Bonjour tout le monde.
Me revoilà avec une nouvelle fanfiction qui se présentera en deux chapitres. Je vous offre le premier et je posterais le suivant dans quelques jours. J'espère que cette histoire vous plaira. Je vous souhaite une bonne lecture!=)
Ps: Je tiens à préciser que c'est un OS à la base et que par conséquent, l'histoire avance vite et ne rentre pas toujours dans les détailles. Merci de votre compréhension.
Harry se réveilla avec un violent mal de crâne. Il ouvrit lentement les yeux et fut surpris de se trouver dans sa chambre au square Grimmauld. Il battit plusieurs fois des paupières et regarda à nouveau autour de lui pour être sûr qu'il ne rêvait pas. Non, son esprit ne lui jouait pas des tours, il était bien dans la demeure des Black. Il se demanda pour quelle raison il se trouvait chez son parrain en plein milieu du mois de novembre, période où il n'y a pas de vacances scolaires.
Il tenta de se lever, mais alors qu'il amorçait un mouvement pour se redresser il ressentit une violente douleur dans son dos. C'était tellement intense et indescriptible qu'il ne put empêcher un hurlement d'agonie de sortir de sa bouche. Il se rallongea immédiatement, mais il pouvait encore sentir dans son dos la douleur qui pulsait comme une grosse artère.
Qu'est-ce qu'il m'est arrivé ?
Harry n'ajouta pas le mot « encore » à sa pensée, car même s'il en avait vu de toute les couleurs, comme la fois où son bras avait perdu ses os, il n'avait jamais ressenti une telle chose. C'était « presque » pire qu'un Doloris.
La porte de la chambre s'ouvrit et il vit son parrain entrer calmement. Son visage était pâle et sombre, comme s'il avait appris une mauvaise nouvelle ou qu'il allait en annoncer une. Harry était sûr que ça le concernait.
« Sirius, qu'est ce qu'il m'arrive ? » Demanda-t-il avec angoisse.
Son parrain le regarda sans pour autant sembler le voir. Sa bouche s'ouvrit plusieurs fois avant de se refermer. Sirius Black était à court de mots pour expliquer à son filleul les raisons de sa présence en ces lieux.
« SIRIUS ! »
L'appel saturé de peur de Harry le ramena dans la chambre et il comprit qu'il n'y avait pas de bons mots pour annoncer ce genre de chose. Il fallait mieux dire la vérité le plus crûment possible…
"Poudlard a été attaqué par un groupe au service de Voldemort. C'était essentiellement des loups-garous… tu as été touché par l'un d'eux en voulant protéger Ginny."
« Qu'est ce que ça veut dire ? »
Harry savait très bien ce que tout cela signifiait, mais il avait le vague espoir que son parrain lui dirait qu'il avait seulement été blessé et qu'il devait rester au lit. Ni plus ni moins.
« Tu es un loup-garou désormais.»
Harry regarda son parrain avec effarement. Pourquoi devait-il toujours attirer le mauvais sort sur lui ?! Il réussit quand même à faire bonne figure devant son parrain et tenta de le réconforter.
« Ne t'en fais pas Sirius. Il y a pire que d'être un loup-garou. J'aurais pu être paralysé ou mort. »
« C'est vrai. » Sirius avait les larmes aux yeux. « Mais je pense que tu préférerais être mort. »
Plus que tout le reste, ce sont les paroles de son parrain qui lui firent peur. Pourquoi aurait-il préféré être mort ? Qui avait-il de pire que la mort ?
« Sirius… Tu m'effraies là. »
« Harry… Remus… il a… il a senti ton loup… et… et… »
Le bégaiement incessant de son parrain tapa sur les nerfs du jeune homme. Il ne supportait pas de devoir attendre. C'est donc énervé qu'il hurla :
« BORDEL SIRIUS, CRACHE LE MORCEAU ! »
« Tu es un Soumi ! »
La réponse avait fusé rapidement, répondant à l'exigence d'Harry. Cependant, si Sirius se sentait mieux maintenant qu'il lui avait dit la vérité, Harry, lui, devenait de plus en plus pâle. Il se rappela une conversation qu'il avait eue avec Remus au sujet de la hiérarchie chez les loups-garous. Tout en haut se trouvait le mâle dominant, il pouvait y avoir plusieurs dans une même meute, mais celui-là les surpassait tous. Il était le chef. Ensuite venaient les autres dominants, puis les dociles. Ces derniers étaient beaucoup moins fort que les dominants, mais ils n'en restaient pas moins courageux et avaient la capacité d'infliger de grand dommage. Enfin, tout en bas de l'échelle, ce trouvaient les soumis. Considéré comme des moins que rien par le reste de la meute ils étaient souvent mal traités et utilisés comme objet sexuel par les dominants. Lorsqu'un Soumi naissait ou entrait dans une meute, il était immédiatement stérilisé et de la manière la plus brutale qui soit.
Je suis un Soumi, pensa amèrement Harry.
« Je suis un putain de Soumi ! » Hurla-t-il.
Sa voix était remplie de rage, de douleur, de peur et de tristesse. Remus ne voudrait plus jamais le revoir, car les soumis étaient détestés des autres loups-garous. Considéré comme des moins que rien, tout juste bons à servir de paillasson, les soumis n'était rien d'autre que des esclaves.
Son esprit se mit alors à hurler, tapant contre les parois de sa conscience comme s'il était devenu prisonnier de son propre corps. Un corps qui ne lui appartenait plus vraiment désormais. Il tapa encore et encore, quand soudain il le sentit. Cette chose qui venait de lui pourrir la vie, cette chose qu'on avait implantée dans son corps sans qu'il ne puisse choisir.
Il aurait pu être en colère contre lui. Il aurait dû !
Pourtant, lorsqu'il se retrouva devant lui, la rage d'Harry s'envola aussi vite qu'elle était venue. Il regarda le petit loup, qui n'était guère plus gros qu'un chat, trembler de peur devant lui. Il était recroquevillé dans un coin sombre de son esprit, ses pattes reposaient sur ses oreilles dans une vaine tentative de ne plus entendre l'humain. Sa queue entre les jambes, les yeux clos et le corps tremblant comme une feuille, il faisait vraiment peine à voir.
Cependant, ce petit loup toucha le cœur d'Harry. Il lui rappelait l'enfant qu'il avait été, celui que personne n'aimait, celui qu'on traitait comme un esclave, un moins que rien. Oui, d'une certaine façon ils étaient semblables tous les deux.
Il essaya de s'approcher de lui, mais une voix terrifiée l'empêcha d'aller plus loin.
« Ne me fais pas de mal. Ne me fais pas de mal. »
Harry fut surpris. Normalement, même si l'humain n'aimait pas son loup, ils ne pouvaient pas se faire de mal et le loup n'avait pas à avoir peur de son humain. Harry pensa rapidement qu'il devrait se renseigner là-dessus, mais pas pour le moment. Là, maintenant, il devait s'occuper de cette petite boule de poil.
