait eu avec leur sensei à propos du travail à l'académie. « Il voulait me proposer un poste », lui dit-il, essayant d'insuffler à la situation plus d'importance qu'elle n'en avait.

« Quel genre de travail? »

« ...Prof. »

« Toi ? Prof ? Comment ça, à l'académie ? »

Kakashi opina.

Rin étouffa un rire.

Il lui lança un regard noir.

Elle eut un sourire d'excuse. « Désolée, mais je ne t'aurais jamais imaginé là-dedans. »

« J'ai pas vraiment eu le choix. »

« Oh. »

« D'ailleurs, il veut aussi te parler demain. »

« Ah bon ? Pour me proposer d'enseigner aussi? »

« Non, je crois que ça a plus à voir avec l'hôpital. »

« Hm », acquiesça-t-elle, songeuse. « Ce n'est pas plus mal. »

Aucun des deux n'avait plus rien à dire, aussi le silence les enveloppa-t-il rapidement. Kakashi aurait voulu l'interroger sur son état quand elle était arrivée chez lui, plus tôt, mais en jetant un œil à ses traits si paisibles, il décida de reporter ses questions. Regardant l'horloge, il vit les minutes, les heures défiler jusqu'à ce qu'il comprenne qu'il allait être trop tard pour pouvoir reporter plus longtemps. Prenant une profonde inspiration, il lui demanda, « Qu'est-ce qui s'est passé? »

« Qu'est-ce que tu veux dire? » demanda Rin, de toute évidence confuse par la question soudaine.

« C'est rare que tu viennes me rendre visite en larmes. »

« Oh, ça. »Ce fut la seule réponse qu'il reçut et le silence retomba à nouveau.

« Tu as l'intention de me le dire? » s'enquit-il carrément.

« Non, » répondit-elle simplement, fixant le sol. « Est-ce que je peux rester avec toi un moment? »

« Hein? » Kakashi failli tomber de sa chaise sous la surprise.

Rin sembla prendre sa surprise pour de la colère ou quelque chose d'approchant car elle devint immédiatement écarlate et reporta son attention sur le carrelage. « Ce serait seulement pour un moment, juste le temps que je règle mes affaires. »

« Euh, mais t'as pas de la famille chez qui tu pourrais rester ? » Il n'était pas contre le fait qu'elle vive dans son appartement, en partie parce qu'il savait qu'elle ne le lui demanderait pas si elle n'avait pas de bonnes raisons pour ça. Si elle demandait si elle pouvait rester, c'était certainement que quelque chose était arrivé qui faisait qu'elle ne pouvait retourner chez elle. Mais il pensait tout de même devoir vérifier avec elle et s'assurer qu'il n'y avait pas d'autre option. Après tout, son appartement était petit et pas dans un super état. Elle devait bien avoir de la famille qui pourrait lui offrir un meilleur hébergement.

À sa question, Rin se tendit et commença à fixer le carrelage avec encore plus d'intensité, comme si elle n'avait rien vu de plus fascinant de sa vie. Ou alors elle était juste trop embarrassée pour lever les yeux. « Mon père vit dans un autre pays... Et ma mère... » Sa voix s'éteignit.

Remarquant le changement dans sa voix, Kakashi comprit qu'il avait touché un point sensible et voulut s'excuser. « Désolé, je ne veux pas me mêler de ce qui ne me regarde pas, c'est juste que mon appartement est un peu petit, et le quartier est pas terrible » dit-il, pour exprimer son réel souci.

Rin soupira. Au début, elle avait été embarrassée de lui demander ce service, mais cet interrogatoire commençait à avoir raison de sa patience. « Est-ce que je peux rester avec toi? » demanda-t-elle encore. Son ton avait été un peu dur au début, mais s'était adouci, réalisant quelle énorme faveur elle demandait.

« Tu es sûre que tu n'as nulle part ailleurs où aller? » Kakashi se serait frappé pour avoir posé une question si stupide. Évidemment qu'elle n'avait pas d'autre endroit où aller, sinon elle ne serait pas venue chez lui.

« Je me suis faite virer de mon appartement », lui dit-elle, confirmant ses pensées. « Comme je te l'ai dit, ce ne serait pas pour très longtemps, seulement jusqu'à ce que je puisse me trouver un autre logement et un peu plus d'argent. »

« Bon, ben, oui. Oui, tu peux rester, » dit Kakashi après quelques minutes de réflexion. Il n'aurait même pas dû avoir à y réfléchir, à vrai dire. Évidemment que quand un de vos amis venait vous voir dans état proche de l'hystérie et vous disait qu'il n'avait aucun endroit où aller, et qu'il s'agissait d'une des rares personnes qu'il vous restait au monde, vous ne pouviez pas les rejeter.

