Story corrigée par Auro75. merci à elle.

Enjoy...

Dans la banlieue de Seattle - Mai 1994

Dans une coquette maison de banlieue, plongeait dans le noir, un homme grand, les cheveux blonds, la trentaine, s'agitait dans une frénésie confèrent à la panique. Il passait de son bureau emplit de papier, à la broyeuse non loin de lui, à son ordinateur portable ouvert sur l'acajou du meuble.

Dans les pièces à côté, son épouse, plus petite mais aussi blonde comme les blés, s'agitait en marmonnant, remplissant de grands sacs de sport de vêtements pris à la va-vite dans les armoires des différentes pièces.

Loin de cette agitation, dans une petite chambre au couleur pastel, dormait un petit garçon de juste un an, serrant contre lui, une douce peluche en forme de faon. Le petit garçon, blond comme ses parents bougeait tranquillement dans sa grenouillère, nullement dérangé par les incessants va-et-vient de sa mère et les pâles rayons de la lune.

Un moment plus tard, l'homme souffla et un sourire amer étira ses lèvres. Tous les papiers étaient détruits par la broyeuse. Il lâcherai une allumette dans le container en partant. Et tous les dossiers de son ordinateur était maintenant sur une clé usb qu'il arracha presque de son support numérique pour la glisser dans une enveloppe kraft. Il referma l'enveloppe marron, et regarda une dernière fois l'adresse écrite dessus : Lescestair Père et Fils, cabinet d'avocat, 147 marpple street, Seattle. La survie de son petit Newt était maintenant en de bonnes mains. Tout du moins il l'espérait. Il jeta un regard à la pièce autour de lui, se frotta le visage de la main et se concentra sur la dernière des tâches à faire dans la pièce.

Il ouvrit dans une grimace de dégout, la bouteille plastique qui attendait à coté de son portable et en versant une longue rasade sur les touches de l'ordinateur, grimaçant face à la fumée blanchâtre qui s'élever au dessus du clavier noir. L'acide chlorhydrique pénétra les circuits du système dans un grésillement répugnant. Mais grâce à ça, son ordinateur était bel et bien détruit et les dossiers perdus dedans irrécupérable.

Sa femme passa la tête par l'ouverture de la porte, et grimaça devant le plastique en train de fondre avant de demander:

-Tu as finis?

-Oui, Répondit laconique son époux en se tournant vers elle.

En avisant ses yeux embuaient de larmes , il s'avança vers elle et la prit dans ses bras musclés. Elle glissa son nez dans son cou en murmurant tous bas.

-J'ai peur Peter, tellement peur...et notre Newt, si petit et si sensible...

-Je sais ma chérie, mais ne t'inquiètes pas. Il sera bien. La mère supérieur lui a trouvé la famille parfaite, loin d'ici. Il ne craindra rien et ne manquera de rien...et dans quelques mois on le récupèrera de toute façon, dés que cette histoire sera fini. Janson ne l'emportera pas au paradis, je te le garantie. Courage ma Sophia.

La dite Sophia, déposa un tendre baiser sur les lèvres de son époux, se dégagea doucement des bras de son mari et prit la direction de la chambre de son seul enfant. Peter jeta un dernier regard dans la pièce, saisit la boîte d'allumettes sur le rebord de la bibliothèque, en craqua une et la laissa tomber dans le container pleins des bandelettes de ses anciens documents. Il regarda avec fascination, la langue de feu consumer doucement les bandes de cellulose puis tourna les talons.

Il retrouva son épouse avec dans les bras son enfant endormi dans l'entrée de la maison, à ses pieds les quatre sacs de sports pleins de leurs affaires et de celle du petit. Sans un mot, il chargea la voiture, installant le petit Newt dans son siège auto. Sophia, ferma la porte à clé de leur maison, glissant ensuite le porte clé dans la boîte aux lettres comme elle l'avait convenu avec l'agence immobilière plus tôt dans la journée. Le panneau à vendre étant déjà en place depuis le matin. Elle embrassa du regard une dernière fois le quartier si calme où elle avait espéré faire sa vie de femme mariée, soupira puis monta dans la voiture. Une larme roula, bien malgré elle sur sa joue.

Peter lui lança un regard triste, puis mit le contact et dans une manœuvre quitta l'allée de gravier s'engageant sur la route en direction du centre ville. Une heure plus tard, après des embrassades conséquentes, Sophia et Peter prenaient l'autoroute en direction de New York avec un gouffre à la place du cœur. Ils venaient de laisser leur petit ange au bon soin d'une presque inconnue dans un orphelinat.