« Ne t'inquiète pas, je ne te ferais rien. » Dit-il d'une voix calme. « Je ne peux pas te faire de mal puisque tu es mon loup. »
« Non ! Mon humain est mort. » Pleura le petit loup avant de partir se cacher dans un autre coin sombre de l'esprit d'Harry.
Harry rouvrit brusquement les yeux et tomba sur un gros plan du visage de Sirius.
« Merlin, Harry ! Ça fait plus de dix minutes que je t'appelle sans avoir de réponse. » S'écria son parrain avec inquiétude.
« Sirius. » La voix d'Harry tremblait. « Je crois que ce n'est pas mon loup. »
« Je sais. » Répondit simplement son parrain.
« Mais comment ça se fait ?! »
« Dumbledore pense que tu étais visé dès le départ et que le fait de te transmettre un loup soumis diminuerait ta force. C'est un puissant sortilège de magie noire que Voldemort a mis au point. Arracher le loup à son humain a sûrement tué ce dernier et même si le loup ne t'appartient pas réellement, il n'en fait pas moins de toi un Soumi. »
Draco Malfoy posait ses yeux gris orage sur chaque élève qui se trouvait dans la Grande Salle. Après l'attaque de Poudlard l'année dernière, l'école avait été obligée de fermer ses portes jusqu'à la fin de l'année scolaire. Comme l'attaque avait été perpétuée par des Mangemorts alors que le ministère affirmait que Voldemort n'était pas de retour, ce dernier s'était vu forcé de payer des cours particuliers à chaque élève. De quoi faire tache sur la carrière de Fudge !
Aujourd'hui, ils étaient tous de retour dans leur bonne vieille école.
Cependant, certains élèves avaient été touchés pendant l'attaque et des personnes comme Draco avaient perdu beaucoup. Il se rappela le jour où son père l'avait renié. Il l'avait drogué et largué au milieu de nulle part sans rien. Pas même un vêtement. Il lui avait juste laissé sa baguette. Brisée.
Draco chassa rapidement ses pensées et reporta son attention sur la table des Serpentard où il était assis. Exactement à la même place. Car même s'il n'était plus un Malfoy, il était quand même un Black. Sa mère n'avait pas aimé ce que son mari avait fait à son fils et elle était partie. Elle avait retrouvé Draco et lui avait donné son nom de jeune fille.
Néanmoins, ce n'était pas son nom ou son argent qui lui avait permis de garder sa place de chef. Désormais, Draco Black n'était plus un simple sorcier, il était également un loup-garou. Et pas n'importe quel loup-garou, il était un chef de meute. Même s'il n'en avait pas pour le moment. Il s'était découvert plusieurs capacités vraiment incroyables et fort utiles.
Il regarda une nouvelle fois les élèves qui avaient été infectés, son loup pouvait facilement les repérer. Ce dernier s'enorgueillissait en voyant les dociles trembler sous son regard et il grognait lorsque les dominants tentaient de faire face. Mais au final, ils baissaient tous la tête.
Draco ressentait les émotions de son loup et les approuvait à cent pour cent. Néanmoins, il se devait quand même de garder l'esprit froid et le visage neutre. Son loup avait d'abord désapprouvé ce trait de caractère, lui qui était tout en nerf et en spontanéité. Cependant, il s'était vite rendu compte que la froideur de Draco pouvait également servir, surtout face à des gens qui comme lui, étaient explosifs.
Il y avait dix loups-garous dans la Grande Salle. Trois étaient des dominants, un se trouvait parmi les Serpentard et avait déjà fait savoir à Draco qu'il le suivrait où qu'il aille. Même si l'ancien Malfoy n'avait pas encore créé sa meute, il savait que ce loup-là lui obéirait malgré tout, car il s'agissait de son meilleur ami, Blaise Zabini.
Les deux autres dominants étaient tous les deux à Serdaigle et Draco savait qu'il aurait rapidement à faire à eux. Soit par obligation de les séparer afin qu'ils ne s'entretuent pas, soit pour se défendre, car ils se seront ligués tous les deux contre lui. La première hypothèse était sûrement la plus réaliste si l'on jugeait la distance qu'ils avaient mise entre eux et les mauvais regards qu'ils se lançaient. Protéger les sept dociles restants de ces deux fous furieux serait également la mission de Draco. Car nul doute que s'ils ne se sautaient pas dessus, alors ils trouveraient un moyen de se défouler sur quelqu'un d'autre. Et, quoi de mieux qu'un docile ? Un Soumi certainement.
Son loup grogna. Il se rappelait la douce odeur de mangue et d'herbe fraîche qu'ils avaient sentie durant l'été. Ils s'étaient rendus en Amérique pour rencontrer un chef de meute afin d'apprendre les rudiments de ce poste. Les grandes forêts qui bordaient la frontière entre les États-Unis et le Canada avaient été le lieu idéal pour s'entraîner et Draco avait appris la valeur du mot « meute » dans celle de Lorenzo. Chasser, protéger, réprimander, punir, aimer, accepter. Tous ces mots que Draco connaissait déjà et qui pourtant n'avaient pas réellement de sens pour lui. C'est également dans la meute de Lorenzo qu'il avait compris que le rôle de chaque individu de la meute dépend avant tout de son chef.
Lorenzo était un Moldu avant de devenir un loup-garou et ses parents lui avaient toujours appris que dans une famille il n'y a pas de bon et de mauvais, il n'y a pas de plus fort et de plus faible. Tout le monde est sur le même niveau. Dans la meute de Lorenzo, qui conque osait maltraiter un Soumi se voyait éjecté de la meute. Et Draco avait vu plus d'une fois le chef montrer les crocs face à des impertinents pas toujours d'accord.
C'est dans cette meute que Draco avait reçu sa première fellation masculine. Il s'appelait Chris, c'était un jeune Soumi du même âge que Draco. Il s'était, dès son arrivée placée près de lui et le loup de Draco l'avait pris sous son aile. La veille de son départ Chris avait voulu lui donner du plaisir et l'avait sucé comme aucune femme ne l'avait jamais et pour cause, elles ne le voulaient pas!
Mais même si Draco avait apprécié la gâterie, son esprit et son loup restaient tournés vers cette odeur fugace qu'ils avaient sentie dans les bois. C'était pour tous les deux une odeur alléchante qui leur donnait envie de croquer un morceau de ce met délicat.
Malheureusement, lorsqu'ils avaient senti l'odeur du Soumi, celui-ci était déjà loin et ils n'avaient pas réussi à suivre sa trace. Ils avaient eu beau l'appeler pendant plusieurs heures, le Soumi ne s'était jamais montré.
Le repas commença une fois que Dumbledore eût fini son discours de début d'année. C'était le même, mais pour une fois, cela ne déplut à aucun élève. La répétition des mots, le ton calme… tout donnait l'impression que rien ne s'était passé.
