Disclaimer : Albator, Warius, leurs équipages, appartiennent à leur créateur M. Leiji Matsumoto

Bob l'Octodian et le Metal Bloody Saloon appartiennent à Aerandir Linaewen qui me les prête amicalement

1.

Métaldia était une petite planète faisant partie du Complexe des Echanges, ainsi nommé car il était une des nombreuses plaques tournantes de trafics en tous genres, ainsi également qu'un refuge pour bien des êtres désireux de se faire discrets.

Et tant que les grabuges demeuraient dans « les limites du raisonnable » - ce qui voulait dire tout et rien, et ce qui justifiait d'autre part un Service d'Ordre qui ne répondait à aucune autre autorité en-dehors du Complexe – un semblant de vie normale régnait.


Les Filmgore étaient une famille de cinq garçons qui depuis toujours leur avaient occasionné bien des soucis. Et si tous travaillaient désormais en usines, ils s'occupaient surtout la nuit pour arrondir les fins de mois.

Au cours des derniers mois, la situation autant économique que délinquante avait périclité et les actes avaient grimpé en dangerosité.

Trek Filmgore avait un casier long comme plusieurs bras, mais c'était la première fois qu'un de ses deals nocturnes avait laissé une victime sur le carreau.

Le jeune homme, tout comme ses copains, était parti vers la ruelle la plus proche et la plus sombre, pour échapper aux patrouilles de l'Ordre que les caméras avaient alertées de la transaction et de sa conséquence.

Leurs autres fils en équipes de nuit, Hond et Lorès s'étaient retrouvés seuls à gérer une situation qui les dépassait complètement.

- Mais qu'est-ce qu'on va faire de toi, Trek ? gémit sa mère.

- Lorès, ça c'est une question que nous nous posons depuis longtemps, sur tous nos rejetons, et cela ne nous aidera en rien cette nuit !

- Je n'y suis pour rien, se récria Trek. Ce sont ceux de l'autre bande qui ont sorti le couteau parce qu'ils refusaient de se partager le produit de la vente.

- Et toi, qu'as-tu fait de ta part de… du… enfin de quel qu'ait été l'objet de votre trafic ? aboya son père, la mine cependant plus désespérée que réprobatrice.

- J'ai jeté les sachets dans l'égout le plus proche. J'ai vérifié, aucune caméra ne m'a vu.

- Mais les traceurs qui avaient été disposés, car cette transaction avait été dénoncée, t'ont bien marqué et t'ont certainement suivi jusqu'ici. Les Forces de l'Ordre ne vont pas tarder à débarquer…

Hond leva la main pour apaiser un tant soit peu sa femme et son fils.

- Seul un tiers peut nous conseiller. J'avais entendu dire que Le Confesseur était à Métaldia, je l'ai fait appeler.

Mais au tintement de la sonnette, tous sursautèrent néanmoins.

En long manteau, un ample capuchon lui dissimulant le visage, le visiteur entra dans le petit salon.

- Je suis Le Confesseur. Vous avez besoin de mes conseils ?

- On nous a loué votre grande expérience, la sagesse acquise au cours des années. Pour nous c'est une situation qui nous échappe et que nous ne comprenons pas, même si nous n'avons certainement pas tout fait pour garder nos enfants dans le chemin le moins tortueux possible, expliqua Lorès, les larmes aux yeux.

Trek avait tout rapporté la situation dans laquelle il s'était retrouvé, dans tous les détails.

- Conseillez-nous, Confesseur ! supplia-t-il, tombant à genoux, comme ses parents.

- Je vous en prie, vous n'avez pas à faire cela, pria Le Confesseur. Je vais juste vous donner mon avis, sans que vous ne soyiez obligé de le suivre.

- Nous vous écoutons.

Au lever du jour, Trek s'était présenté au Point de l'Ordre de son quartier, avouant tout et se rendant.


Après sa mission impromptue, Le Confesseur était rentré dans le studio mansardé qu'il occupait depuis son arrivée sur Métaldia.

Il eut un soupir en demeurant un long moment planté devant la fenêtre de toit qui était sa seule vue sur l'extérieur.

Soupir parce qu'il avait l'intime conviction d'avoir le donné le seul conseil possible et raisonnable pour éviter que pour tenter d'échapper à l'Ordre le jeune Trek ne s'enfonce encore plus dans les actes irréparables et irrattrapables.

Soupir aussi parce que même si sa petite réputation le suivait de planète en planète elle lui pesait tout autant car lui aussi portait le poids des conséquences des conseils prodigués.

Le Confesseur se laissa choir sur son lit. Il était venu surtout pour se poser, se cacher, le temps qu'on l'oublie – mais ceux qui le pistaient n'oublieraient jamais.