Pendant une heure, seuls les sanglots de Sophia rythmèrent le voyage. Elle avait le coeur en peine, des milliards de doutes et de questions au fond de la gorge et surtout une haine sans commune mesure pour la patronne de son époux. Peter était expert comptable, indépendant lors de leur rencontre, il avait été embauché par un grand groupe d'import-export quelques mois après leur mariage. Au début, tout était parfait, la patronne de Peter, une certaine Mme Paige s'était montré aimable, souriante et avait aidé le jeune couple dans leur installation dans la mégapole. Peter gagnait bien sa vie, lui permettant à elle d'exercer son métier d'institutrice qu'a mi-temps. Ils avaient aménagé dans une belle villa sur les hauteurs de Seattle, quittant la pollution de la grande ville quand elle avait été enceinte de leur premier enfant. Elle se rappelait encore avec précision, la joie presque sauvage de Peter à la nouvelle. Mais si l'amour et le bonheur régnaient en maître au sein du couple, il en était autre au travail de son mari. Peter n'avait dans un premier temps rien dit à son épouse, ne voulant pas l'affoler. Mais très vite, il lui avait parlé, lui racontant sa mutation au sein du grand groupe, passant du service des jouets pour enfants à celui nettement plus affolants des Importations médicamenteuses. Son équipe travaillait sur les importations des vaccins pour des souches comme la grippe, la rougeole, les oreillons, la tuberculose et autres. Si au départ, il y avait vu une opportunité d'avancement de carrière extraordinaire, il avait vite déchanté en se rendant compte que des factures, des cartons entiers de médicaments, de vaccins disparaissaient de façon mystérieuses, sans parler que malgré son badge de sécurité et son pass magnétique, une partie du complexe lui était interdit et que les membres qui entraient dans cette section ne ressortaient plus jamais. A cela, c'était ajouté les nombreux transports sous le couvert que l'entreprise effectuait sans aucun accord des sociétés de contrôles.

Un soir, ne tenant plus, il avait forcé la porte grâce à une giclée d'azote et visitait ce qu'il avait qualifié auprès de son épouse comme une base de la mafia. Il avait trouvé sur de longs tapis roulants des quantités impressionnantes de cartons avec un étrange logo sur le dessus, comme une ancre marine inversé. Il avait ouvert un des cartons et sous ses yeux horrifiés des sachets de drogues s'étaient étalés. Très vite il avait compris que sa patronne se livrait sans complexe au trafic de drogue sous le couvert de ses importations de médicaments.

Si sur le moment de sa découverte il n'avait su que faire, il avait cependant repris bien vite pied dans la réalité, décidant de détruire ce lieu et le trafic. Mais seul cela semblait impossible, surtout que suite à son intrusion, le nouveau chef de la sécurité, un certain Janson avait fait son apparition dans les locaux scrutant tous le monde et mettant en place des règles strictes. Janson l'avait d'ailleurs pris en grippe assez rapidement, trouvant qu'il posait trop de questions et semblait curieux de tout. Les deux hommes s'étaient accrochés un nombre incalculables de fois. Mais Peter, malgré cet enquiquineur avait réussi à trouver des preuves, à constituer un dossier et à le remettre à la section FBI de la ville. Seulement lors de la venue dans les locaux de la section policière, l'inspecteur en charge de l'enquête n'avait rien découvert. Peter avait été démasqué par Janson. Sa vie étant maintenant en danger, il avait rapidement pris des mesures pour fuir, voyant le piège se refermer autour de lui.

Et ils en étaient là, sa femme et lui roulant à vive allure sur l'autoroute vers un autre état, ignorant que le dit Janson venait de mettre à sac leur demeure et que ne trouvant rien, lançait ses hommes dans une chasse à l'homme.

Quand Peter passa le péage de l'autoroute, il oublia de cacher son visage à la caméra de sécurité, trop occupé qu'il était à tenter de réconforter son épouse. Cette erreur fut rapporté à Janson moins d'un quart d'heure plus tard et trois énormes 4x4 noirs s'élancèrent sur la piste des fuyards.

Une heure plus tard, la voiture de tourisme de Peter et Sophia quittait la route, traversait la glissière de sécurité et s'encastré dans le camion venant en sens inverse, causant la mort des parents du petit Newt.

Janson envoya un de ses hommes de mains sur la dépouille de la voiture et une grimace de contrariété parcourut ses traits quand l'homme revient en annonçant le décès des deux parents, mais nullement de trace de l'ordinateur de Peter ou de l'enfant.

-Il est mort, c'est déjà ça de pris. On s'occupera de l'enfant plus tard, retournons à la maison et nettoyons tous. Il a forcément chargé quelqu'un de ses trouvailles. Faut trouver qui et le mettre rapidement hors d'état de nous nuire.

Aussitôt dit, aussitôt fait, mais le destin lui joua un mauvais tour. La police était déjà présente sur le lieu d'habitation de la petite famille et un policier sur place le reconnu comme figurant sur un cas d'homicide. Il fut serré par la brigade, passa la nuit au poste et ne dut sa liberté conditionnel le qu'à la générosité de sa patronne, Mme Paige.

Elle l'envoya sur une autre mission, et abandonna momentanément son trafic de drogue, ayant d'autres sujets de soucis ou de satisfactions, cela variant au fur et à mesure de l'offre et le demande dans son secteur d'activité.

Janson se retrouva au Mexique, mais jura bien de retrouver l'enfant de Peter et Sophia pour tenter de mettre la mains sur les preuves que le comptable avait découvert. Toutes l'incriminaient dans de nombreux cas de morts suspects.