Le repas était déjà bien entamé et l'absence de Potter énervait passablement Draco. Il savait de source sûre que ce dernier était devenu un loup-garou et qu'il n'était pas un chef de meute. Et encore moins un dominant. Le premier à le rejoindre devrait être Potter. Si Potter faisait partie de sa meute, alors les autres suivraient rapidement.
Soudain, les portes de la Grande Salle s'ouvrirent et Saint Potter fit son apparition.
Un silence de plomb accueillit son arrivée, mais cela ne sembla pas le perturber. Il avançait d'un pas calme quand il s'arrêta tout à coup.
Harry huma l'air. Il était certain d'avoir senti la puissante odeur des chefs de meutes. Son loup grogna et même s'il tremblait de peur, il resta au côté d'Harry. L'humain lui avait prouvé mainte fois qu'il était digne de confiance et qu'il ne lui ferait pas de mal. Il s'était entraîné dur pour dominer la nature de Soumi que le loup – contre son gré – lui insufflait.
Aujourd'hui, Harry Potter était un homme et un loup-garou libres de toute contrainte et Perry – c'est ainsi qu'il avait nommé son loup – était heureux de ne plus recevoir de coup de la part des autres loups-garous. Ils avaient croisé plusieurs fois des dominants durant leur voyage et par un habile subterfuge, Harry avait masqué leur odeur pour ne pas être senti par eux.
Cependant, durant la nuit de pleine lune, même si Harry était parvenu à contrer le besoin de transformation, il ne pouvait pas camoufler leurs odeurs, car ces soirs-là elle était beaucoup trop forte. Ils s'étaient une fois retrouvés acculés par un loup dominant qui voulait profiter d'eux de manière peu catholique.
Là encore, Harry s'était entraîné comme un forcené afin de toujours pouvoir se battre. Perry ne lui posait pas de problème, car le loup avait très bien compris que son intervention serait synonyme de défaite pour eux deux. Il restait donc bien caché dans son coin et tentait tant bien que mal de garder pour lui son envie de se rouler sur le dos et de présenter sa gorge.
Néanmoins, il y a un type de loup que ni lui ni Harry ne pouvaient combattre.
Le chef de meute.
Né pour dominer les plus forts, guider les autres et protéger les plus faibles, un chef de meute était respecté par tous, même ceux qui n'étaient pas de sa meute.
Alors en sentant l'odeur d'un chef dans la salle, Perry comprit qu'ils auraient bien du mal à se protéger de lui. Il glissa sa truffe humide dans la main d'Harry pour lui insuffler du courage. Ce qui signifiait pas beaucoup, car Perry était vraiment mort de peur.
L'odeur du chef, déjà forte, s'intensifia alors qu'Harry refusait de croiser son regard. Ne pas regarder un chef dans les yeux ne serait ce qu'une seconde était un grave affront et aucun chef de meute ne resterait assis sans répondre à cette provocation, même les plus laxistes.
Rapidement, l'odeur s'intensifia, planant autour d'eux comme une menace et l'on put entendre dans la salle certains couinements, provenant sûrement des autres loups-garous. Même les dominants semblaient mal à l'aise.
Pourtant, Harry resta debout sans bouger, sans regarder le chef non plus. Et pour cause, il savait très bien de qui provenait cette odeur. Il ne voulait pas lever la tête, non pas parce qu'il avait peur de croiser les yeux gris du chef de meute, mais parce qu'il était terrifié de lire dans ses yeux gris que l'autre détenait maintenant un pouvoir colossal sur lui.
« Qu'est-ce que tu fais ?! »
Perry était terrorisé par l'aura oppressante du chef et il se demandait pourquoi Harry ne faisait rien. De son côté, Harry redressa la tête et sans regarder une seule fois le Serpentard il avança vers la table des professeurs. Il dut s'arrêter à plusieurs reprises, car l'aura de Malfoy était vraiment écrasante, mais il tint bon.
« Professeur Dumbledore, j'aimerais vous parler si c'est possible. » La voix de Harry était saccadée, mais audible pour toute la salle.
« Bien sûr, Harry, j'avais justement fini de manger. » Dumbledore se leva et fit le tour de la table pour rejoindre Harry.
Le directeur n'avait pas perdu une miette du spectacle et il sentait que s'il n'intervenait pas, le danger serait imminent. Il y avait plus qu'une simple créature magique chez ces deux-là.
« Je pense que Monsieur Malfoy devrait se joindre à nous. » Dumbledore posa une main sur l'épaule d'Harry quand celui-ci tenta d'ouvrir la bouche pour protester. « Crois-moi Harry, il doit être présent. »
Les paroles du directeur surprirent Harry. Il y avait une certaine tension dans sa voix qui laissait deviner une situation grave. Harry écouta donc son mentor et suivit, bon gré mal gré lui, Dumbledore dans les couloirs de l'école, Malfoy à ses côtés.
Le Serpentard n'arrêtait pas de la toucher. Sa main glissait dans ses cheveux, son cou, sur sa joue et parfois même sur ses fesses. Outré, par de tels attouchements, mais surtout par son corps qui s'échauffait sous les caresses, Harry finit par attraper la main de Draco et mordre dedans.
« Es-tu fou ! » S'exclama Perry dans sa tête.
Et pour cause, mordre un chef de meute c'était comme lui déclarer la guerre. Un grognement terrifiant s'échappa de la poitrine de Malfoy et Harry ne put empêcher son corps de faire un pas en arrière sous la crainte. Néanmoins, il ne lâcha pas le chef des yeux, lui faisant comprendre qu'il n'avait pas totalement peur de lui.
De son côté, Draco était plus qu'excité par Potter. Le petit louveteau venait de le mordre jusqu'au sang et malgré tout il continuait de lui tenir tête.
« Il faut lui apprendre les bonnes manières. » Grogna Argo dans sa tête.
Effectivement, son loup était autant affamé que lui. Une image fugace de lui en train de retourner Potter pour le plaquer contre le mur après lui avoir arraché son jeans lui traversa l'esprit. Nul doute que son petit cul bien moulé dans son pantalon devait être étroit à l'intérieur. Et nul doute qu'il serait bien, sa queue logée entre ses chaires.
« Messieurs, je vous demanderais de vous tenir correctement en ma présence. »
La voix de Dumbledore calma un peu les ardeurs de Draco. Celui-ci avait plaqué Potter contre le mur sans même s'en rendre compte et sa main se trouvait dans son pantalon, tenant entre ses doigts une verge bien dure.
Potter le regardait avec ses grands yeux verts où plusieurs émotions pouvaient s'y lire. La honte, la colère et la crainte. Draco retira sa main et s'excusa auprès de Dumbledore d'une voix neutre. Le directeur hocha la tête et poursuivit sa route, Harry et Draco derrière lui.