En entendant sa réponse, Rin bondit de sa chaise, des larmes perlant dans ses yeux malgré l'immense sourire sur son visage et lui dit « Je te remercie vraiment ! »

Quand il se leva elle se jeta sur lui et l'étreignit brièvement mais fermement.

« Euh, pas de souci », répondit-t-il les yeux écarquillés.

« Ok, » lui dit-elle, l'excitation perçant dans sa voix, en se dirigeant vers la porte. « Je dois aller chercher quelques affaires, je serai de retour dans environ une demi-heure. Je te promets que je serai la meilleure colocataire du monde ! Ah, et évidemment, je paierai la moitié du loyer, de la nourriture, et de tout ce qu'il faudra. Je n'aurai pas de problème pour payer ma part, c'est juste que je ne peux pas me permettre un logement décent pour le moment. Encore une fois, merci, vraiment! »

Sur ce, elle fila par la porte, laissant Kakashi qui se demandait si la présence de Rin serait une bonne chose pour lui ou non.

Comme elle l'avait dit, elle réapparut une demi-heure plus tard, deux larges cartons masquant son visage. Prudemment, elle les déposa près de la table de la cuisine puis Kakashi lui fit faire officiellement la visite de l'appartement.

« Bon, la cuisine est là, tu connais déjà. Le salon, c'est juste un vieux canapé et une table basse, mais je ne les utilise presque jamais, alors ils ne sont pas vraiment abimés. J'espère que tu t'attends à rien de trop luxueux. Ici ça ressemble plus à une décharge. »

« Je trouve que c'est parfait, Kakashi, » sourit Rin, reconnaissante qu'il lui ait permis de rester. « Les murs sont blancs et il y a des grandes fenêtres, alors ça doit être très clair ici! »

« Ouais, » acquiesça-t-il. « c'est assez lumineux. Maintenant la chambre. J'ai vidé quelques tiroirs pour que tu puisses ranger tes affaires ; et finalement, mais pas le moindre, la salle de bain. Elle est simple, mais il y a deux-trois trucs à savoir : premièrement, la plomberie du bâtiment est vraiment mal foutue. Si tu veux de l'eau chaude, assure toi que tu n'entends pas d'eau parcourir les tuyaux, et pour la douche il faut tourner le robinet et ensuite tirer ça. »

« Pigé. Merci encore de me laisser rester. Et tu sais quoi? Ton appart est pas mal du tout. »

Kakashi eu un ricanement incrédule à son commentaire.

« Non, c'est vrai ! » continua-t-elle. « Avec quelques petits arrangement, cet endroit pourrait vraiment être super. J'aime beaucoup les lambris dans la chambre, c'est original ! »

« Euh...merci. »

Rin laissa échapper un baillement. « Je suis un peu fatiguée. On s'occupera du rangement demain. C'est le weekend, tu ne travailles pas à l'académie. »

« Ok » acquiesça-t-il. « Mais il faut encore qu'on voit où tu vas dormir. Je n'ai qu'un seul lit. »

« Mais il a deux matelas. On ne peut pas partager ? »

« Ben, ils sont assez vieux, les ressorts vont t'érafler si tu les sépares. Mais ça ira, je vais dormir sur la table. »

« Sur la table de la cuisine ? C'est ridicule, Kakashi ! Tu es trop grand ! C'est moi qui la prends, je suis plus petite, » déclara Rin en se dirigeant vers la table.

Kakashi l'arrêta par le bras. Le regard tout à fait sérieux, il dit « Certainement pas. Tu ne dors pas sur la table. »

« Et pourquoi? »

Ne voulant pas écouter ni répondre à sa question, il lui ordonna simplement mais fermement : « tu prends le lit. »

Comprenant qu'il serait inutile d'insister, elle lacha un soupir résigné et prit place sur le lit.

« Très bien, » lacha-t-elle, « mais on va régler cette histoire de matelas dès demain. »

Kakashi acquiesça ; il était sur le point de sortir de la chambre quand la voix de la jeune fille l'arrêta : « Bonne nuit, et merci encore. »

« Bonne nuit » répondit-il en éteignant la lumière.