Cependant, lorsqu'il eut le dos tourné, Draco se pencha vers l'oreille du Soumi et souffla :
« Tu as raison de me craindre, ça fait six ans que j'attends l'opportunité de te voir à genoux devant moi. Ne va pas croire que tu pourras m'échapper. »
Il pouvait entendre, grâce à son ouïe fine, le cœur de Potter s'emballer et un sourire carnassier ourla ses lèvres. Ils arrivèrent peu de temps après dans le bureau du directeur. Celui-ci leur montra les deux fauteuils, en velours vert et rouge, qui se trouvaient devant son bureau.
« Je vais vous poser une question. » Commença Dumbledore une fois qu'ils furent assis. « Contentez-vous de répondre par oui ou non. »
Les deux élèves hochèrent la tête pour montrer qu'ils avaient compris.
« Est-ce que vous vous en êtes rendu compte ? »
Harry regarda le directeur avec des yeux ronds. Il ne comprenait rien à la question. Rendu compte de quoi ? Malfoy semblait plus au point que lui, car il venait de répondre « oui ».
« Bien, la prochaine question est seulement pour Draco. Est-ce que tu sais de quoi il s'agit ? »
Cette fois, le Serpentard répondit négativement à la question.
« Bon. Dans un sens, cela ne m'étonne pas que tu ne sois pas au courant, car ce qui vous arrive est un cas techniquement impossible. »
« Heu… désolé de vous interrompre, mais puis-je être mis dans la confidence. Quelqu'un peut-il m'expliquer de quoi on parle et quelle est cette chose dont j'aurais dû me rendre compte. »
« Ce dont Draco s'est rendu compte, c'est qu'il possédait plus que la force d'une créature magique. On en vient donc à ma deuxième question. De quoi s'agit-il. »
Dumbledore se versa une tasse de thé au citron avant de leur en proposer. Harry et Draco déclinèrent poliment. La mixture était déjà infecte lorsqu'ils étaient humains, alors avec leurs sens plus développés grâce au loup-garou elle devait sûrement être infâme. Le directeur haussa les épaules et avala une gorgée du breuvage.
« Vous possédez, en plus de votre loup-garou, le pouvoir de l'Alpha et de l'Oméga. »
« C'est impossible. Cette magie n'existe plus depuis bien longtemps. » Répondit Draco.
« Je le sais bien, mais je suis sûr de ne pas me tromper. »
« Désolé de m'incruster une fois de plus, mais c'est quoi cette histoire d'Alpha et d'Oméga. »
« C'est la première forme de magie qui a vu le jour. » Expliqua Draco. « Au tout départ, les hommes qui possédaient en eux de la magie, n'avaient pas de baguettes ou de sorts pour la pratiquer et beaucoup mourraient à cause du surplus de magie dans leur corps. »
« On peut mourir d'un trop-plein de magie ?! »
« Tu ne t'en rends pas compte, car tu l'utilises tout le temps. » Poursuivit Dumbledore. « Mais si tu ne te servais pas de ta magie pendant environ un mois ou deux, tu commencerais à sentir ton corps te démanger de l'intérieur. Et plus la durée augmente plus la sensation est intense. »
« Mais c'est horrible ! » S'exclama Harry.
« Oui, c'est horrible. Et c'est pour cette raison que le ministère ne peut pas priver un sorcier de sa magie durant une trop longue période. » Commenta Draco.
« C'est pour cette raison qu'Hagrid peut tout de même utiliser la magie malgré que sa baguette fut brisée. » Expliqua Dumbledore.
« À cette époque-là, les hommes n'étaient guère évolués et ils ne comprenaient pas ni ne cherchaient à comprendre ces morts inexpliquées. Puis un jour, une femme réussit grâce à de simples mots à mettre fin à un conflit qui durait depuis plusieurs années. Pour tout le monde, elle était juste une femme parmi tant d'autres, mais qui avait eu les mots justes au bon moment. Cependant, elle avait pris conscience qu'elle renfermait en elle une sorte de pouvoir et elle l'avait transféré dans ses paroles. Ce fut l'une des deux premières magies. L'Oméga. » Draco s'arrêta un instant afin de reprendre son souffle. « Cette magie permet à celui qui la possède de calmer les esprits et d'éloigner les mauvaises pensées, telles que la jalousie ou la haine. L'autre magie s'appelle l'Alpha. Elle domine les mentales et amène les esprits dans son sens. Un peu comme l'Impero. »
« Et l'on possède ces deux magies ? » Demanda Harry avec étonnement.
« C'est impossible. » S'énerva Draco. « Elles ont disparu dès l'apparition de la première baguette. »
« Et pourtant, nul doute que vous les possédez. » Déclara Dumbledore.
« Pourquoi nous ? Pourquoi Malfoy et moi l'on possède l'Alpha et l'Oméga ? »
« Je pense que c'est génétique. Comme vous descendez tous les deux d'une grande lignée de sorcier vous aviez plus de chance d'avoir ces magies. Votre transformation en loups-garous a sans doute joué un grand rôle également. »
« Est-ce que cela fait de nous de puissants sorciers ? » Demanda Harry avec espoir. « Plus puissant que Voldemort ? »
Il avait passé des mois loin de chez lui afin de récupérer sa force et même de devenir plus puissant. Mais il sentait qu'il n'était pas encore assez fort pour affronter Voldemort.
« C'est justement pour cette raison que vous êtes dans ce bureau avec moi. Il faut que vous sachiez qu'un Alpha et un Oméga ne peuvent être séparés. »
Harry regarda Dumbledore sans trop comprendre, mais le rire tonitruant de Malfoy lui apporta un mauvais pressentiment. Comme si le Serpentard avait lu dans ses pensées, il reformula pour lui les paroles du directeur.
« En gros Potter. Tu ne pourras baiser ni être baisé par un autre que moi. »
« C'est crûment dit, mais Draco à raison. Ce qui m'amène à une demande importante de ma part. Harry, je sais que je t'en demande beaucoup, mais je voudrais que tu t'unisses avec Draco. »
« Quoi ! » Hurla le jeune homme en se levant précipitamment. « Il en est hors de question. Plutôt mourir ! »
Ne voulant pas en entendre davantage, Harry quitta rapidement le bureau. Il dévala les marches de l'escalier à une telle vitesse, qu'il manqua plusieurs fois de se casser la figure. Lorsqu'il arriva dans les couloirs il courut à en perdre haleine et ne s'arrêta que bien plus tard, lorsque ses poumons lui crièrent de mettre fin à leur supplice.
Il reprenait son souffle quand l'odeur d'un dominant envahit ses narines. Ce n'était vraiment pas le moment, car nul doute que le loup-garou venait lui chercher des noises en pensant qu'il était un Soumi inoffensif. Harry avait raison. Il vit un élève aux parures de Serdaigle s'approcher de lui avec un sourire carnassier.
« Ben alors petite chienne, tu as perdu ton chemin ? Si tu t'occupes bien de moi, je pourrais me montrer clément et te ramener devant ton dortoir. »
Harry soupira devant autant de stupidité. Comme s'il avait besoin de quelqu'un pour retourner à la tour des Gryffondor. Il s'apprêtait à répliquer, quand une autre odeur se fit sentir dans le couloir.
Une odeur forte et menaçante, qui promettait mille souffrances à celui qui ne lui obéirait pas. Harry savait qu'il s'agissait de Malfoy et dans un sens il était soulagé qu'il arrive au bon moment. Car il ne se sentait absolument pas d'attaque à affronter le dominant.
Cependant, il couina de surprise quand Malfoy le plaqua dos à son torse.
Draco avait vu Potter partir en courant devant une vérité qui arrangeait bien le Serpentard. Le directeur l'observait et il n'eut pas besoin d'ouvrir la bouche pour que Draco comprenne le message.
« Ne vous en faites pas professeur, Potter sera bientôt à moi et il pourra alors accomplir sa mission. »
Puis Draco s'était levé et avait quitté à son tour le bureau de Dumbledore. Lorsqu'il était arrivé dans le couloir, son flair avait vite détecté la présence d'un dominant près de son Soumi.
Il s'était donc hâté de rejoindre les deux loups-garous et maintenant qu'il tenait fermement Potter contre lui, il décida de s'amuser un peu en montrant à l'autre dominant à qui le Soumi appartenait.
Il avait vu plusieurs couples de loups-garous faire ça quand leur partenaire était convoité. Une de ses mains disparut dans le pantalon de Potter et quand celui-ci tenta de se soustraire à la caresse, Draco profita de la position pour enfoncer ses crocs dans la chaire de son épaule, le marquant comme étant sa propriété.
Sans lâcher Potter, il fixa de ses yeux gris le dominant qui se trouvait devant eux et il fit tomber le pantalon et le boxer du Gryffondor. Le jeune garçon tenta une nouvelle fois de s'échapper, mais la fatigue commençait à se faire sentir et la mâchoire de Draco l'empêchait de s'enfuir.
L'excitation de Draco monta d'un cran face à l'impuissance de Potter. Il attrapa son sexe flasque dans sa main chaude et entreprit un geste de pompage sur la queue du Gryffondor.
Le dominant ne lâchait pas des yeux le spectacle. Devant lui, Harry Potter se faisait masturber par Draco Malfoy et le chef de meute déclarait ouvertement que le Soumi était à lui.
Comprenant qu'il ne pouvait pas gagner, le Serdaigle fit demi-tour et partit la queue entre les jambes et la bite dur comme du roc d'avoir assisté à tel spectacle.
De son côté, Harry ne contrôlait absolument plus rien et son corps, à la température trop élevée, embuait son esprit. La main de Malfoy pompait son sexe avec vigueur et même si Harry s'était déjà masturbé, ce n'était pas comparable à ce qu'il pouvait ressentir sous la main de Malfoy.
Un éclair de lucidité le traversa et il puisa dans ses dernières forces pour s'éloigner du chef de meute. Il savait par expérience que le pouvoir qu'il allait utiliser endormait le loup chez les dominants, les laissant démunis et faibles durant plusieurs heures.
Cependant, les chefs de meutes possédaient des loups bien plus robustes et le pouvoir d'Harry ne faisait que les sonner pour quelques minutes.
Il ferma les yeux pour se concentrer, non pas sur la main de Malfoy, qui continuait de lui prodiguer un bien fou. Sans oublier que l'autre main du chef de meute s'était glissée sous son tee-shirt et pinçait entre ses doigts experts ses tétons sensibles.
Il se visualisa dans la forêt de son esprit, Perry à ses côtés. Le lieu, où l'air était normalement doux, s'était transformé en une vraie forêt vierge à l'atmosphère chaude, mais humide.
« Tu es prêt ? » Demanda-t-il à Perry. « Si l'on se rate, c'est la fin des haricots pour nous ! »
« Harry, je ne pense pas que ce soit une bonne idée. Cet homme est celui qui nous est destiné. Je ne pourrais pas lui tenir tête. »
Perry avait raison, mais il ne pouvait pas rester sans rien faire. Si Malfoy voulait l'avoir, il devrait se battre pour l'obtenir. Il décida de se passer de l'aide de Perry pour cette fois là.
Harry se concentra et visualisa une boule blanche qui flotterait devant lui. Plus il devenait calme et paisible, plus la boule grossissait. Elle se mit à cracher des éclairs qui partaient dans tous les sens et Harry sut que c'était le bon moment.
Il avait appelé cette technique l'orbe du sommeil, car elle mettait toujours son assaillant KO. Bien évidemment, la chance qu'elle fonctionne sur un chef de meute était de 0,01 pour cent. Mais elle déstabiliserait quand même le loup-garou pendant plusieurs secondes, voire minutes et Harry en profiterait pour s'enfuir.
Il devra mettre ce court temps à sa disposition afin que Malfoy ne le rattrape pas.
Harry refixa son esprit sur l'orbe du sommeil, puis il visualisa Malfoy dans sa tête et envoya la boule contre lui. Le résultat fut immédiat. Malfoy le lâcha en grognant et Harry en profita pour prendre les jambes à son cou.
Lorsqu'il arriva dans la tour des Gryffondor, il s'autorisa à reprendre son souffle. Cette soirée avait vraiment été mouvementée et il n'avait qu'une seule hâte, se glisser entre les draps propres de son lit. La fatigue qu'il ressentait chassa, trop rapidement pour qu'il puisse l'analyser, la pensée que Malfoy n'avait absolument pas tenté de le rattraper et que cela cachait quelque chose d'étrange.
Allongeait entre ses draps, Harry dormait profondément, mais son corps tremblait comme une feuille sous la puissante montée de fièvre à laquelle il devait faire face. Dans sa tête, le jeune se trouvait dans la forêt de l'esprit au côté de Perry.
« Qu'est-ce… qui…qui…qui….se….se passe ? » Demanda Harry d'une chevrotante à cause de la fièvre.
Perry lui répondit seulement par un faible gémissement. Il était couché près de lui, sa tête reposant sur ses genoux. Ils étaient tous les deux mal en point et ne savaient pas quoi faire pour améliorer la situation.
Soudain, un bruit de branche qui se casse attira l'attention de Harry et lorsqu'il redressa la tête il se trouva nez à nez avec un loup blanc. Instinctivement, Harry se redressa malgré la fièvre et se plaça devant Perry pour le protéger.
« Qui es-tu ? » S'écria-t-il. « Ne t'approche pas ! »
Un rire qu'il avait souvent entendu durant ses six dernières années résonna dans la forêt. Le loup blanc profita de cette distraction pour contourner Harry. Il s'approcha du petit loup qui se recroquevilla un peu plus sur lui-même devant ce mâle imposant.
Harry voulut intervenir, mais une main se posa sur son épaule pour l'en empêcher et tout à coup il se retrouva ailleurs. Il n'était plus dans une forêt, mais dans un désert. Il comprit alors que son esprit ne se trouvait plus dans son corps, mais dans celui de la personne qui lui tenait l'épaule.
« C'est toi la cause de tout cela, n'est-ce pas Malfoy ! »
Harry se retourna brusquement et ce fut sans surprise que ses yeux verts rencontrèrent deux orbes d'argents. Il fit plusieurs pas en arrière avant de perdre l'équilibre et de se retrouver le cul par terre, Malfoy le surplombant de toute sa hauteur.
« Je te l'avais dit que tu ne pourrais pas m'échapper. » Draco le regardait, victorieux.
« Co…comment… »
« Je t'ai imprégnée de mon venin. »
Harry se rappela alors que Malfoy l'avait mordu dans le cou. Une simple morsure ne suffisait pas pour faire d'un loup-garou le compagnon d'un chef de meute. Il fallait que le chef injecte une dose de venin qu'il possédait dans ses canines.
Les chefs de meutes ne possédaient qu'une seule dose de ce venin et une fois injectée, il était impossible pour eux de revenir en arrière. C'est pour cette raison qu'Harry n'avait pas supposé un seul instant que Malfoy ait pu faire ça. Maintenant, leurs vies étaient liées.
Harry…
Le gémissement de son loup attira immédiatement l'attention de Harry. Il regarda partout autour de lui, cherchant Perry des yeux, mais il ne le vit nulle part.
« Il n'est pas ici Potter. Argo se trouve avec lui en ce moment et tout comme je peux te soulager de la fièvre il peut le faire pour Perry. Cependant… »
« Quoi ? » Demanda Harry en sachant que Malfoy allait attendre quelque chose de sa part.
« Je lui ai ordonné de ne pas soulager ton loup, temps que tu ne te seras pas totalement soumis à moi. »
« JAMAIS ! »
« Je me doutais que tu dirais ça Potter. Mais vois-tu, comme Perry n'est pas ton véritable loup, il ne supportera pas très longtemps le poison. » Déclara Malfoy en s'agenouillant devant Harry.
« Que veux-tu dire ? »
« Que si tu n'agis pas rapidement il va mourir. »
« Espèce de… »
Harry...
Harry serra fortement ses paupières, comprenant que l'heure n'était plus à la fierté. Il devait sauver son ami, il lui avait promis de toujours le protéger.
Il ouvrit les yeux et défia Malfoy du regard.
« Que veux-tu que je fasse ? »
Un sourire satisfait ourla les lèvres du chef de meute et il se redressa.
« Déshabille-toi. » Ordonna-t-il.
Même si la situation était humiliante pour lui, Harry obéit à Malfoy. Il devait le faire pour Perry. Il pouvait sentir à travers leur lien qu'il n'allait pas bien.
Il enleva rageusement ses vêtements, les jetant dans le sable devant Malfoy. Une fois nu, celui-ci lui tourna autour, admirant son corps finement musclé.
Soudain, une violente claque s'abattit sur ses fesses, le faisant sursauter et couiner, oui couiner de douleur. Une seconde claque chauffa son autre fesse et lorsqu'Harry voulut se retourner pour empêcher Malfoy de lui toucher le cul, un coup de pied dans le mollet le fit tomber à genoux.
Il vit Malfoy se placer devant lui puis baisser son pantalon, dévoilant une verge gorgée de sang. Elle était grosse et longue, mais au lieu de se sentir terrifié, quelque chose s'enflamma dans le corps d'Harry.
« Si tu me suces correctement, Argo s'occupera bien de ton loup. » Déclara Malfoy.
« Laisse-moi te dire une bonne chose Malfoy. Je te hais ! »
« Me voilà bien embêté… Quoi que non en faites, car peut importe tes sentiments à mon encontre j'obtiendrais quand même ce que je veux. »
Harry était vraiment partagé entre son désir de protéger Perry et celui de renvoyer bouler Malfoy. Malheureusement pour lui, Perry était plus primordiale que la défaite du Serpentard .
Harry s'approcha et regarda de plus près la queue de Malfoy. Elle dégageait une forte odeur d'un quelque chose qu'il n'arrivait pas à analyser, mais qui le rendait fébrile. Il passa le bout de sa langue sur le gland mouillé d'un liquide transparent. Il se recula, surpris, lorsqu'il la vit réagir à son toucher en tressautant. Avait-elle sa propre volonté ? Il n'avait jamais vu le sexe d'un homme d'aussi près et en érection. Il était curieux.
Dans les douches avec ses amis, observer le sexe des autres était une chose qui ne lui avait jamais traversé l'esprit. Peut-être que le fait qu'ils soient comme des frères pour lui y était pour quelque chose. Et lors de ces moments en solitaire avec sa main, il n'avait jamais cherché à savoir si certaines parties étaient plus sensibles que d'autres. Il pompait et puis c'est tout. En même temps, il avait dû se masturber en tout et pour tout, seulement trois ou quatre fois dans sa vie.
« Tu comptes la regarder encore longtemps ? Elle s'impatiente et moi aussi ! Tu ne voudrais pas qu'il arrive malheur à ton loup tout de même ? »
Il commençait à lui taper sur les nerfs. Il regarda une fois de plus la verge tendue et gonflée qui se trouvait devant ses yeux et se demanda comment il allait pouvoir rentrer tout ça dans sa bouche !
Allez, Harry ! Tu as affronté un Basilic, un Dragon et même Voldemort. Ce n'est quand même pas le sexe de cette foutue fouine qui va te faire peur !
Après ces encouragements fort précieux pour lui, il décida de passer à l'acte. Il ouvrit la bouche le plus grand possible et avala la queue de Malfoy entre ses lèvres.
Draco le regarda faire et il aurait presque ri de sa maladresse, si ces dents ne lui écorchaient pas les parties intimes. Il serra la mâchoire pour ne pas hurler de douleur lorsque l'autre imbécile mordit sa queue sans le faire exprès.
C'est ta punition Draco pour avoir forcé quelqu'un à te faire une gâterie. Pensa-t-il.
Il attrapa Potter par les épaules et le força à se reculer. Ce dernier le regarda avec étonnement, ne comprenant pas pourquoi Malfoy l'arrêtait si tôt.
« Tu t'y prends comme un pied ! » Cingla Draco.
Même s'il ne ressentait rien pour Malfoy et même s'il n'avait jamais voulu faire ça, la critique lui tomba dessus comme une claque devant un public. Elle faisait mal et était humiliante.
Il n'avait pas su faire plaisir à son compagnon. Minute… depuis quand il considérait Malfoy comme son compagnon ?! Il se rappela soudain un passage qu'il avait lu dans un livre sur les loups-garous.
« Le venin d'un chef de meute ne peut forcer le récepteur du venin à ressentir quelque chose pour lui. C'est pour cette raison qu'un chef de meute se lie rarement dès le premier contact. Car à l'inverse des dominants, qui peuvent changer de partenaires de vie, le chef de meute garde pour toujours la personne à qui il a transmis son venin. »
Harry ne comprenait plus rien. Est-ce que ça voulait dire qu'il était attiré par Malfoy ? Qu'il ressentait pour lui plus qu'une simple haine ? Non ! C'était impossible. Harry se recula précipitamment, mais, il perdit l'équilibre et tomba sur un matelas recouvert d'une couette aussi douce que du duvet.
Un matelas ? Une couette ? Ils étaient pourtant dans un désert il n'y a pas si longtemps que ça.
Harry regarda autour de lui et constata que le décor avait effectivement changé. Il se trouvait dans une sorte de cabane en bois et en pierre. Au loin, il pouvait entendre le son d'une chute d'eau.
Un autre détail avait changé. Les vêtements de Malfoy avaient disparu et il se trouvait debout près du lit, dans toute sa magnifique nudité. Lorsqu'il s'approcha, Harry ne put s'empêcher d'entamer un mouvement de recul.
« Est-ce que tu as peur, Potter ? »
Sa question rappela à Harry celle que Malfoy lui avait posée lors de leur duel en seconde année. À la différence qu'elle ne contenait aucune marque d'ironie. C'est pour cette raison qu'Harry ne répliqua pas avec véhémence.
« Pourquoi tu m'as pris comme compagnon de Lune ? » Demanda-t-il à la place.
Malfoy le regarda, surprit. Sans doute ne s'attendait-il pas à ce genre de question ? Ou à ce qu'Harry lui pose une question tout court ?
Il continua son approche, monta sur le matelas et se mit à quatre pattes sur Harry, son érection frôlant celle du Soumi. Il observa avec plaisir le Gryffondor fermer les yeux et déglutir avec difficulté sous le touché intime de leurs deux sexes.
« Lorsque j'ai appris que tu étais devenu un loup-garou, mais que tu n'étais pas un chef de meute comme moi… » Draco posa ses lèvres contre la gorge d'Harry qui couina de délice sous la langue chaude et experte. « Ce jour-là, j'ai su que Merlin me donnait l'occasion d'avoir ma vengeance. Ce jour-là j'ai fantasmé pour la première fois sur toi. Je rêvais que tu partais en courant, tentant de m'échapper… » Draco mordilla la peau de son épaule avant de descendre sur son torse où il souffla sur un téton, faisant ressortir le petit bouton de chaire. « Je prenais tant de plaisir à te pourchasser et lorsqu'enfin je t'eus rattrapé, j'enlevais sans ménagement ton jean pour pouvoir me glisser entre tes cuisses. » Draco mordit le téton, faisant hurler Harry de douleur et pourtant, il pouvait sentir la verge du Gryffondor se tendre encore plus sous la torture. « Bien sûr, tu as hurlé de douleur. Te faire prendre à sec pour ta première fois devait être très dur. Mais à force de t'enculer avec ma grosse queue, tu as fini par t'habituer. Tes cris de plaisir à mes oreilles ont fini par me réveiller et je me suis retrouvé seul dans mon lit avec des draps salis par ma semence. »
Draco arrêta de parler lorsqu'il se retrouva allongé entre les jambes de Potter, son visage proche de la verge du Soumi. Il fit glisser le bout de son nez de la base du sexe, là où la queue rejoignait les testicules, et remonta jusqu'au gland tout en respirant à plein poumon l'odeur de son compagnon.
Il sentait à travers le lien qu'il l'unissait à Argo que celui-ci avait déjà pénétré le petit loup de Potter à plusieurs reprises. Il ferma rapidement le lien. D'une part, il ne voulait pas déranger son loup pendant ce moment intime et d'autre part, l'excitation de son compère augmentait le sien, qui était déjà trop élevé.
« Ta prétendue fellation de tout à l'heure m'a appris quelque chose à ton sujet Harry » Draco revint sur l'instant présent, loin de son loup. « Non seulement tu es puceau, mais en plus tu es complètement novice dans tout ce qui touche au sexe. »
Draco passa lentement sa langue le long de la barre de chaire avant d'enfoncer la pointe de sa langue dans la fente du gland. Un peu plus haut, Harry gémit de plaisir et son corps se cambra.
« Je vais te montrer pour cette fois, comment tu dois faire. Retient bien la leçon, car ça sera la seule et si tu ne réussis pas la prochaine fois… » Draco attrapa un téton et le pinça violemment entre ses doigts. Cette fois encore Harry gémit de douleur, mais son sexe resta toujours au garde-à-vous. « Je te promets une punition très sévère. Compris ? »
Comme il n'obtenait pas de réponse, il pinça une fois de plus le téton et réitéra sa question. Harry hocha rapidement la tête, ne voulant pas que le Serpentard recommence.
Harry ouvrit grand les yeux lorsqu'il sentit son sexe être soudainement englouti dans quelque chose de chaud et humide. Incapable de s'en empêcher, il se redressa sur ses coudes et regarda avec un mélange de crainte, de plaisir et d'étonnement, la tête blonde entre ses jambes.
Comme s'il avait senti le regard vert sur lui, Draco leva les yeux et ne quitta pas Harry alors que sa bouche montait et descendait en une lente succion sur la queue raide. Harry ne pouvait le lâcher du regard et les bruits qui sortaient de sa bouche ressemblaient plus à des jappements de louveteau, qu'a des grognements de loup adulte.
Il couina une fois de plus lorsque Draco enfonça dans sa bouche la totalité de sa queue. Merlin ! Il se sentait si bien dans le creux de sa gorge et lorsque le Serpentard déglutissait il aspirait également sa verge, la compressant entre ses parois buccales. C'en fut trop pour le novice qu'il était et Harry éjacula en de longs jets sa semence dans la bouche de Draco, qui, au plus grand étonnement du Soumi, avala tout sans broncher.
« Mal… Malfoy ?! » Harry avait la tête qui tournait et son cœur battait la chamade.
« Hmm… après avoir aspergé ma bouche de ton sperme, je pense que tu peux m'appeler Draco. »
« Qu…quoi ? » Harry se demanda où était passé son vocabulaire lorsqu'un grognement lui fit tourner la tête.
Le loup blanc de Draco se tenait dans l'encadrement de la porte. Il fut rapidement poussé par un plus petit loup qu'Harry reconnu sur-le-champ.
« Perry ! » S'écria-t-il fou de joie de revoir son loup en pleine forme.
Le petit loup courut vers le lit et sauta sur le matelas avant de venir lécher le visage du garçon, lui faisant la fête comme s'il ne s'était pas vu depuis plusieurs jours. De son côté, Draco était de bien mauvaise humeur et c'est nu comme un ver qu'il descendit du lit et se dirigea vers Argo, toutes griffes dehors.
« Je peux savoir ce que vous faites là ? ! »
« Quoi ! Le louveteau voulait voir son humain. »
« Tu ne pouvais pas le baiser un peu plus longtemps ! » Répliqua Draco.
« Pour qu'il ait le cul en feu et ne puisse pas se faire prendre durant les deux prochaines semaines ! Ça ne va pas la tête. »
Un grognement de colère lui répondit et Argo se mit à son tour à grogner contre son humain. En voyant le spectacle, Harry ne put s'empêcher d'intervenir. Lui aussi était un peu déçu par l'arrivée de Perry, mais d'un certain côté cette interruption tombait à pique.
Il s'approcha de Draco et se lova contre son dos, caressant son torse avec tendresse pour apaiser le garçon. Il sentit les muscles de Draco se relâcher petit à petit et ses grognements diminuèrent en intensités. En face Argo fit de même et Harry sentit la peur de Perry le quitter peu à peu.
« Et si vous alliez vous promener ? » Proposa Harry en regardant avec insistance Argo pour lui faire passer le message.
Celui-ci comprit et appela le petit loup pour qu'il le suive. Perry quitta rapidement la cabane, trop heureux d'échapper à cette mauvaise ambiance. Quand ils furent seuls, Draco se retourna lentement vers Harry, le forçant à lever la tête. Il le dépassait d'au moins dix centimètres et cela agaça le Gryffondor.
« Quoi ? Contrarié parce que je suis le plus grand, le plus fort, le plus beau, en bref le meilleur ? » Demanda Draco avec un sourire de vilain garçon gravé sur les lèvres.
Harry fit claquer plusieurs fois sa langue pour montrer sa désapprobation. « Moi qui voulez te proposer un rencard… je n'ai pas envie de sortir avec un prétentieux. »
« Malheureusement pour toi, tu ne sortiras pas avec moi, puisque notre lien s'apparente à un mariage. »
« QUOI ?! »
Harry regardait son petit déjeuner d'un air las. La fièvre et la visite de Draco dans sa tête l'avaient empêché de bien se reposer et depuis ce matin il avait les oreilles qui bourdonnaient furieusement, lui donnant le sentiment que sa tête était devenue le repère d'un nid d'abeille.
Hermione et Ron le regardaient avec curiosité, mais pour l'instant ils n'avaient posé aucune question. Pourtant, ils avaient tous les deux remarqué la morsure qui ornait son épaule lorsqu'il s'était gratté un peu plus tôt. Et maintenant, voilà qu'il gesticulait et gémissait faiblement. Ses joues étaient rouges, sa peau humide et ses pupilles totalement dilatées.
« Harry ? Est-ce que tu es malade ? » Demanda finalement son amie.
« Mais non Hermione, tu vois bien qu'il pète la forme. » Lui répondit Ron avec ironie, s'attirant un regard noir de la part de la jeune femme.
« Est-ce que ça a un rapport avec ta transformation ? » Tenta de nouveau Hermione. « Harry ? Harry ?! Harry ! »
Un vague grognement lui répondit et le jeune homme sembla se rendre compte que son ami lui parlait. Il releva sa tête, malgré le fait qu'elle pesait une tonne, ou du moins qu'il en ait l'impression. Il regarda Hermione et dut plisser les yeux pour la voir nettement en une seule personne et non en double ou triple exemplaire.
Il gémit un peu plus en imaginant la scène. Hermione avec une jumelle ou pire des triplettes. Elles feraient comme les jumeaux Weasley, l'une commencerait une phrase qui serait terminée par l'autre. Cependant, si c'était amusant avec les frères de Ron, il doutait fortement que ça le soit dans le cas d'Hermione.
Soudain, le bourdonnement s'intensifia et il entendit une voix dans sa tête. Elle ne lui appartenait pas. Ce n'était pas non plus celle de Perry, Draco ou Argo. La voix parlait de manière négative.
Je ne vois pas pourquoi je continue de lutter. Personne ne semble me croire et mes parents ne veulent pas avoir honte devant le maître.
Un sanglot cassa la voix et Harry aurait voulu en entendre plus. Qui était cette fille ? Quand elle disait "maître", parlait-elle de Voldemort ? Qu'est-ce qui lui était arrivée, mais que personne ne voulait croire ?
Oui, Harry aurait voulu en savoir plus. Cependant, comme si la voix de la fille avait ouvert la voie, une nué de pensées envahir son esprit. Le Gryffondor attrapa sa tête entre ses mains et se mit à hurler et à se taper la tête contre la table.
« HARRY ! » Hurla Hermione complètement paniquée.
Alertés par le comportement du jeune garçon, Dumbledore, McGonagall et Snape avaient accouru à la table des Gryffondor.
« Harry, mon enfant. » Demanda doucement Dumbledore. « Qu'est-ce qui t'arrive ? Comment puis-je t'aider ? »
« FAITES LES TAIRE ! Je vous en supplie, faites les taire ! » Pleura Harry en serrant un peu plus fort sa tête entre ses mains, griffant son cuir chevelu.
Le directeur jeta un regard d'incompréhension à ses deux compères. Mais eux même ne semblaient pas savoir de quoi il en retournait. Toute la Grande Salle était en émois devant la détresse d'Harry et personne n'osait parler de peur de lui faire encore plus de mal.
Snape observa le jeune homme avec curiosité. Ce pourrait-il que… ? Il se concentra sur le garçon et pénétra dans son esprit. Il fut happé par un flot de pensées et crut bien qu'il allait y perdre la raison. Il ressortit pantelant et heureusement que McGonagall était à côté de lui pour le retenir, car sinon, il se serait écroulé sur le sol.
« Severus, qu'avez-vous vu ? » Demanda le professeur de Métamorphose, une note d'angoisse dans sa voix.
Snape décida qu'il était primordial pour la santé du garçon qu'ils le déplacent ailleurs. Il posa sa baguette contre sa gorge pour que toute la Grande Salle puisse l'entendre.
« Jusqu'à nouvel ordre, il vous est interdit d'accéder à la tour d'astrologie ainsi qu'à son étage. Le premier que je surprends à roder dans les environs se verra coller jusqu'à la fin de l'année. » Puis il retira sa baguette et se tourna vers Dumbledore et McGonagall. « Amenons-le dans la tour d'astrologie, je vous expliquerais une fois là-bas. »
Les deux professeurs acquiescèrent et tentèrent d'aider Harry à se lever. Cependant, la conscience du Gryffondor décida de le quitter à ce moment-là et il s'évanouit dans les bras des deux adultes.
« Severus ?! » S'alarma la directrice des Gryffondor.
« Dépêchons-nous, vite ! »
Et c'est ainsi que les trois professeurs quittèrent la Grande Salle sous les regards inquiets des élèves.
À suivre...
